Semaine télé du 20 au 26 mai 2017
Salut les câblés !
publié le samedi 20 mai 2017

Samedi 20 mai 2017

20.40 : Du silence et des ombres de Robert Mulligan (1962), Paramount Channel
On croirait que ce chef-d’œuvre passe souvent ; on n’en a pourtant trouvé nulle trace dans la programmation des trois dernières années. Atticus Finch, son héros, a failli été la figure tutélaire du Journal 2015 de Jeune Cinéma, remplacé au dernier moment par Old Gringo alias Gregory Peck, Il ne perd rien pour attendre. Il est encore temps de retrouver son combat civique, au cœur de l’Alabama des années 30, - hélas toujours d’actualité.

20.40 : Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon d’Elio Petri (1970), OCS Géants
Jamais passé non plus depuis 2014 ! On est prié d’en profiter. Ah, ces belles années 70 où chaque semaine apportait sa révélation ! Gian Maria Volontè, capable de tout jouer, les capitaines d’industrie, les prolétaires inassouvis, les méchants Mexicains ou les flics assassins. Avec Florida Bolkan, trop peu vue sur les écrans français.

20.45 : Journal intime de Nanni Moretti (1994), Club
Note du 20 décembre 2016 : "Comme son titre l’indique, le film le plus personnel de Nanni, fait avec des riens, une balade en scooter dans Rome, des démangeaisons, un ami fanatique de feuilletons télé. Et ça marche. Nous revient tout de même la vacherie de Dino Risi dans ses mémoires : ’Quand Nanni est sur l’écran, j’ai toujours envie de lui dire de se pousser un peu, afin que je puisse voir le film.’
Et naît l’envie de revoir le film du même titre de Valerio Zurlini, un chef-d’œuvre."

20.45 : Veillée d’amour de John M. Stahl (1939), Classic
Le titre est ridicule (When Tomorrow Comes en VO), mais pas le film, admirable, comme tous ceux de l’auteur durant la décennie. Charles Boyer et Irene Dunne, un des couples les plus harmonieux de l’histoire, comme dans Elle et lui de McCarey, la même année.

22.20 : L’Enfer des anges de Christian-Jaque (1939), Classic
Très rarement programmé. Tourné en 1939, le film a mis deux ans à sortir et son constat désespéré sur les bandes d’enfants abandonnés dans les villes a été présenté comme ce que le nouvel État français se proposait de combattre - ce qui n’était sans doute pas dans les intentions des scénariste et dialoguiste Pierre Véry et Pierre Laroche. On y voit les rescapés des Disparus de St-Agil, Serge Grave, Jean Claudio et Mouloudji + Louise Carletti et Sylvia Bataille.

22.25 : Uzak de Nuri Bilge Ceylan (2003), Club
Inédit sur le câble. Ce n’est pas son premier film, mais c’est celui qui l’a fait découvrir - Grand Prix à Cannes 2003. Tout ce que développera Ceylan plus tard, jusqu’à son admirable Winter Sleep, est déjà présent.

00.35 : Passion sous les tropiques de Rudolph Maté (1953), TCM
Le Mitchum du soir, avec Jack Palance en prime. Les tropiques en question ne sont pas si lointains, puisque celui du Cancer passe dans le Nord du Mexique. Quant à la passion du titre français, elle n’est pas dévorante, même si Linda Darnell se donne du mal, dans un de ses derniers rôles importants.

Dimanche 21 mai 2017

20.40 : Missing de Costa-Gavras (1982), Paramount Channel
Soirée des inédits du câble. Le premier des films ’américains" de C-G, avec Jack Lemmon et Sissy Spacek. En franchissant l’Atlantique, l’auteur n’a pas pactisé avec la géopolitique étatsunienne : son film se situe au Chili, après le putsch de Pinochet, et l’on sait le rôle qu’ont joué les USA dans la chute d’Allende.

20.45 : Connasse, princesse des cœurs de Noémie Saglio & Eloïse Lang (2015), Émotion
Le titre nous avait dissuadés de voir le film et faute d’être spectateur de Canal+, on ne connaissait pas Camille Cottin. Après l’avoir découverte dans la série Dix pour cent, on fait amende honorable et on regardera ce film d’un œil neuf.

20.45 : Funny Games de Michael Haneke (1997), Club
Haneke n’a jamais œuvré dans le feelgood-movie, mais là, il faut pouvoir supporter la violence latente qui émane de chaque situation. Le supplice de la famille capturée par les deux visiteurs de hasard, même si peu de choses sont explicitées, est un spectacle limite.

20.45 : Blue Velvet de David Lynch (1986), TCM
Riche soirée sur la chaîne, puisque passent deux des plus beaux films du réalisateur. Celui-ci préfigure Twin Peaks, éblouissant de la première (le travelling à ras du gazon) à l’ultime scène.

