Semaine télé du 18 au 24 avril 2020
Salut les câblés !
publié le samedi 18 avril 2020

Jeune Cinéma en ligne directe


 

Les Mots bleus de Julien Lahmi (2020)

Humeurs de Lucien Logette


 

Samedi 18 avril 2020

 

20.40 : Matt Helm règle son comte de Phil Karlson (1969), OCS Géants
Cf. note du 28 avril 2017.

20.50 : Les Aventures de Buckaroo Banzaï à travers la 8e dimension de W.D. Richter (1984), Famiz
Un nanar de haute volée - un univers à 8 dimensions, il fallait oser -, comme la SF en a produit quelques-uns, mais pas suffisamment. Mais un nanar avec Peter Weller, John Lightgow, Ellen Barkin et Jeff Goldblum, tout de même. Pas de souvenir que le film ait été repris depuis sa sortie. Le réalisateur n’a signé que deux titres, celui-ci et Passeport pour le futur (1991), mais quelques scénarios remarqués, Nickelodeon de Peter Bodganovich (1976), Dracula de John Badham (1979) ou Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du mandarin de John Carpenter (1986).

20.50 : Actrices de Valeria Bruni Tedeschi (2007), Club
Curieusement, l’actrice est toujours bien meilleure dans les films qu’elle ne réalise pas. Mais ici, dans son deuxième essai, elle est bien en place dans un rôle de comédienne dépressive, solidement entourée par Noémie Lvovsky, Mathieu Amalric et Valeria Golino - mais il faut subir Marisa Borini, son insupportable (vraie) mère, comme dans tous ses autres films.

20.50 : Titicut Follies de Frederick Wiseman (1967), Classic
Le premier film du documentariste - il en tournera un par an ensuite. Une plongée dans une prison-hôpital psychiatrique où les détenus internés préparent leur fête annuelle. Un noir & blanc poisseux, 80 mn sans commentaires, le nez sur l’événement. Déjà un morceau inoubliable.

22.10 : Retour de flamme, Classic
Thème du programme : "Petits métiers". On ne connaît pas le détail, mais on ira en confiance.

22.15 : Décalage horaire de Danièle Thompson (2002), Famiz
La comédie française du jour. DT a fait mieux ensuite : Fauteuils d’orchestre (2005) est un grand film. Mais c’était déjà pas mal, la rencontre entre Juliette Binoche et Jean Reno (avec Sergi Lopez, en mari violent).

22.45 : Barbara de Christian Petzold (2012), OCS City
Dernier passage : le 3 juin 2015, au temps de l’ancien monde. D’ailleurs, ça se passe en RDA, en 1980, on imagine. Le film a décroché l’Ours d’argent à Berlin et Nina Hoss est formidable.

 

Dimanche 19 avril 2020

 

20.50 : Amateur d’Hal Hartley (1994), Club
Pas de traces d’une programmation d’un film de Hartley depuis 2014. Il est vrai que, après une période d’intérêt, le nom du cinéaste a disparu des radars - une récente réédition bienvenue de deux de ses titres, Trust Me et L’Incroyable Vérité est venue rattraper cet oubli dommageable. Ce soir, Isabelle Huppert, en ex-religieuse reconvertie en écrivain de porno, récupère l’amnésique Martin Donovan, mariée à Elina Löwensohn (que devient-elle ?).

20.50 : Thérèse Desqueyroux de Georges Franju (1962), Classic
Encore un Franju inédit, enfin. Un auteur aussi proche du surréalisme adaptant Mauriac, on attendait un détournement. Au contraire, comme il le fera avec Cocteau, Franju en fait une transcription fidèle (et, entre nous, supérieure au roman). Philippe Noiret est déjà impérial et Emmanuelle Riva aussi frémissante que dans son Léon Morin, prêtre précédent. En prime, Édith Scob et Sami Frey.

22.30 : Emmanuelle Riva, c’est ton nom de Michelle Porte (2015), Classic
Doc inconnu, mais l’auteure est une spécialiste éclairée de Marguerite Duras, et le film a été fait avec la comédienne. À suivre, donc.

