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Semaine télé du 17 au 23 septembre 2016
Salut les câblés !
publié le samedi 17 septembre 2016

Samedi 17 septembre 2016

20.35 : Le Secret derrière la porte de Fritz Lang (1948), OCS Géants
Ce n’est pas le film le plus célèbre de la période américaine de Lang et on ne comprend pas trop pourquoi, car le scénario, variation (lointaine) sur Barbe-Bleue, est bien mené et les angoisses de Joan Bennet sont crédibles. Michael Redgrave est bon, mais on peut imaginer ce que George Sanders aurait donné dans le rôle…

20.45 : Fight Club de David Fincher (1999), Frisson
Ce n’est pas une nouveauté, mais, bon, un samedi soir… Et le film ne passe pas si souvent (on ne l’a pas noté depuis décembre 2014). Et puis, tout de même, David Fincher…

20.45 : Le Grand Appartement de Pascal Thomas (2006), Club
C’est du Thomas d’avant les duos des enquêteurs Dussolier-Frot, donc pas encore calibré "divertissement-grand-public-cultivé- complice". Le scénario part un peu dans tous les sens, mais les protagonistes, Amalric, Arditi, Casta, y prennent plaisir. Des occupants qui refusent de quitter leur appartement quasiment gratuit : il s’agit d’une histoire vraie, avec des clés (qu’on ne fournira pas).

20.45 : Une journée bien remplie de Jean-Louis Trintignant (1972), Classic
Le premier film signé par l’acteur, et son avant-dernier. Très surprenant, car on s’était habitué à l’époque à retrouver JLT dans des rôles à profil un peu identique, chez Labro, Boisset, Clément ou Deray. Et brusquement, ce météore d’humour noir profond, balade et ballade de la désespérance d’un père qui veut venger son fils. Le flop fut retentissant. JLT dut attendre sept ans pour tourner un second film, Le Maître-nageur, aussi réjouissant et qui connut le même bide.

22.10 : Le Retour de Majin de Kenji Misumi (1966), Classic
Ceux qui ont aimé le premier volet (10 septembre 2016) regarderont celui-ci avec le même plaisir.

23.00 : Guilty of Romance de Sono Sion (2011), Ciné FX
En VO, mais oui (sans doute parce que la VF n’existe pas). Les films de Sion ne sont pas légions sur les chaînes - quatre seulement en deux ans, dont celui-ci (seul passage : 14 avril 2015). On peut donc y revenir, en espérant découvrir un jour la quarantaine d’autres qui nous demeurent inconnus.

23.15 : Les Atouts de M. Wens d’E.G. De Meyst (1946), Polar
En prélude à l’article sur le personnage de Wens du n° 375-376 de Jeune Cinéma. Le film est belge, ce qui n’est pas grave, mais tout à fait intéressant - à remarquer en particulier, la dernière séquence, filmée dans le port d’Anvers, très étonnante.

00.45 : L’Entreprenant monsieur Petrov de Mark Sandrich (1937), TCM
Un des plus réussis des films Astaire-Rogers de la décennie - mais, Roberta excepté, lesquels ne sont pas réussis ? Car, si l’intrigue n’est, comme d’habitude, qu’un prétexte, toutes les scènes à bord du bateau, le "Queen Anne" sont remarquables et la chorégraphie (toujours Hermes Pan) inventive. Côté chansons, au moins deux perles, Let’s Call The Whole Thing Off et You Can’t Take That Away From Me, inoubliables (signées Gershwin, ce qui explique tout).

Dimanche 18 septembre 2016

20.40 : Hellboy de Guillermo del Toro (2004), OCS Max
Surprise : alors que la suite Hellboy II est passée plusieurs fois depuis deux ans, l’original jamais. Toutes affaires cessantes, prière de s’installer et de déguster cet horrifique histoire du démon adopté par un savant et conditionné pour lutter contre un autre savant, méchant évidemment. Visuellement, le film est un régal.

20.40 : Sabrina de Billy Wilder (1954), OCS Géants
Du jour au lendemain, Vacances romaines a fait d’Audrey Hepburn une star. Wilder s’en empare et lui offre un de ses plus beaux personnages - il recommencera trois ans plus tard, dans Ariane, avec une ambiguïté plus marquée. Coincée entre William Holden et Humphrey Bogart, AH trace son chemin, sans rien abandonner. Dix ans plus tard, elle retrouvera Holden dans Deux têtes folles et le mettra dans sa poche.

