Journal de Shi-Wei (février 2022) I
1er-12 février 2022
publié le samedi 12 février 2022


Samedi 12 février 2022

 

À Paris, la Clef Revival est occupée et tient le coup.


 

Le programme d’aujourd’hui :

* À 15h00 : D’un château l’autre de Emmanuel Marre (2018).
En sa présence.


 

* À 18h00 : Il n’y aura plus de nuit de Éléonore Weber (2020).
En sa présence.


 

* À 20h30 : N’effacez pas nos traces de Pedro Fidalgo (2022).
En sa présence avec Dominique Grange et Jacques Tardi.


 

La Clef Revival se bat pour préserver le dernier cinéma associatif de Paris. Mais des cinémas associatifs, il y en a d’autres, en France et en Europe, qui proposent eux aussi de belles programmations.

À Marseille, Videodrome 2, par exemple, solidaire, lui donne carte blanche : Habiter les mondes vivants, avec trois volets, Construire, squatter, occuper (12-13 février 2022).

Aujourd’hui :

* À 16h00 : Table ronde avec le cinéma La Clef

* À 20h30 : En construcción de José Luis Guerin (2001).


 

Faites votre programme.


À Lyon, à l’Institut Lumière, comme chaque année depuis 2005, on décerne le 18e Prix Jacques-Deray, qui distingue un film policier français.

Ce soir :

* À 19h00 : Médecin de nuit de Elie Wajeman (2020).
En présence de Agnès Vincent-Deray et Laurence Deray, ansi que des membres de l’Association des Amis de Jacques Deray.


 


À Paris, à l’Institut du monde arabe (IMA), s’est ouverte la nouvelle grande exposition : Raymond Depardon / Kamel Daoud. Son œil dans ma main. Algérie 1961-2019 (8 février-17 juillet 2022).


 

L’Algérie de 1961, vue par Raymond Depardon.


 

Son retour en Algérie en 2019, avec Kamel Daoud.


 


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 12 au 18 février 2022.



Vendredi 11 février 2021

 

André Wilms (1947-2022) est mort mercredi 9 février 2022.


 

Dans les médias, les actrices sont "égéries" ou "muses" de tel ou tel réalisateur. Voilà que les acteurs aussi : André Wilms, lui, est "fétiche" de Aki Kaurismäki. Il y a un précédent, Philippe Noiret était "acteur fétiche" de Bertrand Tavernier. Les cinéastes femmes n’ont ni égérie, ni muse, va falloir inventer des masculins à ces deux mots, les temps changent, pour fétiche, plus neutre, il faudrait vérifier bien sûr.
Quoiqu’il en soit, on peut faire des films sans acteurs et sans actrices. Mais, dès lors qu’ils sont là, réduire leur rôle à celui d’intermédiaire de l’inspiration divine (des mâles), ou à celui de porte-bonheur (pour mâles), c’est plus que paresseux, c’est plus que honteusement injuste. Cela témoigne d’une méconnaissance délibérée de ces mille alchimies qui surgissent entre des artistes qui travaillent ensemble. Et c’est énervant.


 

Si André Wilms est mal connu par le "grand public", c’est qu’il était avant tout un comédien de théâtre, qui plus est de ce théâtre subventionné issu de la Décentralisation, qui continue à être un art élitiste, où sont privilégiés les grands textes. Alors même qu’après quelque apocalypse qui adviendrait, le théâtre serait le 1er art possible des survivants, il est de plus en plus loin du monde moderne branché, et cela d’autant plus qu’il est éphémère, et laisse encore peu de traces sur Internet, même quand il y a eu des captations de représentations.

Grâce à l’INA, on peut quand même voir et entendre André Wilms s’entretenir avec Georges Banu, en 2011. Cinq chapitres passionnants où il se raconte, lui-même et les autres, notamment Heiner Müller, en balayant son propre parcours, théâtre et cinéma.


 

André Wilms est né à Strasbourg juste après la Seconde guerre mondiale, où on parlait allemand, au cœur de l’Europe en mouvement. À partir de 1975, quand il a rencontré le grand Klaus Michael Grüber (1941-2008) qui l’a engagé pour son mémorable Faust/Salpétrière d’après Goethe à la Chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière, le théâtre, pour lui, est devenu une évidence.
Il a alors joué avec les plus grands metteurs en scène, principalement du côté du mythique Théâtre national de Strasbourg (TNS), Jean-Pierre Vincent (1942-2020), Jacques Lassalle (1936-2018), André Engel (né en 1946), Michel Deutsch (né en 1948)... Mais aussi avec Antoine Vitez (1930-1990), Bernard Sobel (né en 1936), Georges Lavaudant (né en 1947).


