Semaine télé du 22 au 28 octobre 2016
Salut les câblés !
publié le samedi 22 octobre 2016

Samedi 22 octobre 2016

20.40 : Kingpin de Bobby & Peter Farrelly (1996), Paramount Channel
On s’interrogeait, le 4 septembre 2016, sur la qualité de ce film inédit des deux frères. Après vérification, on ne peut que s’interroger sur les raisons qui en font un inédit.

20.40 : Les Chaises musicales de Marie Belhomme (2015), OCS Max
Un premier film, tout de douceur, et qui, malgré Isabelle Carré et Carmen Maura, est passé à peu près inaperçu l’an dernier (60 000 spectateurs en salles), ce qui est dommage. Pour les amateurs, il y a Philippe Rebbot, dont on ne se lasse pas.

20.45 : Muriel de P.J. Hogan (1994), Club
Non, ce n’est pas la Muriel de Resnais, celle de Boulogne-sur-mer, mais celle de Porpoise Spit, au fin fond du Queensland, Australie. Antihéroïne parfaite, pas belle, pas très intelligente, mais qui s’en sortira tout de même par le haut. Toni Collette, méconnaissable, Golden Globe pour son rôle, n’avait alors tourné que dans trois films, elle en a fait soixante-quatre depuis.

20.45 : L’assassin a peur la nuit de Jean Delannoy (1942), Classic
On adaptait à l’époque les romans de Pierre Véry à tour de bras (quatre entre 1941 et 1943) et c’était une bonne idée. Celui-ci est moins connu que Les Disparus de St-Agil ou Goupi-Mains-rouges, mais il est fort honnête (avec une belle séquence d’ouverture). Jules Berry est égal à lui-même, et plus que Mireille Balin, on regardera Louise Carletti. C’était une grande année pour Delannoy, entre Macao et Pontcarral. Il est grand temps de lui rendre l’hommage qu’il méritait parfois.

20.45 : À cause d’un assassinat d’Alan J. Pakula (1974), TCM
On a déjà revu en mai ce cauchemar paronoïaque remarquable. Mais que ne ferait-on pas pour le plaisir d’entrevoir de nouveau la trop rare Paula Prentiss ? Warren Beatty n’est pas mal non plus.

22.25 : La Marque du tueur de Seijun Suzuki (1967), Classic
Pourquoi le film est-il annoncé comme une première diffusion, alors que La Jeunesse de la bête et celui-ci sont déjà passés, sur la même chaîne, en février dernier ? Qu’importe. Pour ceux qui ne l’ont pas vu alors, programme obligatoire.

22.30 : L’Importance d’être constant d’Oliver Parker (2002), Émotion
Cette nouvelle version de la pièce d’Oscar Wilde ne fait pas oublier celle d’Anthony Asquith des années 50. Mais Rupert Everett et Colin Firth remplacent brillamment Michael Redgrave et Michael Denison.

00.45 : Gentleman Jim de Raoul Walsh (1942), TCM
Enfin ! Un des chefs-d’œuvre de Walsh toutes catégories, qui prouve qu’Errol Flynn pouvait tout jouer, de Robin des Bois à Jim Corbett, champion du monde de boxe. Pierre Rissient en parle savamment dans son récent livre d’entretiens (et dans le film à lui consacré qui devrait sortir bientôt). La scène du passage de témoin entre champions, avec Ward Bond (John L. Sullivan) et Flynn est un sommet d’émotion.

Dimanche 23 octobre 2016

20.40 : Green Zone de Paul Greengrass (2010), OCS Max
Chaque film de Greengrass est surprenant, jamais semblable au précédent. Un cinéaste capable de passer de The Theory of Flight à la saga Bourne puis à cette description de la recherche des prétendues armes de destruction massive de Saddam, avec la même réussite mérite notre attention.

20.45 : The Constant Gardener de Fernando Meirelles (2005), Arte
D’après le roman de John Le Carré (traduit, lui, avec un titre français, La Constance du jardinier), une bonnne dénonciation des méthodes utilisées par l’industrie pharmaceutique en Afrique. Rachel Weisz a récolté une multitude de récompenses pour sa performance, idem pour Ralph Fiennes, pas trop compassé - tout arrive.

20.45 : Le Roi de New York d’Abel Ferrara (1990), Club
Pour une fois que l’auteur signe un bon film, ne le refusons pas, même si l’idéalisation du ponte de la Mafia (Christopher Walken, impressionnant) gêne moralement quelque peu. Mais n’exagérons pas contre Ferrara : depuis vingt-cinq ans, il a réussi au moins trois films (sur les seize tournés) : The Bad Lieutenant, The Funeral et Chelsea on the Rocks, le meilleur doc sur le Chelsea Hotel.