22.40 : No Way Out d’Eran Creevy (2016), OCS Choc
Pas vu, uniquement sorti en VOD. Mais le film a bonne réputation, on peut tenter l’aventure. On découvrira peut-être pourquoi le titre original, Collide, a été traduit ainsi.

 

Lundi 20 avril 2020

 

20.40 : Bécassine ! de Bruno Podalydès (2018), OCS Max
Étrange idée de vouloir ressortir des limbes l’héroïne de Pinchon, qui a bercé tant d’enfances, mais bien lointaines. La susceptibilité bretonne ayant heureusement évolué, le film n’aura pas connu les déboires de celui de Pierre Caron (1939). Podalydès a déniché une Bécassine à la hauteur de son image, Emeline Bayart, plus juste que Paulette Dubost jadis. À part ça, le film est hors du temps, comme les héros de la comtesse de Ségur, née Rostopchine. Mais Karin Viard, en marquise de Grand-Air, se fait plaisir.

20.40 : JFK d’Oliver Stone (1991), OCS Choc
Chacun l’a vu (dernier passage le 30 juillet 2017), mais c’est simplement pour rappeler que Dylan vient de sortir une chanson (un talking-song, plutôt), Murder Most Foul, n° 1 au Billboard, qui évoque l’assassinat du président et, en 17 minutes, panoramique sur le dernier tiers du siècle précédent.

20.50 : High Life de Claire Denis (2018), Club
Parmi les douze films proposés ce soir sur Ciné+, c’est le seul qui ne soit pas 1) déjà passé, 2) proche de zéro. Non que cette incursion dans la SF d’une réalisatrice qu’on n’imaginait pas attirée par le genre soit une grande réussite, au contraire. Mais elle tente au moins un renouvellement de son inspiration, avec cette expédition spatiale qui lorgne, assez confusément, du côté de Solaris. Les amateurs de Juliette Binoche la suivraient n’importe où, ceux de Robert Pattinson également.

23.50 : L’Assaut de Pierre-Jean Ducis (1936), France 5
Brion nous gâte ce soir, en exhumant un film rare d’un réalisateur sinon inconnu, du moins méprisé. Effectivement, Ducis n’a pas travaillé dans le haut de gamme : on n’a pas de grands souvenirs de titres comme Le Cavalier Lafleur (1934) avec Fernandel, Au son des guitares (1936) avec Tino Rossi, Au soleil de Marseille (1937) avec Henri Garat. Mais Sur le plancher des vaches (1940) est un des bons films de Noël-Noël. Et, ici, Charles Vanel assure avec sa force habituelle, face à Alerme ; un des premiers films de Madeleine Robinson, 19 ans (peut-être encore Svoboda au générique ?).

 

Mardi 21 avril 2020

 

20.40 : Étoile du soir de Robert Harling (1996), Paramount Channel
La suite des aventures d’Aurora Greenway, commencées avec Tendres passions de Bruce Beresford (1983). Shirley McLaine avait alors 39 ans, elle en a cette fois-ci 52, l’âge d’être grand-mère - mais elle s’en sort bien. On est toujours content de retrouver Juliette Lewis.

20.40 : Soirée Kathryn Bigelow, OCS Choc
Pour mémoire. Pas d’inédit (tous ses films ont été programmés régulièrement), mais ça permet de revoir Detroit (2017) et de revenir sur notre déception (relative), puis d’admirer derechef, à 23.00, Démineurs (2008).

20.40 : Soirée tonkinoise, OCS Géants
Retour sur le bon temps de la colonie, avec Indochine de Régis Wargnier (1992), suivi, à 23.15, de L’Amant de Jean-Jacques Annaud, 1992). Ah, quelle belle époque !

20.50 : Soirée Brian De Palma, TCM
On fait dans le solide : Scarface (1983), suivi, à 23.35, de Pulsions (1980). La meilleure soupe dans les vieux pots.