 

Le cinéma est arrivé un peu plus tard dans sa vie. Il a par exemple joué dans L’Allemagne en automne (Deutschland im Herbst, 1978), ce film collectif qui fit date, dans le courant du nouveau cinéma allemand engagé et indépendant. Même non crédité, André Wilms y côtoyait ses contemporains semblables, Hans Peter Cloos, Alexander Kluge, Rainer Werner Fassbinder, Edgar Reitz, Volker Schlöndorff...


 

Au cours de sa vie, André Wilms aura joué dans près d’une centaine de films et téléfilms, toujours des seconds rôles, tout en continuant au théâtre. C’est avec Étienne Chatiliez, qu’il se rapprocha de ce grand public, qu’il ne convoitait pas spécialement, mais dont l’approbation reste le critère essentiel de la célébrité. Quatre films avec lui, parmi lesquels demeure dans les mémoires La vie est un longue fleuve tranquille (1988), où son personnage, monsieur Le Quesnoy (avec Hélène Vincent comme épouse), fit un tabac, ce qui "l’autorisa" à être autant en confiance sur un plateau de cinéma que sur les planches.


 


 

Il travailla avec Laurent Heynemann, François Dupeyron, Patrice Leconte, Claude Chabrol, Agnieszka Holland, François Ozon... Ou avec de nombreux autres cinéastes, moins connus.
On a envie de citer un film peu vu en France, mais qui a beaucoup marqué le cinéma suisse : Un juif pour l’exemple de Jacob Berger (2016) où il jouait avec Bruno Ganz, qui nous avait très fort impressionnés.


 

Donc pour le comédien de théâtre hyper connu dans son milieu, des seconds rôles au cinéma. Excepté avec Aki Kaurismäki (né en 1957) qui ne l’avait jamais vu jouer, et dont il ne connaisait pas les films.

https://www.youtube.com/watch?v=npwQ5-AM0p0
 

Le Finlandais cherchait un acteur pour un film, La Vie de Bohême (1990), qu’il voulait réaliser d’après Scènes de la vie de bohème du Français Henry Murger (1822-1861), adaptées pour le théâtre. Même si l’œuvre a été adaptée par Giacomo Puccini en 1896 pour un opéra plus célèbre que l’original, il lui fallait des acteurs français.
Avec André Wilms, comme celui-ci le raconte, ce fut une sorte de coup de foudre. Il le comparait à Klaus Michael Grüber : "Ce sont tous deux plus que des metteurs en scène, ce sont des poètes, l’un pour le théâtre, l’autre pour le cinéma".


 


 


 

Par la suite, il ne tourna avec Aki Kaurismäki que trois autres films :

* Les Leningrad Cowboys rencontrent Moïse (Leningrad Cowboys Meet Moses, 1994), la suite de Leningrad Cowboys Go America (1989).


 

* Juha (1999), une merveille de petit film en noir et blanc, muet avec cartons, présenté à la Berlinale 1999, qui est sorti en salle en France le 14 avril 1999, et n’y est pas resté longtemps.


 

* Le Havre, sélectionné en compétition au Festival de Cannes 2011 et dans de nombreux autres festivals, est plus connu, distribué partout dans le monde, mais, en France, le film n’est jamais ressorti après décembre 2011.


 

Trois films pour cinéphiles.
Que les deux artistes soient associés, c’est naturel, ils se sont aimés, ils se ressemblaient. Mais pourquoi, et pour qui, établir une hiérarchie ?

Par ailleurs, André Wilms en eut parfois marre de dépendre du regard d’un autre, alors il a mis en scène lui-même les textes qu’il aimait, principalement en Allemagne entre 1988 et 2010.

Sur France Culture.


À Paris, la Clef Revival est toujours occupé et ouvert 24/ 24.


 

* À 6h00 : Peau d’âne de Jacques Demy (1970).

* À 17h00 : Au cœur du bois de Claus Drexel (2021).
En sa présence et avec l’équipe du film.


 

* À 20h00 : Sélection de courts-métrages.
Carte blanche à Romy Alizée, en sa présence.


