2025 : Journal de Pierre Vernant
* Pierre Vernant-édito 2025 ; 1er-15 janvier 2025 ; 16-31 janvier 2025 ; 1er-15 février 2025 ; 16-28 février 2025 ; 1er-15 mars 2025 ; 16-31 mars 2025 ; 1er-15 avril 2025 ; 16-30 avril 2025
À Lyon, à l’Institut Lumière, est attribué le Prix Jacques-Deray du film policier français.
Il a été créé en 2005, pour célébrer chaque année la mémoire du réalisateur lyonnais, Jacques Deray (1929-2003).
Aujourd’hui :
* À 16h00 : Lettre d’une inconnue de Jacques Deray (2002).
En présence de Irène Jacob.
* À 18h30, cérémonie de remise du Prix Jacques-Deray : Le Fil de Daniel Auteuil (2024).
Ce film lauréat succède notamment à Anatomie d’une chute de Justine Triet en 2024 et à La Nuit du 12 de Dominik Moll en 2023.
À Paris, au MK2 Quai de Seine, c’est la soirée de l’Université populaie d’ACID, ACID POP, 6e saison.
Ce soir, à 20h00 :
* Masterclass autour d’une question de cinéma : Comment installer un dispositif documentaire pour mieux s’en échapper ?
* Film : État limite de Nicolas Peduzzi (2023).
* Échange avec le public.
À Paris, à la Cité universitaire internationale, à la Maison Heinrich-Heine c’est ciné-club, avec entrée gratuite et inscription conseillée.
Ce soir :
* À 20h00 : Barbara de Christian Petzold (2012).
À Madrid, à la Filmoteca, on redécouvre le réalisateur José Luis Borau (1929-2012), avec le cycle José Luis Borau. Un gigante (30 mars-30 avril 2025).
Ce soir, son dernier film :
* À 21h00, Cine Doré : Leo de José Luis Borau (2000).
À Paris, au Louxor, c’est le Cinéclub Lino Brocka de Fabienne Duszynski (23 mars-6 avril 2025).
Aujourd’hui :
* À 10h30 : Insiang de Lino Brocka (1976).
Jusqu’à la réouverture du cinéma La Clef actuellement en chantier, la Clef Revival propose des séances hebdomadaires au DOC !
Ce soir :
* À 18h30 : Eva et le Merkabas de Robyn Chien (2023).
En sa présence.
Discussion avec le Labo et Eva Vocz.
À Paris, au Nouvel Odéon, le cinéclub de Thierry Jousse en est au cycle Luchino Visconti.
Ce soir :
* À 18h00 : L’Innocent (L’innocente) de Luchino Visconti (1976).
Cette nuit, on passe à l’heure d’été, qui sera en vigueur jusqu’à dimanche 26 octobre 2025, comme depuis 50 ans.
Le changement d’heure a été instauré en France en 1975, à la suite du choc pétrolier de 1973-1974, pour économiser de l’énergie. Le procédé a été étendu à tout l’Union européenne en 1998. Malgré les contestations.
On s’y fait.
Dans la nuit de samedi 29 mars à dimanche 30 mars 2025 : à 2 heures, il sera 3 heures.
À Paris, au Cinéma du Panthéon, c’st le cinéclub Le Féminin : Psychanalyse et Cinéma
* À 10h00 : Le Bannissement (Izgnanie) de Andreï Zviaguintsev (2007).
En sa présence, avec Alix Pelletier.
À Madrid, à la Filmoteca española, commence le cycle Preston Sturges. La risa endiablada (29 mars-30 avril 2025)
Aujourd’hui, un film sorti en France, juste après la Libération en 1945 :
* À 17h30, cine Doré : Gouverneur malgré lui (The Great McGinty) aka El gran McGinty de Preston Sturges (1940).
À Toulouse, la Cinémathèque hors les murs présente, aux Abattoirs, un Week-end Delphine Seyrig (29-30 mars 2025).
Aujoud’hui :
* À 16h00 : Le Charme discret de la bourgeoisie de Luis Buñuel (1972).
* À 18h00 : Les Lèvres rouges de Harry Kümel (1971).
À Paris, au Musée d’Orsay deux nouvelles expositions viennent d’ouvrir.
* L’art est dans la rue (18 mars-06 juillet 2025).
