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Allen, Daevid (1938-2015)
Brève
publié le dimanche 10 mai 2015

Christopher David Allen (1938-2015)
Le musicien et dessinateur Daevid Allen est mort le 13 mars 2015.

Jeune Cinéma en ligne directe 

Journal de Old Gringo (dimanche 15 mars 2015)

Daevid Allen est mort le 13 mars 2015 (1938-2015).
Il est surtout connu pour son groupe Gong. Et on connaît un peu ses dessins.
Mais nous préférons ses années précédentes.


 


 


 

En 1960, c’est un beatnik australien qui zone à Paris, vend le New York Herald Tribune comme qui vous savez (mais pas sur les Champs-Él.), dessine, joue de la guitare, et tape l’incruste dans les clubs de jazz grâce à Terry Riley.

Il fait un petit tour en Angleterre, où il est hébergé par les parents de Robert Wyatt.

Il y fonde alors les Soft Machine, avec Wyatt, Mike Ratledge et Kevin Ayers, en 1966.

En juillet 1967, le groupe fait une tournée française.

Alors, forcément, en juillet, ils sont à Saint-Tropez, pour le festival de la Libre expression.

C’est là que Jean-Jacques Lebel et Allan Zion créent Le Désir attrapé par la queue de Picasso (1941).

À propos de Zion, quelques extensions d’informations sur le site de JC.

Toute la bande est là, Rita Renoir, Laszlo Szabo,Taylor Mead, Jacques Seiler, Ultra Violet...

Jacques Sansouhl y fait le régisseur.
Sur Jacques, cf. Journal de Old Gringo du 5 février 2015.

Les Soft Machine accompagnent l’œuvre de leur musique planante.

Tous se font serrer par les flics.

Pour des histoires stupides de papiers pas en règle, Allen ne peut retourner en Angleterre avec ses potes.

Obligé de rester en France, où il "fait 68", il fonde le groupe Gong en 1970, et vit sa vie d’artiste et de musicien, forcément nomade : Baléares, tournées en Europe, vie en communautés, tendance tibétaine à New York, puis retour au pays, l’Australie.

Une vie moderne, quoi, à la Ulysse, tendance Homère et du Bellay.

Tout ça pour dire qu’il n’a jamais enregistré en studio d’album "Soft Machine", enfin ceux qui nous tiennent à cœur, les trois premiers, avec Wyatt, alors que c’est lui qui a pourtant choisi le nom du groupe, après avoir rencontré Burroughs, on ne sait plus exactement quand.

En 2004, tard dans sa vie, il s’est souvenu de ce premier passé, et a enregistré, avec un de ses groupes, University of Errors, un hommage au premier album studio "The Soft Machine" (ce premier album qui a été suivi par "Volume Two" et "Third", etc., auxquels il n’a pas participé).

Remembrances des ses années 60, avec quelques-uns des premiers titres : Save Yourself, That’s How Much I Need You Now, Hope for Happiness, et "quelques autres".

Cela aura été comme un dernier clin d’œil à sa première jeunesse, avant de refuser les ultimes - et inutiles - traitements de son cancer, maladie du siècle.

On ne sait pas exactement quels "quelques autres", manque d’infos.

Il nous est doux de croire qu’il y avait aussi A Certain Kind.
Avec à la guitare, une fusion fondu enchaîné entre lui, Daevid Allen, et Kevin Ayers (1944-2013).

La mémoire est douce, elle fusionne les temps au lieu de les cliver, c’est sa vertu principale, celle qui permet de vieillir.

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