À Paris, à Beaubourg, Cinéma et vidéo en collaboration avec les Ateliers Médicis, présente Alice Diop. Autour de Nous, autoportrait en 12 séances (11-14 février 2022).

Ce soir, en avant-première, l’Ours d’or du documentaire à la Berlinale 2021 :

* À 20h00 : Nous de Alice Diop (2022).
En sa présence.

* À 22h00 : Rencontre entre Alice Diop et Rokhaya Diallo.

Faites votre programme.

Sur France Culture.



Jeudi 10 février 2022

 

À Paris, la Clef Revival est toujours occupé et ouvert 24/ 24.


 

Le projet de racheter le cinéma tient toujours (dons défiscalisables).


 

Au programme aujourd’hui, notamment :

* À 6h00  : But I’m a Cheerleader de Jamie Babbit (1999).


 

* À 14h00 : Sélection de courts-métrages.
Carte blanche à Polaris Films Productions.

* À 20h00 : La Jetée de Chris Marker (1962).
suivi d’un film qui était devenu invisible : No Sex Last Night de Greg Shepard & Sophie Calle (1992).
En sa présence.


 


À Berlin, commence la Berlinale 2022, 72e édition (10-20 février 2022).


 

On a craint un moment qu’elle ne puisse se tenir qu’en ligne, mais finalement, elle a bien lieu en salle, avec, toutefois, une capacité d’accueil des cinémas réduite de 50 %

Au programme :

* Un Ours d’or d’honneur pour Isabelle Huppert.

* La Compétition officielle.

* Les Sections historiques : Forum et Forum Expanded et le Panorama

* Les autres sections :

Generation ; Berlinale Special et Berlinale Series ; Encounters ; Perspektive Deutsches Kino ; Retrospective, Homage & Classics


 

Ce soir, cérémonie d’ouverture :

* À 20h00 : Peter von Kant de François Ozon (2022).
En sa présence avec l’équipe du film.


 

Faites votre programme.


À Marseille, à Vidéodrome Focus sur Dan Sallitt (10-11 février 2022).
Il vient de Los Angelles, on l’a découvert aux Journées cinématographiques de Saint-Denis, au début de ce mois de février 2022.

Ce soir :

* À 20h30 : Honeymoon de Dan Sallitt (1998).

Honeymoon - clip from Caitlin Mae Burke on Vimeo.


 

Et demain, vendredi 11 février 2022 :

* À 20h30 : Fourteen de Dan Sallitt (2019).
En sa présence, présentation de Vincent Poli.


 



Mercredi 9 février 2022

 

À Paris, l’histoire du cinéma La Clef, c’est une longue histoire. C’est aussi la nôtre. À l’heure où notre vieux cinéma est en grand danger de disparaître, les vieux soixante-huitards se souviennent de leurs années d’études, quand, après un cours ou le restau U., ils allaient dans leur ciné préféré faire des découvertes. Eraserhead de David Lynch (1977), par exemple. Dans la salle, il y avait 5 spectateurs, qui ne savaient pas, à ce moment-là, qu’ils étaient carrément des personnages historiques.

Expulsable à tout moment, occupé par les jeunes résistants qui succèdent à l’esprit de Mai 68, le cinéma résiste vaillamment, et ouvre tous les jours à 6 heures du matin. Ils tiennent grâce aux soutiens et pas seulement ceux de la profession.


 

Au programme aujourd’hui, notamment :

* À 6h00 : Nowhere de Gregg Araki (1977).


 

* À 14h30 : Le creux et autres histoires d’un trop-plein.
Carte blanche au collectif La Bête rousse.
En présence des membres du collectif

* À 20h00 : Milla de Valérie Massadian (2017).
En sa présence et celle des membres du collectif Femmes à la caméra.


 


À Toulouse, la Cinémathèque présente un Hommage à Jean-Denis Bonan (9-12 février 2022).


 

Ce soir, à 21h00, Être fou.
En sa présence, avec un intermède poétique de Domi Bergougnoux.
Avec deux films :
* Neuf jours ailleurs de Jean-Denis Bonan (1983).


 

* L’École des fous de Jean-Denis Bonan (1967).


 

Très heureux de cet événement qui donne un coup de projecteur sur un cinéaste méconnu, on relaye Cullture 31 et son entretien avec Carine Trenteun (5 février 2022).

Faites votre programme.