L’affiche illustrée a connu un essor exceptionnel à Paris, dans la seconde moitié du 19e siècle. L’exposition présente un ensemble de près de 230 œuvres, rassemblé en partenariat avec la BnF.
* Christian Krohg (1852-1925). Le peuple du Nord (25 mars-27 juillet 2025).
C’est la première exposition consacrée à l’artiste norvégien Christian Krohg (1852-1925), en dehors de la Scandinavie après Oslo en 2012 et Copenhague en 2014.
À Dieppe, commence le Festival du cinéma canadien 2025, 12e édition (27-30 mars 2025).
Au programme :
* Compétition officielle. Et Jury.
Ce soir :
* À 19h00, cinéma Megarama : Rêver en néon de Marie-Claire Marcotte (2024).
En présence de Corey Loranger.
À Paris, organisé par la Fondation Maison des Sciences de l’Homme et l’Université Sorbonne Nouvelle avec le Grand Action, commence le cycle Cinéma soudanais : Défis et résiliences (27-30 mars 2025).
Aujourd’hui, ouverture à la FMSH, avec deux films, à 14h30 :
* Cinema in Sudan : Conversations with Gadalla Gubara (2008) de Frédérique Cifuentes (2008).
* Sudan’s Forgotten Films de Suhaib Gasmelbari & Katharina von Schroeder(2017).
En présence de Frédérique Cifuentes, Suhaib Gasmelbari et Sara Suliman.
* Exposition des peintures originales de Salih Abdo figurant dans Heroic Bodies (2022) de Sara Suliman (2022), ainsi que des photos d’archives intégrées dans le film.
* À 18h00, salle de projections Sorbonne Nouvelle : Heroic Bodies de Sara Suliman (2022).
En sa présence.
À Paris, le Musée Guimet, accueille les lauréats du Festival international des cinémas d’Asie de Vesoul 2025, 31e édition (11-18 février 2025) dont le jury était placé sous la présidence de Jia Zhang-ke : Prix des amis du Musée Guimet.
Ce soir, le Prix spécial du jury :
* À 20h00 : Deal at the border de Dastan Zhapar Ryskeldi (2024).
Toujours au Musée Guimet, on en profite pour aller admirer l’exposition temporaire qui fête les 50 ans de la fin de la Guerre du Vietnam : Marc Riboud. Photographies du Vietnam 1966-1976 (5 mars-12 mai 2025).
À Paris, à la Maison européenne de la photographie (MEP), dans le cadre de l’exposition Dennis Morris - Music + Life (5 février-18 mai 2025), on découvre, au cinéma, un "tableau" social et historique d’un Londres de la fin des années 1970, le terreau de la culture visuelle de Dennis Morris.
Ce soir :
* À 19h00 : Babylon de Franco Rosso (1980).
La revue d’histoire du cinéma, 1895, est éditée par l’Association française de recherche sur l’histoire du cinéma (AFRHC).
Le n°104, hiver 2024, vient de paraître avec un léger retard.
* On fait sa connaissance : Tous les numéros ; les numéros hors série ; les numéros spéciaux.
À Paris, à la Cinémathèque, commence une Rétrospective Mike Leigh (26 mars-17 avril 2025).
Présentation par Anne-Lise Marin-Lamellet : Psychopathologie de la vie quotidienne. Le petit monde de Mike Leigh.
Ce soir, ouverture :
* À 20h00, salle Henri-Langlois : Deux sœurs (Hard Truths) de Mike Leigh (2024).
À Rome, à la Casa del cinema, commence Irish Film Festa 2025, 16e édition (26-30 mars 2025).
Ce soir, Hommage à l’humoriste Pat Shortt, en sa présence :
* À 20h00, sala Cinecittà : Garage de Leonard Abrahamson (2007).
À Grenoble, le Cinéclub présente le dernier film de son cycle Le noir par Preminger.
Ce soir :
* À 19h00, cinéma Juliet-Berto : Mark Dixon détective (Where the Sidewalk Ends) de Otto Preminger (1950).
Les sorties sur les grands écrans
* I Am Gitmo de Philippe Diaz (2023).
* Las Demás de Alexandra Hyland (2023).
* De la Guerre froide à la Guerre verte de Anna Recalde Miranda (2024).
* Belladone de Alanté Kavaité (2024).
