Journal de Shi-Wei (mai 2022) II
17-31 mai 2022
publié le lundi 30 mai 2022


Mardi 31 mai 2022

 

À Paris, au Centre Wallonie-Bruxelles (CWB), commence Le court en dit long 2022, 30e édition (31 mai-4 juin 2022).


 

Le festival est compétitif et dédié aux courts métrages belges francophones.
Au programme, 36 films répartis en sept programmes thématiques : Films d’écoles et d’ateliers ; En version originale ; Films LGBT + ; Des réalisatrices ; Être ensemble ; De l’étrange et premiers films.


 

Ce soir :

* À 18h00 : Films d’écoles et d’ateliers : La Larme à l’œil de Nora Juncker & Emilie Ysebaert (2021) ; Voyage en amnésie de Anouk Kilian-Debord (2021) ; Deux fois mon frère de Mickey Broothaerts (2021) ; Balaclava de Youri Orekhoff (2021) ; Le Mobilier de Mehdi Pierret (2021) ; Good Employee de Stéphanie Ponsaers & Maxime Pire (2021).


 

* À 20h30 : En version originale : Patanegra de Méryl Fortunat-Rossi (2022) ; Una nuova prospettiva de Emanuela Ponzano (2021) ; Vol de nuit de Kenan Görgün (2021) ; Ka Me Kalu de Flonja Kodheli (2021).

Una Nuova Prospettiva- A New Perspective Trailer from Emanuela Ponzano on Vimeo.


 


À Paris, au Cinéma du Panthéon, on reprend les courts métrages sélectionnés et primés du Festival de Cannes 2022.

Ce soir :

* À 18h30 : Les films d’école lauréats de la Cinéfondation.

Il barbiere complottista (A Conspiracy Man) de Valerio Ferrara (2022).


 

Di Er (Somewhere) de Li Jiahe (2022).


 

Glorious Revolution de Masha Novikova (2021).


 

Les humains sont cons quand ils s’empilent (Humans Are Dumber When Crammed up Together) de Laurène Fernandez (2022).


 

* À 20h30 : Les courts métrages en compétition.

Gakjil de Sujin Moon (2022).


 

Le Feu au lac de Pierre Menahem (2022).


 

Lori de Abinash Bikram Shah (2022).


 

Luz nocturna (Lumière de nuit) de Kim Torres (2022).


 

A Short Story (Po sui tai yang zhi xin) de Bi Gan (2022).


 

Same Old de Lloyd Lee Choi (2022).


 

Tsutsuɛ de Amartei Armar (2022).


 

Cherries (Uogos) de Vytautas Katkus (2022).


 

The Water Murmurs (Hai bian sheng qi yi zuo xuan ya) de Story CChen (2022).


 


À Marseillle, au Vidéodrome 2, se poursuit le cycle Bengali Parallèle (24 mai-5 juin 2021).

Ce soir :

* À 20h30 : L’Assoiffé (Pyaasa) de Guru Dutt (1957).


 

Faites votre programme.



Lundi 30 mai 2022

 

À Paris, à la Cinémathèque, commence la rétrospective Néoréalisme : 20 indispensables ! (30 mai-12 juin 2022).

Ce soir, ouverture :

* À 20h30 : Rome ville ouverte (Roma città aperta) de Roberto Rossellini (1945).
Présentation par Bernard Benoliel.


 

En entier sur Internet.


On connaît le site KuB (Kultur / Bretagne), qui offre des documentaires, des films de fiction, des clips, des webcréations, et plein d’autres œuvres en libre accès.

En ce moment, au milieu de nombreuses autres propositions, on choisit :

* Grandir de Dominique Cabrera (2013).


 

Bonne lecture :

* Julie Savelli, éd., Dominique Cabrera l’intime et le politique, Paris, Gallimard, 2021.


 


À Paris,, la BPI, présente le cycle de rencontres indispensable L’Éc(h)o du Monde (Quand l’économie éclaire l’actualité) de sa saison 2021-2022.

Aujourd’hui :

* À 19h00, entrée libre : Santé et environnement : vers de nouvelles priorités ?
Avec Jodie Soret, Julien Caudeville, André Cicolella.
Animation par Catherine André.


