Semaine télé du 25 au 31 juillet 2020
Salut les câblés !
publié le samedi 25 juillet 2020

Jeune Cinéma en ligne directe


 

Matrix (The Matrix) de Lana et Lilly Wachowski (1999).

Humeurs de Lucien Logette


 

Samedi 25 juillet 2020

 

20.50 : Mirage d’Edward Dmytryk (1965), Classic
Passé en mars 2020 sans qu’on le signale. Même si ce n’est pas un "grand" Dmytryk, type Crossfire (1947) ou L’Homme aux colts d’or (1958), le scénario de Peter Stone, d’après Howard Fast, est suffisamment habile - au moins durant la première heure - pour que le suspense fonctionne. Gregory Peck, en savant manipulé, est remarquable. De toutes façons, c’est le dernier film intéressant de l’auteur, les spectateurs de Shalako (1968) et de Bluebeard (1972) le savent bien.

Seul film notable du soir, mais on peut toujours revoir sur Premier, à 23.00, A Beautiful Day de Lynne Ramsay (2017), même si on l’a vu la semaine dernière, tant c’est une magnifique leçon de mise en scène,
Cf. note 17 juillet 2020.

Ou sur Club, à 22.45, Cry Baby de John Waters (1990), pour le plaisir de la bande son (ah, Bad Boy par The Jive Bombers…).
Cf. note du 29 mars 2020.

 

Dimanche 26 juillet 2020

 

20.40 : Hanna de Joe Wright (2011), OCS Max
Un Wright inédit, ça ne se refuse pas. Car ce réalisateur caméléon (quels liens entre Orgueil et préjugés (2005), belle adaptation de Jane Austen, Les Heures sombres (2017), bonne recréation du retour au pouvoir de Churchill en 1940, et ce thriller avec sa tueuse entraînée qui pourrait sortir d’un Luc Besson ?) réussit dans les genres qu’il aborde. Saoirse Ronan (on espère parvenir à prononcer son prénom un jour), déjà utilisée par Wright dans Reviens-moi (2008), est, comme d’habitude, étonnante.

20.40 : Est-ce bien raisonnable ? de Georges Lautner (1980), OCS Géants
Inédit (oui, il reste des titres de Lautner à découvrir). Le scénario original est signé Audiard (Michel) et Jean-Marie Poiré, ce qui n’est pas signe d’une grande légèreté, ce que le film confirme. Mais il y a Miou-Miou, en journaliste naïve, et Gérard Lanvin, en truand en cavale, tous deux jeunes et beaux.

À la suite, à 22.25, Les Seins de glace (1974), déjà passé le 1er avril 2018, qu’on peut revoir en souvenir de Mireille Darc et du roman de Richard Matheson à l’origine, dont il reste quelques traces.

22.15 : Katie Says Goodbye de Wayne Roberts (2016), OCS City
Un premier film. À regarder surtout parce qu’il est inédit sur le câble et interprété par des comédiennes comme Olivia Cooke et Mary Steenburgen. Et si on supporte le néomisérabilisme de la chose, prostitution et rédemption par l’amour.

23.05 : Le Métier des armes d’Ermanno Olmi (2000), Club
Le 6 juin 2018, à propos de la programmation de L’Arbre aux sabots (1978), on réclamait le passage de Il mestiere delle arme. C’est enfin chose faite, quoique à une heure bien peu adéquate pour profiter pleinement de ce superbe film méditatif sur la violence et la maîtrise de son utilisation.

00.10 : Condamné au silence d’Otto Preminger (1955), Paramount Channel
Cf. note du 16 juillet 2017.

 

Lundi 27 juillet 2020

 

20.40 : Detroit de Kathryn Bigelow (2017, OCS Choc
Cf. note du 11 septembre 2019.
C’est récent, mais on aime bien Mrs. Bigelow.