* Les Contes de Kokkola, une trilogie finlandaise (Silent Trilogy) de Juho Kuosmanen (2024).
* Rupestres de Marc Azéma (2024).
* Tardes de soledad de Albert Serra (2024).
* Aimer perdre de Harpo Guit & Lenny Guit (2024).
* Lire Lolita à Téhéran (Reading Lolita in Tehran) de Eran Riklis (2024).
* Le Joueur de Go (Gobangiri) de Kazuya Shiraishi (2024).
* Je le jure de Samuel Theis (2024).
* Le Garçon de Zabou Breitman & Florent Vassault (2024).
* Manas de Marianna Brennand (2024).
* Covas do Barroso, chronique d’une lutte collective (A savana e a) de Paulo Carneiro (2024).
* No Beast So Fierce de Burhan Qurbani (2025).
Les ressorties en versions restaurées
* Mais ne nous délivrez pas du mal de Joël Séria (1971).
* Sans retour (Southern Comfort) de Walter Hill (1981).
À Grenoble, commence le festival de cinéma ibérique et latino américain, Ojoloco 2025, 13e édition (25 mars-6 avril 2025).
Au programme :
Ce soir :
* À 20h30, au Méliès : Marco, l’énigme d’une vie (Marco, la verdad inventada) de Aitor Arregi & Jon Garaño (2024).
À Marseille, au Vidéodrome2, commence le festival Trans Gaze 2025, 2e édition (25-30 mars 2025).
Ce soir :
* À 18h30 : Gang de pétasses sauvages : Bixarada I de Ugo Céleste Gerardi & Raphaël Sawadogo-Mas (2025).
* À 21h15 : Bella Báguena.
En sa présence.
À Paris, au Carreau du Temple, c’est le cinéclub CinéCaro 2024-2025, 11e saison.
Ce soir :
* À 19h30, auditorium : Dogman de Matteo Garronne (2018).
En présence de Laurent Aknin.
À Lyon, à l’Institut Lumière, on découvre un réalisateur méconnu et remarquable, artiste et militant au destin tragique : Sylvain Itkine (1908-1944).
Ce soir :
* À 18h30 : Sylvain Itkine, histoire d’un engagement.
Conférence de Olivier Barrot.
* À 20h30 : La Grande Illusion de Jean Renoir (1937).
Bonne lecture :
* Olivier Barrot, Portrait d’Itkine, Paris, Gallimard, 2024.
À Marseille, commence le festival Music & Cinema 2025, 26e édition (24-29 mars 2025).
Au programme :
* Compétitions : Longs métrages ; Courts métrages.
Et Jurys.
* Hors compétitions : Accords en duo ; Cartes blanches ; Coups de cœur ; Cine-gourmands ; Les courts qui rendent heureux XVIII ; Ils et elles repasseront par là ; La Reco ; Chinese Man Records.
Ce soir, ouverture :
* À 20h00, Artplexe 7 : On vous croit de Arnaud Dufeys & Charlotte Devillers (2025).
En leur présence.
À Paris, à la Cité universitaire internationale, à la Maison Heinrich-Heine, c’est le cinéclub, en entrée gratuite, mais une inscription est conseillée.
* À 20h00 : La Salle des profs (Das Lehrerzimmer) de İlker Çatak (2023).
À Paris, commence le festival Cinéma du Réel 2025, 47e édition (22-29 mars 2025).
En raison de la fermeture du Centre Pompidou, il quitte le quartier Beaubourg pour le Quartier latin. Quatre salles indépendantes parisiennes, L’Arlequin, le Reflet Médicis, le Saint-André des Arts et le Christine Cinéma Club l’accueillent. Les activités de ParisDOC, le volet professionnel du festival, ont lieu au théâtre de l’Alliance française.
Au programme :
* Compétition. Et les Jurys.
* Quatre cinéastes en réaction : Ryusuke Hamaguchi : Survivre, disent-ils ; Wang Bing : "Made in China" ; Julia Loktev : Contre-information ; Dans l’atelier de Ghassan Salhab
Aujourd’hui samedi, le festival ouvre à partir de 10h00, avec un débat : Que peut le cinéma documentaire en temps de crise ?
Les projections commencent avec :
* À 13h30, Arlequin 1 : Evidence de Lee Anne Schmitt (2025).
