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Moreau, Jeanne (1928-2017)
Brèves
publié le lundi 31 juillet 2017

Jeune Cinéma en ligne directe

Journal de Ben Cash (Lundi 31 juillet 2017)


 


Lundi 31 juillet 2017

 

Jeanne Moreau (1928-2017) a été retrouvée morte à son domicile.

Elle était devenue une vieille dame, on ne s’en était pas vraiment rendu compte.
Elle s’est barrée sans crier gare, elle nous avait pourtant prévenus qu’elle rêvait d’une vie de cocagne.


 

Les hommages mondiaux des plus grands, et les images publiques vont affluer. On évoquera ses multiples récompenses, on évoquera ses deux films comme réalisatrice, dans sa maturité des années 70.
Elle fut une grande reine pendant 65 ans à travers 130 films.

Chacun d’entre nous aura d’elle aussi des images intimes plus secrètes, fugitives mais définitives.

Par exemple, Jeanne en train de se frotter les bras avec de l’eau de Cologne avant de descendre voir les invités ( Les Amants de Louis Malle, 1958).

Ou Jeanne en train d’aller et venir, avec Lucia Bosé, écoutant rêveusement un Gérard Depardieu pataud, dans une maison qui lui fauchait le rôle principal ( Nathalie Granger de Marguerite Duras, 1973).

Ou bien Jeanne en train de reprendre un autre verre de vin au comptoir d’un bistrot, aux côtés d’un Belmondo transfiguré, avec cette ineffable petite sonatine ( Moderato Cantabile de Peter Brook, 1960).

Ou bien Jeanne en train de se débrouiller pour exister aux côtés de Brigitte Bardot ( Viva Maria de Louis Malle, 1965).

D’autres auront des musiques en tête.


 

Les plus anciens penseront au théâtre et à la Jeanne du Palais des Papes, aux côtés de Gérard Philipe, à Avignon ( Le Cid, 1951).

Écoutons sa voix de théâtre sur France Culture, dans Quartett de Heiner Müller (Avignon, 2007).


 

Les plus jeunes se souviendront de la toute petite vieille dame indigne du square ( La Mauvaise Rencontre de José Dayan, 2010).

Tout le monde se jettera sur Jules et Jim de Truffaut (1962), et la fameuse chanson de Rezvani, Le Tourbillon, de préférence avec Vanessa Paradis, à Cannes, en 1995.


 

Ni trop tôt et ni trop tard.


 



Mercredi 2 août 2017

 

Merci à l’ami Alain Caron, qui nous a envoyé ce souvenir de Jeanne Moreau : sa rencontre avec Marguerite Duras.

Elles se sont vues, elles se sont perdu de vue.
Mais elles ont eu le temps de faire ensemble des films inoubliables.


 

Il dit : "je n’en menais pas large".


 

Alain Caron a collaboré pendant dix ans à Jeune Cinéma (du n° 109 de mars 1978 au n°191 de novembre 1988).
Il est maintenant dans les livres, dans sa librairie, Page 189, et il est sur Facebook.


 


 

Jeune Cinéma n°357 de 2014, spécial Duras cinéaste, n’est pas encore tout à fait épuisé.


 



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