Semaine télé du 28 mai au 3 juin 2016
Salut les câblés !
publié le vendredi 27 mai 2016

Samedi 28 mai 2016

20.40 : Un homme idéal d’Yann Gozaln (2015), OCS Choc
L’argument a déjà maintes fois servi (un écrivain publie sous son nom un manuscrit récupéré), mais le film est intéressant par l’interprétation de Pierre Niney (profitons-en avant qu’il ne tourne trop) et d’Ana Girardot.

20.40 : Élémentaire, mon cher… Lock Holmes de Thom Eberhardt (1988), OCS Géants
Le titre français est nul - Without a Clue en VO - mais l’idée est drôle : faire du détective (Michael Caine !) un ivrogne et du Dr. Watson (Ben Kingsley !) le véritable enquêteur. On ne sait rien de ce réalisateur, qui semble surtout travailler pour la TV.

20.45 : New York, New York de Martin Scorsese (1977), Club
C’est la fête à Scorsese, ce soir (cf. Arte à 22.20).
Si on peut oublier Les Nerfs à vif (23.25), pénible remake du bon film de J.L. Thompson, pas question de laisser échapper cet hommage à la Grosse Pomme, aux années 40, à la comédie musicale, etc. On préfère le cinéaste amoureux de la musique au cinéaste fasciné par les gangsters.

20.45 : L’Alliance de Christian de Chalonge (1970), Classic
Le deuxième film du réalisateur, et certainement un de ses meilleurs, variation fantastique réussie (rare pour un film français), sur un excellent scénario de Jean-Claude Carrière, également interprète.

22.10 : C’étaient des hommes de Fred Zinnemann (1950), Classic
Pour ceux qui l’auraient raté en septembre dernier. Brando, dans son premier rôle, coincé dans son fauteuil roulant durant 85 minutes, mais déjà impérial.

22.20 : No Direction Home : Bob Dylan de Martin Scorsese (2005), Arte
Enfin programmé, sans doute pour saluer les 75 ans du chanteur, le documentaire-fleuve de Scorsese : 180 minutes pour aller de 1961 à 1966, c’est beaucoup mais c’est encore trop court. Faute de pouvoir rencontrer Dylan, Scorsese a assemblé les entretiens réalisés par Jeff Rosen et quelques archives anthologiques. Le résultat est passionnant.

00.00 : L’Homme sans passé d’Aki Kaurismäki (2001), OCS City
Chacun l’a vu, certes, mais puisque l’auteur n’a pas l’air de vouloir reprendre sa caméra, posée après Le Havre (cinq ans déjà !), il est bon de respirer une grande goulée d’air finnois.

01.00 : La trahison se paie cash de Phil Karlson (1975), Paramount Channel
L’ultime film du cinéaste, avec un Joe Don Baker impressionnant.

Dimanche 29 mai 2016

18.45 : Outsiders de Francis Ford Coppola (1983), OCS Géants
Bonne intention de commencer l’hommage que rend aujourd’hui la chaîne à Coppola par ce film bien peu connu, gros échec commercial à l’époque. C’est dans ses "petites" œuvres, Les Gens de la pluie ou Rumble Fish, que l’on trouve la meilleure part de l’auteur.

20.40 : Peggy Sue s’est mariée de Francis Ford Coppola (1986), OCS Géants
Très jolie comédie de FFC, dont ce n’était pourtant pas la spécialité. À savourer, surtout si l’on a revu le remake assez honteux (et pas assumé) qu’en a fait Noémie Lvovsky avec Camille redouble, récemment programmé sur France 2.

20.45 : Liberté-Oléron de Bruno Podalydès (2000), Famiz
On aimerait aimer plus les films des frères Podalydès, tant l’un et l’autre sont sympathiques. Mais il y a toujours quelque chose qui gêne, un manque de rigueur dans l’architecture comique qui fait que leurs films semblent faits de morceaux réussis, sans le liant entre eux qui assurerait leur efficacité. Cela dit, il y règne une atmosphère qui n’existe pas tellement ailleurs.