Elles finissent avec :
* À 21h00, Reflet Médicis : Selegna Sol de Anouk Moyaux (2025).
À Paris, à la Cinémathèque, commence un Cycle Wes Anderson (22 mars-25 mai 2025).
Présentation par Josué Morel : Wes Anderson, gentleman embaumeur.
Aujourd’hui, ouverture :
* À 14h30, salle Henri-Langlois : Asteroid City de Wes Anderson (2023).
À Nantes, et en région, commence le Festival de cinéma espagnol 2025, 34e édition (FCEN) (21-29 mars 2025).
Au programme :
* Invité d’honneur : Juan Antonio Bayona.
* Compétitions : Fictions ; Premiers Films ; Documentaires ; Scolaires.
* Exposition : Pardon, je parle.
* À 19h30, Théâtre Graslin : El 47 de Marcel Barrena (2024)
À Toulouse, et en Occitanie, commencent les rencontres Cinélatino 2025, 37e édition (21-30 mars 2025).
Au programme :
* Otra Mirada : Albertina Carri.
* Compétitions : Long métrages fiction ; Longs métrages documentaires ; Courts métrages.
Et Jurys.
* Focus Miradas y voces indígenas.
Ce soir, ouverture :
* À 20h00, Utopia Borderouge : La Chute du ciel (A queda do céu) de Eryk Rocha & Gabriela Carneiro da Cunha (2024).
À Alès, commence Itinérances 2025, 43e édition (21-30 mars 2025).
Au programme :
* Prix Itinérances 2025 : Sergi López.
* Carte blanche à Bérénice Bejo.
* Hommages : Kris Kristofferson ; Sylvère Petit ; Emma Benestan ; Ovidie.
* Invités.
* Compétition de courts métrages.
* Rétrospective Itinérances animales.
* Avant-premières, inédits et rééditions.
* Les 25 ans de Au Diable Vauvert.
* La Méditerranée dans un fauteuil.
Ce soir, ouverture :
* À 18h00, au Cratère : Le Répondeur de Fabienne Godet (2025)
À Fribourg, commence le Festival international du film 2025 (FIFF), 39e édition (21-30 mars 2025).
Au programme :
* Invités fiff.ch/fr/presse-2025
* Nouveaux territoires : Le Sri Lanka
* Compétitions. Et Jurys.
* FIFForum et événements 2025.
Ce soir :
* À 18h30, Rex1 : Champions of The Golden Valley de Ben Sturgulewski (2024).
En sa présence.
À Lille, et en ligne, commence le festival Séries Mania 2025, (21-28 mars 2025).
Au programme :
* Invités.
* Séries.
* Soirées.
* Village.
Ce soir, ouverture :
* À 20h00, Nouveau siècle : Carême (1er & 2e épisodes), créée par Ian Kelly & Davide Serino, réalisée par Martin Bourboulon, puis par Laïla Marrakchi & Matias Boucard.
À Paris, au Grand Action, avec le Centre culturel hellénique, commence le 14e Panorama du cinéma grec et chypriote contemporain (21-23 mars 2025).
Ce soir :
* À 18h30 : Killerwood de Christos Massalas (2024).
À Paris, la Maison de la culture du Japon (MCJP) rend hommage à Ryuichi Sakamoto (1952-2023) : Ryuichi Sakamoto, musicien de mille mondes (21-29 mars 2025).
Ce soir :
* À 19h30 : Furyo (Merry Christmas, Mr. Lawrence) de Nagisa Oshima (1983).
À Paris, à la Cinémathèque, commence un Cycle Robert Benton (19-26 mars 2025).
Présentation par Philippe Garnier : Le charme discret de Robert Benton.
Ce soir, ouverture :
* À 20h00, salle Henri-Langlois : Bad Company de Robert Benton (1972).
Toujours à la Cinémathèque, commence une Exposition Wes Anderson (19 mars-27 juillet 2025).
Cette exposition est la première consacrée à l’œuvre de Wes Anderson. Elle suit l’évolution de son travail, depuis ses premiers pas, dans les années 1990, jusqu’à son film le plus récent, récompensé aux Oscars.
Visites et parcours de l’exposition Wes Anderson.
À Paris, les Amis du Monde diplomatique de Paris invitent à un projection-débat autour d’une avant-première.