22.25 : Le vent se lève de Ken Loach (2006), Premier
À voir si l’on n’a pas vu cette première Palme d’or de Loach, lors de son passage en mai 2015. Et si on l’a déjà vue, on peut la revoir, bonne préparation à la seconde palme, Moi, Daniel Blake, qui va sortir le 26 octobre 2016.

23.05 : Soy Cuba de Mikhaïl Kalatozov (1964), Arte
On peut regarder le film de Sydney Pollack, Havana, programmé juste avant (20.45), mais, malgré Redford, les 140 minutes sont très longues. Beaucoup plus que les 140 du film de Kalatozov, époustouflantes - on ne se souvient pas d’avoir vu ailleurs certains mouvements de caméra -, et que l’on peut savourer sans trop se préoccuper de saisir toutes les subtilités du scénario. De toutes façons, un DVD existe.

23.35 : Les Derniers Jours de Pompéi de Mario Bonnard & Sergio Leone (1959), Famiz
Ixième version du roman de Bulwer-Lytton, qui ne nous a pas laissé plus de souvenirs que celles de Schoedsack & Cooper de 1935 ou celle de Marcel L’Herbier de 1950. Si Leone n’était pas au générique, qui s’en souviendrait ?

00.20 : La Prisonnière d’Henri-Georges Clouzot (1968), France 3
Comme on a relevé tous les films de Clouzot programmés par Patrick Brion, allons jusqu’au bout. Mais cette Prisonnière, pas revue depuis des lustres et des lustres, nous avait alors laissé anéantis. Comment un cinéaste intelligent comme HGC avait-il pu ainsi rater la respiration de son époque ? Réponse ce soir.

00.20 : Romance à Manhattan de Stephen Roberts (1935), TCM
Encore un inédit - TCM a été prodigue en découvertes dans son hommage à Ginger Rogers. Au vu du scénario - un émigré refoulé qui se jette à l’eau pour rejoindre la terre ferme et erre dans New York -, rien de nouveau sous le soleil : l’actualité de 1935 ressemble fort à la nôtre. À découvrir donc - les amateurs chercheront dans les coins les trognes d’acteurs excentriques du générique, J. Farrell Macdonald, Donald Meek, Jack Pennick (tous familiers de John Ford) ou Sidney Toler, futur Charlie Chan.

Lundi 19 décembre 2016

20.40 : Présentateur vedette d’Adam McKay (2004), OCS Max
On doit avouer n’avoir rien vu signé Adam McKay, malgré le renom de son premier film, sous-titré La Légende de Ron Burgondy. L’histoire, comme indiquée, est celle d’un présentateur télé. On ne demande pas mieux que d’y trouver du plaisir. Auquel cas, on récidiverait avec le film suivant, à 22.25.

20.40 : Nuages flottants de Mikio Naruse (1955), OCS Géants
C’est la soirée des chefs-d’œuvre exotiques. Comment choisir entre le film de Bilge Ceylan (à 20.45) et celui de Naruse, qui se situent l’un et l’autre à des hauteurs à peu près identiques ? Tirer au sort. De toutes façons, chacun repasse, le Turc le 22 septembre 2016 (à 13.30), le Japonais le 23 septembre 2016 (à 14.05).

20.45 : Winter Sleep de Nuri Bilge Ceylan (2014), Club
Un des Palmes d’or les plus incontestables - même si les recettes n’ont sans doute pas été à la hauteur. 190 minutes éblouissantes, suspendues, entre cet incroyable paysage troglodytique et les interrogations incessantes des personnages. Il ne se passe rien, ou presque, le bilan d’une vie, la fin d’un amour, un questionnement sur l’art et la vie. On peut être sourd à cette musique post-bergmanienne. Si l’on y prête attention, c’est un chef-d’œuvre que l’on revoit sans peine.

20.45 : La Grande Illusion de Jean Renoir (1937), Classic
Déjà repéré le 23 novembre 2015. "À force de l’avoir vu tant et tant, on finirait par l’oublier. Son ambiguïté est toute renoirienne, le numéro d’acteurs est toujours aussi réjouissant, malgré les quelques (petits) effets trop visibles, le géranium de Stroheim ou le pipeau de Fresnay. Mais c’est du patrimoine, désormais entré dans nos gènes." Rien à ajouter.