20.45 : Le Port de la drogue de Samuel Fuller (1953), Classic
Le plus gros détournement de scénario de l’histoire du cinéma, puisqu’il ne s’agit pas de drogue dans la VO, mais de micro-films convoité par des espions. L’anticommunisme de Fuller s’exerce à plein, mais le film est un chef-d’œuvre de filmage et de montage. Richard Widmark n’a jamais été aussi bon, sinon dans Les Forbans de la nuit de Dassin.

20.50 : La Chose surgit des ténèbres de Nathan Juran (1957), Ciné FX
En VO. Dans la catégorie des grosses bêtes qui peuplent la SF américaine des années 50, la mante religieuse de Juran tient sa (bonne) place, entre l’alien de The Thing de Hawks, les fourmis géantes de Them ! de Gordon Douglas et l’araignée de L’Homme qui rétrécit de Jack Arnold. Le film passe rarement, ne pas le laisser s’échapper sans un regard.

22.15 : Margin Call de J.C. Chandor (2011), Premier
Quatre fois qu’on recommande ce film. Et ce n’est pas fini !

23.30 : Violence et passion de Luchino Visconti (1975), France 3
Sans doute le plus beau film de LV depuis Le Guépard. Burt Lancaster, onze ans plus tard, mais toujours magnifique, régnant désormais sur son seul appartement, confronté à un monde extérieur qui lui échappe. Et il y a Silvano Mangano et Helmut Berger.

00.10 : Coup de cœur de Francis Ford Coppola (1981), OCS Géants
Après le succès de Apocalypse Now, FFC avait visé encore plus haut avec cette histoire d’amour triste à Las Vegas - toujours la poursuite du "great american movie". Emporté par sa démesure, il n’a pas pu contrôler un projet ambitieux, entre un décor de studio gigantesque et des procédés techniques d’avant-garde. Le film fut une catastrophe financière, mais demeure passionnant.

Lundi 30 mai 2016

20.40 : Manon de Henri-Georges Clouzot (1948), OCS Géants
Encore un film de Clouzot bien mal aimé. L’adaptation du roman de l’abbé Prévost, transposé aux lendemains de la guerre (bon scénario de Jean Ferry), fit alors scandale. La noirceur fondamentale de l’auteur correspondait pourtant parfaitement à l’air du temps, comme son sketch du Retour à la vie, l’année suivante, le confirmera.

20.45 : Boyhood de Richard Linklater (2014), Club
Le film repose sur une idée pas si aisée à réaliser : faire jouer une histoire avec les mêmes acteurs, filmés pendant douze ans, entre 2002 et 2014. Ça a marché ? Oui.

20.45 : Le Conformiste de Bernardo Bertolucci (1970), Classic
La même année, BB signe La Stratégie de l’araignée et Le Conformiste. Deux adaptations, une de Borgès, l’autre de Moravia, et pourtant des films parfaitement bertolucciens, tout de subtilité et d’ambiguïté. Fera-t-il aussi bien ensuite ? Plus grand, plus ambitieux, sans doute, mais… Un des meilleurs rôles de Trintignant dans sa période italienne.

22.40 : Trilogie Bill Douglas, Arte
Mon enfance (1972) + Ceux de chez moi (1973, à 23.30) + Mon retour (1977, à 00.15) = moins de trois heures de projection. Il s’agit pourtant d’une des plus belles expériences de cinéma à la première personne jamais représentée sur un écran. Sans antécédent ni postérité, un pur joyau. Après Camarades (1986), autre chef-d’œuvre, Douglas est mort, à 57 ans. Il aura fallu attendre quarante ans pour voir ses quatres films réédités - mais aucun des rares spectateurs qui les avaient vus à l’époque ne les avaient oubliés.

00.10 : La piel que habito de Pedro Almodovar (2011), Émotion
Le film est programmé sur la mauvaise chaîne, c’est sur Frisson qu’il aurait dû être accueilli. Le dernier bon film de PA, avant son caricatural "Les Amants étrangers" et le mou du genou "Julieta".