 

On peut le suivre en direct.


Médiacritiques n°42, vient de sortir.


 

La revue trimestrielle de Acrimed permet de ne pas se faire rouleur dans la farine par les médias plus ou moins "objectifs".

* On le commande.

* On s’abonne.

* On attend un peu et on le lit en accès libre, comme tous les numéros précédents, qui ne sont jamais périmés.



Dimanche 29 mai 2022

 

En France, c’est aujourd’hui la Fête des mères, dans 70% des pays de la planète, on la célèbre à des dates variables du mois de mai. Et, cette année, plus que jamais, on s’en fout, pour de nombreuses raisons.

Pain béni du gouvernement de Vichy qui l’a récupérée, pour appuyer sa devise "Travail, famille, patrie", la fête est devenue depuis longtemps, comme d’ailleurs toute fête capitaliste, une fête commerciale, avec, pour alibi, le traditionnel collier de nouilles fait autrefois par les enfants sans argent de poche. Ce minuscule hommage rendu par le patriarcat à la moitié du ciel qu’il exploite sans vergogne, a quelque chose de profondément cynique.


 

Il est surtout d’une hypocrisie sans nom, quand on constate, en faisant les comptes historiques, qu’il s’agit d’une célébration de la fabrique de chair à canon.
On pense au soldat, probablement sans cause, Vadim Chichimarine, enfant de 21 ans, condamné à perpétuité pour crime de guerre.


 

On n’est pas sûr qu’il ait bien compris ce qui lui était arrivé, depuis son engagement volontaire pour être payé et nourri. Sa mère, elle, aura-t-elle compris ?


 

Ajoutons son absurdité dans la cuisante actualité américaine.
C’est en Virginie que l’idée a pris forme, vers 1905, chez Anna Jarvis, une militante pour la paix. Aux États-Unis, c’est le 2e dimanche du mois de mai qu’a lieu la Fête des mères, donc cette année, le dimanche 7 mai 2022. La tuerie de Uvalde (21 morts dont 19 enfants âgés de 7 à 10 ans) a eu lieu deux semaines plus tard, le 24 mai 2022, par un garçon, Salvador Ramos, qui était encore un enfant lui-même, fils, indigne ou malheureux, d’une mère mal fêtée ?


 

... Cleveland Elementary School, Stockton, Californie (7 janvier 1989) ; Westside Middle School, Jonesboro, Arkansas (24 mars 1998) ; Columbine, Colorado (20 avril 1999) ; Université Virginia Tech, Virginie (16 avril 2007) ; Roseburg, Oregon (1er octobre 2015) ; Parkland, Floride (14 février 2018) ; Santa Fe, Texas (18 mai 2018) ; Santa Clarita, Californie (14 novembre 2019) ; Oxford, Michigan (30 novembre 2021) ; Uvalde, Texas (24 mai 2022)...
Les massacres dans les écoles américaines sont évidemment devenus un fait social récurrent, qui ne peut en aucune manière être traité au cas par cas individuel d’une supposée folie, argument les supporters de la NRA, qui fêtent sûrement la Fête des mères dans la plus grande tradition.


 

On ajoutera que ces massacres sont parallèles à l’interdiction de l’avortement. "Le Texas, cet endroit où l’État protège les enfants, mais seulement avant leur naissance" comme disait un ami de Facebook.


 

Enfin, l’ultime argument contre cette fête d’une ambiguïté coupable apparaît lumineux, quand on considère que la planète est surpeuplée, et que la question démographique et son corollaire, les inégalités, sont des raisons majeures des catastrophes qui se profilent.


 

Tout de même, la plupart du temps et "en principe", on aime sa mère. Et on respecte, au moins dans la forme théorique, l’extraordinaire privilège qu’est la maternité.
Alors quand National Geographic nous ouvre les trésors de sa collection, on ne peut qu’admirer leur beauté.


 


 


 


 


À Cannes, hier soir, le palmarès du 75e Festival a été annoncé cérémonieusement.
Comme à l’accoutumée, il a fait des heureux, des malheureux, et des hypercritiques.

