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Fonda, Peter (1940-2019)
Brève
publié le samedi 17 août 2019

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Journal de Ellis & Neck 2019 (samedi 17 août 2019)


 


Samedi 17 août 2019

 

Peter Fonda (1940-2019) est mort hier, le 16 août 2019.

Avec sa très honorable filmographie d’acteur (de réalisateur et de producteur aussi), commencée à 22 ans et qui ne se terminera qu’à la sortie posthume de son prochain film, The Last Full Measure de Todd Robinson (2018), sa carrière restait discrète, si on la comparait à celle de son illustre père et celle de sa non moins illustre sœur.

Par exemple, le film qu’il avait réalisé en 1971, L’Homme sans frontière (The Hired Hand), renié par Universal, ne sortit de l’oubli que 30 ans après, reconnu par Clint Eastwood par exemple.


 

Tout au long de sa vie, il est resté définitivement indissociable du film de ses trente ans, Easy Rider, de l’Ouest sauvage, de son pote Dennis Hopper (1936-2010) et de Steppenwolf, born to be wild.


 

Même dans ce film, il est plutôt silencieux et légèrement en retrait. Il devait en fêter le cinquantenaire en septembre 2019, mais il a préféré ne pas attendre la célébration d’une époque peut-être prometteuse mais largement révolue.


 

Il était devenu, tranquillement, une "icône" à "film-culte".
Le statut d’icône est-il enviable, à une époque où le mot est si galvaudé et traîne dans tous les ruisseaux ?

Cela permet, en tout cas, de ne pas être tout le temps au premier plan sous le feu des projos, et, sinon de rester sauvage, du moins de ne pas se corrompre et d’accomplir le nécessaire travail de la vieille taupe, ce qu’il n’a jamais cessé de faire, en digne fils de Tom Joad et en petit fils de Ma’Joad.


 

On n’oubliera pas un de ses derniers coups d’éclat, la production, avec Tim Robbins, de The Big Fix de Josh et Rebecca Tickell (2011).

Le soutien d’un film qui affirme que le système politique et économique américain est truqué, que la Louisiane est contrôlée par les compagnies pétrolières, et que les politiciens de Washington forment un groupe de puissants lobbyistes, c’est risqué par les temps qui courent


 

Une bonne lecture pour l’accompagner :

* Nathaniel Rich, Losing Earth : A Recent History, New York, MCD/Farrar, 2019. Perdre la Terre. Une histoire de notre temps, traduction de David Fauquemberg, Paris, Seuil, 2019.

N.B. Ce livre, écrit par un journaliste du New York Times est bien écrit et facile à lire. Mais pour les paresseux, on peut presque suggérer de lire d’abord l’épilogue, ici et maintenant. Après quoi, on ne pourra éviter de retourner au flash back.


 

Sur France Culture.



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