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Semaine télé du 13 au 19 février 2016
Salut les câblés !
publié le vendredi 12 février 2016

Samedi 13 février 2016

20.40 : Lemmy pour les dames de Bernard Borderie (1961), OCS Géants
La programmation de la soirée est si calamiteuse (uniquement des films usés par leurs passages multiples) que l’on se voit contraint de recommander un film de Borderie (et pas le meilleur des Eddie Constantine). Pour le plaisir de retrouver Françoise Brion.

20.45 : La Jeunesse de la bête de Seijun Suzuki (1963), Classic
Enfin une soirée Suzuki sur le câble ! Même si elle se limite à deux titres, celui-ci et celui de 22.15, qui marquent bien les limites de sa grande période au studio Nikkatsu, entre 1963 et 1967. La Jeunesse est un polar surprenant et ce n’est rien de le dire. On redécouvre avec le même plaisir Joe Shishido, ici en ex-policier, tout à l’heure en tueur.

22.15 : La Marque du tueur de Seijun Suzuki (1967), Classic
Le sommet visuel de l’auteur, tout en inventions éblouissantes ; on comprend que la Nikkatsu ait préféré des produits plus formatés à l’intention du public lambda et ait licencié Suzuki. On aimerait voir et revoir les douze autres films tournés durant ces quatre ans, de Détective Bureau 2-3 au Vagabond de Tokyo, pas tous accessibles en DVD.

23.45 : La Règle du jeu de Jean Renoir (1939), Classic
C’est la fête ce soir sur Classic, même si programmer le chef-d’œuvre du Maître à une heure aussi peu propice ressemble à un sabotage - mais les autres passages sont pires (8.55, 1.45) : il faudra attendre le 26 février 2016 pour le voir à 18.40, avec les yeux bien ouverts.

Dimanche 14 février 2016

20.40 : Casque d’or de Jacques Becker (1951), OCS Géants
Comment résister ? On l’a vu tant de fois qu’on ne devrait plus s’émerveiller de la rencontre de Manda et de Casque d’or - mais le plan où Simone Signoret ouvre, au petit matin, la fenêtre de la chambre où elle vient de passer sa première nuit avec Reggiani, est toujours aussi prodigieux.

La chaîne Émotion assure une soirée tout entière consacrée à des comédies françaises, signées par des réalisatrices et tournant autour du même sujet, les difficultés amoureuses des trentenaires.
C’est intéressant, car on y retrouve toute une génération d’actrices sympathiques et que l’on peut découvrir ce qui motive ces cinéastes ; mais hormis les aperçus sociologiques, il n’y a pas grand-chose à tirer de l’ensemble, sinon le premier degré de la consommation : ce serait donc ça, le jeune cinéma français féminin ?
Pas seulement, heureusement.

20.45 : Les Gazelles de Mona Achache (2014), Émotion
22.20 : Jamais le premier soir de Mélissa Drigeard (2014), Émotion
23.50 : Cherche fiancé tous frais payés d’Aline Issermann (2007), Émotion

20.45 : Comptes à rebours de Roger Pigaut (1970), Classic
Un polar daté années 70, mais que l’on revoit très rarement. Avec une cohorte d’acteurs choisis, tous amis du réalisateur, Reggiani, Bouquet, Vanel, Bozzuffi, Signoret, Moreau.

21.00 : Un secret de Claude Miller (2007), D8
Un reconstitution convaincante du Paris des années 30 à 50, à partir du roman de Patrick Grimbert. Au-delà de l’intérêt du scénario et de son secret de famille, il y a les épaules de Cécile de France.

00.20 : Le Masque d’or de Charles Brabin (1932), France 3
Il convenait, dans sa remise au jour de l’âge d’or du fantastique hollywoodien, que Patrick Brion inclue The Mask of Fu-Manchu. Boris Karloff et Myrna Loy, les yeux bridés, sont parfaits. Le film est presque à la hauteur des délires anciens de Jean Boullet, avec une belle invention dans les machines à torturer. Il y a trois ans, le Festival Lumière nous a permis d’en connaître un peu plus sur ce cinéaste oublié.

