Semaine télé du 21 au 27 janvier 2017
Salut les câblés !
publié le vendredi 20 janvier 2017

Jeune Cinéma en ligne directe


 

Charlotte Gainsbourg dans I’m not there de Todd Haynes (2007).

Humeurs de Lucien Logette


 

Samedi 21 janvier 2017

 

19.10 : Une partie de campagne de Jean Renoir (1936), Classic
On déborde sur les horaires, mais pas question de laisser passer le plus beau film de son auteur, 40 minutes de grâce absolue, inépuisable.

20.40 : Un homme très recherché d’Anton Corbijn (2014), OCS Choc
Encore une soirée de redites. Alors, entre Runaway Train (Frisson), Collision (Émotion), Sens unique (TCM), Un ticket pour deux (Paramount), on peut choisir de revoir celui-ci. Note du 10 août 2016 : "Adapter John Le Carré en 2014 ? Pourquoi pas ? Corbijn, le cinéaste qui monte, a choisi une troupe - Philip Seymour Hoffman, Robin Wright, Willem Dafoe, Daniel Brühl - qui, à elle seule, vaut qu’on s’y arrête. Et Le Carré, ça marche toujours très bien."

20.40 : Big Eyes de Tim Burton (2014), OCS Max
Strictement pour fan de Burton, tant le film semble une caricature. Les tableaux peints par Amy Adams sont hideux, Christoph Waltz se croit encore chez Tarantino. Qu’est-il arrivé à l’auteur de Beetlejuice ?

20.40 : Les Barbouzes de Georges Lautner (1964), OCS Géants
On se sent bien plus indulgent aujourd’hui que jadis à l’égard de la série parodique de Lautner : les dialogues d’Audiard qui semblaient en toc ont pris une patine certaine qui les rend supportables. Et les numéros des acteurs, tous au troisième degré, sont devenus anthologiques.

20.45 : Les Deux Fragonard de Philippe Le Guay (1989), Club
Le tout début de l’auteur, remarqué à l’époque par la critique, mais pas trop par le public ; le sujet était original, confrontation des cousins célèbres, le peintre (Joaquim de Almeida) et l’anatomiste (Robin Renucci), amoureux de la même lavandière (Philippine Leroy-Beaulieu). Dans les coins, on redécouvrira plusieurs comédiens de théâtre disparus, Philippe Clévenot, Christine Fersen, Roland Amstutz.

22.35 : Génération 90 de Gérard Goldman (2016), Club
Documentaire inédit, donc pas encore vu, mais intéressant a priori, puisqu’il fait le point sur la fournée de cinéastes arrivée aux affaires il y a 25 ans, Klapisch, Desplechin, Ferran, Lvovsky et alii.

20.45 : Tombouctou de Jacques Tourneur (1959), Classic
Pour mémoire, comme pour illustrer le titre de Comencini : "Comment suis-je tombé si bas ?". C’est un film de has been, Victor Mature, Yvonne De Carlo, Tourneur lui-même, intéressant à comparer, pour qui a revu récemment La Griffe du passé ou Berlin Express, ces chefs-d’œuvre.

22.15 : Le Cavalier mystérieux de Riccardo Freda (1948), Classic
Tous les six mois, la chaîne nous propose ce film. Faute d’autres propositions à la même heure (sauf à revoir Matrix Révolutions, Collatéral, Détective Dee II ou Borsalino and Co, tous programmés récemment), on peut s’installer, comme le 13 juillet 2016, devant ces aventures vénitiennes de Casanova-Vittorio Gassman, premières galopades tournées par Freda, entre Les Misérables et Le Fils de d’Artagnan.

00.45 : Feu magique de William Dieterle (1955), TCM
Troisième passage en dix jours, de quoi être dégoûté de la valse viennoise.

 

Dimanche 22 janvier 2017

 

20.40 : Magic Mike de Steven Soderbergh (2012), OCS Max
L’ultime film du cinéaste, qui n’a pas cessé de tourner (et bien) pour la TV depuis. Channing Tatum en strip-teaseur, c’est à peine un rôle de composition pour l’ancien mannequin. Et il y a Matthew McConaughey, alors…

20.40 : Susie et les Baker Boys de Steve Kloves (1989), OCS Géants
Pour qui ne l’a pas vu le 18 avril 2016, sur Arte. Note : " Ou comment, à partir d’un scénario conventionnel - deux frères duettistes sauvent leur numéro en formant un trio avec une chanteuse -, on parvient à faire un film de première grandeur. Mais le réalisateur (qui n’a tourné ensuite que Flesh and Bone et c’est bien dommage) avait eu la bonne idée de choisir les frères Bridges, Beau et Jeff, et Michelle Pfeiffer, éblouissante."

