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Petite amie (2015)
de Michal Vinik
publié le mardi 1er août 2017

par Jean-Max Méjean
Jeune Cinéma en ligne directe

Sortie le mercredi 2 août 2017


 


L’Israélienne Michal Vinik nous propose ici son premier long métrage, présenté dans une vingtaine de festivals, surtout des festivals gays et lesbiens.

Son film est une sorte d’hommage (involontaire ?) à La Vie d’Adèle de Kechiche, mais en plus resserré.


 

Provocant et tendre, Petite amie ne frappe pas seulement parce qu’il parle d’homosexualité entre adolescentes, mais surtout parce qu’en filigrane, il dresse un portrait, presque un réquisitoire, sur la vie en Israël où, si on l’en croit, la décadence est entrée dans les mœurs, presque pire qu’en France : drogues en tout genre, sexe, rock and roll, alcool, éclatement des familles, abandon de l’école, etc.


 

Tout part en vrille, sauf l’amour, ou du moins le fantasme de l’amour comme on en rêve à 17 ans, cet âge où l’on n’est pas sérieux.

Petite amie raconte la désillusion, lorsqu’on s’aperçoit que la personne qu’on aime plus que tout au monde ne vous aime pas. On appelle ça un chagrin d’amour, rien de plus banal. Sauf que Vinik le transforme en œuvre d’art. Son film, par sa forme et par son interprétation, est d’un naturel saisissant. À se demander même si son maître ne serait pas Larry Clark plutôt que Kechiche.

Le film montre les affres des amours de jeunesse, qu’elles soient hétérosexuelles ou homosexuelles, à l’âge où l’on se cherche et ne comprend pas très bien sa sexualité, où les excès ne font pas peur et où l’on vit à 100 à l’heure.


 

"Je voyais de très bons films israéliens sur l’adolescence, mais aucun ne mettait en scène des personnages qui ressemblaient à des filles ou des femmes comme moi ou mes amies. Alors j’ai eu envie de faire un film à propos de nous, les femmes telles que je les connais : fortes, vivantes, audacieuses. Mon adolescence est très proche de celle des filles du film. Je n’ai pas eu besoin de faire des recherches."

Cette belle sincérité rend le film attachant, et particulièrement sensible dans la peinture qu’il propose d’une famille israélienne avec ses peurs, ses doutes et ses points de repères.

Jean-Max Méjean
Jeune Cinéma en ligne directe

Petite amie (Barash). Réal, sc : Michal Vinik ; ph : Shai Peleg ; mont : Joel Alexis ; mu : Daphna Keenan. Int : Reut Akkerman, Dvir benedek, Koral Bosidon, Hila Gozlan, Einav Levi (Israël, 2015, 81 mn).

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