Lundi 15 février 2016

20.40 : Merci d’avoir été ma femme d’Alan J. Pakula (1979), Paramount Channel
Pakula n’a pas signé beaucoup de comédies (c’est peut-être la seule ?), c’est dommage, car il est là aussi à l’aise que dans ses thrillers. Le titre français est nul, préférons-lui l’original Starting Over. On a trop peu vu Jill Clayburgh, bien oubliée désormais.

20.45 : Le Secret de Green Knowe de Julian Fellowes (2009), Famiz
Pas vu, mais comment imaginer que le scénariste de Gosford Park et de Downton Abbey puisse réaliser un film sans intérêt ? De toutes façons, Timothy Spall et Maggie Smith nous feraient regarder n’importe quoi.

20.45 : Nebraska d’Alexander Payne (2013), Club
Dans la même veine que Une histoire vraie de Lynch, le retour au pays d’un vieillard obstiné. Payne est parvenu à maîtriser Bruce Dern, qui nous offre son interprétation la plus juste depuis longtemps (il méritait bien le prix décroché à Cannes cette année-là).

22.40 : Au voleur de Sarah Leonor (2008), Club
Déjà passé et recommandé fin juin dernier, mais qui l’a vu ?

22.50 : Shine a Light de Martin Scorsese (2007), OCS City
Documentaire de Scorsese, bon connaisseur, sur les Rolling Stones. Enfin, plutôt une captation de deux de leurs concerts, entrecoupés d’entretiens. Rien à voir avec son travail d’archives sur Dylan pour No Direction Home, mais passionnant tout de même.

23.00 : Shame de Steve McQueen (2011), Arte
Le deuxième long métrage du plasticien-cinéaste, moins politiquement puissant que son premier (Hunger) et son troisième (12 Years a Slave), mais tout aussi fascinant. Avec Michael Fassbender, méconnaissable, comme d’habitude.

00.10 : La Jolie Fermière de Charles Walters (1950), TCM
On ne le revoit pas souvent, ce Summer Stock. Ni le meilleur Kelly, ni le meilleur Judy Garland (mais un très joli numéro final sur Get Happy) - mais Joe Pasternak, producteur, ne valait pas Arthur Freed, et Nick Castle, chorégraphe, n’était pas Jack Cole…

00.35 : Les Trois Lumières de Firtz Lang (1921), Arte
Pour ceux qui ne connaissent pas encore un des chefs-d’œuvre muets de Lang. Pas si fréquent, la preuve : la récente rétro sur TCM l’avait ignoré.

Mardi 16 février 2016

20.40 : Don Jon de Joseph Gordon-Levitt (2013), OCS City
J.G.-L. a fait du chemin depuis l’enfant de Au-delà coule une rivière, sans toujours que les films qu’il a interprétés nous remuent beaucoup (sauf Lincoln et éventuellement son prochain Snowden). Mais un acteur qui passe à la réalisation, ça vaut toujours la peine d’y jeter un œil.

20.50 : Des fleurs pour Algernon de David Delrieux (2006), Numéro 23
Pas vu, mais on est curieux de confronter ce téléfilm avec la première adaptation du superbe roman de Daniel Keyes, Charly de Ralph Nelson (1968). Difficile pour Julien Boisselier de faire oublier Cliff Robertson et impossible pour Hélène de Fougerolles de faire oublier Claire Bloom, mais on verra.

22.15 : Le Lion en hiver d’Anthony Harvey (1969), TCM
Katharine Hepburn + Peter O’Toole + Anthony Hopkins : ce pourrait donner un film en costumes étouffant. Mais c’est Anthony Harvey qui est à la manœuvre, et il était dans sa grande période, celle qui va du Métro fantôme (1967) au Rivage oublié (1971).

Mercredi 17 février 2016

20.40 : Butch Cassidy et le Kid de George Roy Hill (1969), TCM
Ah, la belle époque que celle du premier duo Redford-Newman ! Et Katharine Ross entre les deux. Et Burt Bacharach pour musiquer (Teardrops Keep Falling On My Head).

20.40 : L’Avocat de Cédric Anger (2010), OCS Choc
Dans la nouvelle génération de réalisateurs français de polars, Anger est parvenu à se tailler une place. Entre Frédéric Schoendoerffer et Olivier Marchal, c’est-à-dire que l’on n’est pas chez Don Siegel ou Stuart Rosenberg, mais il faut faire avec.