20.45 : Soirée sinistrée sur le bouquet Ciné+.
Un seul inédit sur les six films programmés, et il s’agit de La Fille de d’Artagnan de Bertrand Tavernier (1994), dont on ne peut pas dire qu’il constitue le sommet de sa filmographie. Sinon, de New York Melody (Émotion) à Mort sur le Nil (Classic), via Taken 3 (Premier) ou La colline a des yeux (Club), c’est un festival de reprises, à l’image des films de deuxième partie, tous passés ces dernières semaines (Assaut sur le central 3, Saint Laurent, Le Silence des agneaux, 6 femmes pour l’assassin, Ran, etc.). À l’aide !

22.30 : Nymphomaniac : volume 1 de Lars von Trier (2013), OCS City
Pas certain qu’on ait envie de revoir Charlotte Gainsbourg dans son portrait de femme dévorante. La chair est triste, hélas, etc. Mais on se devait de signaler le film.

00.45 : Lucrèce Borgia d’Abel Gance (1935), France 3
Deuxième titre du cycle consacré par Patrick Brion à la fille du pape Alexandre VI et à ses débordements. Après Isa Pola, la semaine dernière, et Martine Carol, la semaine prochaine, c’est Edwige Feuillère qui s’y colle. Était-elle vraiment faite pour jouer les créatures perdues ? Et Gance ne s’égarait-il pas dans les films de commande (trois cette même année) ? À notre avis, oui. Mais on peut vérifier.

 

Lundi 23 janvier 2017

 

20.40 : Alfie le dragueur de Lewis Gilbert (1966), OCS Géants
Pas passé depuis le 3 août 2015. Note du temps : "Comment a-t-il vieilli, ce portrait d’un obsédé misogyne ? Après Ipcress File, Michael Caine nous avait éblouis, par son cynisme et sa maîtrise à faire accepter un personnage révoltant. Cinquante ans plus tard, il est toujours là, et comment - on s’en est rendu compte depuis la sortie de Youth de Sorrentino."

20.45 : Peur de rien de Danielle Arbid (2015), Club
Enfin un film sur le câble de cette cinéaste que Jeune Cinéma suit depuis le début de ce siècle (cf. n° 293, décembre 2004). Toujours autobiographiques, ses fictions délivrent une vision personnelle du drame libanais des années 90. À compléter par le doc qui suit immédiatement.

20.50 : Le Quai des brumes de Marcel Carné (1938), Arte
Du patrimoine blindé - "Le Cul des brêmes" comme disait méchamment Renoir. Plus que le duo Gabin-Morgan, gâché par tant d’utilisations qu’on ne peut plus entendre "T’as d’beaux yeux, tu sais" sans vouloir fermer le poste, ce sont les autres personnages qui demeurent remarquables : Michel Simon, évidemment, et Pierre Brasseur, mais surtout Le Vigan, toujours aussi habité.

20.55 : Citizenfour de Laura Poltras (2014), OCS City
Un doc, passionnant comme une fiction, puisque Edward Snowden y raconte lui-même sa découverte de l’organisation de la surveillance mondiale concoctée par la NSA et de façon autrement convaincante que Joseph Gordon-Levitt, qui l’incarne dans la version fictionnelle d’Oliver Stone.

22.40 : Danielle Arbid, un champ de bataille de Yannick Casanova (2016), Club
"Dans les champs de bataille" est le titre du premier long métrage d’Arbid qui ramassa une flopée (méritée) de prix dans les festivals. Sans avoir vu ce doc, on peut faire confiance à la cinéaste (et au cinéaste qui l’a interrogée) pour qu’il soit intéressant.

Encore une soirée peu inventive : La Délicatesse, Mes meilleurs copains, Les Sentiers de la gloire, La Charge de la 8e brigade, La Horde sauvage, La Vie d’une autre, 100 000 dollars au soleil, Au fil d’Ariane, pas un seul film qui n’ait pas été programmé depuis le début du mois. Heureusement qu’il reste les DVD.