21.00 : Le Mépris de Jean-Luc Godard (1963), TV5
S’il n’y avait qu’un film de JLG à conserver, ce serait celui-ci. Belle conjonction d’un décor (la villa Malaparte à Capri) et d’une situation. Tout est faux, les personnages du producteur et du réalisateur ne tiennent pas la route de la crédibilité, le couple non plus. Et pourtant, l’alliance de Palance-Lang et de Piccoli-Bardot fabrique un film peu oubliable, tout comme la musique de Georges Delerue.

22.25 : Légendes vivantes d’Adam McKay (2013), OCS Max
La suite, neuf ans plus tard, du film de 20.40.

22.30 : Killer Joe de William Friedkin (2011), Arte
Au commandement : "Tu ne rateras jamais un film de Friedkin", on peut ajouter un autre commandement : "Jamais ne négligeras un film avec Matthew McConaughey". Deux raisons donc de voir (ou revoir) ce Killer Joe.

Mardi 20 septembre 2016

20.45 : L’Île au trésor de Byron Haskin (1950), Famiz
Ce n’est pas la version de Fleming (1935) avec Wallace Beery et Jackie Cooper, celle-ci est bien plus modeste (Disney n’avait pas encore les moyens d’aujourd’hui). Mais le sortilège fonctionne toujours, yo ! une bouteille de rhum sur le coffre de l’homme mort, et Robert Newton et Bobby Driscoll forment une paire très acceptable.

20.45 : Le Bouton de nacre de Patricio Guzman (2015), Club
Pas vraiment la suite, mais tout comme, de Nostalgie de la lumière. Jeune Cinéma en a parlé longuement.

20.45 : L’Attaque de la caravane d’Otto Brower & David Burton (1931), Classic
Argument classique de western, qui ne l’était pas encore tout à fait à cette date. Gary Cooper parle, un peu, mais il y a surtout Lili Damita, trop oubliée, une des rares Françaises à avoir fait carrière à Hollywood. Une carrière trop courte, mais qui lui a permis de tourner avec Brabin, Walsh, Cukor, Ophuls et St-Clair (le cinéaste à redécouvrir) et qui épousa Curtiz puis Errol Flynn.

20.50 : La Rue rouge de Fritz Lang (1945), Polar
Un Lang, sur Polar, en VO, en prime time ! On croit rêver. La vision langienne de La Chienne, le roman de La Fouchardière, n’est pas celle de Renoir, on s’en doute. Edward G. Robinson n’est pas Michel Simon (mais c’est sans doute un plus grand acteur de composition), Joan Bennett n’a pas la fraîcheur inattendue de Janie Marèze, mais Dan Duryea est mille fois meilleur que Georges Flament (sans mal).

21.00 : Kicking and Screaming de Noah Baumbach (1995), Sundance TV
Le tout premier film, quasiment la préhistoire, de l’auteur de Frances Ha. Inconnu de nos services, donc mérite un détour - parmi tous les acteurs sans réputation, Elliot Gould.

22.05 : Filmer obstinément de Boris Nicot (2013), Club
Pas vu, mais comme il s’agit d’une rencontre avec Patricio Guzman, ce doc est fortement conseillé.

22.35 : Manglehorn de David Gordon Green (2014), OCS City
Le dernier (pour l’instant) film de Green, aussi épatant que les précédents. Malgré Al Pacino, Manglehorn, au titre peu attractif, n’a fait, depuis sa sortie en mars 2015, que 23 000 entrées. Il est temps de se racheter.

23.45 : New York, New York de Martin Scorsese (1977), Club
Il y a quarante ans déjà, Scorsese avait tendance à faire long. 155 minutes, c’est beaucoup, surtout si l’on n’est pas fanatique de Liza Minnelli. Mais la nouvelle copie est paraît-il magnifique, restituant toutes les couleurs de l’originale, en mieux.

00.20 : Carioca de Thornton Freeland (1933), TCM
Le dixième film pour Ginger de l’année 1933. On comprend qu’elle ne tienne pas le premier rôle, laissé à Dolorès del Rio, star d’une autre stature à l’époque. Le premier film pour Astaire, enfin, le premier où il interprète un personnage au lieu d’apparaître ès-qualité, comme dans Le Tourbillon de la danse, au début de cette même année. Le finale, avec les avions biplans volant au-dessus de la baie de Rio, les ailes chargées de danseuses en très simple appareil, est un grand moment de kitsch musical.

