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Marchand, Guy (1937-2023)
Brève
publié le samedi 16 décembre 2023

Jeune Cinéma en ligne directe

Journal de Sol Roth 2023 (samedi 16 décembre 2023)


 



Samedi 16 décembre 2023

 

Guy Marchand (1937-2023) est mort hier, vendredi 15 décembre 2023.


 

Ancien légionnaire, ancien parachutiste, amateur de belles bagnoles, amateur de chevaux et de PMU, saxophoniste, crooner, romancier... ses multiples vies, on les connaît mal. Lui-même confessait d’ailleurs, en 2003 : "Moi, je suis un chanteur, et je ne fais le comédien que pour des raisons fiscales".


 

Sa réputation principale, c’est surtout comme acteur, de second rôle, du cinéma français le plus populaire, avec pas mal de César. Entre 1962 et 2023, de 25 ans à 86 ans, 114 crédits, belle carrière, allant de Robert Enrico, François Truffaut, Jean-Charles Tacchela, Luc Béraud, Claude Pinoteau, Philippe de Broca, Maurice Pialat, Claude Miller, Bertrand Tavernier, Diane Kurys, Gérard Lauzier, Gérard Krawczyk, Costa-Gavras, Pierre Granier-Deferre, Alain Corneau, Édouard Molinaro, Nadine Trintignant, Jean-Louis Trintignant, et jusqu’à Christophe Honoré et Olivier Ducastel & Jacques Martineau.
On le reconnaissait toujours avec plaisir, comme un familier et un vieil ami, dans tous les autres films inévitables de nos filmographies personnelles des années 1970 et 1980, et même plus tard, et même au 21e siècle.


 


 


 

Trois exceptions à l’étranger avec Le Jour le plus long (1962), (The Longest Day) de Ken Annakin, Andrew Marton, Bernhard Wicki, Gerd Oswald & Darryl F. Zanuck,(1962), où il a été coupé au montage, mais qui lui a quand même mis le pied à l’étrier ; Au-delà de la gloire (The Big Red One) de Samuel Fuller (1980) ; Sauf votre respect (Try This One for Size) de Guy Hamilton (1989).


 


 

On aimait beaucoup cette espèce de légèreté ironique qui le caractérisait, par exemple dans Garde à vue de Claude Miller (1981), où, son nom était en bas de l’affiche, mais où, aux côtés de Lino Ventura et Michel Serrault, même s’il était celui qui faisait les cafés, il faisait un sacré contrepoint.


 

Mais finalement, le seul qui ait vraiment retenu notre attention et notre affection c’est son personnage de Nestor Burma. Il s’en approche avec le film Nestor Burma, détective de choc de Jean-Luc Miesch (1982), où il n’est que journaliste.


 


 

Puis il vire Michel Serrault du rôle-titre pour s’y installer dans la série de 39 épisodes Nestor Burma (1991-2003). Il devient donc le personnage principal, qu’on aime aussi comme créature de Léo Malet (1909-1996), notre anarchiste surréaliste parisien préféré, qui le reconnaissait comme "son Nestor Burma", solitaire et nonchalant, même si, au fur et à mesure du succès de la série, les scénarios étaient de plus en plus "librement inspirés" de ses personnages.


 

Sur Internet, on trouve certains épisodes des huit saisons en entier.

* Les affaires reprennent de Philippe Venault (1998).


 

* Concurrences déloyales de Jacob Berger (2002).

Et la série existe en DVD.

On n’oubliera pas sa santé malicieuse.


 

Bonne lecture :

* Guy Marchand, Le Guignol des Buttes-Chaumont, Paris, Michel Lafon, 2007.


 



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