 

Mardi 24 janvier 2017

 

20.40 : The Smell of Us de Larry Clark (2014), OCS City
L’auteur a son public de passionnés. Inutile de tenter de les convaincre. Si l’on s’intéresse à l’univers des mordus du skate board, aux jeunes bourgeois paumés auxquels il ne reste que la drogue ou la prostitution pour avoir le sentiment d’exister, c’est le film du soir.

20.40 : Un jour comme un autre de Fernando Leon de Aranoa (2015), OCS Choc
La chaîne offre ce soir une suite "nouveau cinéma espagnol", dont seul le premier réalisateur nous est connu, grâce à son excellent Les Lundis au soleil (2002). Ici, le casting est lourd : Benicio del Toro, Tim Robbins, Sergi Lopez et Mélanie Thierry. Découverte 1.

20.45 : L’Île sur le toit du monde de Robert Stevenson (1974), Famiz
Si l’on a gardé son âme d’enfant, on peut embarquer dans l’Hyperion, le ballon dirigeable de sir Ross, direction les vallées du Pôle Nord et ses habitants vikings. Dépaysement garanti. Stevenson était devenu l’exécutant des productions Disney, ici, c’est un peu mieux que les aventures de la Coccinelle.

20.45 : Apportez-moi la tête d’Alfredo Garcia de Sam Peckinpah (1974), Classic
Déjà passé le 9 octobre 2016. Mais c’est si bien qu’on peut le revoir sans dommage. "Le Peckinpah que l’on préfère, sans affèteries ni ralentis ’esthétiques’. Warren Oates, chasseur de prime à la recherche de l’Alfredo du titre, traînant sa figure de loser permanent, mais opiniâtre. Avec en bonus, Kris Kristofferson, à peine sorti du Billy the Kid du même Peckinpah."

22.25 : Hector et la recherche du bonheur de Peter Chelsom (2014), OCS Max
On se demandait ce qu’était devenu l’auteur, depuis son mémorable Funny Bones (1995), sans vraiment suivre son actualité. La preuve : on ne connaît pas ce film. Malgré la présence de Jean Reno, on peut essayer.

22.30 : Alpha de Joan Cutrina (2013), OCS Choc
Découverte espagnole 2 de la soirée. Apparemment, un polar ; on en saura bientôt plus.

22.30 : Crosswind de Matti Helde (2014), Club
Un des sept films estoniens sortis à Paris depuis 2010, un des rares qui ne soient pas destinés aux enfants. Au contraire : on y parle de déportation en Sibérie (nous sommes en 1941), des joies kholkoziennes par -30°, etc. 54 000 spectateurs en salles, on peut en ajouter quelques-uns.

00.30 : Groupe d’élite d’Alberto Rodriguez (2012), OCS Choc
Découverte espagnole n° 3. Encore un polar, côté flics pourris et cie. Le film a récolté une gerbe de récompenses, il faut voir ça de près.

 

Mercredi 25 janvier 2017

 

20.30 : The Eclipse de Conor McPherson (2009), Sundance TV
Un auteur inconnu, dont aucun des trois films qu’il a réalisés n’est sorti ici. L’Irlande, donc, avec le grand Ciaran Hinds (cf. Jeune Cinéma 361-362, automne 2014) et Iben Hjelje, excellente actrice danoise, qu’on a vue chez Frears. Pour ceux qui ne l’ont pas déjà vu à des heures bleues de la nuit, un must.

20.40 : L’Enlèvement de Michel Houellebecq de Guillaume Nicloux (2014), OCS City
Drôle de film, de téléfilm plutôt puisqu’il n’a connu qu’une sortie télévisuelle. Enlever le vrai MH pour demander une rançon, pourquoi pas ? Mais l’écrivain est aussi pénible que le gamin kidnappé dans Le Grand Chef (versions de Hawks et de Verneuil). Dommage que les initiateurs de cette soirée dédiée à Houellebecq n’aient pas programmé le film qu’il a réalisé, Les Possibilités d’une île, certainement un des pires tournés depuis le siècle dernier, histoire de mesurer sa complète dimension.

20.45 : À trois, on y va de Jérôme Bonnell (2015), Émotion
Bonnell ne nous a jamais déçus depuis ses débuts il y a quinze ans, avec Le Chignon d’Olga. Il construit un univers particulier, sans se répéter : on a écrit que le trio Anaïs Demoustier-Félix Moati-Sophie Verbeeck était d’inspiration truffaldienne, alors que sa construction (et sa réussite) est lubitschienne. La scène de vaudeville, dans et hors de la maison, est un modèle de précision de mise en espace. On attend les prochains films avec impatience.