Mercredi 21 septembre 2016

20.40 : La Dernière Leçon de Pascale Pouzadoux (2015), OCS Max
Un film supplémentaire dans une catégorie amenée à grossir de plus en plus, celle qui traite de l’euthanasie ou de la mort volontaire. Territoire à la dimension scénaristique limtée, forcément. Tout est donc question de doigté et d’interprétation - ici Marthe Villalonga, et ses enfants, Sandrine Bonnaire et Antoine Duléry. En profiter pour aller voir la filmographie de Jeune Cinéma sur le sujet.

20.40 : Asphalte de Samuel Benchetrit (2015), OCS City
Le premier film de l’auteur qui nous satisfasse pleinement. Quelques personnages se croisent dans une cité de banlieue. Ce pourrait être un procédé, mais ça marche très bien, grâce aux acteurs - en particulier Gustave Kervern et Valeria Bruni Tedeschi, très émouvants.

20.45 : Gone Girl de David Fincher (2014), Premier
La filmo de Fincher est un sans faute, tant pour les ambitions que pour les résultats publics. Ce dernier film est tout aussi diaboliquement mené que les autres et les 145 minutes passent comme rien. Ben Affleck, qu’on remarquait à peine, vu son manque d’expression, il y a vingt ans, est au sommet. Et puis, pour les fanatiques de la série, il y Kim Dickens, la cuisinière, pardon la "chef", de Treme de David Simon, une des nos séries péférées.

20.45 : Toys de Barry Levinson (1992), Famiz
Un joli conte, avec des gentils et des méchants, des grands enfants qui veulent faire le bien et un oncle général qui veut faire le mal, en transformant les jouets qu’il fabrique en armes de guerre en modèle réduit. Avec Robin Williams, égal à lui-même ; à repérer, très vite, car il disparaît dès le début, Donald O’Connor dans son avant-dernier rôle.

20.45 : La Conquête de l’Ouest de John Ford, Henry Hathaway et George Marshall (1962), TCM
L’écran domestique n’est pas le meilleur médium pour apprécier les beautés (plus chez Hathaway que chez les autres) éparses dans ce film, un des rares tournés en Cinérama, donc destiné à des écrans gigantesques. C’est un des plus riches génériques jamais constitués : tous les acteurs américains viennent faire trois petits tours.

01.25 : Professional Sweetheart de William A. Seiter (1933), TCm
Un inédit, qu’il vaut mieux enregistrer si l’on peut, plutôt que de s’endormir devant. Un produit RKO standard, la seule vedette étant Ginger Rogers, mais une flopée d’acteurs comiques familiers, Zasu Pitts, Frank McHugh, Allen Jenkins, Edgar Kennedy, et évidemment Franklin Pangborn.

Jeudi 22 septembre 2016

20.40 : El Gringo de Silvio Narizzano & Yakima Canutt (1968), Paramount Channel
Western à l’italienne, réalisé par un Anglais (Narizzano), coréalisé par un Américain (Canutt, en réalité le meilleur cascadeur de l’histoire du cinéma, spécialisé dans les réalisations de seconde équipe), interprété par un Anglais (Terence Stamp), un Américain (Karl Malden), un Grec (Stathis Giallelis). Le tout se passant au Mexique. Une curiosité.

20.40 : Trafic de Jacques Tati (1971), OCS Géants
La soirée est consacrée à Tati, respectons les idoles. Ce n’est pas ce film que l’on garderait dans notre placard préféré, mais Les Vacances… Ici, à trop vouloir caricaturer la société moderne, le cinéaste s’égare - et surtout n’est pas très drôle, quoi qu’on en pense partout. "Une satire réjouissante de poésie", comme on le lit quelque part ? Admettons…

20.45 : Détective Dee II : La Légende du dragon des mers de Tsui Hark (2013), Frisson
Pas une suite, mais une "préquelle" : ces aventures du juge Dee (le juge Ti dans les romans de Robert Van Gulik) se passent avant Le Mystère de la flamme fantôme, présenté la semaine dernière. Ce n’est plus Andy Lau mais Mark Chao qui incarne le héros, mais toujours Carine Lau qui joue l’impératrice Wu Zetian. Aussi ébouriffant, si ce n’est plus, que le n° I.

