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Once Upon A Time… in Hollywood (2019)
de Quentin Tarantino
publié le mercredi 14 août 2019

par Gérard Camy
Jeune Cinéma n° 395, été 2019

Sélection officielle en compétition du festival de Cannes 2019

Sortie le mercredi 14 août 2019


 


"Les acteurs et l’équipe ont beaucoup travaillé à vous offrir quelque chose d’original, et je me contente de demander à tous d’éviter de révéler quoi que ce soit qui empêcherait les futurs spectateurs de faire la même expérience du film."


 


 

Cette phrase, énoncée en exergue de la projection par Quentin Tarantino lui-même, renvoie directement au titre de son film, dont la formulation est celle des contes qui s’affranchissent de la rigidité du réel. Le récit offert, s’il est bien ancré dans cette année 1969, celle qui vit Neil Amstrong marcher sur la Lune, le concert de Woodstock, la sortie de Easy Rider, le meurtre de Sharon Tate, enceinte de huit mois, par les adeptes de la secte de la Manson Family, n’en reste pas moins la vision cinématographique d’un auteur, amateur de cinéma de genre, de musique pop et de faits divers horrifiques.


 


 

Mais avant tout, pour Tarantino, le 7e Art a un immense pouvoir, celui de rendre possible la fiction qu’il propose. Et pour nous entraîner dans son fantasme hollywoodien, il ne lésine pas sur les moyens, en réunissant deux des plus grandes stars américaines qui, chacune dans leur genre, affichent une interprétation magistrale.

Rick Dalton (Leonardo DiCaprio), ancienne vedette d’une série de westerns TV qui tente de relancer sa carrière, et Cliff Booth (Brad Pitt), sa doublure-cascade de toujours, confident et factotum, ne se reconnaissent plus dans un Hollywood en plein changement.


 

Once Upon a Time… in Hollywood n’est finalement pas un Tarantino comme les autres.
Si son amour du cinéma est intact, joyeux et vif, bourré de clins d’œil (faux Steve McQueen et Bruce Lee dans des situations improbables), de séquences de séries B (westerns ou films d’espionnage) fabriquées, d’affiches de films imaginaires et d’extraits de feuilletons existants, la narration presque intimiste laisse peu de place à une violence graphique et stylisée, la mise en scène est plus contemplative qu’explosive, la bande musicale plus discrète.


 

Ce voyage dans le temps, promenade nostalgique et sublimée sur Hollywood Boulevard, est une réussite.

Gérard Camy
Jeune Cinéma n° 395, été 2019


Once Upon a Time… in Hollywood. Réal, sc : Quentin Tarantino ; ph : Robert Richardson ; mont : Fred Raskin. Int : Leonardo DiCaprio, Brad Pitt, Margot Robbie, Kurt Russell, Dakota Fanning, Al Pacino (USA-Grande-Bretagne, 2019, 159 mn).



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