20.50 : Volontaire d’Hélène Fillières (2017), Émotion
Les films de la réalisatrice ne nous ont jamais convaincus de leur urgence et de leur nécessité. Mais là, c’est le pompon, avec cette d’histoire de fascination amoureuse entre Diane Rouxel, qui s’ennuie et s’engage dans les fusiliers-marins, et Lambert Wilson, si beau en capitaine de frégate. Les légionnaires n’ont plus la cote, mais la célébration niaiseuse de l’uniforme est toujours actuelle. On sait, depuis Léon-Paul Fargue, que "les capitaines vainqueurs ont une odeur forte."

22.40 : Monrovia, Indiana de Frederick Wiseman (2018), Club
Après le premier film de Wiseman hier, son dernier (en attendant le prochain). Très court, comparé à ses récentes explorations du campus de Berkeley ou de la National Library, mais 135 mn cependant, le temps de faire le tour de cette bourgade trumpienne.

 

Mercredi 22 avril 2020

 

20.40 : Discount de Louis-Julien Petit (2014), OCS City
Déjà passé mais d’une actualité toujours brûlante.
Cf. note du 27 décembre 2016.

20.40 : Les Chroniques de Spiderwick de Mark Waters (2008), Paramount Channel
Inédit. On peut avoir dépassé 16 ans et être encore sensible à l’univers des aventures mystérieuses initiées par la découverte d’un grimoire. D’autant qu’un des scénaristes est John Sayles et l’on connaît l’intérêt de la revue pour ce réalisateur mésestimé. Freddie Highmore, le héros, a continué sa carrière dans le cycle Arthur et les Minimoys de Luc Besson, mais on retrouve avec plaisir Nick Nolte, Mary Louise Parker et David Strathairn, un des acteurs fidèles de Sayles.

20.50 : L’Angle mort de Patrick-Mario Bernard & Pierre Trividic (2019)
Dernier film en date du tandem, déjà auteur(s) de Dancing (2003), Une famille parfaite (2006) et L’Autre (2009), titres jamais pleinement réussis mais brillant d’un éclairage très personnel. À l’image de celui-ci, nouvelle variation sur les avantages et les déboires de l’invisibilité (sur une idée d’Emmanuel Carrère). Avec Jean-Christophe Folly, Isabelle Carré, et Golshifteh Farahani.

20.50 : Le Raid d’Hugo Fregonese (1954)
Un western inédit, et rare, découvert lors de la rétrospective de ce cinéaste à la Cinémathèque il y a quelques années. Fregonese est un réalisateur tous terrains, mais dont les westerns représentent la meilleure part - Le Signe des renégats (1951), Le Souffle sauvage (1953). Au générique ce soir, Van Heflin et Anne Bancroft, les stars, mais des seconds rôles de première catégorie, Richard Boone et Lee Marvin. Et pour couronner, Tommy Rettig, le gamin héros de La Rivière sans retour de Otto Preminger (1954) et surtout des Cinq Mille Doigts du Dr. T de Roy Rowland (1953).

22.15 : Représailles en Arizona de William Witney (1965), OCS Géants
Le réalisateur préféré de Tarantino n’est pas souvent célébré par le câble - un seul film proposé en six ans, sur la bonne centaine qu’il a tournée avant d’achever sa carrière dans les séries télé. S’il a signé des westerns par dizaines, il a également réalisé quelques films noirs de bonne allure. On se souvient avec plaisir de The Bonnie Parker Story (1958, bien avant Arthur Penn, et surtout d’excellents sérials dans les années 30, comme SOS Coastguards (1937) et Les Trois Diables rouges (1939), son chef-d’œuvre, cosigné par John English). Ce soir, Audie Murphy en vedette, il faut faire avec.

22.25 : La Souris de Gore Verbinski (1997), Paramount Channel
Pas vu, mais il s’agit du premier film du futur réalisateur de The Ring (2002) et des trois épisodes de Pirates des Caraïbes, entre 2003 et 2007. On se doit donc de vérifier ce qu’il y avait en latence dans le titre initial.

22.25 : Libre de Michel Toesca (2018), OCS City
Documentaire sur Cédric Herrou, militant obstiné qui a aidé et accueilli dans sa ferme de Breuil de nombreux émigrants ayant franchi la frontière italienne par la vallée de la Roya (Alpes-Maritimes), et qui, depuis 2016, n’a cessé d’être arrêté, gardé à vue et poursuivi en justice pour son action simplement humanitaire. Le film a été sélectionné officiellement à Cannes 2018.