* Palme d’or : Sans filtre (Triangle of Sadness) de Ruben Östlund (2022).


 

* Grand prix ex aequo :
  Close de Lukas Dhont (2022).


 

  Des étoiles à midi (Stars at Noon) de Claire Denis (2022).


 

* Prix d’interprétation féminine : Zar Amir Ebrahimi dans Les nuits de Mashhad (Holy Spider) de Ali Abbasi (2022).


 

* Prix d’interprétation masculine : Song Kang-ho dans Les Bonnes Étoiles (Broker) de Hirokazu Kore-eda (2022)


 

* Prix du jury ex aequo :

  Les Huit Montagnes (Le otto montagne) de Charlotte Vandermeersch & Felix Van Groeningen (2022).


 

  Hi-Han (EO) de Jerzy Skolimowski (2022).


 

* Prix de la mise en scène : Decision to leave (Heojil kyolshim) de Park Chan-wook (2022).


 

* Prix du scénario : Boy from Heaven de Tarik Saleh (2022).


 

* Prix du 75e anniversaire : Tori et Lokita de Jean-Pierre & Luc Dardenne (2022).


 

* Caméra d’or  : Beast (War Pony) de Gina Gammell & Riley Keough (2022).


 

* Mention spéciale de la Caméra d’or : Plan 75 de Hayakawa Chie (2022).


 

* Palme d’or du court-métrage : The Water Murmurs (Hai Bian Sheng Qi Yi Zuo Xuan Ya) de Jianying Chen (2022).


 

* Mention spéciale du court-métrage  : Lori de Abinash Bikram Shah (2022).


 



Samedi 28 mai 2022

 

À Cannes, le Festival officiel 2022, 75e édition, quand le jury commence à délibérer, on sait que c’est la fin.


 

Depuis deux jours, les autres palmarès ont précédé la grande cérémonie de clôture.

Avant-hier, on a appris le palmarès de la Cinef 2022 et de courts métrages, 25e édition.

* Premier Prix : L’Enfant salamandre de Théo Degen (2020).


 

Voir les autres prix.

À Paris, les films primés de la Cinéf seront projetés au Cinéma du Panthéon, mardi 31 mai 2022 à 18h30.

Hier, on a appris le palmarès de Un certain regard 2022.

* Les Pires de Lise Akoka & Romane Gueret (2022).


 

Voir les autres prix.

À Paris, on pourra voir la sélection Un Certain Regard au Reflet Médicis (1er-7 juin 2022).

Ce soir, au Grand Théâtre Lumière de Cannes, cérémonie de clôture avec annonce du grand palmarès, en direct sur France 2

* À 20h30 : Cérémonie du palmarès.
Suivi par la projection de la palme d’or.


Les sections parallèles ont, elles aussi, annoncé leurs prix.

La Semaine de la critique 2022, 61e édition (18-26 mai 2022) :

* Grand Prix : La Jauría de Andrés Ramírez Pulido (2022).


 

Voir les autres prix.

À Paris, huit courts métrages sélectionnés par la 61e Semaine de la critique sont disponibles gratuitement sur Festival Scope (26 mai-1er juin 2022).


La Quinzaine des réalisateurs 2022, 54e édition (18-27 mai 2022) est non compétitive.
Mais l’exercice de la distribution des prix, ancré dans nos éducations, c’est tellement plaisant qu’on ne peut pas se retenir :

* Carrosse d’Or : Kelly Reichardt pour l’ensemble son œuvre.


 

* Label Europa Cinemas : Un beau matin de Mia Hansen-Løve (2022).


 

* Prix SACD de la Quinzaine des Réalisateurs : La Montagne de Thomas Salvador (2022).


 


Quant à ACID, on sait que l’Association du cinéma indépendant pour sa diffusion ne s’arrête jamais.
Elle va soutenir et accompagner les films sélectionnés tout au long des mois à venir, et dès la rentrée, à Paris, Lyon, Marseille, Nantes et aussi à Tanger, Belgrade, Lisbonne, Porto…

Cette année, en novembre 2022, ce sera la 3e édition de son université populaire Acid Pop.