À Paris, à la Cinémathèque, commence une grande Rétrospective Murnau (9-26 février 2022).

Ce soir :

* À 20h00 : City Girl de Friedrich Wilhelm Murnau (1928).


 

Faites votre programme.


À Paris, à la Fondation Jérôme-Seydoux, commencce un nouveau cycle : Journaliste-reporter (9 février-8 mars 2022).


 

L’exposition Comédie-Française & Cinéma, Aller-Retour 1908-2022, elle, est toujours visible (15 janvier-16 mars 2022).


À Paris, c’est le rendez-vous hebdomadaire du ciné-club de l’ENS.

Ce soir :

* À 20h30 : Le Signe du Lion de Éric Rohmer (1959).


 


Les sorties sur les grands écrans

* L’Horizon de Émilie Carpentier (2019).

* Vous ne désirez que moi de Claire Simon (2020).

* Enquête sur un scandale d’État de Thierry de Peretti (2020).

* Golda Maria de Patrick Sobelman & Hugo Sobelman (2020).

* Les Innocents (De uskyldige) de Eskil Vogt (2021).

* La Disparition ? de Jean-Pierre Pozzi (2021).

* Ruptures de Arthur Gosset (2021).

Les ressorties en versions restaurées

* Lettre d’une inconnue (Letter from an Unknown Woman) de Max Ophüls (1948).

* Satyricon (Fellini Satyricon) de Federico Fellini (1969).



Mardi 8 février 2022

 

À Paris, à la Clef Revival, menacée d’expulsion, a commencé hier la troisième semaine d’occupation. Le cinéma ouvre tous les jours à 6 heures du matin. Les soutiens affluent, et pas seulement ceux de la profession.


 


 

Aujourd’hui :

* À 6h00 : L’une chante, l’autre pas (1977), précédé de Réponses de femmes (1975) de Agnès Varda. Grâce à Rosalie Varda et à Ciné-Tamaris.


 

* À 14h00 : Afternoon Clouds (2016), suivi de And What Is the Summer Saying (2018) de Payal Kapadia (2018).
En sa présence.


 

* À 16h00 : Trois courts métrages indiens sur "la lutte et le collectif."
Grâce à La Loupe.

* À 20h00 : Willy 1er (2016) de Ludovic Boukherma, Zoran Boukherma, Marielle Gautier & Hugo P. Thomas (2016).
En leur présence.


 


À Luchon, a commencé hier le Festival des créations audiovisuelles 2022, 24e édition (7-13 février 2022).


 

Après une édition 2021 en ligne, le festival est revenu en salles.
Au programme : Compétition Fiction ; Compétition Documentaire et
Avant-premières.

Et surtout une Programmation espagnole qui a fait la vraie ouverture, avec huit films témoignant de sa vitalité de la production télévisuelle, et qui fera la cérémonie de clôture.


 

La cérémonie d’ouverture d’apparat aura lieu demain, mercredi 9 février 2022, avec Mise à nu de Didier Bivel (2021).
En présence de l’équipe du film.


 

Faites votre programme.


À Paris, c’est le ciné-club mensuel Cinécaro à l’auditorium du Carreau du Temple.

Ce soir :

* À 19h30 : Esclaves des mer de Joël Farges ( 2012 ).
En sa présence.


 


 



Samedi 5 février 2022

 

À Paris, la Clef Revival, occupée, tient le coup, grâce à ses soutiens.


 

Aujourd’hui :

* À 6h00 : Paris is Burning de Jennie Livinston (1991).
Présentation par Gisèle Vienne et Adèle Haenel.


 

* À 14h00 : Descending the Moutain (2020).
Carte blanche à la Société psychédélique française.


 

* À 20h00 : La abuela de Paco Plaza (2021).
En sa présence.


 

Demain, dimanche 6 février 2022, ouverture des portes à partir de 15h00 :


 

* À 20h00 : Bambi de Sébastien Lifshitz (2013).
En sa présence.
Carte blanche à Agnès B. & à la Fab.


 


À Paris, à la Maison de la culture du Japon (MCJP), on passe toute l’année 2022 avec Tora san, le marchand ambulant aux multiples aventures tragi-comiques, interprété par Kiyoshi Atsumi (1928-1996).

En Europe, le personnage Tora san, est inconnu, alors qu’au Japon, il est quasiment un héros national.