20.40 : L’Équipage d’Anatole Litvak (1935), OCS Géants
Avant-dernier film de Litvak lors de son premier passage en France après avoir fui l’Allemagne. Joseph Kessel adapta lui-même son roman et Litvak engagea Charles Vanel, Annabella et Jean-Pierre Aumont, c’est-à-dire des stars du moment. Si le jeu de ce dernier a un peu vieilli et celui d’Annabella également, Vanel est toujours parfait. Le scénario était si cher au réalisateur qu’il en tourna un remake deux ans plus tard, The Woman I Love, dès son arrivée aux USA, avec Paul Muni, Miriam Hopkins et Louis Hayward.

20.50 : Le Commando de Sa Majesté d’Andrew V. McLaglen (1980), TCM
30 films et aucun, entre westerns et films guerriers, dont on puisse se souvenir autrement que comme quelques moments d’action divertissants. Idem pour celui de ce soir : c’est du travail propre, qui se laisse regarder avec plaisir, grâce à la troupe Gregory Peck, David Niven, Roger Moore, Trevor Howard et Patrick Macnee.

00.45 : Cornélius, le meunier hurlant de Yann Le Quellec (2017), Premier
Inédit. Un premier film étrange, décalé entre irréalisme (le héros émerge des flots, traverse un désert, est accueilli comme le messie et bâtit un moulin au bord d‘une falaise) et réalisme (la beauté des paysages, la construction du moulin, les habitants du village). La maladie de Cornélius : il passe ses nuits à hurler en déclenchant des tempêtes. Faute de le connaître, on ne sait pas si tout cela est dans le roman d’Arto Paasilinna. Bonaventure Gacon, le héros, est un clown, fondateur du cirque Trottola, et se sort bien de sa première incursion au cinéma, face à Anaïs Demoustier et Gustave Kervern.

 

Mardi 28 juillet 2020

 

20.40 : Jennifer 8 de Bruce Robinson (1992), OCS Choc
Le film est-il sorti après sa présentation au Festival du film policier de Cognac en 1993 ? Car on ne se souvient pas de l’avoir vu, ce qui est étonnant, eu égard à la qualité du premier titre de Robinson, Withnail et moi (1987), qui nous aurait convaincus de ne pas rater son second. Non plus britannique au carré comme Withnail, mais américain, avec Andy Garcia, Uma Thurman, Kathy Baker et John Malkovich.

20.50 : Roulez jeunesse de Julien Guetta (2018), Émotion
Inédit. Comme on ne fait pas partie des 145 000 spectateurs qui l’ont vu, on se contentera de l’appréciation de L’Annuel du Cinéma 2019 : "Comédie sociale, comiquement exsangue et socialement inerte". Le mot est joli, mais peut-être trop. On demande à voir, d’autant qu’outre Éric Judor, la vedette, on trouve Laure Calamy et Brigitte Roüan.

22.45 : Feux rouges de Cédric Kahn (2004), OCS Choc
Inédit. Il s’agit, au départ, d’un des romans les plus sombres de la période américaine de Simenon, qui avait réussi à capter de l’intérieur la déréliction d’un couple, via l’alcoolisme du mari, en temps presque réel - un voyage en voiture. Kahn et ses scénaristes, Laurence Ferreira Barbosa et Gilles Marchand, sont parvenus à installer l’action de façon crédible dans l’atmosphère française. Il faut dire que Darroussin incarne aisément un héros caractéristique de l’écrivain, l’individu à bout de course. Carole Bouquet a plus de peine à entrer dans son personnage - mais on la voit moins.

 

Mercredi 29 juillet 2020

 

20.40 : Sunset de Laszlo Nemes (2018), OCS City
Cf. note du 19 décembre 2019.
Même si on l’a vu il y a peu, le film n’épuise pas ses richesses en une seule vision.

20.40 : Katyn d’Andrzej Wajda (2007), OCS Choc
Inédit (comme une bonne trentaine de titres de l’auteur). Que le film passe sur Choc est bien choisi, car l’exécution des quelques milliers d’officiers de l’armée polonaise par la police politique soviétique au printemps 1940 n’est pas une promenade agréable. Longtemps le massacre fut attribué à l’armée allemande qui n’avait fait que découvrir le charnier en envahissant la Russie. Attribution maintenue durant toute la guerre froide. Ce n’est qu’en 1990, après la débâcle de l’empire, que l’ex-URSS reconnut la responsabilité. Concerné au premier chef - son père fut assassiné à Katyn -, Wajda a fait un film fort et juste dont la distribution fut scandaleusement squelettique (11 copies). Sans doute le sujet, même tardivement, dérangeait-il encore.