 


À Paris, à Beaubourg, la Cinémathèque du documentaire accompagne la nouvelle exposition au nom à tiroirs (11 mai-5 septembre 2022), avec 3 films (28-29 mai 2022).

Ce soir, deux grands classiques, à 20h00, présentation par Camille Bui :

* Nature morte berlinoise (Berliner Stilleben) de Lazlo Moholy-Nagy (1931).


 

* Berlin, symphonie d’une grande ville (Die Sinfonie der Großstadt) de Walter Ruttmann (1927).


 

En entier sur Internet.

À ce propos, on recommande la série Symphonies urbaines I, II, III et IV, dans Jeune Cinéma n° 412, n°413-414, n°415, et le n°416 à paraître. L’amour des villles des années 20 du siècle dernier, c’est un grand moment de l’histoire du cinéma, réévalué par Daniel Sauvaget.

Demain, dimanche 29 mai 2022, un chef-d’œuvre, qui nous sort des villes :

* À 17h00 : Les Hommes le dimanche (Menschen am Sonntag) de Robert Siodmak & Edgar G. Ulmer (1929).
Présentation par Bernard Eisenschitz.


 

En entier sur Internet.
Et sur Arte jusqu’au 7 juillet 2022.



Mercredi 25 mai 2022

 

À Argelès, commencent les Rencontres Cinémaginaire 2022, 37e édition (25-29 mai 2022).


 

C’est le festival de l’association, née le 23 juin 1983. Il se déploie chaque année autour d’un axe thématique, donné par le titre de l’un des films sélectionnés, cette année : Le sens de la fête.

Ce soir, l’inauguration, est gratuite et ouverte à tous, à l’Espace Liberté, et cas de mauvais temps, au cinéma Jaurès, avec un hommage à Jean-Pierre Bacri :

* À 18h30 : Films courts inédits, discours et buffet

* À 20h30 : Le Sens de la fête de Éric Toledano & Olivier Nakache (2017).


 

Faites votre programme.


À Paris, à Beaubourg, la Cinémathèque du documentaire présente, dans le cadre de la dernière livraison de la revue Images documentaires, n°105-106, mars 2022, Filmer le politique, le 4e épisode de la saga politique marseillaise (1989-2015) de Jean-Louis Comolli.

Ce soir :

* À 20h00 : Marseille contre Marseille de Jean-Louis Comolli (1996).
En présence de Gérald Collas.


 

La soirée, prévue depuis longtemps, se transforme en hommage à Jean-Louis Comolli (1941-2022).


Les sorties sur les grands écrans

* Birds of America de Jacques Lœuille (2021).

* Les Crimes du Futur (Crimes of the Future) de David Cronenberg (2022).

Les ressorties en versions restaurées

* Les Vieilles Légendes tchèques (Staré povesti ceské) de Jiri Trnka (1953).

* Les Basilischi (I basilischi) de Lina Wertmüller (1963).



Mardi 24 mai 2022

 

Bon anniversaire à Bob Dylan, 81 ans aujourd’hui.
On ne le voit pas vieillir.


 

On se fait plaisir avec un super remake de Subterranean Homesick Blues.


 

* Dans la foulée, l’actualité :


 

* Une petite playlist subjective.

* Le journal de bord du fan club de Jeune Cinéma.

Rappel : Pour avoir des nouvelles de lui, au jour le jour : Expecting Rain.

Sur France Culture : Paroles de Bob Dylan : poésie populaire ?



Lundi 23 mai 2022

 

Il y a plus de 20 ans qu’on est entré dans le 21e siècle, on commence à entrevoir un peu le genre d’époque qu’il faudra affronter. Au moins, on le croit.
On se souvient des années 20 du siècle dernier. Maintenant qu’on sait la suite, on imagine qu’elles étaient partagées entre les joies d’après-guerre (un bon présent qui semblait solide) et les soupçons d’avant-guerre (les prémonitions restaient souterraines).


