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Semaine télé du 30 janvier au 5 février 2016
Salut les câblés !
publié le vendredi 29 janvier 2016

Samedi 30 janvier 2016

20.40 : La Mutinerie de Buzz Kulik (1968), Paramount Channel
Ce n’est pas le meilleur film de Kulik (ce serait plutôt Le Chasseur, noté le 13 janvier 2016), mais c’est une œuvre rare (on ne se souvient pas l’avoir revu programmé depuis la sortie). Et outre Gene Hackman, on trouve Ben Carruthers, si peu vu entre Shadows et Le Convoi sauvage.

20.45 : Layer Cake de Matthew Vaughn (2005), Premier
Eh oui, Daniel Craig a eu une vie avant James Bond. Il est même permis de le préférer dans ce très bon polar de série à ses interprétations calibrées de l’agent 007.

20.45 : Madame Henderson présente de Stephen Frears (2005), Émotion
Ce film de Frears n’a pas reçu le même accueil critique que ses films "sérieux". Il s’agit pourtant d’une recréation extrêmement savoureuse du monde du music-hall anglais des années 30 et 40, pas très glamour (rappelons-nous les films avec Jessie Matthews). Judi Dench est, comme d’habitude, superbe, en lady décalée, introduisant la nudité sur les planches.

20.45 : La Femme en bleu de Michel Deville (1972), Classic
L’un des plus beaux films de l’auteur, tout en musicalité - jamais La Jeune Fille et la Mort de Schubert n’a été aussi bien utilisé à l’écran. On pourrait écrire que Lea Massari n’a jamais été plus belle ni Michel Piccoli plus convaincant, mais ils l’ont été si souvent. En tout cas, un grand film sur le fantasme amoureux.

00.15 : La Roulotte du plaisir de Vincente Minnelli (1954), TCM
Entre deux chefs-d’œuvre, Tous en scène et Brigadoon, Minnelli a tourné cette gentille comédie, histoire de se reposer. Lucille Ball fait preuve de son abattage habituel, elle se consacrera bientôt à la TV, pour le bonheur des amateurs de cinéma.

00.20 : La Descente infernale de Michael Ritchie (1969), Paramount Channel
Au vu de ses trois premiers films, celui-ci, Carnage et Votez McKay, on a cru que Ritchie aurait une carrière intéressante. Erreur. Il n’empêche que Redford en champion de ski rebelle, c’était pas mal.

Dimanche 31 janvier 2016

20.40 : Un cœur invaincu de Michael Winterbottom (2007), Paramount Channel
L’histoire de Daniel Pearl, le journaliste américain décapité au Pakistan en 2002. Bernard-Henri Lévy a jadis tenté de se faire un peu de publicité en tripotant l’événement, ce qui lui valut quelques ennuis judiciaires. Le film, adaptant le livre de la veuve, a une bien meilleure tenue.

20.40 : Vacances à Venise de David Lean (1955), OCS Géants
Bon, c’est du mélo convenu - l’Américaine sur le retour tombant amoureuse d’un bel Italien. Mais on a du mal à y résister. Et maintenant que le marché flottant du rio San Barnaba a disparu, c’est toujours émouvant de voir Katharine Hepburn tomber dans le canal à cet endroit.

00.20 : Le Mort qui marche de Michael Curtiz (1936), France 3
L’année la moins prolifique pour Curtiz : deux titres en 1936 contre cinq ou six régulièrement entre 1932 et 1939. Le film est très court, à peine plus d’une heure, mais très efficace. Boris Karloff, en exécuté ramené à la vie par un médecin fou, respecte le cahier des charges.

Lundi 1er février 2016

20.40 : Le Jour du fléau de John Schlesinger (1975), Paramount Channel
Le roman de Nathanael Hawthorne n’était pas simple à adapter, mais Waldo Salt, grand scénariste blacklisté par le maccarthysme, s’en est très bien sorti. Hollywood dans les années 30, Donald Sutherland en majesté, et Karen Black, et son regard si personnel, que l’on regrette encore.

20.45 : Les Merveilles d’Alice Rohrwacher (2014), Club
Grand Prix de Cannes 2014, ce qui n’a surpris que ceux qui n’avaient pas vu Corpo celeste, son premier film. La grande Alba Rohrwacher, sœur de la cinéaste, plein l’écran pendant 110 minutes et Monica Bellucci en fée de l’âge du spectacle.

20.45 : La Guerre de Murphy de Peter Yates (1971), Classic
Certes, il y a eu Lawrence d’Arabie. Mais s’il ne fallait garder qu’un seul film de Peter O’Toole, ce serait peut-être celui-ci. Qu’il ne soit pas considéré comme un film de référence, aussi décapant que MASH la même année, est un mystère.

20.50 : Houdini, le grand magicien de George Marshall (1953), Ciné FX
Encore une VF - mais on ne l’a jamais vu autrement. Marshall a tourné tout et n’importe quoi, mais son biopic n’est pas négligeable. Tony Curtis, entravé dans sa camisole au fond de l’eau, nous fait presque croire à son talent. Il y a Janet Leigh, pas encore my sister Eileen, mais déjà adorable.

