Semaine télé du 22 au 28 juin 2019
Salut les câblés !
publié le samedi 22 juin 2019

Jeune Cinéma en ligne directe


 

Restauration à Bologne

Humeurs de Lucien Logette


 

Samedi 22 juin 2019

 

20.35 : Blame de Quinn Shephard (2017), Sundance TV
Premier film signé par une actrice de 24 ans, dont on ne sait rien, sinon qu’elle a été découverte au festival de Sundance, ce qui constitue toujours une bonne carte de visite.

20.40 : The Lost Soldier de Bille August (2017), OCS Max
Les deux palmes cannoises obtenues par l’auteur ne lui ont pas suffi pour assurer sa réputation. La preuve : ce film, uniquement distribué en DVD, et resté hors de notre portée. Un pilote US se crashe, en 1942, en territoire chinois et, lucky guy, est sauvé par Liu Yifei.

20.40 : L’Affaire lady Chaplin d’Alberto de Martino & Sergio Grieco (1966), OCS Géants
OCS a dû acheter en bloc la filmographie de Sergio Grieco puisque chaque nouvelle semaine, Géants nous en propose un nouveau titre. Celui-ci, on sait qu’on l’a vu en son temps, sans se souvenir d’une seule image prégnante. L’inévitable Ken Clark est là, comme dans tous les nanars d’espionnage du moment - mais heureusement, il y a également Daniela Bianchi, ex-James Bond girl.

20.50 : Sexe intentions de Roger Kumble (1999), Émotion
Film inconnu, comme les autres titres de ce réalisateur. Encore une adaptation des Liaisons dangereuses de Laclos, cette fois-ci transposée à New York juste avant le changement de millénaire. Preuve que Choderlos était un bon scénariste. Sarah Michelle Gellar en Merteuil et Ryan Philippe en Valmont, on demande à voir.

20.50 : La Belle d’Arunas Zebriunas (1969), Classic
Soirée des inconnus sur Ciné+. Ce film lituanien est sorti, avec presque cinquante ans de retard en août 2018, a rassemblé 1800 spectateurs et s’en est allé, malgré quelques bonnes critiques, pas suffisantes en cette période. Bonne occasion d’une découverte, le cinéma venu de Vilnius, Sharunas Bartas excepté, ne touchant guère nos rivages.

20.50 : La mort vous va si bien de Robert Zemeckis (1992), TCM
Inédit sur le câble (sauf un passage jadis sur la chaîne peu accessible Altice), ce qui est curieux pour un cinéaste aussi apprécié que Zemeckis. Premier volet d’une soirée consacrée à Meryl Streep (les suivants, Plenty de Fred Schepisi à 22.35, et Voyage au bout de l’enfer de Michael Cimino à 00.40), sont plus fréquemment programmés), excellente en chanteuse vieillissante (comme elle le sera dans The Late Show, l’ultime film d’Altman).

 

Dimanche 23 juin 2019

 

20.40 : Prête-moi ta main de Gérard Lartigau (2006), OCS Max
Le film a été programmé plusieurs fois, sans qu’on le signale, ce qui est un peu injuste, les comédies françaises visibles n’étant pas si nombreuses. Charlotte Gainsbourg est aussi à l’aise dans le léger que dans le drame, et Alain Chabat égal à lui-même.

20.40 : Deadwood : le film de Daniel Minahan (2019), OCS City
Téléfilm de l’année (la chronologie des médias n’existe peut-être pas pour les produits TV ?), donc inconnu. Mais la qualité des titres précédents - le Wild Bill de Walter Hill (1995), la série Deadwood trop tôt interrompue 2004-2006, 36 épisodes) - donne envie de découvrir ce rejeton tardif.

22.40 : Gente de bien de Franco Lolli (2014), OCS City
Passé il y a très peu (10 mai 2019), mais à une heure dissuasive (minuit). La projection a gagné une heure vingt - la prochaine à 20.40 ? Pour tout savoir sur ce bon film colombien (Litigante, du même auteur, vient de passer à Cannes 2019), une seule adresse : le site de Jeune Cinéma.

23.05 : Van Helsing de Stephen Sommers (2004), Premier
Inédit sur le câble, donc vaut d’être signalé. Sommers, auteur du scénario, n’a pas lésiné : Dracula + la créature de Frankenstein + Mr. Hyde + le loup-garou (Van Helsing lui-même, en fin de course), tout le monde est là, même si chacun se métamorphose si vite qu’on en a le tournis.

00.20 : Coup de force à Berlin de Sergio Grieco (1967), OCS Géants
Notre intuition d’hier était juste : tous les films de Grieco vont passer sur Géants, à des heures diverses - ce soir, uniquement pour les fanatiques de Ken Clark ou les insomniaques.