20.55 : Le Tambour de Volker Schlöndorff (1979), Arte
Il s’agit de la version du réalisateur, annoncée comme durant 20 minutes de plus que la version cannoise (Palme d’or 1979). La "director’s cut" n’est pas toujours la meilleure, comme on a souvent pu le vérifier à l’usage, mais on ne demande qu’à voir.

22.20 : La Loi du Nord de Jacques Feyder (1939), Classic
Un Feyder moins estimé que les précédents, donc bien moins souvent programmé, malgré son générique (Morgan, Vanel, Richard-Willm, Arnoux et Spaak au scénario). Prévu au Festival fantôme de Cannes 1939, il ne sortit en France qu’en 1942.

22.30 : Oslo, 31 août de Joachim Trier (2011), Club
Une journée dans la vie d’Anders, en permission dans Oslo (il est en cure de désintoxication). Une lente vadrouille dans la ville engourdie par l’été, les amis, la famille, les ex, le bout du tunnel. Ce que le cinéaste a fait de mieux jusqu’à présent.

22.50 : Une histoire vraie de David Lynch (1999), TCM
Ou la démonstration par l’auteur qu’il pouvait réussir une narration au premier degré - le voyage d’escargot, sur une tondeuse de jardin, d’un vieillard qui part retrouver son frère - de façon aussi éblouissante qu’en explorant ses labyrinthes familiers.

00.20 : Affreux, sales et méchants d’Ettore Scola (1976), France3
Brion n’a pas été fouiller loin dans ses réserves, mais on reverra avec plaisir cette épopée du lumpen romain, digne du Hara-kiri de la grande époque.

00.45 : Belle mais dangereuse de Lloyd Bacon (1954), TCM
Le dernier des 130 films de l’ex-cinéaste-à-tout-faire de la Warner, polar noir dans la foulée d’"Un si doux visage" de Preminger, utilisant les mêmes Mitchum et Jean Simmons.

Lundi 22 mai 2017

20.40 : Une place au soleil de George Stevens (1951), Paramount Channel
L’adaptation par Sternberg, en 1931, du roman de Theodore Dreiser, Une tragédie américaine, avait été un échec, malgré Sylvia Sidney. Stevens, pourtant beaucoup moins coté que Josef von, a réussi son coup. Grâce à un scénario signé Michael Wilson et Harry Brown (Oscar) et un couple gagnant, Monty Clift et Liz Taylor.

20.40 : Le Violent de Nicholas Ray (1949), OCS Géants
Dernier passage en octobre 2014. Le roman de Dorothy B. Hughes, Tuer ma solitude, était déjà une grande chose. Mais Ray, bien aidé par Bogart et Gloria Grahame, en a fait un des plus beaux films de sa carrière en dents de scie.

20.45 : Seuls les anges ont des ailes de Howard Hawks (1939), Classic
Note du 14 avril 2016 : " Les temps héroïques de l’Aéropostale américaine. Un huis clos masculin comme Hawks les aimait. Drame, pluie, tempête, calling Alameda, émotion garantie. Premier vrai rôle, quoique encore secondaire, pour Rita Hayworth, après 25 apparitions dans des séries B."

20.50 : Léviathan d’Andréi Zviaguintsev (2014), Arte
En attendant la sortie de Nelyubov, présenté à Cannes il y a quelques jours, on peut se replonger dans cet univers éprouvant et désespérant, dans lequel la corruption impunie triomphe. Prix du scénario à Cannes 2014, mais c’est surtout un prix de la mise en scène que le film méritait.

21.00 : Four Sons de Bohdan Slama (2012), Sundance TV
Film inconnu, qui n’est passé qu’au festival (excellent) de Gindou en 2013. Un film tchèque est une denrée suffisamment rare pour qu’on s’y intéresse.

22.25 : Boy Meets Girl de Leos Carax (1984), Club
Le film qui révéla Carax, avant qu’il ne sombre dans la démesure en reconstituant le pont Neuf et ne resurgisse vingt ans plus tard avec Holy Motors - avant de disparaître de nouveau. Par la même occasion, on découvrait Denis Lavant et Mireille Perrier.

00.50 : Body and Soul d’Oscar Micheaux (1925), Arte
La chaîne continue à faire découvrir le cinéma de Micheaux, ancêtre de la blackploitation, 42 films entre 1919 et 1948, ce soir avec Paul Robeson - sa seule apparition dans un muet.

00.55 : Track of the Cat de William A. Wellman (1954), TCM
Pourquoi ce chef-d’œuvre n’est-il jamais passé depuis trois ans ? C’est pourtant un des plus beaux westerns de WAW, avec un étonnant travail sur la couleur, et un des plus grands rôles de Mitchum (avec Night of the Hunter, évidemment).