20.45 : L’Enfer des tropiques de Robert Parrish (1957), Classic
Déjà passé le 8 septembre 2016, mais à une heure très tardive et après trois films avec Rita Hayworth - de quoi friser l’indigestion. Ce soir, le sympathique film de Parrish est en majesté. La belle amitié entre Mitchum et Jack Lemmon sera brouillée par la belle fuyarde. Mais tout finira bien.

22.15 : Playtime de Jacques Tati (1967) ; OCS Géants
Le grand effondrement pour le réalisateur, l’équivalent de La Porte du Paradis pour Cimino. Trop d’exigence, trop d’hésitations, trop de malchance aussi ; résultat : un naufrage financier. Le film est intéressant pour les traces d’ambition démesurée qu’il garde. Et assez drôle, malgré ses 120 minutes.

22.45 : Horizons lointains de Rudolph Maté (1955), Paramount Channel
Puisque la soirée est sous le signe de l’aventure, profitons-en. La remontée du Mississippi, en des temps héroïques, par Charlton Heston et Fred McMurray, est une des meilleures réalisations de Maté, l’ancien directeur de la photo de la Jeanne d’Arc de Dreyer. Et puis, il y a Donna Reed, actrice mésestimée.

00.25 : La Forêt en fête d’Albert S. Rogell (1932), TCM
Nouvel inédit de Ginger Rogers, toujours la RKO ; petit métrage (62 mn), petit budget (la vedette est William Boyd), petit réalisateur (on n’en connaît pas grand-chose et ce qu’on connaît - Lil Abner -, bof !).

Vendredi 23 septembre 2016

20.40 : Coup de torchon de Bertrand Tavernier (1981), OCS Géants
On ne peut pas dire que Tavernier ait vraiment adapté le fameux roman de Jim Thompson, 1275 âmes (en réalité 1280 en VO). Il en a fait autre chose, avec l’aide de Jean Aurenche, une équivalence (Afrique coloniale = Sud des USA), une évocation, tout ce qu’on voudra : en tout cas, l’exercice est réussi, tout comme les numéros d’acteurs, tous réjouissants. Clin d’œil à son scénariste : on voit, lors d’une projection de cinéma dans la brousse, un des courts films de publicité tourné vers 1932 par la bande Aurenche-Brunius-Grimault-Max Ernst.

20.45 : Urga de Nikita Mikhalkov (1991), Club

Nikita avait commencé fort ("L’Esclave de l’amour"), confirmé souvent ensuite (Cinq soirées, Oblomov), dérivé vers le chef-d’œuvre international (Les Yeux noirs) et redressé la barre, avec cette balade en Mongolie, sans clichés - Lion d’or vénitien mérité. Il est devenu depuis, amitié avec Poutine oblige, le potentat du cinéma russe, contesté par ses pairs - mais ceci est une autre histoire.

20.45 : Shotgun Stories de Jeff Nichols (2007), TCM
C’est la soirée Nichols, puisque la chaîne Premier programme également un de ses films (cf. 22.10). Celui-ci est le premier de ses six titres, coup d’éclat immédiat ("ses pareils à deux fois ne se font point connaître", etc.). depuis, JN ne nous a jamais déçus.

21.00 : Simshar de Rebecca Cremona (2014), Sundance TV
Pas vu, comme 90% des titres programmés par la chaîne (très souvent intéressants). Il ne s’agit pas d’un film indépendant américain sur la difficulté d’être new-yorkais, mais d’un drame de la mer, entre bateaux maltais et turc, avec transport des migrants à la clé. Le sujet va devenir un cliché, tout dépendant de la façon d’aborder le problème, avec des sabots ou des gants de velours. À vérifier.

22.10 : Take Shelter de Jeff Nichols (2011), Premier
L’auteur fait partie des nouveaux cinéastes américains les plus remarquables, de Shotgun Stories (20.45) à Loving, un des meilleurs films de Cannes 2016 dont on attend la sortie. Michael Shannon obsédé par la foudre jusqu’au délire - même la présence de Jessica Chastain ne le calme pas.

23.50 : The Tip-Off d’Albert S. Rogell (1931), TCM
Encore une surprise, peut-être bonne. Comédie RKO des origines, sixième long de Ginger Rogers (on n’est jamais encore remonté si loin dans sa filmographie) ; elle y est Baby Face - comme Barbara Stanwyck un peu plus tard chez Alfred E. Green -, copine de Robert Armstrong, boxeur jaloux. On en saura plus très vite.

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