home > Personnalités > Bellon, Yannick (1924-2019) (e)
Bellon, Yannick (1924-2019) (e)
Entretien avec Françoise Jeancolas (1974)
publié le lundi 3 juin 2019

Le refus de la résignation
À propos de Quelque part, quelqu’un (1972) et de La Femme de Jean (1973).

Rencontre avec Yannick Bellon (1924-2019)
Jeune Cinéma n°81, septembre-octobre 1974


 


Jeune Cinéma : Y a-t-il une sorte de progression entre Quelque part quelqu’un et La Femme de Jean  ? (1)

Yannick Bellon : Je pense qu’il y a souvent, entre les films que l’on écrit des correspondances. On retrouve les mêmes préoccupations à travers des personnages différents, ce sont des constantes.

J.C. : Il n’y aurait pas d’évolution, de dépassement et de mutations de certains thèmes de l’un à l’autre film ?

Y.B. : Que voulez-vous dire par dépassement ? Quelque chose qui irait au delà ? Je ne le ressens pas comme cela. Peut-être que les spectateurs le ressentiront ainsi, mais pour moi, il s’agit d’un ensemble de choses que j’ai eu envie d’exprimer de différentes manières et qui se retrouveront à travers des situations et des personnages différentes.


 

J.C. : Il me semble pourtant que dans Quelque part Quelqu’un la situation était bloquée. Le couple principal aboutissait à une impasse, alors que Nadine, la femme de Jean, accomplit un chemin : sa situation se "débloque".

Y.B. : Mais dans Quelque part, quelqu’un, il n’y avait pas que l’impasse du couple formé par Loleh Bellon et Roland Dubillard, il y avait aussi d’autres personnages. Le propre même du film était de suivre plusieurs destinées, toutes emportées par la foule dans un grand mouvement général, mais très différentes. Par exemple, le personnage de l’infirmière ou celui du jeune Emmanuel ne se heurtent pas à une impasse.


 


 

J.C. : Certes mais dans La Femme de Jean, vous privilégiez Nadine et le jeune homme, Rémy, son fils. Les personnages vont vers une issue.

Y.B. : Pour moi, pas plus que dans Quelque part, quelqu’un. La différence fondamentale réside dans la construction de chacun des deux films. Dans Quelque part, quelqu’un, je suivais des destinées par fragments, le propos n’était pas d’en suivre une en particulier, mais plusieurs à la limite interchangeables. N’importe quel visage apparu trois secondes au détour d’une rue aurait très bien pu devenir le personnage principal. Dans La Femme de Jean, - c’est une autre approche et une autre forme - je décris une destinée particulière, unique, celle de Nadine. Et il y a moins d’impasses que dans le film précédent.

J.C. : Votre regard sur la ville semble moins pessimiste dans La Femme de Jean que dans Quelque part, quelqu’un. La ville pourrit moins et lorsqu’elle se détériore, les habitants peuvent y "défendre" leurs droits comme le dit Nadine. Les conflits sont exprimés et ils semblent n’être pas disproportionnés par rapport à la force des habitants.

Y.B. : Pour moi, les conflits sont les mêmes, mais la ville est moins présente que dans Quelque part, quelqu’un, car il n’y a plus cette pénétration unanimiste dans des quantités de lieux, de décors, et de vies différentes qui exprimait cette palpitation de la ville. Ici, elle apparaît à travers Nadine, elle n’est pas différente en soi. Mais selon son climat intérieur, elle l’affronte différemment. Au début du film, elle l’affronte très mal. Tout l’agresse, les bruits, les rues lui font mal. J’ai travaillé dans ce sens les impressions sonores. Au contraire, au milieu du film, la ville s’éclaire. Les rues changent avec les saisons. Mais ce n’est pas parce qu’il y a des feuilles aux arbres que cela devient plus gai. Quelques mois se sont écoulés, c’est l’état d’âme de Nadine qui n’est plus le même.