20.45 : L’Épreuve de force de Clint Eastwood (1977), Classic
Déjà passé ici (en mars 2016), mais c’est tout de même plus entraînant que les récentes œuvres du maestro. À l’époque, on lui faisait encore politiquement confiance (ou à peu près). Et il y a Sondra Locke, trop tôt partie, qu’on a toujours plaisir à revoir.

22.50 : Robert Doisneau, le révolté du merveilleux de Clémentine Deroudille (2016), Arte
Très beau documentaire réalisé par une des petites-filles du photographe - donc ayant accès aux archives familiales. Les images qu’on connaît, puisqu’elles font partie de la mémoire collective, mais plein d’autres inédites. Avec un défilé d’amis, disparus (Cendrars, les Prévert, Maurice Baquet) ou encore bien présents (Azéma, Pennac, Carrière). Un plaisir pour les amateurs.

00.20 : Lucky Jo de Michel Deville (194), Polar
Le film, programmé par le festival Lumière 2016 de Lyon, la semaine dernière, est remis à neuf. Eddie Constantine en truand maladroit et les deux Brasseur, père et fils : en tout, un polar chaleureux (d’après Main pleine, une bonne Série Noire de Pierre Lesou).

00.20 : Gabriel au-dessus de la Maison Blanche de Grigory LaCava (1933), France 3
Le film est passionnant, sans rapport aucun avec les comédies brillantes du cinéaste, peut-être le premier (on n’a pas vérifié) sur une élection présidentielle américaine. Tourné en 1932, pendant la campagne électorale, Gabriel est une fable étonnante en faveur de Roosevelt (ce qui explique pourquoi la MGM a traîné les pieds et ne l’a sorti qu’après les élections). La transformation de Walter Huston, assurément un des plus grands acteurs de l’histoire du cinéma US, en homme politique d’envergure, grâce à un coup de pouce céleste, est inoubliable.

Lundi 24 octobre 2016

20.40 : Le Petit Baigneur de Robert Dhéry (1968), OCS Géants
On aime bien Dhéry, à cause des Branquignols, qui ont fait croire à un nouveau burlesque français, malheureusement sans beaucoup de lendemains. Mais ça ne nous rend pas aveugle : ses films suivants étaient plus riches d’intention que de certitudes. Il n’empêche qu’il s’agit d’un comique sans vulgarité, qui ne râcle pas les fonds pour faire rire, et qui y parvient parfois. Avec de Funès, Galabru, Dhéry, il y a forcément des moments qui surnagent. Et on aperçoit Pierre Tchernia, ami de toute la troupe.

20.45 : American Horror Story : Hotel (2015), Frisson
D’une seule foulée, la moitié de la saison 5 (épisodes 1 à 6) de cette excellente série, dont le titre dit tout. Jessica Lange n’est plus là, mais il y a de quoi emplir l’écran : Kathy Bates, bien sûr, Lady Gaga, Chloë Sevigny, Angela Bassett, Naomi Campbell.

20.45 : Retour à Ithaque de Laurent Cantet (2014), Club
Après quelques films d’action (Foxfire), Cantet revient à ses premières inspirations, celles qui faisaient le prix de ses courts métrages, au siècle dernier (Tous à la manif) : une communauté amicale en un lieu clos, ici des Cubains quinquagénaires réunis sur un toit-terrasse pour fêter le retour sur l’île de l’un d’entre eux. Amitié, boissons, jeu de la vérité, déballage, etc. Le schéma est connu, ce qui compte, c’est la qualité des personnages - opération réussie.

20.45 : Le Sergent de John Flynn (1968), Classic
Premier film du futur auteur d’Échec à l’organisation et de Pacte avec un tueur. L’homosexualité dans l’armée américaine n’était pas alors un sujet très abordé - même si on en reste à l’implicite. Rod Steiger en fait des tonnes, comme d’habitude, mais il finit par émouvoir. Et John Philip Law (Diabolik chez Mario Bava, l’ange dans Barbarella) forme un bien beau couple avec Ludmila Mikaël, quasi débutante.

20.50 : L’Enfance du mal d’Olivier Coussemacq (2010), Polar
Encore un premier film qui n’a pas été suivi d’un second et on se demande bien pourquoi : l’intrigue est astucieuse, la manière dont Anaïs Demoustier s’insinue dans la maison de Pascal Greggory et Ludmila Mikaël (c’est sa soirée !) est bien amenée. Alors ? Pour une fois, la chaîne offre un film français peu connu et très différent des standards du polar.