Mardi 23 mai 2017

20.40 : American Graffiti de George Lucas (1973), Paramount Channel
C’était l’époque ou George Lucas ne se prenait pas encore pour le maître du monde et des étoiles réunis. Avec The Last Picture Show et quelques autres, le film est une belle description des lourdeurs adolescentes de la province américaine des années 60. Avec en prime, une bande sonore telle qu’on pourrait regarder le film les yeux fermés.

20.45 : Greystoke, la légende de Tarzan de Hugh Hudson (1984), Famiz
Sans être la plus réussie des écranisations du héros, c’est loin d’être la pire. Parce que Hudson est un cinéaste habile. Parce que l’adaptation est une des plus fidèles au roman initial de Rice Bourroughs. Et parce que Christophe Lambert, puisqu’il n’a pas à parler, est très bon.

20.45 : Pacific Express de Cecil B. DeMille (1939), Classic
Quand il ne délirait pas dans la bondieuserie, Cecil Billet de mille savait bâtir un spectacle de première catégorie. Certes, la construction ferroviaire est un sujet prétexte à de belles scènes. Encore fallait-il les organiser. Avec Barbara Stanwyck, chère à Jean-Louis Touchant, et Joel McCrea.

22.15 : La Vie de Jésus de Bruno Dumont (1997), Club
En attendant Jeannette, dernier "opus" du cinéaste, un des meilleurs films comiques (involontaires) de l’année. Cette première œuvre reste une des plus fortes de Dumont, avec Flandres : elle apportait un regard neuf, un ton inédit, une manière personnelle de capter un monde peu fréquenté. Pas vraiment une partie de plaisir, mais…

22.55 : Melancholia de Lars von Trier (2011), OCS City
On peut faire l’impasse sur le premier titre de cette soirée LvT (Dancer in the Dark, une des pires Palmes d’or cannoises) en se réservant pour ce chef-d’œuvre, dont la dernière demi-heure est une des plus belles que le cinéaste ait filmées depuis trente ans.

00.20 : La Nuit du chasseur de Charles Laughton (1955), TCM
Inutile de revenir sur cet immense film, inépuisable.

Mercredi 24 mai 2017

20.40 : The Assassin de Hou Hsiao-hsien (2015), OCS City
Superbe film de HHH, que l’on apprécierait encore plus si l’on y avait compris quelque chose. À force de tentures, de voiles, de raffinement visuel, on finit par ne plus vraiment savoir qui est qui et qui se venge de quoi. Mais on en a plein les yeux.

20.45 : Trois couleurs : Rouge de Krzysztof Kieslowski (1994), Club
Pourquoi ce troisième volet de la trilogie (à moins que l’on n’ait pas vu passer les deux précédents) ? En tout cas, c’est peut-être le plus réussi des trois, sans les effets colorés un peu appliqués de Bleu, pourtant le plus célébré. Trintignant en vieux magistrat requinqué - on le comprend - par Irène Jacob.

20.45 : Le Magicien d’Oz de Victor Fleming (1939), Classic
Il suffit d’avoir gardé son cœur et ses yeux d’enfant pour embarquer avec Judy Garland et ses compagnons, the Scarecrow, the Tin-man et the Cowardly Lion, tout au long de la "yellow brick road" qui les mènera au magicien. La Library of Congress l’a classé comme le film le plus vu dans le monde et l’Unesco enregistré dans sa Mémoire du Monde. Qui dit mieux ?

20.45 : Le Jugement des flèches de Samuel Fuller (1957), TCM
Note du 22 juin 2016) : "S’il n’y avait pas Rod Steiger, déjà peu supportable, le film serait admirable. Mais on supportera les grimaces de Rod, pour la qualité du reste, la cruauté des faits, l’engagement pro-indien et la beauté de Sarita Montiel (de son vrai nom Maria Antonia Alejandra Vicenta Elpidia Isadora Abad Fernandez, ce qui a belle allure)."

20.55 : Timbuktu d’Abderrahmane Sissako (2014),Arte
Note du 17 novembre 2016 : "Certainement le plus grand succès obtenu par un film mauritanien dans le monde. Mais succès mérité. Pour traiter de l’emprise des djidahistes sur un village malien, Sissako a su éviter tout débordement démonstratif ou tire-larmes : sècheresse de l’approche, description précise des faits, atteignant par là-même une poésie mystérieuse."

22.20 : Element of Crime de Lars von Trier (1984), Club
Le premier film de l’auteur qui nous soit parvenu. Un événement, quoique ses peu nombreux spectateurs se soient interrogés sur l’ambiguïté du propos de cinéaste. Mais visuellement, quelle audace !

22.25 : Millenium mambo de Hou Hsiao-hsien (2001), OCS City
Ce n’est pas la période de l’auteur que l’on préfère - on regrette la simplicité de Cité des douleurs ou de Un été chez grand-père. Mais il faut lui reconnaître une maîtrise sans égale.