 

Son créateur au cinéma, le cinéaste Yoji Yamada est peu connu, lui aussi, même s’il a reçu l’Ours d’or d’honneur de la Berlinale 2010 pour l’ensemble de sa carrière.
Né en 1931, il a réalisé 92 films en 60 ans, souvent distribués uniquement au Japon et aux USA, depuis 1961, jusqu’à l’année dernière, son film le plus récent, It’s A Flickering Life (2021), distribué, pour l’instant, seulement en Extrême-0rient.

C’est dur d’être un homme (Otoko wa tsurai yo) (1969), le film qui a inauguré la série la plus longue du monde (elle figure dans le Livre Guinness des records), est sorti en France le 17 mai 1995, sans laisser beaucoup de traces dans les mémoires. La MCJP nous les rafraîchit en projetant les 50 épisodes au long de l’année 2022.


 

Aujourd’hui, l’épisode 6 de la série :

* À 15h00 : Un air de candeur (Otoko wa tsurai yo : Junjô hen) aka L’Amour brisé de Yôji Yamada (1971).


 

Faites votre programme.


Le nouveau numéro de la revue Terrestres est en ligne.


 


 


 

On fait sa connaissance.

On propose des textes.

On la soutient.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 5 au 11 février 2022.


 

Qui accompagne la programmation de la Fondation Seydoux-Pathé.



Vendredi 4 février 2022

 

À Paris, à la Clef Revival occupée, c’est Portes ouvertes est cinéma dès 6h00 du matin, en attente d’une expulsion.
On va soutenir les camarades et on signe la pétition.


 

Ce soir :

* À 18h30 : Courts-métrages arméniens : Tombé de Diana Kardymyan (2018) ; Homecoming de Raffi Movsisyan (2020)
En présence de Araks Sahakyan.

* À 20h00  : La Reine des pommes de Valérie Donzelli (2009)
En sa présence.


 


À Poitiers, commence le festival Fimer le travail (4-13 février 2022).
La thématique 2022 : Le travail de la Terre et avec le vivant.


 

Au programme :

* Invité d’honneur : Vincent Lapize.

* Compétition.

* Rétrospectives : Regards sur le Brésil ; Le travail de la Terre ; Séances spéciales.

* Rencontres et tables rondes.


 

Ce soir, ouverture au TAP Castille :

* À 20h30 : Tu crois que la terre est chose morte de Florence Lazar (2019).
En sa présence avec Alexis Cukier.


 

Faites votre programe.


À Paris, au Palais de la porte dorée, le Musée de l’histoire de l’immigration présente L’Envers du décor #5 (4-6 février 2022).


 

Ce soir, à partir de 19h00 :

* Concert et danse.

* Installations : Ondes ; Cartographie en suspension ; Les produits coloniaux sur le divan ! ; Quand la nature reprend ses droits !

Faites votre programme.


À Pékin, commencent les 24e Jeux Olympiques d’hiver, en plein Nouvel An chinois (2-20 février 2022).


 

En 2008, c’est Zhang Yimou qui avait mis en scène la cérémonie d’ouverture.
C’était l’été (8-24 août 2008). Ce fut une impressionnante célébration patriotique (14 000 figurants, danseurs et acrobates, avec feu d’artifices et effets spéciaux).


 

Il en avait ensuite fait un téléfilm en 18 épisodes : Beijing 2008 : Games of the XXIX Olympiad


 

En 2022, c’est encore Zhang Yimou qui organise la cérémonie. Il y a le covid et il fait -6°, sur la neige artificielle, c’est plus difficile. Il a promis un spectacle "totalement novateur", avec "seulement" 3 000 artistes, dont une très grande majorité d’adolescents, ce sera "simple, sûr et splendide". Il a déclaré à à l’agence Chine nouvelle : "Être simple, comme dans les films d’arts martiaux, c’est comme l’épée d’un maître. Ça ressemble à un simple coup de couteau, mais avec un pouvoir fatal".

On peut en juger aujourd’hui, à la télé, à partir de 13h00, heure de Paris.



Jeudi 3 février 2022

 

Monica Vitti (1931-2022) est morte hier, ce 2 février 2022.


 

On n’a pas échappé au cliché facile, ’"muse d’Antonioni", ce qui continue à être extrêmement irritant tant ce raccourci véhicule de sous-entendus fallacieux sur le travail cinématographique, les conditions des tournages, les hiérarchies, les mystères de "l’inspiration".