21.00 : The Girl from Nagasaki de Michel Comte et Ayako Yoshida (2013), Sundance TV
Variation à partir de l’inépuisable Madame Butterfly. Le film est curieux, attachant, en tout cas inédit ici (mais déjà passé sur la chaîne en août 2015). Le générique rassemble Christopher Lee (277e et antépénultième film), Edoardo, fils de Carlo Ponti et de Sophia Loren, Sasha Alexander (la Isles de la série Rizzoli et Isles) et Marianne Faithfull. Joli collage.

22.50 : Ironweed : la force du destin de Hector Babenco (1987), Paramount Channel
Le roman de William Kennedy a décroché le Prix Pulitzer en 1984 et se prêtait bien à l’adaptation : l’avant-guerre, un vagabond qui revient au pays, traînant parmi les alcooliques du coin et tâchant de retrouver ses anciens amis. Du lourd, d’autant que Nicholson ne nous épargne rien, que Carroll Baker a du mal à faire oublier vingt ans de nanars italiens ; heureusement, il y a Meryl Streep, toujours impeccable.

01.10 : Les Fantastiques Années 20 de Raoul Walsh (1939), TCM
Walsh clôt les années 30, qui ne sont pas la meilleure décennie de sa carrière, avec ce film brutal, grandeur et dégringolade d’un caïd de la prohibition. James Cagney est parfait, plus que Bogart, dans un de ses derniers seconds rôles de méchant - deux ans plus tard, il tournera High Sierra (Walsh) et Le Faucon maltais (Huston) et gagnera les sommets.

Mardi 25 octobre 2016

20.45 : Ma vie avec Liberace de Steven Soderbergh (2013), Émotion
Premier téléfilm de Soderbergh, après ses adieux au cinéma (Effets secondaires), ce qui ne l’a pas empêché de concourir à Cannes. Il faut dire que le (télé)film le méritait : production somptueuse (HBO, c’est tout dire), sujet audacieux - la biographie du pianiste homosexuel virtuose -, interprétation virtuose également du couple inattendu Michael Douglas - Matt Damon.

20.45 : Horizons sans frontières de Fred Zinnemann (1960), Classic
Le film fut accueilli par la critique comme les autres films de FZ, c’est-à-dire mal. Pourtant cette épopée d’un éleveur de moutons à travers le bush australien ne manque pas d’ampleur - et Robert Mitchum s’y montre fort à l’aise. Deborah Kerr, débarrassée de sa robe de nonne de Dieu seul le sait, peut enfin le fréquenter sans risquer la perdition.

20.50 : Breaking News de Johnnie To (2004), Action
Le film est en VF, ce qui n’a guère d’importance, tant il est visuellement admirable et compréhensible, même en coupant le son. La première séquence, plan de 7 ou 8 minutes sans coupe, est un morceau d’anthologie. Tout le film est en durée réelle, les gangsters à l’intérieur d’un bloc d’immeubles, les policiers autour. L’auteur n’a pas fait mieux : il a fait plus intelligent (Election), plus référentiel (Vengeance), mais jamais aussi brillant.

22.10 : R.I.F. de Frank Mancuso (2011), OCS Choc
RIF, c’est-à-dire Recherche dans l’intérêt des familles. Polar moderne, aux situations déjà classiques : le flic soupçonné, les situations intenables, l’enquête parallèle jusqu’à l’innocence. Rien de neuf, mais c’est suffisamment bien calibré pour retenir l’attention 95 minutes.

22.15 : La Sapienza d’Eugène Green (2014), Club
Les amateurs du cinéma de Green ne ratent aucun de ses films. Mais il serait temps que les autres découvrent ce cinéma qui ne ressemble à rien d’approchant, austère et raffiné, subtil et irritant. Il suffit de franchir la première barrière, cette diction étrange exigée des interprètes et on peut s’abandonner à cet univers cohérent.

00.15 : Une femme dangereuse de Raoul Walsh (1940), TCM
Le titre original, "They Drive By Night", est plus explicite : les deux frères, George Raft et Bogart, sont des camionneurs. Indépendants, donc à bout de force, pour éviter la faillite. Mais la route n’est rien comparée au danger que représente Ida Lupino, la femme dangereuse du titre, qui va flanquer la pagaille, évidemment. La Longue Route, le roman initial d’A.I. Bezzerides, nous semble moins misogyne - à vérifier. Mais le film est tout à fait réussi.