 

Jeudi 23 avril 2020

 

20.40 : J’veux du soleil de François Ruffin & Gilles Perret (2019), OCS City
Toujours rapide, c’est Ruffin qui a été le premier à sortir un film sur les gilets jaunes. Ce n’est pas un film de sociologue, c’est du direct à chaud, histoire de prendre date. Et il s’est fait aider par Perret, réalisateur de documentaires très intéressants sur la Résistance.

20.50 : Taxi, roulotte et corrida d’André Hunebelle (1958), Famiz
Dans le flot ininterrompu de films affichant Louis de Funès, tous archi-vus et revus, un titre un peu neuf. C’est signé Hunebelle, donc on n’est pas chez McCarey ; mais c’est du cinéma populaire très années 50, avant que la gloire du comique ne formate ses produits. Une famille de Français moyens part en vacances en Espagne, dans le taxi du père ; on peut imaginer la suite. Mais c’est sans prétentions et les acteurs, Paulette Dubost, Raymond Buissières, Annette Poivre et Jacques Dufilho ne sont pas là pour servir la soupe à de Funès.

20.50 : La Faute de l’abbé Mouret de Georges Franju (1970), Classic
La fête à Franju continue avec un film encore plus inattendu que l’adaptation de Mauriac. Pourquoi cet athée convaincu a-t-il choisi le livre de Zola et son prêtre de héros ? On avait trouvé à l’époque que le réalisateur s’égarait un peu dans les allées du Paradou, le fameux jardin de l’abbé. Il s’est ensuite rattrapé avec les joyeusetés de Nuits rouges (1973).

22.20 : Les Aventures du capitaine Wyatt de Raoul Walsh (1951), OCS Géants
Déjà passé sur TCM, mais il y a quatre ans et à une heure bien plus tardive. Sacré Walsh, qui dirige la même année Kirk Douglas (Une corde pour te pendre), Gregory Peck (Capitaine sans peur) et Gary Cooper, sans perdre une once d’efficacité - comme les Indiens Séminoles vont s’en rendre compte. Un western dans le sud de la Floride, dans les Everglades, est-ce encore un western ?

23.50 : Flesh Gordon de Michael Benveniste & Howard Ziehm (1974), Club
Le détournement érotique du fameux personnage de serials des années 30 fit les beaux jours des amateurs de SF, à une période où la libération sexuelle, si elle était proclamée (mais pas toujours appliquée), n’avait pas encore gagné le cinéma "officiel". Les aventures de Flesh Gordon et du Professeur Ejakul sur la planète Porno du méchant empereur Wang ont dû prendre un certain coup de vieux, mais on vérifiera.

 

Vendredi 24 avril 2020

 

20.40 : Soirée Mary Lambert, Paramount Channel
Si le premier film de la soirée, Simetierre (1989) est assez souvent proposé (au moins quatre fois depuis 2014), ce n’est pas le cas de la suite, Simetierre 2 (1992), à 22.30. Passer à la file les deux titres (en évitant le pénible remake de 2019) est une bonne idée, même si le second épisode est moins costaud que le premier.

20.50 : The Bookshop d’Isabel Coixet (2017), Émotion
On aime bien la cinéaste de Ma vie sans moi (2005) et on souhaiterait que tous ses films sortent et aient du succès. Car on ne peut pas dire que les 40 000 et quelque spectateurs rassemblés pendant son exclusivité soient suffisants. Il est vrai qu’un film sur la beauté des livres et de la littérature n’est pas un blockbuster, mais on peut rêver.

20.50 : Souvenirs d’en France d’André Téchiné (1975), Club
Bizarrement, on ne retrouve aucun signalement de ce film dans les archives. Serait-il inédit (étonnant, non ?) ou nous aurait-il échappé ? Quoiqu’il en soit, il s’agit, parmi les nombreux titres de l’auteur, d’un de ceux qui nous avaient épatés lors de leur découverte, ce qui ne fut pas toujours le cas depuis. L’éclat de rire de Marie-France Pisier n’a pas fini de retomber.



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