23.05 : L’Étrange Couleur des larmes de ton corps d’Hélène Cattet & Bruno Forzani (2013), OCS Choc
Pour ceux qui aiment les films moins balisés que les 3 ou 4 étoiles indiqués. Le tandem suit depuis une dizaine d’années un chemin très personnel, dont Laissez bronzer les cadavres (2017, inédit) est le dernier repère. Comme Amer, leur film de 2009, passe immédiatement après (00.50), les amateurs pourront se faire une idée de la bizarrerie de leur cinéma.

23.20 : Amour fou de Jessica Hausner (2014), Arte
Très beau film, pas du tout dans la manière habituelle de la cinéaste ; la passion sous la surface, comme dans d’autres films "à costumes", Bright Star de Jane Campion ou le récent A Quiet Passion de Terence Davies.

00.00 : Les Nerfs à vif de Jack Lee Thompson (1962), TCM
Excellent suspense, dû pourtant à un cinéaste sans génie mais qui n’a pas raté grand-chose. Excellent roman de J.D. MacDonald (Un monstre à abattre, en Série Noire). Excellente interprétation : Mitchum et Gregory Peck (Scorsese les emploiera dans son remake, dans des rôles différents).

Jeudi 25 mai 2017

20.40 : Les Mariés de l’an II de Jean-Paul Rappeneau (1971), OCS Géants
Rappeneau est un artisan perfectionniste - 8 films en 50 ans. Ce qui explique la qualité de ses produits et leur "fini". Un scénario élaboré avec des pointures, Maurice Clavel et Claude Sautet, un générique qui rassemblait tout ce que le cinéma français comptait alors d’espoirs (et même Dewaere dans un rôle minuscule), et une mise en scène horlogère.

20.45 : Drive de Nicholas Winding Refn (2011), Premier
Succès mondial pour ce prix de la mise en scène à Cannes 2011. Ryan Gosling y est excellent, comme souvent. Réalisation sèche, sans les boursouflures auxquelles NWR se laisse parfois aller. Mais on persiste à préférer Bronson ou Walhalla Rising.

20.45 : Elle et lui de Leo McCarey (1939), Classic
Il est d’usage de privilégier la seconde version, du même McCarey, avec Cary Grant et Deborah Kerr. Mais le scope couleurs, s’il est plus spectaculaire, n’égale pas la fraîcheur et la simplicité du noir & blanc. Irene Dunne est magnifique. Test : prendre les scènes avec les grands-mères de chaque version, Maria Ouspenskaïa en 39 et Cathleen Nesbitt en 57 et vérifier laquelle est la plus émouvante.

23.05 : Naissance des pieuvres de Céline Sciamma (2007), Club
Un premier film étonnant. La cinéaste est une captatrice de situations et toutes les adolescentes qu’elle filme semblent plus vraies que nature, de Tomboy à Bande de filles.

00.05 : Au revoir, Mr Chips de Sam Wood (1939), Classic
Décidément, cette année 39, promue pendant Cannes par la chaîne, était une annus mirabilis - et tout n’a pas encore été montré ! Même un réalisateur aussi pénible que Sam Wood parvenait à signer un grand film - mais Robert Donat l’aide beaucoup.

Vendredi 26 mai 2017

20.40 : Sugarland Express de Steven Spielbetg (1974), Paramount Channel
Du Spielberg première manière, tout simple, nerveux et direct. Il s’agit d’ailleurs de son premier film, Duel étant un téléfilm, gonflé en 35mm à cause de son succès. Le road-movie n’était pas encore devenu une tarte à la crème et la virée tragique de William Atherton et Goldie Hawn avait la force du neuf.

20.45 : Le Goût de la cerise d’Abbas Kiarostami (1997), Club
L’ultime film, posthume, d’AK, 24 Frames, vient d’être présenté à Cannes. À la fin du dernier siècle, ses films ne respiraient pas l’optimisme telle cette dérive d’un suicidaire en quête de soutien. Palme d’or tout de même.

20.45 : Victoire sur la nuit d’Edmund Goulding (1939), Classic
Bogart n’était pas encore la star en haut de l’affiche et le couple héros est celui de Bette Davis et de George Brent (ils firent cinq films ensemble). Quand s’intéressera-t-on à Goulding, réalisateur à réhabiliter ?

22.20 : Le Temps des gitans d’Emir Kusturica (1989), Club
Quitte à nager à contre-courant, on dira que le meilleur du cinéaste se trouve dans ses trois premiers films, Te souviens-tu de Dolly Bell ?, Papa est en voyage d’affaires et celui-ci. Ensuite, le folklore et l’épate ont pris le dessus - mais c’est ce qui a fait son succès et sa palme cannoise. Donc, il avait raison.

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