Mercredi 26 octobre 2016

20.40 : Les Duellistes de Ridley Scott (1977), Paramount Channel
Même commentaire que pour le film de Laughton (cf. plus bas) : la concurrence à la même heure sur les chaînes OCS est faible, sauf à revoir Looking for Eric, l’excellent film de Ken Loach, programmé il y a trois mois. Scott a frappé fort dès son premier film, qui reste peut-être son meilleur, et l’interminable duel entre Harvey Keitel et Keith Carradine, au milieu des châteuax de Dordogne est toujours, quarante ans plus tard, aussi enthousiasmant.

20.40 : Bad Company de Robert Benton (1972), OCS Géants
Pas vu, mais les autres films de Benton (The Late Show, Billy Bathgate, Twilight) donnent envie de voir celui-ci, western avec Jeff Bridges presque débutant.

20.45 : La Nuit du chasseur de Charles Laughton (1955), Classic
Tout le monde a vu ce chef-d’œuvre, mais le voisinage est si répétitif sur les chaînes Ciné+ (Hunger Games, la révolte 1, Rambo, Vera Cruz, La Légende de Zorro) qu’il vaut encore mieux revoir ce conte cauchemardesque ; Shelley Winters continue à flotter, chevelure déployée, au fond des eaux, Mitchum à terroriser John et Pearl et Lillian Gish à les défendre fusil en main.

00.30 : The Strawberry Blonde de Raoul Walsh (1941), TCM
Raoul Walsh raconte qu’il a dû remplacer Ann Sheridan au dernier moment et qu’il a choisi "une starlette aperçue dans des séries B". En réalité, Rita Hayworth avait déjà tourné 33 films depuis 1934, dont Seuls les anges ont des ailes avec Hawks. Mais il est exact que sa carrière démarra vraiment avec le rôle de Virginia Brush, ses robes à tournure, ses chapeaux gigantesques et son éclat, exalté par la photo de James Wong Howe. Olivia de Havilland ne pouvait guère lutter pour conserver James Cagney.

Jeudi 27 octobre 2016

20.40 : Les Flèches brûlées de Ray Enright (1952), Paramount Channel
La chaîne explore rarement le haut de gamme et la soirée est un bon exemple de westerns standards, réalisés par des cinéastes sans réputation, mais solides. Celui-ci avec Sterling Hayden et Forrest Tucker, le suivant (à 22.10), Les Éperons noirs (R.G. Springsteen, 1964), avec Rory Calhoun et Linda Darnell. Pas de surprises, mais du cousu main.

20.45 : Le Flambeur de Rupert Wyatt (2014), Premier
Pas vu, mais un remake du film de Karel Reisz est forcément intéressant : Mark Wahlberg à la place de James Caan, pourquoi pas ? Mais il y a surtout deux acteurs qu’on apprécie fort, John Goodman et George Kennedy (son ultime apparition).

20.45 : Showgirls de Paul Verhoeven (1995), Émotion
Le film avait pas mal scandalisé il y a vingt ans, l’auteur n’ayant pas travaillé dans la demi-teinte, et sa réputation en avait pris un sérieux coup. Depuis, il a signé Black Book et Elle et est revenu en grâce. Bonne occasion de revoir ce film mal considéré.

20.45 : Un homme très recherché d’Anton Corbijn (2014), Club
Sa biographie d’Ian Curtis, Control, venant après une quarantaine de clips, aurait pu le limiter aux films musicaux. Il y a échappé, d’abord avec The American, puis avec ce bon thriller d’après John Le Carré (adapté d’une génération à l’autre depuis 50 ans). À noter l’interprétation remarquable de Philip Seymour Hoffman (son avant-dernier film), Willem Dafoe et Robin Wright.

20.45 : Frankenstein s’est échappé de Terence Fisher (1957), Classic
Il y a bien longtemps que l’on n’a pas revu ce film, qui fit basculer l’inspiration de Fisher (dont la filmographie était tout à fait traditionnelle jusqu’alors) et inaugura la série horrifique de la production Hammer. Seul reproche : le titre a continué à entretenir la confusion, créée dès le milieu des années 30, entre le Dr. Frankenstein et sa créature. On y découvrit Peter Cushing et Christopher Lee, qui n’étaient pourtant pas des nouveaux venus.

20.45 : Mondwest de Michael Crichton (1973), TCM
Déjà passé, mais en avril 2015. Et de toutes façons, le film est un des plus réussis du genre. Le scénario était signé par l’auteur, par ailleurs romancier à succès, mais il fait fortement penser à Philip K. Dick et à son univers paranoïaque de simulacres et de faux-semblants.

