home > Au fil du temps > Salut les câblés ! (2014-2022) > Salut les câblés ! (2019) > Semaine télé du 27 juillet au 2 août 2019
Semaine télé du 27 juillet au 2 août 2019
Salut les câblés !
publié le samedi 27 juillet 2019

Jeune Cinéma en ligne directe


 

Installation Pavillon italien, Biennale d’art-Venise 2017

Humeurs de Lucien Logette


 

Samedi 27 juillet 2019

 

20.50 : Braquage à l’anglaise de Roger Donaldson (2008), Premier
Seul titre inédit de Ciné+ dans ce créneau. Tout est dans le titre. Ce Bank Job reprend un vrai casse, effectué à Londres en 1971 heureusement terminé pour les braqueurs, jamais retrouvés. Les acteurs, tous britanniques donc pas trop connus (Jason Statham, Richard Lintern, Saffron Burrows), assurent la crédibilité de la chose. Donaldson n’est pas un manchot - Sens unique (1987) est même assez mémorable.

22.30 : Le Grand Défi de David Anspaugh (1986), TCM
Réalisateur et film inconnus. Sans doute est-ce dû à la date de sortie indiquée (19 juillet 1989). Si l’argument, basé sur l’histoire de l’entraîneur d’une équipe de basket, n’a pas grand-chose d’appétissant, la distribution est plus alléchante : Gene Hackman, Dennis Hopper et surtout Barbara Hershey, bien trop rare (cent films, mais plus de la moitié dans des séries TV).

22.55 : Ce sentiment de l’été de Mikhaël Hers (2015), OCS City
Une entorse à la politique de l’inédit pour ce film, pas passé depuis le 30 janvier 2017, seul titre intéressant de la soirée sur OCS, et qui vaut largement une nouvelle vision ; Hers fait très fort dans les instants suspendus, les émotions indicibles - on a vu depuis Amanda (2018), dans le même registre précieux.

00.25 : Sur TCM pour récompenser ses abonnés fidèles au poste même en cette saison, la chaîne leur offre une intégrale Gildersleeve, qui reprend en une seule nuit les quatre films proposés lors de "l’intégrale" Gordon Douglas en 2012. Inoubliable série, aussi péniblement comique que la série de Lupe Velez, le Mexican Spitfire, vue plus récemment.
Throckmorton P. Gildersleeve était le héros d’émissions de radio très prisées, à partir de 1941, si prisées que la RKO s’en empara, avec le même acteur, Harold Peary, peut-être supportable sur les ondes mais guère à l’image. Quatre titres dans l’ordre, tous réalisés par Gordon Douglas, qui se faisait la main : The Great Gildersleeve (1942) à 00.25 ; Gildersleeve’s Bad Day (1943) à 01.30 ; Gildersleeve on Braodway (1943) à 02.35 et Gildersleeve’s Ghost (1944) à 03.45). Seul intérêt : de bonnes actrices, Jane Darwell et Billie Burke, compensent la nullité de Peary.

 

Dimanche 28 juillet 2019

 

20.50 : Jour J de Reem Kherici (2017)
Seul choix inédit de Ciné+. Pour une comédie française, c’est presque une petite surprise, même si le scénario a un peu de mal à échapper aux clichés qu’il a fabriqués. Mais c’est plaisant et Nicolas Duvauchelle, qu’on n’a pas l’habitude de découvrir dans un rôle comique, semble y trouver plaisir. Bonus : Chantal Lauby et Sylvie Testud.

21.20 : From Nowhere de Matthew Newton (2016), Sundance TV
Inconnu, comme souvent sur Sundance. Semble être un produit maison : trois ados illégaux dans le Bronx et ce qui leur arrive. Le quartier étant moins souvent visité que Manhattan ou Brooklyn, on peut les accompagner dans leur juste lutte.

22.20 : Gimme the Loot d’Adam Leon (2012), OCS City
Première œuvre - depuis, Leon a signé Tramps (2016), apparemment pas sorti -, dans la catégorie des "petits" films, tournés avec quelques bouts de ficelle et des acteurs alors débutants (Ty Hickson, Tatiana Washington), en balade dans la Grosse Pomme, cherchant à laisser leurs marques de graffeurs sur un monument. Les amoureux de New York se réjouiront (bis).

 

Lundi 29 juillet 2019

 

20.40 : Inutile de chercher à voir quelque chose d’inédit sur OCS, les programmateurs étant sur la plage.
On peut tout de même vérifier que Memories of Murder (2003) à 20.40 sur OCS Choc était à la hauteur de tout ce que Bong Joon-ho a réalisé ensuite.

20.50 : Inutile de chercher quelque chose de neuf à voir sur Ciné+, excepté Les bidasses s’en vont-en-guerre de Claude Zidi (1974), à condition d’attendre 02.05.

20.55 : La Paloma de Helmut Käutner (1944), Arte
Axiome : ne jamais rater un film de Käutner. Il est parvenu à tourner entre 1939 et 1945 sans se déshonorer, et tout ce qu’on connaît de son œuvre est digne d’intérêt, tels ce Grosse Freiheit Nr 7, Sous les ponts (1945) - ou, plus tard, Le Dernier Pont (1954) ou Le Général du Diable (1955). Il a même réussi à sortir Romy Schneider de sa mélasse initiale dans Monpti (1957), c’est dire.

 

Mardi 30 juillet 2019

 

20.40 : Calme plat sur OCS, sauf à revoir les deux premiers épisodes de la saison 5 de Game of Thrones à 20.40 sur Max ou le troisième volet de la série TV de Todd Haynes, Mildred Pierce (2011) à 21.15 sur City.

20.50 : Même situation que la veille sur Ciné+.