 

Lundi 24 juin 2019

 

20.40 : À trois, on y va de Jérôme Bonnell (2015), OCS Max
On nous accusera de favoritisme, car le film est déjà passé il y a deux ans. Mais Bonnell fait partie de nos cinéastes préférés et pour une fois qu’une comédie française nous évoque Lubitsch, on ne va pas chipoter.

20.50 : Secret Lives d’Edmond T. Gréville (1037), Classic
Film extrêmement rare qui ravira le (trop) petit club des amateurs d’ETG, réalisateur pour cinéphiles (Tavernier lui a fait une place dans son exploration du cinéma français). Il tourna deux films en Angleterre la même année, Brief Ecstasy et celui-ci, bonne histoire d’espionnage avec Brigitte Horney, actrice allemande remarquable, découverte par Robert Siodmak (Abschied, 1930). Quatre titres d’ETG en cinq ans sur le câble, il y a encore de quoi faire.

20.50 : L’Arnaque de George Roy Hill (1973), TCM
On le pensait archi-programmé et c’est un inédit. Certes, chacun a vu cet hyper succès des années 70, mais il appartient à la liste des inusables, que l’on retrouve avec le même plaisir ; plaisir qui tient à l’harmonie du couple Newman-Redford, alors à leur apogée (et un peu à la musique de Scott Joplin). Hill était dans une période de grâce, de Butch Cassidy et le Kid (1969) à The Sting (VO de L’Arnaque) en passant par ce chef-d’œuvre que fut Abattoir 5 (1972).

C’est tout pour aujourd’hui ? Oui, sauf si l’on veut revoir Flashdance ou La Fièvre du samedi soir, programmés sur Paramount Channel pour la dixième fois en un mois. Quant aux nouvelles séries sur OCS, on n’en connaît aucune.

 

Mardi 25 juin 2019

 

20.40 : Une vie violente de Thierry de Peretti (2017), OCS Choc
La soirée est une "spéciale Peretti", ce dont on peut s’étonner, l’œuvre complète de l’auteur se réduisant pour l’instant aux deux films présentés. Effectivement, il s’agit du seul cinéaste que l’on connaisse qui se veuille exclusivement corse dans son inspiration. Hormis l’aspect nationaliste, l’histoire nous avait paru banale (comment un jeune bourgeois corse fréquente la pègre locale et plonge dans l’activisme). À vérifier.

20.50 : Le Mariage du siècle de Philippe Galland (1985), Famiz
Qu’est devenu ce cinéaste, qui réalisa trois films à succès dans les années 80, la plupart avec la bande du Splendid (il était l’époux d’Anémone) - Le Quart d’heure américain, celui-ci et La Thune - et tous intéressants ? Un autre en 1999, Merci mon chien (sur l’immigration pakistanaise) et plus rien. On se souvient d’Anémone en princesse d’opérette et de Thierry Lhermitte en playboy dans une parodie assez drôle de la presse people. Qu’en reste-t-il, si longtemps après ?

22.25 : Chris the Swiss d’Anja Kofmel (2018), Club
Curieux film documentaire, mêlant archives, témoignages et séquences animées, sur un cousin de la réalisatrice, personnage ambigu, engagé dans une milice d’extrême droite croate (mais peut-être agent des services secrets suisses - oui, oui, la Suisse emploierait des espions) et exécuté en 1992. Le film est aussi ambigu que son héros, mais affiche jusqu’au bout sa particularité.
Sorti en octobre dernier 2018, il n’a été vu que par 3000 spectateurs.

22.25 : Sergio Leone, une Amérique de légende de Jean-François Giré (2018), Classic
Doc inédit, intercalé dans une soirée Leone, entre Pour une poignée de dollars (1964) et Il était une fois l’Amérique (1984, 23.20), comme une respiration entre deux monuments. L’auteur est un spécialiste, dont Il était une fois le western européen (deux volumes) est l’encyclopédie indépassable du genre.

22.30 : Les Apaches de Thierry de Peretti (2013), OCS Choc
Le premier des deux films de l’auteur. Même remarque que + haut : l’histoire (une bande d’ados corses cambriolent une villa ce qui leur vaut d’être recherchés par un mafieux local) n’a pour intérêt que de se passer dans l’île, dont la photogénie est impeccable.

 

Mercredi 26 juin 2019

 

20.50 : Nocturnal Animals de Tom Ford (2016), Premier
Pas simple la construction du second film du fameux styliste-scénariste-réalisateur-producteur. Mais ambitieuse - présent, passé, littérature, fiction, réalité, etc -, et tenue. Il est vrai que la distribution réunit Amy Adams, Jake Gyllenhaal, Michael Shannon et Laura Linney.