Ce soir :
* À 20h30, cinéma Les 3 Luxembourg : Au pays de nos frères (In The Land Of Brothers) de Raha Amirfazli & Alireza Ghasemi ().
En sa présence avec Line Golestani.
À Paris, au Centre Pompidou commence Paris noir Circulations artistiques, luttes anticoloniales 1950-2000 (19 mars- 30 juin 2025).
De la création de la revue Présence africaine fondée en 1947, à celle de Revue noire, Paris noir retrace la présence et l’influence des artistes noirs en France, entre les années 1940 et 2000, avec 150 artistes afro-descendants, de l’Afrique aux Amériques, dont les œuvres n’ont souvent jamais été montrées en France.
L’exposition s’accompagne, au Musée du Quai Branly, d’un colloque international.
Les sorties sur les grands écrans
* L’Échappée belle de Pamela Varela (2023).
* Lumière ! l’aventure continue de Thierry Frémaux (2024).
* Quelque chose de vieux, quelque chose de neuf, quelque chose d’emprunté (Algo viejo, algo nuevo, algo prestado) de Hernán Rosselli (2024).
* La Cache de Lionel Baier (2024).
* Aïcha de Mehdi M. Barsaoui (2024).
* Radio Prague, les ondes de la révolte (Vlny) de Jirí Mádl (2024).
* Baby de Marcelo Caetano (2024).
* Vermiglio ou La Mariée des Montagnes (Vermiglio) de Maura Delpero (2024).
* Sariri de Laura Donoso Toro (2024).
* Ma Mère, Dieu et Sylvie Vartan de Ken Scott (2025).
* The Alto Knights de Barry Levinson (2025).
* Magma de Cyprien Vial (2025).
Les ressorties en versions restaurées
* Illusions perdues (That Uncertain Feeling) de Ernst Lubitsch (1941).
* Gilda de Charles Vidor (1946).
* Règlement de comptes (The Big Heat) de Fritz Lang (1953).
À Épinal, commence le festival non compétitif Épinal fait son cinéma 2025, 2e édition (18-23 mars 2025).
Au programme :
* Invité d’honneur : Costa Gavras.
Ce soir, ouverture :
* À 19h30, Cinés Palace : Le Mohican de Frédéric Farrucci (2025).
En sa présence.
Émilie Dequenne (1981-2025) est morte hier, 17 mars 2025.
Toute la presse s’en est émue, ainsi que le milieu du cinéma, à cause de son âge - 43 ans, c’est trop jeune pour mourir -, et aussi à cause de sa maladie, un cancer très rare. On s’y attendait pourtant, l’actrice donnait de ses nouvelles depuis le début, en août 2023. Du coup, ses nécrologies parlent presque plus de son mal que de sa carrière.
Cette carrière trop courte - 61 films et téléfilms à son actif en 24 ans, de 1999 à 2023 - est très intéressante. En effet, la marque de son premier film, Rosetta, après toute ces années, continue à lui coller aux basques, et tout le monde a tendance à l’identifier au personnage, plus de 25 ans après. Il faut dire que le film, à l’époque, fit beaucoup de bruit. Avec sa Palme d’or à l’unanimité, et son Prix d’interprétation féminine au festival de Cannes 1999, il révélait une très jeune actrice, et confirmait que Jean-Pierre & Luc Dardenne, déjà reconnus pour La Promesse (Quinzaine des réalisateurs 1996), étaient bien les grands représentants d’un nouveau cinéma social.
Le film trouva son public, mais, du coup, suscita aussi une focalisation excessive et donc quelques controverses, avec des admirations abusives ainsi que des doutes raisonnables sur le style, un certain misérabilisme et surtout l’emploi de caméra à l’épaule extrêmement agitée. Jean-Pierre Dardenne disait de Émilie Dequenne, qu’elle était "un petit taureau", et qu’il y avait en elle "une énergie folle". On ne peut exclure que la jeune actrice, dont c’était le premier rôle, ait influencé la réalisation. Quoiqu’il en soit, personne n’avait, à l’époque, remis en cause son Prix d’interprétation.
En mûrissant, Émilie Dequenne n’a fait que se bonifier. Après ce premier succès à 18 ans, elle tourna en 2001, un deuxième film, Le Pacte des loups du Français Christophe Gans, qui fut salué l’année de sa sortie aux États-Unis, par le New York Times qui le qualifia de "film culte s’adressant à tous les publics".