 


 

J.C. : Deux phrases dans La Femme de Jean me semblent exprimer cette conception de la vie, ou votre "philosophie". Lorsque David, devant le trou des Halles commente pour Nadine : "Chaque époque dépose ses sédiments... les choses recommencent autrement", ou bien quand Nadine déclare "Tout rentre dans l’ordre, un autre ordre".

Y.B. : Oui, je pense qu’on évolue continuellement et qu’il y a aussi des périodes qui se superposent dans la vie. Cela ne peut pas être plus clair que devant cette immense éventration des Halles. Les rencontres, les expériences traversées, les bonheurs et les malheurs, toutes les sensations, et quelquefois une seule phrase dite par quelqu’un vous enrichissent. Il est aussi très important de se remettre tout le temps en question et de ne pas se contenter des choses acquises. Très important de penser que les choses sont rarement perdues, qu’elles ont, de toute manière, importé.


 

J.C. : Vous accordez cette remise en cause permanente de l’individu avec des petites phrases qui relèvent de la "sagesse des nations". La sagesse des nations, c’est plutôt la résignation, non ? Dans La Femme de Jean, les humbles disent par exemple "C’est la vie qui est tracée à l’avance", "c’est comme ça, c’est la vie", "c’est quand même drôle tout ça, tout ça..."

Y.B. : Ah non ! La Femme de Jean, c’est le contraire de la résignation. Toute l’histoire particulière de Nadine est le contraire de la résignation, c’est son refus, le refus du destin. Cependant, ce n’est pas parce que Nadine refuse sa destinée de femme malheureuse que les personnages annexes qui l’entourent vont suivre un chemin identique. On est entouré de gens qui acceptent leur destinée et, malheureusement, ne se révoltent pas.


 


 

J.C. : Le personnage déterminant, David, exprime quelque chose d’assez proche. Il dit : "C’est important de savoir qu’on n’est rien : un petit grain de poussière cosmique".

Y.B. : Ce n’est pas pareil. Ce n’est pas parce qu’on a le sentiment de n’être qu’un petit grain de poussière cosmique, qu’on est résigné pour autant. Nous parlions tout à l’heure de grands personnages politiques. Eux aussi savent, comme tout le monde, que, par rapport à l’univers et à l’ensemble de l’Histoire, ils ne sont qu’une trace, qu’ils disparaitront. Il s’agit de la relativité des choses et cela me semblait important que David la ressente et le dise. Je pense qu’il est indispensable d’avoir cette conscience, mais pas pour croiser les bras, se laisser vivre et accepter avec accablement ce qui arrive. David n’exprime pas du tout une acceptation, mais la relativité des choses.


 

Il ne faut jamais se prendre trop au sérieux. Cela va avec le fait de se remettre toujours en question, dont nous parlions tout à l’heure. On est, en même temps, tout et rien. Longtemps, j’ai voulu donner à Quelque part, quelqu’un un autre titre : Traces, comme les traces de pas. Nous ne sommes que des traces dans l’univers et, en même temps, nous sommes immenses, parce que notre palpitation intérieure nous semble énorme.
Il est important d’avoir conscience des deux, de ne pas se croire le centre du monde. Il faut ramener les choses à leurs vraies proportions. C’est une sorte de sagesse dont il faudrait essayer de se rapprocher, avoir à la fois la distance et le vécu passionnel.


 

Je ressens cela vivement en voyageant. Nous nous croyons toujours un peu le centre des choses - quand je dis nous, je pense "nous les Parisiens". En se promenant en Afrique, à Bahia, à Los Angeles ou dans un village perdu, on se rend compte que les gens ignorent complètement ce qu’est la France, la place de la Concorde... et qu’ils ont leur sagesse propre. Il est bon aussi de rencontrer des gens qui possèdent une énorme sagesse sans jamais avoir ouvert un livre. Je ne veux pas dire qu’il ne faille jamais lire, mais il faut garder le sens du relatif, essayer de donner plus aux autres (et de recevoir), de plus se projeter au fond du vivant.
Il faut avoir conscience de l’importance de ces traces minuscules, qui produisent tout, les révolutions, les œuvres d’art, les saints, les apôtres...