 

Dans le cas présent, cette espèce de sous-titre paresseux qui lui est accolé, est d’ailleurs curieusement significatif. Michelangelo Antonioni (1912-2007), certes. C’est normal, elle a vécu avec lui dix ans, il est vraisemblable qu’ils aient fusionné leurs idées et leurs émotions. Mais elle n’a fait avec lui que 5 films sur les 63 de sa carrière entre 1954 et 1992. Surtout, ne citer que lui, c’est comme une sorte de snobisme, le grand cinéaste des cinéphiles intellos, dont on ne voyait les films que dans les cinémas d’art et d’essai et les cinémathèques, et pas au moins certains autres, ces réalisateurs italiens plus populaires, et parfois moins exportés, comme Francesco Maselli, Pasquale Festa Campanile, Mario Monicelli, Vittorio De Sica, Ettore Scola, Dino Risi, Luigi Comencini, Luigi Zampa, Sergio Corbucci...


 

Mais dans l’ensemble, sur les réseaux sociaux, elle a été beaucoup pleurée. Et dans les médias, elle a été bien traitée. On y a rappelé qu’elle avait fait du théatre (Molière, Machiavel, Ionesco, Shakespeare, Brecht), qu’elle avait réalisé un film, au tournant de sa soixantaine, Scandale secret (Scandalo segreto, 1990), avec Elliott Gould, sélectionné dans la section officielle Un certain regard au Festival de Cannes 1990. Et qu’en 1995, elle avait reçu un Lion d’Or pour l’ensemble de sa carrière, à la Mostra de Venise.


 

Elle a donc été respectée comme une des grandes actrices italiennes de cette génération, qui ont fait la gloire de leur pays, sans trop s’en éloigner, comme Gina Lollobrigida (née en 1927) et Sophia Loren (née en 1934), ou Lucia Bosè (1931-2020). Alida Valli (1921-2006) était de la génération précédente, Pier Angeli (1932-1971) fit sa carrière en Amérique, Claudia Cardinale (née en 1938) est encore toute jeune.

De Monica Vitti, nous, on ne retient pas seulement L’avventura de Michelangelo Antonioni (1960), où, en effet, on l’a découverte, et qui, aujourd’hui encore, garde son aspect énigmatique.


 

Ni les trois suivants de cette sorte de tétralogie qui constitua une des bases de nos formations cinéphiliques, avec, entre autres, Ingmar Bergman ou Jean-Luc Godard : L’Éclipse (L’eclisse, 1962) avec Alain Delon, La Nuit (La notte, 1961) et Le Désert rouge (Il deserto rosso, 1964).


 

Le fait qu’elle ait joué dans Dragée au poivre de Jacques Baratier (1963) même si elle n’y avait qu’un tout petit rôle, nous l’avait fait voir d’un autre point de vue. C’était une marrante.

On avait adoré Modesty Blaise de Joseph Losey (1966).


 

On l’avait aimée aussi en brune dans Drame de la jalousie (Dramma della gelosia (tutti i particolari in cronaca) de Ettore Scola (1970).


 


 

Et on s’était régalé à Nini Tirebouchon (Ninì Tirabusciò, la donna che inventò la mossa) de Marcello Fondato (1970) qu’on avait vu à Berlin en 1971.


 

En entier sur Internet.

Naturellement, on avait été étonné et ravi de la voir dans Le Fantôme de la liberté de Luis Buñuel (1974).


 


 

C’est très très tardivement qu’on a su qu’elle avait joué avec Miklós Jancsó et qu’on a vu La pacifista (1970), avec Pierre Clémenti et Daniel Olbrychski, grâce à la Cinémathèque dans une version non restaurée. C’était bien du Jancsó, c’était bien du Vitti.


 

Sur France Culture.


À Paris, à la Clef Revival on va voir des films.


 

* À 16h00 : La bocca del lupo de Pietro Marcello (2009).
En sa présence.


 

* À 20h00 : Naissance des pieuvres de Céline Sciamma (2007).
En sa présence.


 


À Annonay, le Festival du premier film 2020, 39e édition, commence officiellement demain (4-14 février 2022).


 

Mais, dès ce soir, on a droit à une pré-ouverture avec un ciné-concert :

* À 20h30 : Donnie Darko de Richard Kelly (2001).
Par Radiomentale.


 

Au programme, notamment :

* Compétition et Hors compétition de premiers films.