 


 

Nos années 20 à nous ne sont pas analogues, le présent est instable et les perspectives, qui déjà profilent un peu partout, sont terrifiantes. Les refuges du déni, c’est un bon vieux temps qui demeure toujours abstrait, un avenir qui serait (encore) sous contrôle, et un présent dépourvu d’objectivité, même nouvelle, face à une réalité virant virtuelle, de plus en plus fuyante. L’Histoire n’est pas une science dure, et quand elle est envisagée par le commun des mortels, elle se rapproche de la métaphysique. Nos civilisations commencent à puer le déclin.


 

À propos de la lucide Neue Sachlichkeit, à l’ordre du jour à Beaubourg, on pense au grand observateur, George Grosz (1893-1959), qui a fui le nazisme, en partant pour New York en 1932.


 

Ses œuvres, sarcastiques et désespérées, qui figuraient un monde dépravé en route vers le pire, furent considérées comme de l’art dégénéré, ses toiles furent pillées, confisquées et brûlées, éparpillées. George Grosz, de retour à Berlin en 1959, y est mort dans la misère la même année.


 


 

À Berlin, dans le quartier de Schöneberg, une ancienne station-service Schell a été transformée en un musée qui lui est dédié : Das kleine Grosz Museum.


 

Pour l’instant, le musée n’est qu’une esquisse, prévue pour cinq ans, avec l’espoir de se pérenniser. Le rez-de-chaussée abrite une collection permanente, et le niveau supérieur est dédié aux expositions temporaires. Ses œuvres sont au MoMA, au Whitney, au Musée Bridgestone de Tokyo, ou au Musée d’art moderne de Vienne, certaines ont disparu.
Il serait heureux que tout puisse être un jour rassemblé, chez lui, à Berlin.


 


 


À Paris, en écho à l’exposition Aux frontières de l’humain, qui se termine bientôt (13 octobre 2021-30 mai 2022) le Musée de l’homme, donne carte blanche à Enki Bilal (16 mars 2022-13 juin 2022).


 

Bonnes lectures :

* Enki Bilal, Bug - Tome 1, Paris, Casterman, 2017.


 

* Enki Bilal, Bug - Tome 2, Paris, Casterman, 2019.


 

* Enki Bilal, Bug - Tome 3, Paris, Casterman, 2022.


 


À Londres, au British Museum, a commencé la nouvelle exposition Feminine Power. The Divine to the Demonic (19 mai-25 septembre 2022).


 

Les panthéons de toutes les mythologies terrestres sont peuplés de figures femelles, souvent pas très bien bienveillantes.
À travers cette exposition qui réunit, des sculptures, des objets sacrés et des œuvres d’art, du monde antique à nos jours, on peut distinguer la face Nord du patriarcat : la terreur.


 


À Londres toujours, à la Tate Britain, trois expositions ont ouvert ce printemps, pour nous accueillir tout l’été.

* Hew Locke : The Procession (22 mars 2022- 22 janvier 2023).


 

* Walter Sickert (28 avril-18 septembre 2022).


 

* Cornelia Parker (19 mai-16 octobre 2022).


 


À Pise, le Palazzo Blu
collabore avec la revue National Geographic,
pour ouvrir une nouvelle exposition : Explore. Oceani, ultima frontiera (21 mai-4 septembre 2022).


 



Samedi 21 mai 2022

 

À Cannes, plus exactement à Mandelieu-La Napoule, au Château des mineurs, commence Visions sociales 2022 (21-28 mai 2022).


 

On ne présente plus Visions sociales, devenu, au fil des ans, comme la 4e section parallèle du Festival de Cannes, depuis sa création en 1995, par la Caisse centrale d’activités sociales des électriciens et gaziers. La CCAS, c’est le comité d’entreprise des industries électriques et gazières, sans doute le plus riche de France, un secteur plus que jamais au cœur stratégique de nos préoccupations climatiques et géopolitiques actuelles.