J.C. : Les fascistes aussi.

Y.B. : Les fascistes, les guerres, tout.

J.C. : C’est une conception qui rejoint "le tout est dans tout". La seule justification que l’on se puisse donner à ne pas attendre ce que vous envoie la fatalité, c’est le Moi. Je dois essayer d’être la personne la plus épanouie possible, pour moi.

Y.B. : Pas pour moi. Pour les autres. Pas du tout pour moi uniquement.

J.C. : Pour vous, l’individu se situe dans le cosmos, dans l’humanité. Pourquoi pas à un niveau plus immédiat, plus précis, social, historique ? Est-il nécessaire de se penser grain de poussière cosmique pour avoir conscience d’être un individu héritier d’un passé culturel, vivant dans un milieu socio-culturel donné sur lequel on peut agir ?

Y.B. : L’un n’empêche pas l’autre ! Cela me semble extraordinaire de ne pas penser qu’on est un grain de poussière cosmique. Cela n’empêche pas d’être un ardent militant.


 

J.C. : Cela exclut-il toute conception métaphysique ? Ou bien l’individu appartient-il à une chose immense qui serait le domaine de l’Esprit, de Dieu ?

Y.B. : Vous pensez que moi, je pense cela ? Je ne le pense pas du tout, je vis dans la Vie même.

J.C. : On peut se contenter de l’Histoire pour avoir conscience de la relativité.

Y.B. : Mais l’histoire, c’est aussi le cosmos. Ce n’est pas contradictoire. Je pense que tout le film est le refus du destin. Je suis, personnellement, le contraire de la résignation.

J.C. : Avez-vous voulu que le cas de Nadine soit privilégié ? Au sens où elle appartient à un milieu social aisé.

Y.B. : Effectivement, elle n’a pas de problème matériel. On m’a déjà fait cette remarque. Si j’avais pris le cas d’un personnage qui se heurte au problème de la pension alimentaire, ou bien le cas d’une femme d’ouvrier qui continuerait sa double journée de travail à l’usine et à la maison, le film aurait été autre. Cela aurait été un film plus "social", sûrement, plus naturaliste.
L’histoire de La Femme de Jean est une aventure intérieure qui se déroule dans un milieu que j’ai voulu gommer au maximum. Il n’est ni trop riche, ni trop pauvre, c’est un milieu bourgeois banal. Néanmoins, j’ai tenu à sous-entendre les problèmes d’argent de Nadine. Elle cherche du travail, par exemple, parce qu’elle a besoin de gagner sa vie.


 

J.C. : On pouvait penser qu’elle en cherchait pour réagir contre son désespoir, pas du tout par besoin.

Y.B. : Oui, elle veut lutter contre sa soumission, mais ce travail est une distraction - au vrai sens du terme -, et, en même temps, quelque chose qui tombe tous les mois... Je ne lui ai pas fait avoir de discussion avec Claude Rich sur les modalités de la séparation, ça ne m’intéressait pas du tout. Ce qui m’intéressait, c’était la démarche intérieure, la façon dont se produisent les défaillances, les aspérités, les reprises sur soi.

J.C. : Pourquoi situez-vous Nadine dans un cadre très large plutôt que dans une société précise, avec des lois précises ?

Y.B. : Mais elle est complètement confrontée à la société par son travail sur les surfaces corrigées. Ce sont les autres qui la font évoluer. L’étudiante en médecine qui surmonte sa situation sociale déplorable fait réfléchir Nadine. On voit son regard à ce moment-là quand elle l’écoute et dit : "C’est bien". Ce sont des séquences où des sédiments viennent se déposer en elle, tout comme la remarque de cette femme qui admire son indépendance. Nadine, qui a déjà parcouru un certain chemin lui répond : "On peut recommencer à tout âge". David en lui apportant cette notion de relativité l’a aidée à parcourir ce chemin. Elle vivait en vase clos, douillettement entre un mari et un fils. Pendant quinze ans, elle avait eu l’impression d’être le nombril du monde, et que cette vie était une fin en soi. David lui apporte exactement le contraire, il lui insuffle une nouvelle vie, une renaissance, en lui disant que les choses recommencent autrement, et qu’il faut lutter pour cela.