* Les sections : Nouveaux visages ; Carte blanche au Festival Jean Carmet des seconds rôles ; Carte blanche Tandem ; Ils et elles sont passé-es par ici.


 

Demain soir, c’est la vraie ouverture au Théâtre des Cordeliers :

* À 21h00 : Petite Nature de Samuel Theis (2021).
En sa présence, avec Mélissa Olexa et Caroline Bonmarchand.


 

Faites votre programme.



Mercredi 2 février 2022

(tiens, c’est rare : 2-2-22)
 

À Paris, La Clef Revival nous attend.


 


À Paris, au Centre culturel irlandais, on célèbre dignement deux centenaires, avec expos, conférences, ateliers et rencontres : Season of Centenaries.


 

* Ulysse (21 janvier-19 juin 2022).

Le 2 février 1922, au jour de ses 40 ans, James Joyce réussit enfin à publier son chef-d’œuvre Ulysses, mais à Paris, non à Dublin où le contenu est considéré comme obscène et anti-irlandais.


 


 


 


 

* Irlande, État libre (2 février-30 mars 2022).

Le traité anglo-irlandais est signé le 6 décembre 1921 et approuvé le 14 décembre 1921 par les deux Chambres anglaises. Il n’est voté que le 7 janvier 1922 par les Irlandais et n’entre en vigueur que le 6 décembre 1922. L’État libre deviendra l’Éire, en 1937.


 


 


 

Ce soir, présentation du programme en entrée libre :

* À 18h30 : Season of Centenaries.

Faites votre programme.

Sur France Inter, Ulysse lu par Guillaume Gallienne.

Bonne lecture :

* Correspondance James Joyce-Italo Svevo, traduction de Thierry Gillybœuf, Toulon, La Nerthe Librairie, 2014.


 


À Marseille, à Vidéodrome, a commencé hier le cycle Cinéma underground (1er-6 février 2022).

Ce soir :

* À 20h30 : Provocation, rébellion, sexualité.
Un programme de courts-métrages : Ai love de Takahiko IImura (1962) ; Piece Mandala de Paul Sharits (1966) ; The Flaming Creatures de Jack Smith (1962) ; Scorpio Rising de Kenneth Anger (1963).


 

Faites votre programme.


À Paris, le ciné-club du mercredi à l’ENS :

* À 20h30 : La Grande Illusion de Jean Renoir (1937).


 


Les sorties sur les grands écrans

* Petite Solange de Axelle Ropert (2020).

* Arthur Rambo de Laurent Cantet (2021).

* H6 de Ye Ye (2021).

* Introduction de Hong Sang-Soo (2021).

* Red Rocket de Sean Baker (2021).

* Les Jeunes Amants de Carine Tardieu (2021).

* The Souvenir, part1 & part2 de Joanna Hogg (2020).

Les ressorties en versions restaurées

* J’ai le droit de vivre (You Only Live Once) de Fritz Lang (1937).

* Dillinger est mort (Dillinger é morto) de Marco Ferreri (1969).



Mardi 1er février 2022

 

La Nouvelle Lune a eu lieu ce matin, 1er février 2022 à 5h46, temps universel, qui a inauguré l’Année du Tigre d’Eau. Elle succède à l’année du Buffle de Métal et sera suivie le 21 janvier 2023 par celle du Lièvre d’Eau.


 

À Paris pas de défilé, à Hanoï pas de feu d’artifice, à Pékin ambiance zéro covid.

À New York, le MET a célèbré l’Année du Tigre un peu en avance, samedi dernier, le 29 janvier 2022. Est-ce bien prudent de précéder le fil du temps ?


 

Quelques Tigres bien nés de notre collection : Andy Warhol, Le Douanier Rousseau, Victor Vasarely, Gerhard Richter, Zhang-Huan.


 


 


 


 


 

Et un Tigre plébéien et capitaliste, celui de de nos vraies vies.


 


À Paris, la préfecture a ordonné à la Clef Revival de quitter les lieux au plus tard, hier lundi 31 janvier 2022. À partir d’aujourd’hui, dès 6h00, l’expulsion peut avoir lieu à tout moment. En attendant, on occupe, on en parle, on voit des films, ou, de loin, on signe la pétition.

"Une chose n’est pas juste parce qu’elle est loi, mais elle doit être loi parce qu’elle est juste".