Le festival Visions sociales, annulé en mai 2020 (mais ayant inauguré une version numérique gratuite), reporté en juillet 2021 (en version hybride pour un public différent, celui de l’été), après la crise de la pandémie, recommence ses projections-rencontres à sa façon habituelle, généreuse, et avec ses partenaires (ACID, Semaine de la critique, Quinzaine des réalisateurs et Un certain regard).
De surcroît, cette année, célèbre son 20e anniversaire.
Cette édition particulière est placée sous le marrainage de Aïssa Maïga.

Aïssa Maïga et les Activités Sociales : l'évidente rencontre from CCAS on Vimeo.


 

Au programme, 28 longs métrages et 14 courts métrages, sans thématique unique, mais, pour l’occasion, embrassant tous les combats qui ont jalonné les précédentes éditions : le monde du travail, la place des femmes dans le monde, les migrants, le dérèglement climatique, la défense des libertés et de la démocratie…

Visions Sociales 2022 : la programmation ! from CCAS on Vimeo.


 

Ce soir :

* À 21h00 : Marcher sur l’eau de Aïssa Maïga (2021).


 

Faites votre programme.


À Paris, l’an dernier, c’était les 150 ans de la Commune. On les avait bien fêtés, mais le grand concert avec deux chorales avait dû être annulé à cause de la pandémie. Le projet a donc été reporté à 2022, deux concerts aujourd’hui et demain. D’ailleurs, il n’y a pas de raison de ne célébrer que les gros chiffres ronds.


 

Cette année, Les Amis de la Commune de Paris 1871 proposent une belle montée au Mur des Fédérés, à partir de 14h30, et un week end très occupé.


 


 

C’est bien, en ce moment, de se souvenir de 1936.


 

La Commune, ce sont aussi des chansons, avec une chouette playliste.


 


À Paris, à la Galerie Joseph, ce week-end, on découvre l’œuvre peinte de la cinéaste Cheyenne-Marie Carron (21-22 mai 2022).

* Survie, Le monde d’après.


 

* Des guerres et des dieux, œuvres réalisées à partir des photographies de Patrick Chauvel.


 


 

Ce soir :

* À 18h00 : Vernissage.



Vendredi 20 mai 2022

 

Jean-Louis Comolli (1941-2022) est mort hier, jeudi 19 mai 2022.


 

Sur le coup, à cette annonce, immédiatement, on se souvient de sa propre jeunesse et de La Cecilia (1975).
On pleure un peu sur cette fraîcheur, ce désir d’utopie, qui nous animaient dans ces lointaines années.


 

Le film est en entier sur Internet.

Mais on préfère se le procurer chez Les Mutins de Pangée.

L’Ombre rouge (1981) aussi, on l’avait aimé, fidèlement, et puis il y avait la super bande originale avec Michel Portal.
Mais on était déjà un peu désabusé, le film ne collait plus trop avec l’époque en train de naître et ses nouveaux dangers. L’horizon s’éloignait, le passé était assez pourri, on avait perdu, on n’avait pas trop envie de savoir ni pourquoi ni comment.


 


 

Le passage au documentaire de Jean-Louis Comolli ne fut pas décevant. Son amour pour Marseille, ou pour le cinéma italien, Roberto Rosselini, Federico Fellini - en tout 43 films entre 1968 et 2019 -, on n’a pas tout vu. On se concentrait sur ses nostalgies.

Buenaventura Durruti, anarchiste (1999) avait été sélectionné par ACID, au Festival de Cannes 2000.


 

Et puis, il avait célébré, avec Ginette Lavigne, Jacques Kebadian et quelques autres les 50 ans d’un inoubliable printemps, avec un livre et un film homonymes Les Fantômes de Mai 68 (2018) avec des textes de Jean-Christophe Bailly, Daniel Bensaïd, Maurice Blanchot.

Cf. "Les Fantômes à venir", LundiMatin n°157, du 19 septembre 2018.

Rencontre avec Jean-Louis Comolli // lvre "Les fantômes de mais 68" (19 juin 2018) from Boutique POTEMKINE on Vimeo.


 

Le Facebook de Jean-Louis Comolli était militant, il était suivi par 1 646 amis.
Ses derniers posts datent d’un an, le dernier du 4 juillet 2021.
Un autre compte Facebook s’est ouvert qui lui est consacré, pour accueillir les témoignages.

