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Mata Hari (1876-1917)
Brève
publié le vendredi 8 mai 2015

Mata Hari, alias Margaretha Geertruida Zelle (1876-1917)
au Musée Guimet, le 7 mai 2015

Jeune Cinéma en ligne directe
Journal de Old Gringo (jeudi 7 mai 2015)

Dans le cycle de cinéma, 2000 ans de théâtre en Asie, le musée Guimet a commencé en mars avec l’Inde, et a continué, en avril, avec l’Indonésie et le Japon.

Avant d’embrayer sur Taïwan et la Chine du continent, le musée propose un point d’orgue avec une journée Mata Hari.

Il y a 110 ans, en 1905, elle était venue danser pour Émile Guimet dans la bibliothèque de son musée, avec décor adapté. Elle y avait fait un tabac et avait ainsi lancé à la fois sa carrière et sa légende.

Elle vaut bien qu’on lui y consacre une journée pleine, Margaretha Geertruida Zelle (1876-1917).


 

La superbe et astucieuse créature belge, un peu javanaise, un peu danseuse, douée pour les langues et les amours internationales, était peut-être aussi une espionne, voire un agent double.
En tout cas, à trop flirter avec les grands mâles, elle s’est fait squeezer, comme on dit au bridge. Celle qui appartenait à la race des grandes "aventurières", avait oublié que, pour manger avec le diable, il faut une grande cuiller.

Elle fut fusillée pour espionnage, à 41 ans, le 15 octobre 1917, à 6h du matin.
Mais ce n’était pas une exécution de plus.

Ça a eu lieu dans le polygone de tir de Vincennes, qui devait devenir la Cartoucherie, territoire merveilleux du théâtre, donc de l’apologie des apparences et de la célébration des duplicités. Jusque dans sa mort et sa postérité, elle a mené la danse.

Et, cela, dans la même période que les mutins de la Premières Guerre mondiale. Cela s’appelle une femme historique. Pour des infos plus sérieuses voir Criminocorpus.

Curieusement, pour cette héroïne si romanesque et si maladroite, peu de films et peu d’actrices.

On peut citer la Protea interprétée par Josette Andriot, pour Victorin Jasset, préfiguration du personnage, avant l’heure (1913).

Et puis Asta Nielsen aurait incarné Mata Hari pour Ludwig Wolff en 1920. Mais les traces sont confuses : Mata Hari (1920) dans le rôle titre et / ou une autre Mata Hari dans Die Spionin (1921). Dans la rétrospective Asta Nielsen proposée par la Cineteca de Bologne en 2007 (20 films), aucune Mata Hari. Ce qui laisse supposer que les traces du ou des films sont, pour l’instant, peu identifiées.

Après, plus sûrement, il y a les Mata Hari de George Fitzmaurice (carrément non crédité) avec Greta Garbo (1931), de Jean-Louis Richard avec Jeanne Moreau (1964), de John Van de Rest avec Josine van Dalsum (en quatre épisodes, 1981), de Curtis Harrington avec Sylvia Kristel (1985), de Alain Tasma avec Maruschka Detmers (2003).
Et on attend celles de de Julius Berg et Dennis Berry avec Vahina Giocante en 2015 et de David Carradine avec Calista Carradine en 2016.
 

Au musée Guimet, c’est du solide, avec, en prologue, une introduction documentaire de Françoise Levie, pour étayer nos rêves.

* 12h15 : Mata Hari, mythe et réalité d’une espionne, de Françoise Levie (1998)

* 15h00 : Mata Hari, agent H21 de Jean-Louis Richard (1964)

* 18h30 : Mata Hari de George Fitzmaurice (1931).

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