21.00 : Les Invasions barbares de Denys Arcand (2003), TV5
Un fort beau bilan d’une génération, celle que l’on avait connue presque vingt ans plus tôt, dans Le Déclin de l’empire américain. Le chant du cygne également pour Arcand, qui nous avait captivé depuis La Maudite Galette (1972), et dont les deux derniers films en date peuvent être oubliés. Mais les larmes que celui-ci fait couler sont de qualité.

22.20 : Les Enfants prodiges de Kurt Hoffmann (1958), Arte
Le réalisateur a tourné quarante-cinq longs métrages entre 1939 et 1975, mais on ne se souvient pas d’en avoir vu sortir un seul par ici. En tout cas, pas celui-là, inédit complet. Le cinéma allemand des années 50 reste à explorer.

00.00 : Chantons sous la pluie de Gene Kelly & Stanley Donen (1951), TCM
Tout semble indiquer que février, dans les nocturnes de la chaîne, sera un mois Gene Kelly. Il est donc naturel de commencer l’hommage par le plus beau film de l’Histoire, tous genres confondus, toujours aussi époustouflant à la cinquantième vision qu’à la première.

Mardi 2 février 2016

20.40 : Usual Suspects de Bryan Singer (1995), TCM
Chacun l’a vu et revu, mais il y a toujours quelque chose à tirer d’une nouvelle vision des aventures de Keyser Söze.

20.45 : Le Distrait de Pierre Richard (1970), Famiz
Pierre Richard apparut au moment où Pierre Étaix disparaissait provisoirement. Même personnage décalé, une gestuelle plus agitée côté Richard, mais un univers parallèle, celui du comique sympathique et empêtré. Comment tout cela a-t-il résisté au temps ? À vérifier.

20.45 : Le Pistolero de la rivière Rouge de Richard Thorpe (1967), Classic
Le dernier des cent quatre-vingt-cinq films signés par Thorpe depuis 1924. Une carrière hollywoodienne exemplaire : il a tout abordé, polar, aventures, musicals, peplum, et toujours efficacement. Cet ultime western n’est pas son meilleur, mais en souvenir de Tarzan à New York, Ivanhoé et Jailhouse Rock, on peut lui consacrer un bout de soirée.

20.55 : La Clinique de l’amour d’Artus de Penguern (2012), 6Ter
Un an déjà que nous n’avions pas recommandé cette chose rare dans le cinéma français, une comédie bête et méchante réussie. L’auteur, excellent acteur au demeurant, est mort trop tôt pour réaliser un autre film. Profitons pleinement de celui-ci.

22.25 : Ma petite entreprise de Pierre Jolivet (1999), 6Ter
Décidément, cette chaîne au profil flou nous gâte aujourd’hui. Après Penguern, Jolivet, avec un de ses films les plus attachants. Vincent Lindon, déjà chargé d’une bonne partie de la misère du monde, y est très bien.

22.30 : A.C.A.B. de Stefano Sollima (2012), OCS Choc
Pas vu, mais si Stefano est aussi talentueux que son père Sergio, le film peut en valoir la peine. Et c’est une occasion d’apprécier Pierfrancesco Favino, un des meilleurs comédiens italiens actuels.

00.05 : Escale à Hollywood de Goerge Sidney (1945), TCM
Comme pour Minnelli en janvier, on peut s’installer chaque soir en confiance devant l’écran. Avant de passer un jour à New York, Kelly et Sinatra, déjà marins, vont passer quatre jours à Hollywood . Anchors Aweigh est célèbre pour la danse de Gene Kelly et Jerry la Souris, mais on y trouve bien d’autres richesses ; Kathryn Grayson n’est pas l’héroïne dont on rêve, mais il y a Dean Stockwell, qui n’a pas encore la belle chevelure verte que lui donnera Losey.

Mercredi 3 février 2016

20.20 : Rhapsody in August d’Akira Kurosawa (1991), Sundance Channel
Un Kurosawa sur une chaîne de "jeunes", c’est étonnant, mais pas tant que ça, Akira demeurant un "forever young". Bonne occasion de se préparer à la proche sortie en salles et en DVD d’une grosse poignée de films d’AK des années 40.

20.45 : Odette Toulemonde d’Éric-Emmanuel Schmitt (2006), Émotion
Un titre guère glamour, un auteur de boulevard, on pourrait passer son tour. Ce serait dommage. D’abord parce qu’il y a Albert Dupontel, dont il ne faut négliger aucune apparition. Et surtout parce que Catherine Frot est superbe, en Bécassine optimiste à tout crin. Et le dialogue est tout à fait réjouissant.

20.45 : Le Secret de Mayerling de Jean Delannoy (1949), Classic
Honnêtement, on ne l’a pas vu, car il n’est pas si accessible. Jean Marais avec des moustaches, ça ne fait pas très envie. Mais on a dit et écrit tant de mal de Delannoy - et souvent à mauvais escient, il suffit de revoir Le Garçon sauvage, Les jeux sont faits ou Les Amitiés particulières pour penser que si Truffaut avait signé des films de ce niveau, on serait content pour lui - qu’il est normal d’aller juger sur pièce.

