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Perrin, Jacques (1941-2022)
Brèves
publié le vendredi 22 avril 2022

Jeune Cinéma en ligne directe
Journal de Shi-Wei 2022 (vendredi 22 avril 2022)


 


Vendredi 22 avril 2022

 

Jacques Perrin (1941-2022) est mort hier, le jeudi 21 avril 2022.


 

Il était quasiment né dans un théâtre (Comédie-Française et TNP), et dès son enfance, il a été sollicité au cinéma, à 5 ans, par Marcel Carné dans Les Portes de la nuit (1946). À partir de son adolescence, avec sa belle gueule, dans la bande des Tricheurs (1958), il ne cessa plus de jouer, jusqu’à la fin de sa vie, 135 rôles en 75 ans.
Avec son petit rôle dans La Vérité de Henri-Georges Clouzot (1960), il amorça une décennie prodigieuse, où il était omni présent comme acteur, et il ne vieillissait pas. On l’a d’abord vraiment découvert dans La Fille à la valise (La ragazza con la valigia) de Valerio Zurlini (1961), il avait 20 ans, et face à Claudia Cardinale, une délicieuse candeur.


 

Ces années-là, il fait des rencontres décisives, Pierre Schoendoerffer, avec La 317e Section (1965) et Jacques Demy, avec Les Demoiselles de Rochefort (1967).


 

Et surtout Costa Gavras, avec son premier long métrage Compartiment tueurs (1965).
C’est à partir de Z (1969), à 28 ans, que tout en continuant à faire l’acteur dans des films et des téléfilms souvent mémorables, il affirme sa vision du monde en fondant sa propre maison de production, son activité de base jusqu’à la fin de sa vie, 58 films, parmi lesquels de grands succcès publics comme par exemple Les Choristes de Christophe Barratier (2004).


 

L’année 1988 est comme une sorte de tournant dans une carrière qui semble paisible et réussie.
Cette année-là, il joue avec Philippe Noiret dans Cinéma Paradiso (Nuovo Cinema Paradiso) de Giuseppe Tornatore (1988).


 

Cette même année, il s’essaye à la réalisation avec 2 épisodes d’une série télévisée (où il joue également), Médecins des hommes (1988) : La Naissance : Le pays du soleil levant et Mer de Chine : Le pays pour mémoire.


 

Et, parmi les films qu’il produit, on note une nette affirmation de son engagement écologiste et une augmentation des thèmes environnementaux. Le coup d’envoi, c’est Le Peuple singe de Gérard Vienne (1989), mais on se souvient aussi de Microcosmos : le peuple de l’herbe de Claude Nuridsany & Marie Pérennou (1996), surtout du splendide Himalaya : l’enfance d’un chef de Éric Valli (1999) avec l’entêtante musique de Bruno Coulais.


 

Il lui faut encore quelques années, le tournant du 21e siècle, sa soixantaine, pour se lancer vraiment dans la réalisation, jamais seul, toujours en collaboration. C’est Le Peuple migrateur (2001) qu’il co-signe avec Jacques Cluzaud & Michel Debats qui inaugure une suite de 4 films et 2 mini séries entre 2001 et 2016.


 

Il regarda d’abord les oiseaux, puis les océans et les poissons, le climat, les forêts.
Sur les pesticides, son dernier film comme acteur, c’est une fiction Goliath de Frédéric Tellier (2021) sorti au mois de mars 2022.

C’était un honnête homme.


 



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