Bonnes lectures :

* Philippe Carles & Jean-Louis Comolli, Free Jazz Black Power, Paris, Champ libre, 1971 ; réédition Paris, Galllimard, 2000.


 


 

* Jacques Kebadian & Jean-Louis Comolli, Les Fantômes de mai 68, Crisnée, Yellow Now, 2018.


 

Jean-Louis Comolli sur Mediapart.


Créé en 1988 pour le 10e anniversaire de l’ONG, le Human Rights Watch Film Festival est devenu annuel en 1991 et se déroule désormais dans plus de 20 pays.

En 2022, il a déjà eu lieu à Los Angeles, Londres (en virtuel), San Francisco, San Diego. Le prochain se tiendra à Toronto à la fin du mois.

Aujourd’hui (re)commence le The Human Rights Watch Film 2022,33 édition, New York, au Lincoln Center, en version hybride, après deux ans d’absence (20-26 mai 2022). Il a pour thème l’activisme.


 

Ce soir, Opening Night :

* Rebellion de Maia Kenworthy & Elena Sánchez Bellot (2021).


 

Faites votre programme.



Mercredi 18 mai 2022

 

À Cannes, aujourd’hui le Festival commence vraiment, le In (et ses sections officielles, cf. mardi 17 mai 2022) ainsi que le Off historique (les sections parallèles : Semaine de la critique, Quinzaine des réalisateurs, et ACID).
Avec, en surplomb, le prix de La Caméra d’or, une récompense remise depuis 1978 au meilleur premier film de toutes les sections du Festival, et son jury, présidé cette année par Rossy de Palma.

Le Festival officiel 2022, 75e édition, a commencé hier soir, avec une cérémonie d’ouverture marquée par une intervention en direct du président Volodymyr Zelensky. L’événement est inédit.
Aux Grammy Awards 2022, 64e édition, le 3 avril 2022 à Las Vegas, il est intervenu dans une vidéo pré-enregistrée. Et aux Oscars 2022, 94e édition à Los Angeles, le 28 mars 2022, on a beaucoup évoqué la guerre d’Ukraine, mais il n’est pas apparu du tout, malgré les injonctions de Sean Pen, cela aurait été "trop politique".


 

Au Festival de Cannes 2022, on a pensé différemment.
Le festival a été créé "contre" la Mostra de Venise, qui, en 1939, était toute dévouée au fascisme et au nazisme. Au cours de sa déjà longue histoire, il n’a jamais dérogé à cette position, philosophique et morale, pour laquelle il n’existe pas de mot vraiment adapté. Droits de l’hommiste, humanitariste, anti-autoritaire... tous les mots sont mal connotés d’une façon ou d’une autre.
Cette année, le festival a refusé d’accueillir toute délégation officielle de la belliqueuse Russie.
On pourrait dire, sans grandiloquence, que le Festival de Cannes est résolument engagé dans le monde réel, jamais au dessus de la mêlée, sans doute reflet du monde de la culture et de la profession, et qu’il a une conscience, hasardons, si ce n’est celle du Bien, au moins celle du Mal.

À cela s’ajoute la légitimité de Volodymyr Zelensky l’acteur, à Cannes.
La série, prémonitoire et contestataire, Serviteur du peuple (Slouha narodou / Slouga naroda) (2015-2019), où il jouait le rôle principal avant d’entrer réellement en politique, est excellente.
On peut voir les trois saisons sur Arte jusqu’à la fin de l’année 2022.


 

Aujourd’hui, au Palais des festivals, dans le grand Théâtre Lumière, ouverture de la compétition officielle :

* À 15h30 : La Femme de Tchaïkovski (Zhena chaikovskogo) de Kirill Serebrennikov (2022).


 

* À 22h30 : Les Huit Montagnes (Le Otto Montagne) de Felix Van Groeningen & Charlotte Vandermeersch (2022).


 

Entre les deux, une montée des marche supplémentaire pour Tom Cruise, hors compétition :

* À 19h00 : Top Gun : Maverick de Joseph Kosinski (2022).