 


 

Pour en revenir à la confrontation de Nadine avec l’extérieur, voyez le nouveau regard qu’elle porte sur son fils, les nouveaux contacts qui se nouent entre eux. On sent très bien qu’ils parlent de choses dont ils n’avaient jamais parlé avant. Peut-être parce que lui, comme bien des jeunes, n’avait pas tellement de contact avec ses parents plus ou moins bourgeois. Nadine était visiblement une petite bourgeoise comme des milliers d’autres, assez conventionnelle. Elle vivait dans un vase clos, volontairement. Personne ne lui avait dit "tu resteras à la maison", elle l’avait voulu.

J.C. : Mais enfin cette société est bien commode ou pratique. Nadine doit tout recommencer, mais elle a tout pour redémarrer, des études passées et le confort matériel.

Y.B. : Oui, j’aurais pu tourner un autre film, une femme qui ne trouve pas de travail, qui piétine. Ce n’est pas ce que je voulais.


 

J.C. : Je trouve qu’elle a tout de même trop de chance. Par exemple, son fils Rémy est trop adapté à la situation, trop "positif"...

Y.B. : Je ne me rends pas compte. J’ai essayé d’établir entre lui et sa mère quelque chose qui ne soit pas entièrement réussi. Par exemple, la scène où il découche et où il l’inquiète.

J.C. : Il est néanmoins toujours le fils présent, l’épaule sur laquelle s’appuie la mère. N’est-ce pas une conception un peu traditionnelle de leurs rapports ?

Y.B. : Mais ça arrive, souvent, même si c’est traditionnel. Il ne faut pas, à tout prix, sous prétexte que certains échanges sont traditionnels, les refuser. Cela m’intéressait que cela se passe ainsi.


 


 

J.C. : Vous avez évité les détails concrets mais les modalités du divorce me semblent aussi excessivement faciles.

Y.B. : J’ai fait volontairement cette ellipse. Nadine est angoissée, cela se voit. Effectivement, c’est un moment très désagréable, mais ce sont des choses que tout le monde sait. J’ai pensé qu’il fallait épurer tout cela.
À propos des facilités dont bénéficie Nadine, je voudrais dire aussi qu’il existe des gens qui ont toutes les facilités et qui, malgré tout, ne parviennent pas à surmonter leurs épreuves, ni à conduire leur vie. Des gens terriblement favorisés qui se laissent couler. On en arrive à la notion de volonté personnelle, de lutte personnelle.


 

J.C. : À plusieurs reprises vous vous êtes défendue de l’étiquette de "féministe". Si l’itinéraire de Nadine est exemplaire, est-ce que votre film ne rejoint pas un courant féministe ?

Y.B. : Pas vraiment, parce que cet itinéraire est aussi exemplaire et valable pour un homme. J’en connais une quantité qui aurait pu suivre et n’ont pas suivi ce chemin, qui n’ont pas mené cette lutte contre la résignation. J’aimerais que le film aille bien au delà de l’anecdote de la séparation de Nadine et de Jean. J’aimerais qu’il rejoigne le refus de la résignation en général. Mais il est vrai que témoignant de l’état de dépendance actuel (souvent volontaire) des femmes, il les concerne avant tout, et pleinement.

J.C. : Dans la société actuelle, il semble que les hommes sont plus responsables de leur démission que les femmes.

Y.B. : C’est vrai. Sans doute parce qu’au départ, ils ont plus d’atouts en main que les femmes, donc moins de raisons de démissionner. Dans ce sens-là, oui. Mais, en dehors de tout, il y a des gens démissionnaires par nature, plus ou moins lutteurs.

J.C. : En dépit de l’ambiguïté du terme de "féministe", pourquoi cela vous gênerait-il d’être située dans ce courant ?