22.35 : Cœurs brûlés de Josef von Sternberg (1930), TCM
Cf. note du 14 octobre 2019.

 

Jeudi 30 juillet 2020

 

20.40 : Soirée téléfilms, OCS Choc
À la suite, deux téléfilms inconnus signés, le premier, Ride (2018), par un réalisateur dont on ne sait rien, Jeremy Ungar, le second, à 21.55, Nightmare Cinema (2018), par quatre réalisateurs, Alejandro Bruguès, Joe Dante, Mick Garris et Ryûhei Kitamura, dont, le deuxième excepté, on ne sait rien non plus. Soirée découverte, ce qui est exceptionnel en ce moment.

20.50 : L’Ombre d’Emily de Paul Feig (2018), Premier
Inédit. Les quelques films de Feig ne nous ont que rarement éblouis, celui-ci ne déparera pas la lignée. Mais c’est du thriller mâtiné de parodie, bien à l’écoute de son époque.

20.50 : Burn Out d’Yann Gozlan (2017), Frisson
Le scénario tient sur un ticket de métro : un coursier accepte de faire des "go fast" à moto entre Paris et la Hollande. Si l’on aime la moto à grande vitesse, on se régale. François Civil est très bon (si c’est vraiment lui qui pilote, chapeau !) et les manouches responsables du trafic sont méchants comme il faut. Le film se passe presque entièrement en scènes nocturnes, mais néanmoins impressionnantes.

20.50 : Les Éternels de Jia Zhangke (2018), Club
La dernière fiction de l’auteur (il aurait tourné un documentaire cette année), un des plus beaux films de Cannes 2018, à la hauteur de A Touch of Sin (2013).

 

Vendredi 31 juillet 2020

 

20.50 : Le Poulain de Mathieu Sapin (2018), Premier
Premier film d’un graphiste-bédéiste-réalisateur d’effets spéciaux (pour Arthur et les Minimoys (2006) de Besson). Histoire d’un jeune loup qui veut tremper dans la soupe politique, cornaqué par une spécialiste de la com’. Dénonciation ? Les héros portent en eux leur propre négativité, donc la dénonciation est un pléonasme. Avec Finnegan Oldfield, toujours correct, et Alexandra Lamy, sans surprise mais efficace.

20.50 : L’Ami de Vincent de Pierre Granier-Deferre (1983), Club
Peut-être le dernier grand film de l’auteur. Non que les huit autres qu’il a tournés jusqu’en 1995 soient moins réussis que les précédents - La Couleur du vent (1988), et Le Petit Garçon (1995), sont très bons -, mais le succès public s’était enfui - d’où le repli vers des Maigret pour la TV. Le roman de Jean-Marc Roberts se prêtait bien à l’adaptation, avec ses personnages qui se révèlent peu à peu ambigus. Superbe numéro de Noiret et Rochefort, bien aidés par un sextette de rêve : Jane Birkin, Françoise Fabian, Anna Karina, Fanny Cottençon, Marie Dubas, Marie-France Pisier.

20.50 : Mo’ Better Blues de Spike Lee (1990), TCM
Inédit, et on ne comprend pas pourquoi, car c’est un des excellents premiers films de Lee. Denzel Wahington joue de la trompinette comme un chef - en réalité, c’est Terence Blanchard, l’attachant trompettiste de la série Treme (2010) qui le double, mais on s’y croirait. Spike lui-même en impresario voyou et une bande son magnifique (outre Blanchard, c’est Bradford Marsalis qui joue du saxo).

22.20 : La Taverne de l’Irlandais de John Ford (1963), Paramount Channel
Cf. note du 2 septembre 2018.



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