20.50 : Sous les toits de Paris de René Clair (1930), Classic
Du patrimoine certifié. Mais pas du tout poussiéreux : le Paris populaire des années 30, les chanteurs de rue, les cafés dansants et l’amour simple, c’est daté mais superbement attachant. Lazare Meerson (et son assistant Trauner) reconstitua un Paris plus beau que le vrai (le travelling d’ouverture est anthologique) et Clair joua avec le son d’une façon intelligente, esquivant les difficultés dues à la lourdeur du système technique alors débutant. Grévillle joue les mauvais garçons (sa carrière d’acteur s’arrêtera là).
C’est tout (bis) ? On sent que l’été est là ; pourquoi se lancer dans une programmation attirante ? Bonjour les vaches maigres.

 

Jeudi 27 juin 2019

 

20.40 : Elle l’adore de Jeanne Herry (2014), OCS City
On ne l’avait pas encore signalé, mais les propositions de ce soir sur OCS sont si pauvres en films français récents… Le film pèche par excès, l’aveuglement de Sandrine Kiberlain, fan du chanteur Laurent Lafitte, étant si extrême qu’on finit par décrocher. Mais jusque-là, ce premier film était réussi. Le second de la cinéaste, Pupille (2018), traite un sujet plus sérieux, l’adoption. Pas sûr que l’on ne préfère pas celui-là, malgré tout.

20.40 : Le Bateau de Wolfgang Petersen (1981), OCS Géants
Ça nous change des soirées Sergio Grieco. C’est du lourd, du blindé même, comme la coque du U-boot dans lequel on va passer deux cents minutes. La thématique du film de sous-marin est une des plus limitée qui soit, compensée ici par le réalisme adopté par Petersen, la justesse ressentie des situations. L’auteur enchaîna avec L’Histoire sans fin et quitta l’Allemagne pour Hollywood.

20.50 : Le ciel est à vous de Jean Grémillon (1944), Classic
Après l’inédit Lumière d’été, l’inédit Ciel est à vous. Bientôt l’inédit Pattes blanches, avant l’inédit L’Amour d’une femme ? On ne va pas se plaindre de voir ainsi émerger Grémillon le mal-aimé, tant son œuvre est tout entière admirable. Le film fit un tabac dans la France occupée, cette histoire de couple de François moyens, dont la femme va se transformer en aviatrice héroïque, rassemblant tous les suffrages, ceux des collaborateurs qui y virent une exaltation des valeurs française pérennes, comme ceux des résistants qui y virent une invitation à aller au-delà des contraintes quotidiennes. Madeleine Renaud et Charles Vanel sont excellents.

20.50 : Les Aventures de Jack Burton… dans les griffes du mandarin de John Carpenter (1986), TCM
Seule incursion de Carpenter dans la comédie d’aventures, entre deux films "sérieux", Starman et Prince des ténèbres. Entre Spielberg et Zemeckis, il mélange réalisme, sorcellerie, lutte entre Bien et Mal, en faisant semblant d’y croire. Kurt Russell en rajoute dans l’épaisseur. L’échec fut sanglant, mais le temps a donné sa bonne dimension au film.

 

Vendredi 28 juin 2019

 

20.40 : Le Gros Lot de Preston Sturges (1940), OCS Géants
Semaine après semaine, Géants nous offre des titres de Sturges et lui donne même toute une soirée. Soirée qui commence tôt, à 19.20, avec Un cœur pris au piège (1941), passé il y a peu et s’achève à 21.50, avec Les Voyages de Sullivan (1941), le plus célèbre. Entre les deux, Christmas in July est bien moins connu, car ses acteurs n’avaient pas le statut d’Henry Fonda ou de Joel McCrea. Dick Powell avait lâché les chansons et les claquettes qui avaient fait de lui une vedette des musicals des années 30 et peinait à trouver un second souffle (quatre ans plus tard, il sera Philip Marlowe dans Murder, My Sweet de Dmytryk). Ellen Drew était une vedette B et le demeurera. Le film est charmant, très libre, enjoué. Les connaisseurs y apprécieront le passage de Franklin Pangborn, l’acteur aux 238 apparitions.

20.50 : Ma femme est une sorcière de René Clair (1942), Classic
Grémillon un soir, Clair le lendemain, Classic nous gâte. D’autant que la période américaine du second n’est pas souvent à l’honneur (à la différence de celle de Renoir, pourtant inférieure). Après Marlene Dietrich avec La Belle Ensorceleuse (1941), Hollywood offre à Clair Veronica Lake, star montante après deux polars, Tueur à gages et La Clé de verre, qui ont imposé sa beauté blonde pas si glaciale et conduit ses admiratrices à se cacher, comme elle, la moitié du visage. Le rôle de sorcière amoureuse lui va très bien - comment Fredric March a-t-il pu lui résister ?



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