20.45 : Marqué par la haine de Robert Wise (1956), Classic
Encore un titre français qui n’est pas à la hauteur de l’original (Somebody Up There Likes Me). Mais cette biographie de Rocky Graziano est un des plus beaux films sur la boxe de la décennie et au-delà. Paul Newman est si beau que l’on regrette qu’il se fasse ainsi marteler le visage.

22.15 : Cinékino de Laurent Heynemann & Matthias Lutthardt (2015), Arte
Un doc inédit sur les relations entre les cinémas français et allemand. Il y a certainement beaucoup de choses à apprendre. La suite la semaine prochaine.

22.30 : A Very Englishman de Michael Winterbottom (2013), OCS City
On persiste à aimer Winterbottom et à le considérer comme un auteur, malgré la diversité de ses productions - mais qui a pu signer Jude, I Want You et Tournage dans un jardin anglais est bien un auteur. Et ce n’est pas ce film, avec Steve Coogan et Stephen Fry, qui nous fera changer d’avis.

23.10 : Leçons d’harmonie d’Emir Balgazin (2013), Arte
Pas vu, mais eu égard au nombre de film kazhaks qui nous parviennent, on ne va pas manquer de se faire une opinion sur celui-ci.

Jeudi 18 février 2016

20.40 : Les Félins de René Clément (1964), OCS Géants
Malgré le peu de bien qui a été dit à l’époque sur René Clément, académisme et compagnie, ses films vieillissent bien mieux que certains. Son adaptation d’un roman de Day Keene est impeccable, Delon et Jane Fonda aidant.

20.45 : La Guerre des boutons d’Yves Robert (1961), Famiz
Pourquoi pas ? Ne serait-ce que pour vérifier combien, cinquante années et quelque plus tard, les versions modernes n’égalent pas l’ancienne (qui venait déjà après celle de Jacques Daroy, 1936, pas mal du tout).

20.45 : La Grande Bagarre de don Camillo de Carmine Gallone (1955), Classic
Si l’on a vu les deux précédents, il faut voir celui-ci - mais la qualité, déjà relative, a sérieusement dégringolé (et il en sera ainsi jusqu’au cinquième).

23.00 : Nashville de Robert Altman (1975), TCM
Encore un chef-d’œuvre dans la filmo d’Altman. Presque trois heures de croisements dans la ville de la country-music, avec des personnages magnifiques et une bande son de première catégorie. Il faudra attendre Short Cuts pour trouver aussi fort.

23.25 : Eka & Natia de Nana Evtimishvili & Simon Gross (2013), Arte
Encore un territoire inconnu, merci Arte : un film géorgien récent, dont on ne sait rien mais que l’on a peu de chances de voir autrement.

Vendredi 19 février 2016

20.40 : La Famille d’Ettore Scola (1987), OCS Géants
Dommage qu’il ait fallu attendre la disparition de Scola pour qu’on accède à des titres moins souvent programmés. Après La Terrasse, La Famille, avec les mêmes acteurs ou presque, Gassman, Sandrelli, etc. À quand La cena ?

20.45 : Mea culpa de Fred Cavayé (2014), Premier
Dans les nouveaux cinéastes du polar, on avait oublié de citer plus haut Fred Cavayé. Pour elle et À bout portant ont pourtant tracé un bon chemin, que ce film prolonge. Une fois admis qu’on n’est pas face à un renouvellement du genre, on peut déguster ça avec plaisir.

20.45 : A Touch of Sin de Jia Zhangke (2013), Club
Déjà conseillé le 2 novembre 2015, mais il était programmé à 00.25. À cette heure honnête, le film apparaîtra dans toute sa force.

20.45 : Don Camillo en Russie de Luigi Comencini (1965) ; Classic
Même raison que supra : si l’on a vu les précédents, etc. (Au fait, où est passé Don Camillo Monseigneur, l’opus 4 ?). Il est un peu triste de voir le nom de Comencini mêlé à l’entreprise.

22.50 : Trois enterrements de Tommy Lee Jones (2005), Club
Ce n’est plus une découverte, mais les propositions des autres chaînes étant sinistres, autant revoir ce très beau western, qui ne perd rien à chaque nouvelle vision.

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