Depuis le jeudi 10 mai 2018, grâce à Lundi Matin, un court métrage court sur le Net : Vent d’Ouest.

On vient d’apprendre, ce 12 mai 2018, par Médiapart, que c’est un faux.

Emmanuel Burdeau, le confirme : "Vent d’Ouest, Godard, la ZAD et le pastiche".

Il est vrai, que maintenant que c’est dit, et surtout maintenant qu’on a vu Livre d’image, cette sorte de stabilisation mature de ce qui serait un "style" JLG, on aurait pu avoir un doute.

Mais on l’aurait su, on s’y serait quand même laissé prendre volontiers et avec plaisir.
On adore les supercheries réussies. Ce qui est mal, c’est de bâcler un mensonge.

On aime autant Marc Ronceraille que Claude Bonnefoy.

On aime autant les thèmes que les variations, celles de Sebastien Cosor. par exemple.

The Scream - Sebastian Cosor - Safe-Frame.com from Sebastian Cosor on Vimeo.

Et ce n’est nullement gênant que Carmen change de destin au 21e siècle.

Il ne faut pas confondre l’irrévérence et la grossièreté.
Les insolences ont parfois des élégances infiniment plus civiles et civilisées que certains "respects" crétins. On ne dit pas "la fête à" mais "la fête de", tout le monde qu’a été aux écoles et au coiffeur devrait le savoir.

Bravo les pasticheurs pour cet hommage rendu, dommage que vous vous soyez fait prendre trop vite.
Bravo tous les détourneurs, bravo tous les contrebandiers.

Si JLG avait autant d’humour que Marcel Duchamp, il signerait immédiatement ce court.

Ça ferait grimper les enchères, et ça ferait s’écharper dans les chaumières.

Ça donnerait du grain à moudre à tous les arracheurs de dents, les cafards, les charlatans, les prophètes.

Ça moraliserait l’escroquerie dominante, grâce à la technique éprouvée de la récupération.

Ça nous ferait un peu rire en ces sombres temps.

Anne Vignaux-Laurent
Jeune Cinéma en ligne directe