Y.B. : Je n’ai jamais refusé d’être située dans ce courant. Ce que je refuse, c’est une certaine manière de compartimenter, de cataloguer. Les femmes d’un côté, les hommes de l’autre, la sensibilité dite féminine d’une part, la sensibilité masculine de l’autre. Je trouve cela parfois irritant. J’ai toujours pensé que ce film aurait parfaitement pu être réalisé par un homme.

J.C. : Dans votre démarche, la portée du "message" vient en second lieu, après la curiosité et le regard sur les autres. Quel est votre rapport à votre public à venir ?

Y.B. : C’est une question que je ne me pose jamais. Je fais absolument confiance aux gens. J’ai l’impression que lorsque je ressens quelque chose, les autres le ressentent aussi. Je crois qu’il y a du mépris dans le fait de dire : "Attention le public ne comprend rien". J’en ai la preuve, la confirmation avec l’accueil fait à Quelque part, quelqu’un. Quand je fais un film, j’ai envie de réaliser, je ne me demande pas quelle sera sa résonnance ou son écho. Je ne m’autocensure pas non plus.

J.C. : Avez-vous eu des collaborateurs pour la préparation de ce film ?

Y.B. : J’ai travaillé certaines séquences avec Rémy Waterhouse, celle des amis du fils de Nadine, lorsqu’ils parlent du service militaire, celle de la lecture des lignes de la main, celle de la première rencontre avec le père. Sa collaboration m’a été précieuse.


 

J.C. : Quelles ont été les conditions de production ?

Y.B. : J’ai obtenu une avance sur recettes plus importante que pour Quelque part, quelqu’un et la co-production avec l’ORTF. Tout a donc été plus facile pour ce second film. J’ai tourné pendant toutes les saisons, donc en plusieurs fois, afin d’exprimer physiquement l’idée de l’écoulement du temps. Mais, de toute façon, il me semble utile de faire deux ou trois haltes de quelques jours pendant un tournage, pour prendre du recul, se critiquer, avoir une distance avec le matériel tourné.
Parallèlement à La Femme de Jean, je suis partie réaliser trois émissions à Baia et au Dahomey pour la troisième chaîne de la télévision (2)

Propos recueillis par Françoise Jeancolas
Paris, le 5 avril 1974

* Cf. aussi Yannick Bellon (1924-2019), une vie une œuvre, Jeune Cinéma n°392-393, février 2019.

1. Quelquepart, Quelqu’un, le premier long métrage de fiction de Yannick Bellon est sorti en 1972. Cf. Jeune Cinéma n°66, novembre 1972. Son tout premier film, un documentaire court métrage, Goémons, date de 1947.

2. Ces émissions intitulées Brésiliens d’Afrique, Africains du Brésil de Yannick Bellon & Pierre "Fatumbi" Verger (1974) sont passées à l’antenne en novembre 1974. Trois épisodes : Arrivée à Bahia  ; Voyage aux sources  ; Retour à Bahia.
Pierre "Fatumbi" Verger (1902-1996), photographe et ethnologue, spécialiste du flux et du reflux des peuples entre le Bénin et le Brésil, lors de la traite des Noirs.


* Quelque part quelqu’un. Réal, sc : Yannick Bellon ; ph : Georges Barsky ; mu : Georges Delerue ; mont : Annabel Le Doeuff & Janine See. Int : Loleh Bellon, Roland Dubillard, Christine Tsingos, Hélène Bernardin, Paul Villé, Hugues Quester, Hélène Dieudonné, Claude Roy, Germaine Groult, Claude Ventura, Michel Robin, Didier Chereau (France, 1972, 94 mn).

* La Femme de Jean. Réal, sc : Yannick Bellon ; ph : Georges Barsky & Pierre-William Glenn ; mu : Georges Delerue ; mont : Janine See. Int : France Lambiotte, Claude Rich, Hippolyte Girardot, James Mitchell, Tatiana Moukhine (France, 1973, 105 mn).



Revue Jeune Cinéma - Mentions Légales et Contacts