 

* À 8h00 : Nana de Valérie Massadian (2012).
En présence de Luc Chessel.


 

* À 11h30 : Indianara de Aude Chevalier-Beaumel & Marcelo Barbosa (2019).


 

* À 14h30 : Portraits de femmes noires-américaines. L’intime et le politique.
Courts métrages de La Loupe, présentés par Luc Vialle.

* À 16h30 : Rester vertical de Alain Guiraudie (2016).
En présence de Damien Bonnard.


 

* À 20h00 : Go Fish de Rose Troche (1994).


 


À Vesoul, commence le Festival international des cinémas d’Asie 2022 (FICA), 28e édition (1er-8 février 2022).


 

En 2021, faille temporelle est logique, la 27e édition n’a pas été "annulée", mais purement et simplement supprimée, on est passé de la 26e à la 28e.

Au programme :

* Un Invité d’honneur : Koji Fukada, parmi 22 invités à découvrir.

* Les sections classiques : Compétition fiction ; Compétition documentaire ; Avant-première ; Animation

* Deux sections spéciales : Histoire en toile de fond ; Regard sur les cinémas des routes de la Soie sous le parrainage de l’UNESCO, avec une expositiondes œuvres du peintre turkmène Gurbangeldy Meredow (14 janvier-13 février 2022).

* Deux hommages : Hommage à Kôji Fukada et Hommage à Xie Fei


 

Ce soir, cérémonie d’ouverture au Théâtre Edwige-Feuillère :

* À 20h00 : Kandahar de Mohsen Makhmalbaf (2001).


 

Faites votre programme.


À Saint-Denis, commencent les Journées cinématographiques 2022, 22e édition (1er-12 février 2022).


 

Cette année, une thématique contemporaine et pertinente : Partie de campagne en 50 films présentés lors de projections-rencontres dans quatre cinémas de la Seine-Saint-Denis. La "campagne" vue autrement, cela va nous changer des niaiseries qui occupent nos écrans de télé.

Au programme :

* Dan Sallitt, invité d’honneur, et une rétrospective de ses films.

* Thierry de Peretti, invité d’honneur, avec un hommage à un grand centenaire : Francesco Rosi (1922-2015).

* Hommage à Sarah Maldoror (1929-2020), présentation par Annouchka De Andrade.

* Quartiers japonais en lutte, une rétrospective, présentation par Dimitri Ianni.

* Nuit Mafia is politics. Trilogie Infernal Affairs.

* Introduction à Skip Norman, présentation par Nicole Brenez.

Tous les films, tous les invités.


 

Ce soir, ouverture :

* À 20h00 : Enquête sur un scandale d’État de Thierry de Peretti (2021).
En sa présence.


 

C’est sur invitation à l’Écran, mais les non-invités peuvent aller aux projections simultanées au Studio à Aubervilliers, à 20h30, ou à L’Étoile à La Courneuve, à 20h30 ou bien à L’Espace 1789 à Saint-Ouen, à 20h40.

Faites votre programme.


À Rennes, commence le festival de cinéma de Rennes-Métropole, en salles cette année, Travelling 2022, 33e édition (1er-8 février 2022).


 

Créé en 1990, Travelling a fêté ses 30 ans en 2019. C’est l’événement phare de l’association Clair Obscur partenaire de Amnesty International, et son festival Caméras rebelles. Chaque année, le festival met à l’honneur les grandes villes du monde, de Londres en 1990, à la Nouvelle-Orléans en 2021.

Au programme :

* Prague et le cinéma tchèque : La République tchèque - Grand angle ; L’animation tchèque ; Prague au cinéma ; Portraits de cinéastes

* À l’Ouest ! : Focus Stank ; Patrimoine - Jean Grémillon ; Productions à l’Ouest ! ; Rencontres.

* Musique & cinéma : Liberté / L’Étage ; Ciné-concerts ; Récit-concert.


 

Ce soir, cérémonie d’ouverture au Gaumont, en présence de l’Ambassadeur de la République tchèque en France, Michal Fleischmann :

* À 18h45 : Les Amours d’une blonde (Lásky jedné plavovlásky) de Miloš Forman (1965).


 

Le film, que Jeune Cinéma a tant aimé, est aujourd’hui dans une magnifique version restaurée. Cf. les commentaires de Milos Forman.

Faites votre programme.



Au fil du temps, tous les éditos
 

Voyage dans le temps.
 



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