On sait maintenant que sa carrière n’aura été pratiquement qu’européenne, principalement française, avec des réalisateurs tels que André Téchiné, Claude Berri, Albert Dupontel, Emmanuel Mouret Marc Fitoussi, Laurent Heynemann..., excepté les Belges Joachim Lafosse, Lucas Belvaux, Lukas Dhont, Solange Cicurel.
Toutefois on peut citer au début des années 2000 : un film anglais avec Mary McGuckian, Le Pont du roi Saint-Louis (2004) ; un film québécois avec André Forcier, Les États-Unis d’Albert (2005) ; un film lituanien avec Alanté Kavaïté, Écoute le temps (2006).
Curieusement, elle ne tourna plus jamais avec les frères Dardenne, sauf, en 2007, un petit rôle dans un segment de Chacun son cinéma, ce film à sketches français réalisé à l’occasion des 60 ans du Festival de Cannes en 2007.
Elle aura tourné, sans discontinuer, au moins un film par an, parfois 3, pas tous des succès et où elle ne tenait pas forcément la vedette. Mais dans cette belle permanence, une sorte de lente métamorphose de son image s’est imposée, avec une solidité régulièrement récompensée par des Césars (en 2000, 2003, 2005, 2015), ou des Magritte (2013, 2015, 2018, 2022, 2023) ou divers autres prix. C’est cette omniprésence et cette discrétion publique qui est sans doute l’aspect le plus étonnant de cette courte et grande carrière.
Il n’y aura pas eu d’autre éclat que celui de Rosetta.
Juste une autre acmé, avec À perdre la raison de Joachim Lafosse où elle a obtenu le Prix d’interprétation au Festival de Cannes 2012.
Et il faut aussi évoquer un événement qui ressemble à un adieu, sa présence au Festival de Cannes 2024 l’année dernière. Déjà malade, elle y présenta son dernier film, Survivre de Frédéric Jardin, un thriller dystopique, 25 ans après Rosetta.
On l’aime beaucoup dans : Pas son genre de Lucas Belvaux (2014) ; Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait de Emmanuel Mouret (2020) ; Close de Lukas Dhont (2022).
On ne connaît pas la date de sortie de son dernier film, TKT de Solange Cicurel (2023).
À Paris, à la Maison Heinrich-Heine de la Cité universitaire internationale, il y a un ciné-club gratuit.
Ce soir :
* À 20h00 : La Tragédie de la mine (Kameradschaft) de Georg Wilhelm Pabst (1931).
Présentation par Patrice Bougon.
À Paris, le Musée des arts décoratifs célèbre, toute l’année, le centenaire de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925, avec trois expositions.
En ce moment : Ruhlmann décorateur (12 mars-8 juin 2025).
À Paris, le dimanche matin, on va au cinéma.
Au Grand Action, c’est Grec Doc.
* À 11h30 : Tack de Vania Turner (2024).
Au Majestic Bastille, c’est Intérieur nuit.
* À 11h00 : Bonjour l’asile de Judith Davis, avec Maya Haffar (2024).
En leur présence, avec Anna Ciennik.
Au Louxor un grand classique.
* À 10h30 : Wanda de Barbara Loden (1970).
À Paris, la Fondation Cartier pour l’art contemporain, fête cette année ses 40 ans.
Créée en 1984, venue de Jouy-en-Josas en 1994, elle avait remplacé, en 1996, l’American Center, né en 1934, qui fut très dynamique dans les années 1960.
Elle va déménager du boulevard Raspail pour s’installer, place du Palais-Royal, en face du Louvre, dans l’ancien Louvre des antiquaires, un bâtiment datant du milieu du 19e siècle. Les nouveaux espaces ont été conçus par Jean Nouvel, qui avait déjà transformé le bâtiment du boulevard Raspail lors de son installation. Mais cette fois, les façades extérieures ont été conservées.
Le chantier est déjà bien avancé. Ce nouveau déménagement est prévu pour la fin de l’année 2025.
Aujourd’hui, c’est le dernier jour de la Fondation Cartier du boulevard Raspail, et elle ouvre gratuitement ses portes.
On en profite pour voir le bâtiment, les jardins, et faire la clôture de l’exposition Olga de Amaral (12 octobre 2024-16 mars 2025).
Au fil du temps, tous les éditos