20.50 : L’Étrangleur de Boston de Richard Fleischer (1968), TCM
Ce n’est pas une découverte, mais il n’a pas été programmé depuis le 10 mars 2015, délai suffisant pour suivre de nouveau avec profit les méfaits de Tony Curtis, meurtrier triomphant poursuivi par Henry Fonda. De toutes façons, c’est un plaisir à chaque fois de redécouvrir un film de Fleischer.

21.25 : Different Flowers de Morgan Dameron (2017), Sundance TV
La trouvaille du soir ? Réalisateur inconnu (premier film), acteurs non identifiés (Emma Bell, Hope Lauren, Shelley Long). L’aventure…

 

Mercredi 31 juillet 2019

 

20.50 : Mary de Marc Webb (2017), Premier
Tout arrive, même une première diffusion le dernier soir de juillet.
Il y a deux mois, Émotion avait proposé (500) jours ensemble, le premier film de Webb, pas mal. Après deux essais (pas très convaincants) du côté des super-héros (The Amazing Spider-Man 1 et 2), il revient à l’inspiration indépendante. Pourquoi pas ? Mais le sujet est un peu facile - Chris Evans lutte pour assurer l’avenir de sa nièce - et l’émotion un peu sollicitée. Il faut reconnaître à la nièce, Mckenna Grace, un abattage hors du commun : 11 ans et déjà dix titres dans sa besace. On n’a pas fini de la voir.

22.25 : Ma fille de Laura Bispuri (2018), OCS City
Une enfant, partagée entre mère d’adoption et mère biologique, le scénario ne brille pas par son originalité. Mais on est vite emporté, car les deux mères sont interprétées par Valeria Golino et Alba Rohrwacher ; on passe donc son temps à admirer la confrontation. La réalisatrice confirme l’intérêt de son premier film, Vierge sous serment (2015).

00.15 : Cagliostro de Gregory Ratoff (1949), TCM
C’était l’époque où, pour financer Macbeth, Welles était prêt à tourner tout ce qu’on lui proposait. Mais avec conscience et talent : il assure autant en magicien à la cour de Louis XV (il incarne ici le Joseph Balsamo d’Alexandre Dumas) que la même année, en César Borgia dans Échec à Borgia de Henry King et que dans le Harry Lime du Troisième Homme de Carol Reed (1949 également). Le film de Ratoff est fort agréable - on soupçonne Welles d’y avoir un peu mis la main.

 

Jeudi 1er août 2019

 

20.40 : Programme plat sur OCS, mais on peut toujours revoir (quoique passé au début du mois de juin 2019) Au-delà des montagnes de Jia Zhangké (2015) ; même un ton au-dessous des superbes A Touch of Sin et Les Éternels, il se place à un niveau qu’aucun des autres films de la soirée n’atteint.

20.50 : La Fille dans le brouillard de Donato Carrisi (2017), Frisson
Bispuri hier, Carrisi aujourd’hui : les chaînes se préoccuperaient-elles du jeune cinéma italien ? On ne s’en plaindra pas - d’autant que le film n’a pas eu droit à une sortie normale mais a été diffusé directement par Canal+. Polar montagnard, avec Jean Reno, ce qui est un handicap, contrebalancé par Toni Servillo, toujours impérial en flic trop gâté par les media et qui va se fabriquer un coupable.

20.50 : Les Fautes d’orthographe de Jean-Jacques Zilbermann (2004), Famiz
Dans la lignée de ce que signe le cinéaste : c’est du cinéma familier, bien composé, entre souvenirs d’enfance communs à une grande tranche du public - cette fois, un internat de garçons au milieu des années 60. Du film populaire dans le bon sens, avec Olivier Gourmet et Carole Bouquet. Damien Jouillerot, le jeune héros, a su depuis se construire une carrière.

00.50 : La strada de Federico Fellini (1954), Classic
On a beau chercher, on ne trouve pas trace d’une recommandation à voir le film depuis 2014. Serait-il donc vraiment inédit sur le câble ? Même si chacun l’a vu, assurément, il est sans doute productif de le revisiter, comme tous les grands titres, à date régulière. Et c’est tout de même la meilleure période du Maestro. On pourra compléter par Le Cheikh blanc, titre précédent de FF (1952), programmé à 02.35.

 

Vendredi 2 août 2019

 

20.50 : Comme on ne veut pas être trop négatif et qu’il faut bien regarder un film par soir, sauvons du néant du reste du programme le film de Luciano Emmer, Paris est toujours Paris (1951) sur Classic en reprenant ce qu’on en disait en décembre 2018 : "Il Cinema Ritrovato, en juin 2018, a permis de (re)découvrir les films d’Emmer, à peu près totalement oublié de ce côté-ci de la frontière, et dont seul Dimanche d’août (1950), beau film unanimiste, restait dans les histoires. On pourra y rajouter cette coproduction qui nous montre le Paris du début des années 50 - une autre planète -, avec un Mastroianni de 26 ans, presque débutant, et une Lucia Bosé de 20 ans, avec Yves Montand chantant Un gamin de Paris, toute une époque."

20.50 : Peur primale de Gregory Hobbitt (1996), TCM
Un archevêque assassiné et qui avait apparemment une sexualité ne correspondant pas à son statut et à sa dignité. Heureusement, l’histoire se passe en Amérique, à Chicago et est intransposable par chez nous. Richard Gere en avocat vedette, Edward Norton (dans son premier film) en meurtrier ambigu et Laura Linney, toujours impeccable.

22.30 : Les Camarades de Mario Monicelli (1963), Classic
Pour achever la semaine en beauté. Le film est passé en juin 2016, mais chaque nouvelle vision l’affirme : c’est un chef-d’œuvre. Pourquoi s’en passer ?



Revue Jeune Cinéma - Mentions Légales et Contacts