 

Ce soir, ouverture de Un certain regard, salle Debussy :

* À 20h00 : Tirailleurs de Mathieu Vadepied (2021).


 


La Semaine de la critique 2022, 61e édition (18-27 mai 2022).


 

Ce soir, ouverture au Miramar :

* À 19h45 : When You Finish Saving The World de Jesse Eisenberg (2022).
En présence de l’équipe du film


 

Faites votre programme.


La Quinzaine des réalisateurs 2022, 54e édition (18-27 mai 2022).


 

Ce soir, ouverture au Théâtre Croisette :

* À 19h00 : L’Envol de Pietro Marcello (2022).


 

Faites votre programme.


ACID 2022, 30e édition (18-27 mai 2022).


 

Ce soir, ouverture aux Arcades :

* À 20h30 : Jacky Caillou de Lucas Delangle (2022).


 

Faites votre programme.


Les sorties sur les grands écrans

* Fuis-moi je te suis (Honki no shirushi : Gekijôban) de Kôji Fukada (2020).

* Junk Head de Takahide Hori (2021).

* Evolution de Kornél Mundruczó (2021).

* Le Quartier (Mahalle) de Inan Altin (2022).

Les ressorties en versions restaurées

* Péché mortel (Leave Her to Heaven) de John M. Stahl (1945).

* Les Femmes des autres (La rimpatriata) de Damiano Damiani (1963).



Mardi 17 mai 2022

 

À Cannes, c’est aujourd’hui que commence le Festival officiel 2022, 75e édition (17-28 mai 2022).


 

En 2020, la 73e édition a été annulée pour cause de pandémie galopante. Et les films sélectionnés ont reçu le label "Cannes 2020".
En 2021, la 74e édition a été reportée (6 juillet-17 juillet 2021), avec, comme président de jury, un super Spike Lee, légèrement planant.

Voilà donc un festival de Cannes "normal", après 2 années différentes, avec montées des marches, agitation des photographes, photo call, gang des escabeaux, stars variées, petite musique entêtante, et températures de printemps (version réchauffement climatique).
Une différence de taille, quand même : on pourra le suivre en direct à la télé sur France télévision et sur le média en ligne Brut, et non plus sur Canal+, partenaire principal depuis 1993. Le contrat est pour trois ans.

En 2022, la Palme d’honneur est attribuée à Forest Whitaker.

On rend un hommage pour l’ensemble de sa carrière à Tom Cruise.

On a des rendez-vous : Javier Bardem, Agnès Jaoui, Mads Mikkelsen et Alice Rohrwacher.
Et la Salle du 60e devient la Salle Agnès-Varda.

Au programme de cette 75e édition, la sélection officielle du Festival de Cannes.
Elle est multiforme, avec les deux sections les plus importantes :

* La Compétition, pour la Palme d’or, et son jury, présidé cette année par Vincent Lindon.

* Un certain regard, et son jury, présidé cette année par Valeria Golino.

* Les autres "sections" officielles hors compétition sont plus ou moins anciennes ou récentes : Séances spéciales, Séances de Minuit, Cannes Classics, Cannes Première... On note spécialement le Marché du film, pour le professionnels et le Cinéma de la plage, gratuit et pour tout le monde.

* Il y a enfin, les courts métrages, qui ont leur monde à eux.

Ils ont leur propre compétition, avec un jury, présidé par Yousry Nasrallah.

Ils ont aussi une sélection, faite par la Cinéfondation, la Cinef pour les connaisseurs, rebaptisée section Jeune Cinéma qui s’occupe des jeunes talents avec trois outils : la sélection officielle de l’année donc, mais aussi une résidence et l’Atelier (18e édition).


 

Ce soir, cérémonie d’ouverture, avec Virginie Efira en maîtresse de cérémonie, au Grand Théâtre Lumière :

* À 19h00 : Coupez ! de Michel Hazanavicius (2022).


 

Et aussi, au Cinéma de la plage :

* À 21h30 : The Truman Show de Peter Weir (1998).


 

Faites votre programme.



Au fil du temps, tous les éditos
 

Voyage dans le temps.
 



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