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Living Still Life (2012)
de Bertrand Mandico
publié le mardi 1er septembre 2015

par Gisèle Breteau Skira
Jeune Cinéma n°360, été 2014

Mostra de Venise 2012


 

Avec la même actrice d’origine roumaine que dans son film précédent (Boro in The Box (2011), Elina Löwensohn au visage si particulier de madone du Moyen-Âge, Bertrand Mandico s’attaque ici à la problématique de la nature morte.

Cette femme sauvage et solitaire ramasse les corps des animaux morts pour les filmer et les faire revivre image par image.

Le propos est déjà singulier, mais la forme choisie par Bertrand Mandico pour l’expliciter est encore plus mystérieuse. Cette fois, filmé en couleurs, des couleurs contrastées et fortes jaillissant des corps et des têtes d’animaux, du cheval par exemple d’où un jaune feu éclabousse un ciel d’orage dont le corps suspendu semble peint à la main sur le ciel.


 

Filmés image par image, les animaux renaissent au mouvement de la vie.
La démonstration est belle.

Living Still Life met en cause le cinéma, la photo, l’art, la vie et la mort.
On pourrait rapprocher ce film des pratiques photographiques de Jan Saudek ou encore de celles de Vitkin, d’où compositions et mises en scènes photographiques rejoignent celles de la peinture, dans les cadrages, la saturation des couleurs, les trucages et les partis pris formels.

Mais comme son film précédent, il s’agit d’une œuvre cinématographique.

Bertrand Mandico expérimente, construit des dispositifs scéniques, explore et fabrique le film du début à la fin.

Gisèle Breteau Skira
Jeune Cinéma n°360, été 2014

Living Still Life. Réal, sc : Bertrand Mandico ; sc. : Bertrand Mandico ; ph : Pascale Granet ; mus : Ghédalia Tazartès, Bertrand Mandico ; mont : Laure Saint-Marc, George Cragg. Int : Elina Löwensohn, Jean-Marc Momon (France, 2012, 15 min).

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