23.15 : Dressé pour tuer de Samuel Fuller (1982), Arte
Adaptation du roman de Romain Gary, Chien blanc. On y a vu une dénonciation du racisme - le chien recueilli ayant été dressé pour ne s’attaquer qu’aux Noirs. Plus que le contenu, c’est, comme d’habitude, la forme qui prime chez l’auteur. Kornel Mundruczo a fait un clin d’œil à celui-ci en intitulant son dernier film White God, anagramme transparente. On regrette que Kristy McNichol n’ait pas fait la carrière que ses débuts laissaient prévoir.

00.15 : L’enfer est à lui de Raoul Walsh (1949), TCM
Encore un chef-d’œuvre, que, durant les quinze années qui suivent, RW n’égalera pas. Un des grands rôles pour Cagney - et surtout pour sa mère (dans le film) Margaret Wycherly. Le finale apocalyptique dans l’entrepôt demeure une des plus belles séquences de l’histoire du film noir.

00.45 : Lisa et le Diable de Mario Bava (1974), Arte
Une des multiples coproductions cosmopolites que tourna Bava (son avant-dernier film) : Telly Savalas (juste avant Kojak), Elke Sommer, Sylva Koscina, Alida Valli. Une curiosité pour les complétistes.

Vendredi 28 octobre 2016

20.40 : Notre histoire de Bertrand Blier (1984), OCS Géants
Aucun film de Blier n’est prévisible et celui-ci pas plus que les autres, malgré ses vedettes, Alain Delon et Nathalie Baye. Il a pourtant laissé moins de souvenirs que certains. À revoir, donc, après trente ans de bonification en cave.

20.45 : Respire de Mélanie Laurent (2014), Émotion
L’actrice n’est pas seulement la coréalisatrice de Demain, succès-surprise de l’année. Elle avait déjà signé deux longs métrages, Les Adoptés et celui-ci. Comme tous les acteurs passés à la réalisation, le travail avec les comédiens est soigné, et Lou de Laâge et Joséphine Japy n’ont pas fini de nous surprendre.

20.45 : Félicie Nanteuil de Marc Allégret (1942), Classic
Film en costumes, comme il y en eut pas mal pendant l’Occupation. On ne se souvient pas suffisamment du roman d’Anatole France, Histoire comique, pour vérifier la fidélité de son adaptation. Mais le film est très plaisant, brillant même, malgré la réputation mitigée de son auteur. Tourné en 1942, il ne put sortir quà la Libération, Claude Dauphin, son acteur principal (avec Micheline Presle), étant interdit d’écran pour avoir rejoint la Résistance.

21.00 : Norway of Life de Jens Lien (2006), Ciné FX
En VO. L’auteur avoue avoir été chercher son inspiration du côté de M. Night Shyamalan et son esthétique du côté de Roy Andersson. On ne peut que l’en féliciter, d’autant qu’il n’a copié ni l’un ni l’autre. Les tribulations d’Andreas après son suicide, dans cette ville grise où tout (et rien) peut arriver, ont frappé durablement les spectateurs (peu nombreux en salles, mais le film est sorti en DVD). On a vu depuis Une éducation norvégienne (2012), du même Lien, qui n’a que peu à voir avec cette étrangeté étonnante.

22.40 : Lost Songs : the Basement Tapes Continued de Sam Jones (2014), Sundance TV
Déjà recommandé à chacun de ses passages (dernier en date le 3 août 2016), mais le prix Nobel décerné à Dylan, héros absent du film (c’est Elvis Costello et ses copains qui reprennent son répertoire), impose une nouvelle recommandation.

23.00 : La Griffe de Franklin Schaffner (1967), TCM
Guerre froide, CIA, services secrets est-allemands : tout est réuni pour un thriller bien marqué par l’époque. Schaffner est un cinéaste que l’on oublie doucement, sa Planète des singes ayant été remplacé par la version Tim Burton. Il a pourtant une filmographie irréprochable, entre Que le meilleur l’emporte (1964) et Ces garçons venus du Brésil (1978). Yul Brynner - encore lui - y est aussi bon que dans Mondwest.

23.55 : Les Insectes de feu de Jeannot Szwarc (1975), Paramount Channel
Peu de titres à relever dans ce créneau. On peut donc revoir ce film impressionnant, le seul de son auteur qui en vaille la peine.

Revue Jeune Cinéma - Mentions Légales et Contacts