Anthropocène


 


 

Cette rubrique comporte deux sous-rubriques :

* Les chroniques de l’Anthropocène (2014-2023) : le vécu au jour le jour, la prise de conscience, les résistances, les lobbys... (depuis 2014).

* Des références : une bibliographie et une filmographie mises à jour en permanence.


Le terme d’Anthropocène est une notion géologique, proposée par Paul J. Crutzen au début du 21e siècle, prenant en compte les déchets, quasi éternels à l’échelle humaine, déposés sur la Terre, sur les sols, dans les océans et dans les airs, plastiques et nucléaires.

Réunis à Capetown (27 août-4 septembre 2016), les participants du 35e Congrès géologique international, ont livré leurs conclusions, après 7 années de travaux et confirmé le passage à l’Anthropocène, compte tenu de l’impact de l’homme sur la planète. Cf. en 2019, la validation par la Sous-commission sur la stratigraphie du Quaternaire de l’Union internationale des sciences géologiques (IUGS).


 

Certains considèrent qu’il serait plus juste de l’appeler Capitalocène, le capitalisme comme système de société productiviste et inégalitaire ayant finalement triomphé sur Terre.

Mais on peut aussi penser que l’Anthropocène n’est pas un nouveau masque du capitalisme.
"Que les centrales nucléaires soient autogérées par des soviets, que le secteur bancaire soit entièrement nationalisé, que l’amont du carbone - les ressources fossiles – soit considéré comme "commun" et géré par un dispositif onusien, comme l’est l’aval du carbone - les émissions de CO2 par la convention climatique, ne changera rien au contenu même de la civilisation thermo-industrielle. La question de la propriété des moyens de production est (devenue) seconde dans l’ordre des priorités politiques contemporaines. Le contenu est premier. C’est lui qu’il faut intégralement modifier" (Yves Cochet, Devant l’effondrement, Les Liens qui libèrent, 2019).


 

Quoiqu’il en soit, la notion et le terme d’Anthropocène sont largement utilisés, à propos du nouveau monde social, politique, technologique.
Depuis le succès du livre de Pablo Servigne & Raphaël Stevens, en 2015, Comment tout peut s’effondrer. Petit traité de collapsologie à l’usage des générations présentes, une tendance et des termes se sont imposés en écologie politique : le collapse et les collapsologues, un univers à facettes multiples, qui continue à être débattu et contesté, y compris par les moins sceptiques et y compris sur le changement climatique, pourtant de plus en plus visible.


 

Il y a eu des précurseurs, il y a eu d’innombrables lanceurs d’alerte.
Il y a des alarmistes et des catastrophistes. Des optimistes, aussi, de moins en moins.
Il y a une unanimité, au moins dans les termes : il faut changer de vision donc de modèle.
Il y a un retard sidérant entre cette conscience qui se répand à toute allure et la lenteur des actions entreprises par les gouvernants de tous les pays de la planète.
Entre les deux, s’installent les zones grises du capitalisme vert.

Jeune Cinéma, décembre 2019


 

Cf. aussi :

* Sur France Culture (2 août 2023).

* La filmographie Nucléaire.

* Ambiancé tentative de Anders Weberg (2010-2020).

* Pâte à tartiner, bouton rouge et cyborg

* Ys & New Orleans. Nostalgie des livres et des villes perdues.

* Une suite qui dérange. Le temps de l’action (An Inconvenient Sequel. Truth to Power) de Bonni Cohen & Jon Shenk (2017).

* Deux mots de technique (avant effacement) par Bernard Chardère.

* Anthropo-scene, exposition de Gayle Chong Kwan (Paris, mars 2017).

* Minamata. Les victimes et leur monde (Kanja-san to sono sekai) de Noriaki Tsuchimoto (1971).

* Tsuchimoto, Noriaki (1928-2008). Témoignage à propos de Minamata.

* Bernard Stiegler (1952-2020).

* Poumon vert et tapis rouge de Luc Marescot (2020).

* Une fois que tu sais de Emmanuel Cappellin (2021).

* The (Wo)man of the Future. Chris Korda, exposition à Poitiers, Confort moderne (10 juin-28 août 2022).


 




 

Chronique (et vagabondages) de l’Anthropocène

Un optimiste, c’est juste quelqu’un qui n’est pas au courant.

Cette rubrique regroupe les brèves des Journaux de Au fil du temps, l’espace quotidien de Jeune Cinéma.

* L’année 2014 ; * L’année 2015 ; * L’année 2016 ; * L’année 2017 ; * L’année 2018 ; * L’année 2019 ; * L’année 2020 ; L’année 2021 ; L’année 2022 ; L’année 2023


 




 

Documentation Anthropocène

* Une bibliographie.

* Une filmographie.



 
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