Juliette Gréco (1927-2020) est morte hier, le 23 septembre 2020.
Muse de, interprète de, amie de, égérie de, épouse ou amante de, appartenant à une des grandes époques de transition du patriarcat, elle n’avait aucune chance d’échapper à son image de femme.
Elle avait pourtant une sacrée personnalité, de fortes convictions, de la chance, une aura, une voix, et de grands talents. Elle aura d’ailleurs échappé à un destin convenu.
Dans les mémoires, c’est la chanteuse qui prime, sa voix, son corps sur scène.
C’est ensuite son quartier parisien.
Mais elle fut aussi une comédienne. On se souvient de son premier grand rôle :
* Quand tu liras cette lettre de Jean-Pierre Melville (1953).
Et aussi sa plus célèbre apparition :
* Belphégor ou le Fantôme du Louvre de Claude Barma (1965).
Chanteuse et actrice.
L’histoire n’oubliera ni l’une ni l’autre, rares sont les humaines qui, à elles seules, symbolisent toute une époque.
Bonnes lectures :
* Juliette Gréco, Jujube, préface de Josyane Savigneau, Paris, Stock, 1982.
* Juliette Gréco, Je suis faite comme ça, Paris, Éditions Flammarion, 2012.