20.50 : Le Skylab de Julie Delpy (2011), France4
Très curieuse comédie de la cinéaste-actrice la moins prévisible du moment, capable de passer des effluves horrifiques de La Comtesse (2009) à cette comédie familiale à la Altman, un peu foutraque mais chaleureuse.

22.50 : Angèle et Tony d’Alix Delaporte (2010), OCS City
Un premier film remarquable, qui mérite toutes les récompenses obtenues, prix du Syndicat de la critique, Étoile d’or et César des meilleurs espoirs pour Clotilde Hesme et Grégory Gadebois. On les a revus depuis dans le second film de la cinéaste, Le Dernier Coup de marteau, tout aussi réussi.

23.20 : Paradis : Amour d’Ulrich Seidl (2012), Arte
Le premier volet de la trilogie de Seidl, avant Foi et Espoir. Le plus éprouvant et le plus fascinant. Impossible de s’arracher, après les premières images, à cette vision terrifiante de l’amour tarifé entre touristes autrichiennes et jeunes Kenyans, qui va au-delà du supportable.

Jeudi 4 février 2016

20.40 : Le Chevalier des sables de Vincente Minnelli (1965), OCS Géants
On ne se souvient pas que le film ait fait partie de l’hommage de janvier sur TCM. C’est l’occasion de le voir, même si le souvenir qu’on garde de la énième rencontre Burton-Taylor n’est pas éblouissant.

20.40 : Paris la nuit d’Henri Diamant-Berger (1930), Histoire
La chaîne renoue avec sa programmation spéciale "cinéma français peu connu" et c’est tant mieux. Ce soir, Marguerite Moreno en Madame Zouzou, organisatrice d’expéditions dans les bas-fonds parisiens, avec faux truands. L’argument est vieux comme le cinéma (cf. La Tournée des grands-ducs d’Yves Mirande et Léonce Perret, 1910), mais ce premier film parlant de HDB mérite un arrêt.

20.45 : Le Petit Monde de don Camillo de Julien Duvivier (1951), Classic
Assurément, un des plus grands succès des années 50 : presque 13 millions de spectateurs, mieux que Star Wars, chapitre 35. Comment a vieilli ce monument, l’affrontement Fernandel-Gino Cervi, la croix contre faucille & marteau, fait-il encore rire le public ? Réponse ce soir.

20.50 : Le Livre d’Eli d’Albert & Allen Hughes (2009), D17
Un voyage au cœur des États-Unis post-apocalyptiques, on a déjà vu ça. Ça n’empêche pas d’y trouver encore intérêt, lorsque c’est fait, comme ici, avec talent et justesse. Une justesse due à Denzel Washington - et à Gary Oldman, en méchant à la recherche du Livre.

20.55 : Au cœur de l’hiver de Hanna Maylett (2014), Arte
On ne sait rien de cette mini-série en trois épisodes. Mais comme toutes celles que nous propose Arte chaque jeudi sont remarquables, pourquoi cette production finlandaise ne le serait-elle pas ?

00.20 : L’Île du danger de John & Roy Boulting (1954), TCM
Un Kelly inconnu, tourné entre Chantons sous la pluie et Brigadoon, en Angleterre. Gene en militaire scientifique spécialiste des torpilles, on demande à voir. De toutes façons, les frères Boulting ayant réalisé une jolie brochette de films d’aventures (La Course au soleil) ou comiques (Heavens Above !) très sympathiques, c’est intéressant.

Vendredi 5 février 2016

20.40 : Nous nous sommes tant aimés d’Ettore Scola (1974), OCS Géants
Ce chef-d’œuvre est déjà passé sur Arte la semaine dernière. Ce qui n’interdit pas de le revoir encore et encore.

20.45 : Bianca de Nanni Moretti (1984), Club
Un Moretti de la préhistoire, pas encore labellisé et pas revu depuis sa sortie. Ou comment redécouvrir les aventures de ce prof de maths borderline à la lumière du personnage que l’auteur a construit depuis.

20.45 : Le Mouton enragé de Michel Deville (1973), Classic
Pour tous ceux qui ne l’ont pas vu le 6 septembre 2015. Avec un peu d’obstination, on doit pouvoir dénicher sur le Net le roman d’origine de Roger Blondel.

22.40 : Love Story d’Arthur Hiller (1970), TCM
"Elle aimait Mozart, Bach, les Beatles et moi." Aïe ! Elle en a fait pleurer, des ados, la triste histoire de Ryan O’Neal et Ali McGraw. Ceux d’aujourd’hui réagissent-ils comme leurs parents ? Mélo jamais mort.

00.20 : Invitation à la danse de Gene Kelly (1956), TCM
Projet ambitieux : trois ballets successifs, sans lien entre eux, Circus, Ring Around the Rosy, Sinbad the Sailor, scénarisés, chorégraphiés, filmés par Kelly. Le résultat est mitigé. En même temps, c’est le dernier film musical qu’il réalisera et ce qu’il tournera ensuite, de La Route joyeuse à Attaque au Cheyenne Club, ne pourra que nous le faire regretter.

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