Mardi 31 mai 2016

20.40 : Géant de George Stevens (1955), OCS Géants
Malgré le peu de bien qui a été dit sur le film, c’est celui où James Dean est le plus à l’aise, parfaitement maître de ses effets, loin des boursouflures de Kazan ou de la mythologie un peu fabriquée de Ray. Bon, c’est pas mal long (215 minutes), on voit beaucoup Rock Hudson, mais l’encore jeune Elizabeth Taylor est épatante.

20.45 : Les Voyages de Gulliver de Jack Sher, Famiz
Quelle bonne idée a eu cette chaîne un peu transparente de sortir de ses caves ce très agréable film, adaptation traditionnelle de Swift, mais avec des effets spéciaux à l’ancienne, signés du grand Ray Harryhausen. Étonnement garanti.

20.45 : Sur la piste des Comanches de Gordon Douglas (1958), Classic
Douglas n’a pas révolutionné le western, pas plus que le polar, mais il a toujours fourni des films solides, classiques tout en étant inventifs. Les trois qu’il a tournés avec cet excellent acteur méconnu qu’était Clint Walker, celui-ci, Le Géant du grand Nord et Le Trésor des sept collines, sont remarquables.

22.50 : Home d’Ursula Meier (2008), Club
Pour ceux qui l’ont raté le 7 mars dernier. On reprend : "La cinéaste fait partie de la bonne cuvée récente, avec Lionel Baier, Jean-Stéphane Bron et Jean-François Amiguet. Depuis ce premier titre, elle a tourné L’Enfant d’en haut, excellent lui aussi".

22.55 : Fenêtre sur Pacifique de John Schlesinger (1990), OCS Choc
Ou comment un jeune couple, heureux propriétaire d’un appartement sà Pacific Heights, se fait phagocyter par son locataire. Un très grand rôle pour Michael Keaton, entre deux Batman.

Mercredi 1er juin 2016

20.40 : Les Joueurs de John Dahl (1998), OCS Choc
Encore un film sur l’enfer du poker. Mais quel générique : Matt Damon, Malkovich, Turturro, Norton, que du beau monde. Après une série de films noirs percutants, Dahl semble avoir disparu du côté des séries télévisées, dommage.

20.40 : Les Rebelles du Missouri de Gordon Douglas (1951), OCS Géants
Douglas est à l’honneur cette semaine, on ne s’en plaindra pas, même s’il s’agit ici d’un western de série - mais Wendell Corey est impressionnant.

20.45 : Rebecca d’Alfred Hitchcock (1940), Classic
Les films proposé à la même heure ailleurs sur le bouquet Canal sont si peu neufs que l’on peut jouer sans regret la carte du patrimoine. D’autant que sir Alfred avait bien réussi son passage à la production américaine en adaptant de belle manière le roman fantastique de Daphné du Maurier.

20.50 : Les Survivants de l’infini de Joseph M. Newman (1955), Ciné FX
C’est en vf, il suffit donc d’y jeter un regard, au moment où apparaissent les très beaux aliens avec leur tête à l’énorme cerveau apparent.

20.55 : Le Vilain d’Albert Dupontel (2009), France 4
On ne se lassera pas de recommander les films signés Dupontel, tous sans exception - il n’en a d’ailleurs réalisé que cinq, aussi décalés les uns que les autres, dignes de Mad ou de Hara-kiri mensuel.

22.45 : Eastern Boys de Robin Campillo (2013), OCS City
Second film très intéressant de Campillo, après Les Revenants (2004), déjà remarquable. Olivier Rabourdin, en adulte fasciné par un jeune immigré et qui se fait peu à peu coloniser par la bande de celui-ci, tient un de ses meilleurs rôles.

23.15 : Vincennes, l’université perdue de Virginie Linhart (2016), Arte
Excellent documentaire sur la fac de Vincennes, cette université Paris VIII, ouverte en 1968 et démolie en 1980, création sans équivalent dans le monde et qui demeure inoubliable pour tous ceux qui y ont mis les pieds un jour. Des témoignages de survivants et des images d’archives précieuses. Un modèle.