20.45 : Tirez sur le pianiste de François Truffaut (1960), Classic
Premier titre de la soirée Truffaut. Il s’agit sans conteste de son meilleur film, dans la mesure où il ne ressemble en rien à ce qu’il a tourné ensuite. Humour, décalage, laisser-aller, invention, le roman de David Goodis n’étant qu’un prétexte. Truffaut aurait pu être un grand humoriste poétique. Dommage.

20.45 : La Chevauchée du retour d’Allen H. Miner (1957), TCM
"Petit" western par sa dimension, 80 mn, mais tout à fait accompli. Anthony Quinn était déjà une star, William Conrad pas du tout mais il ne se fait pas déborder. Le thème du prisonnier qu’un shérif ramène n’est pas neuf, tout l’intérêt tient dans la façon de montrer le voyage. On ne connaît rien d’autre de Miner, qui paraît avoir surtout tourné pour la TV.

20.55 : À bord du Darjeeling Limited de Wes Anderson (2007), Arte
Anderson est un des grands cinéastes surgis ces vingt dernières années. Ici, on n’est pas encore sur les sommets que sont Moonrise Kingdom et surtout Le Grand Budapest Hotel, mais on est déjà très haut. Les trois frères traversant l’Inde à la recherche de leur mère (Anjelica Huston) totalement décalée, c’est quelque chose.

22.05 : Antoine et Colette de François Truffaut (1962), Classic
Un des sketches de L’Amour à 20 ans, un film européen - on se souvient surtout du court de Wajda, à cause de Zbigniew Cybulski et Barbara Lass. Deuxième apparition d’Antoine Doinel, amoureux de Marie-France Pisier, ce qui était mieux que de Claude Jade ensuite.

22.15 : Extension du domaine de la lutte de Philippe Harel (1999), OCS City
Houellebecq tome 2. Le roman était une très grande réussite, ce qu’il a écrit de plus fort et intelligent. Le film est une daube, ce qu’on regrette, Harel étant un réalisateur estimable.

23.15 : Hissein Habré, une tragédie tchadienne de Mahamat-Saleh Haroun (2016), Arte
Pas vu, mais le sujet et le réalisateur (Un homme qui crie, Grigris) valent l’attention.

23.30 : La Nuit américaine de François Truffaut (1973), Classic
Le film est célèbre et le mérite - c’est son dernier grand film avec La Chambre verte. Beau sujet - l’amour du filmage. Belle distribution - J. Bisset, Léaud, J.-P. Aumont, Valentina Cortese -, jusque dans les silhouettes - Jean Champion, Bernard Menez, J.-F. Stévenin, X. Saint-Macary. Oscar du film étranger, bravo !

00.15 : Near Death Experience de Benoît Delépine & Gustave Kervern, OCS City
Houellebecq tome 3. Le film des deux compères est une expérience limite, l’écrivain, parti seul dans la montagne, s’égarant et errant jusqu’à sa disparition. On perçoit ce qu’ils ont souhaité faire, on n’est pas forcé d’être convaincu.

 

Jeudi 26 janvier 2017

 

20.40 : Splendor d’Ettore Scola (1988), OCS Géants
Un film de Scola moins célébré que les autres, car Cinéma Paradiso, sorti quelques mois plus tard, sur le sujet identique de la destruction d’une salle de cinéma, est demeuré dans le souvenir du public plus fortement, à cause de Philippe Noiret. Mais Mastroianni est très bien ici, tout comme Massimo Troisi.

20.45 : The Thing de John Carpenter (1982), Frisson
Remake du film de Hawks et Christian Nyby (1951), meilleur que l’original, grâce aux acteurs, Kurt Russell et Wilford Brimley. La guerre froide ayant disparu, les implications antirouges de cette invasion des USA par un corps étranger en métamorphose constante n’ont plus cours. Reste l’angoisse pure.

20.45 : Le Quart d’heure américain de Philippe Galland (1982), Famiz
Le cinéaste avait commencé fort, avec L’Exercice du pouvoir (1978), adaptation de L’Île aux pingouins d’Anatole France - il fallait oser ! Ensuite, ce film, très aimable comédie bien datée de son temps, avec Jugnot et Anémone. Puis, plus grand-chose jusqu’en 1999, puis plus rien. Ses films en valaient pourtant bien d’autres. On peut rattraper celui-ci.