01.00 : Les Diables de Guadalcanal de Nicholas Ray (1951), TCM
Un film peu montré du cinéaste, qui prouve qu’on ne peut pas réussir dans tous les genres. Ray avait fait mieux avant et fera mieux ensuite, heureusement.

Jeudi 2 juin 2016

20.40 : La Bataille d’Alger de Gillo Pontecorvo (1965), Histoire
Le chef-d’œuvre de ce cinéaste mal-aimé, Lion d’or à Venise, interdit en France jusqu’en 1971, censuré, enfin réédité intégralement en 2004, modèle de description et d’analyse (ce n’est pas pour rien qu’il fut étudié par l’armée américaine pour se documenter sur la guérilla urbaine) et qui persiste à être ignoré (combien de passages à la TV depuis tant d’années ?).

20.45 : Drôles de zèbres de Guy Lux (1977), Famiz
Décidément, Famiz puise dans des réserves surprenantes. Seule expérience comme réalisateur de l’animateur de "Intervilles", le film nous avait laissé un souvenir accablé. Mais on peut visiter ce monument de kitsch oublié, à cause de Coluche et de Sim.

20.45 : Bonnie and Clyde d’Arthur Penn (1967), Classic
Aussi surprenant que cela semble, le film n’a pas été programmé à la TV depuis belle lurette. Même pour ceux qui le connaissent et l’apprécient dans les coins se laisseront aller à suivre de nouveau la course des révoltés superbes.

20.45 : Traffic de Steven Soderbergh (2000), TCM
Certes, le film est déjà passé il y a un an, mais quel spectateur peut se vanter d’avoir tout compris en une seule fois de ce film foisonnant, qui mérite largement tous les Oscars qu’il a récoltés ?

20.55 : Sherlock Holmes de Guy Ritchie (2009), TMC
Pour les amateurs du héros du 221 B, Baker Street. Robert Downey Jr n’est sans doute pas la plus crédible des incarnations de Holmes, mais avoir mis Jude Law dans la peau du Dr Watson est un pari, bien tenu.

22.30 : Warren Beatty, une obsession hollywoodienne d’Olivier Nicklaus (2015), Classic
Pas vu, mais tout ce qui concerne l’acteur-réalisateur, à l’arrêt depuis quinze ans (en attendant son film en tournage sur Howard Hughes) est a priori intéressant.

00.55 : Berlin Express de Jacques Tourneur (1948), TCM
Un des meilleurs films (mais en signa-t-il de mauvais ?) du cinéaste durant cette période, tourné dans l’Allemagne en ruines - à Francfort d’ailleurs en grande partie et pas à Berlin, que filmera Billy Wilder tout de suite après. Paranoïa, espionnage, etc., mais la guerre froide n’est pas encore de saison.

Vendredi 3 juin 2016

20.45 : Last Days of Summer de Jason Reitman (2013), Émotion
Après Juno (2007), l’auteur n’a pas retrouvé de succès public comparable. Pourtant, cette rencontre entre Kate Winslet et Josh Brolin ne manque pas de charme.

20.45 : Chinatown de Roman Polanski (1974), TCM
Bel exemple de l’habileté de Polanski à se glisser dans un genre qu’il n’a jamais fréquenté - l’épouvante avec Rosemary’s Baby, l’absurde avec What ?, le film en costumes avec Tess, etc. En trois plans, il recrée le Los Angeles des années 30 et retrouve la respiration du film noir. En plus, il est parfait en homme de main sadique qui coupe le nez de Nicholson.

22.45 : No Man’s Land de Denis Tanovic (2001), Club
Tanovic commençait très fort (Oscar du film étranger, César du premier film) avec ce film étonnant, qui n’a sans doute rien perdu de sa force et de son actualité, même si la guerre en Bosnie paraît bien lointaine désormais.

00.00 : Explorers de Joe Dante (1985), Paramount Channel
Dante nous faisait découvrir en un seul coup Ethan Hawke et River Phoenix, 30 ans à eux deux, petits génies de la technique capables de construire un vaisseau spatial avec des débris. On regrette de n’avoir rien vu de sa production depuis ses Looney Tunes du début du siècle.

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