20.45 : Avanti ! de Billy Wilder (1972), Classic
Les derniers feux du grand Wilder. Jack Lemmon en Italie, à la découverte d’un secret de famille. Un des rares films où Juliet Mills a le rôle principal, ce qui fait regretter qu’elle ne l’ait pas eu plus souvent.

22.30 : La Femme du dimanche de Luigi Comencini (1975), OCS Géants
Mastroianni encore, puisque la soirée lui est consacrée sur la chaîne. De l’excellent roman de Fruttero & Lucentini, Commencini a tiré un excellent film - un peu international, via Jacqueline Bisset et Jean-Louis Trintignant, mais fort plaisant.

01.10 : Le ciel peut attendre d’Ernst Lubitsch (1943), Classic
Un peu tard pour savourer comme il le mérite ce film, unique expérience de Lubitsch en couleurs. Mais Gene Tierney est capable de nous tenir éveillé tard dans la nuit. Et Don Ameche trouve le rôle de sa vie.

 

Vendredi 27 janvier 2017

 

20.40 : Red Eye, sous haute pression de Wes Craven (2005), OCS Choc
Le choix offert ce soir par le bouquet OCS étant particulièrement faible, entre un doc sur les suricates et un Gérard Oury essoufflé (Le Coup du parapluie), on ne peut que se rabattre sur ce (bon) thriller, déjà passé deux fois depuis 2015, mais toujours efficace. Cillian Murphy, que l’on n’avait pas encore remarqué grâce à Ken Loach (Le vent se lève) est remarquablement glaçant et Rachel McAdams reste digne dans la terreur.

20.40 : Red Knot de Scott Cohen (2014), Sundance TV
Le film ne tient pas tout à fait les promesses de son sujet - une lune de miel dans l’Antarctique - mais les paysages sont sublimes et les deux acteurs (Olivia Thirlby et Vincent Kartheiser, qui a survécu à la série Mad Men) fort intéressants.

20.45 : Un homme idéal d’Yann Gozlan (2015), Premier
Destiné aux amateurs (ils ont raison) de Pierre Niney, car le scénario - un écrivain a publié sous son nom le manuscrit d’un inconnu - a déjà été largemen traité, par Woody Allen et d’autres. Mais on s’y laisse toujours un peu prendre. Bonne occasion d’admirer le jeu d’Ana Girardot, déjà apprécié dans la série Le Bureau des légendes.

20.45 : Les Témoins d’André Téchiné (2007), Club
Même si ses récents films patinent, il y a certains anciens que l’on peut redécouvrir avec intérêt. La preuve. Michel Blanc est impeccable, comme le reste de la troupe, Emmanuelle Devos, Julie Depardieu - et Johan Libéreau qui n’a pas fait encore la carrière qu’il pourrait faire.

20.45 : Passeport pour Pimlico de Henry Cornelius (1949), Classic
On a oublié l’importance de la comédie anglaise des années 50, qui fit rire et sourire le public européen, avec quelques chefs-d’œuvre, type Noblesse oblige ou De l’or en barres - avant que Truffaut ne nous certifie que cinéma et Angleterre étaient deux termes qui ne pouvaient être associés. Sans doute n’avait-il pas vu cette histoire d’un quartier londonien déclarant son indépendance ; mais le sens de l’humour n’est pas la chose la mieux partagée du monde.

22.15 : À la recherche de Pierre Richard de Sophie Agacinski (2016), OCS Géants
Pas vu, mais on ne le manquera pas. Pierre Richard est une figure qui a traversé cinq décennies de cinéma français, en imposant un personnage qui a résisté à l’usure du temps, ce qui n’est pas le cas d’autres comédiens (le Bourvil comique des années 40 et début 50, le Fernandel des années 30, etc.). Fut-il un grand cinéaste ? En tout cas, il a essayé. Et favorisé des tentatives indépendantes, Jacques Rozier, Nana Djordjadze ou Damien Odoul - et Abel & Gordon, dont Paris pieds nus sort bientôt.

23.05 : Le Diable par la queue de Philippe de Broca (1969), OCS Géants
C’est le désert ce soir, en début de nuit, sur toutes les chaînes. Pourquoi ne pas revoir ce film, quoique passé en septembre ? Broca possèdait encore la grâce de ses débuts. Montand se sort très bien de son rôle comique (ça n’a pas toujours été le cas). Et les autres, Marielle, Rochefort, Piéplu, assurent. Idem pour le trio féminin Madeleine Renaud-Marthe Keller-Maria Schell (qui ne pleure pas, ô joie).



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