Un viol est un viol
Jeune Cinéma en ligne directe (février 2017)
À Paris, place de la République, ce samedi 18 février 2017, vers 15h00, le métro est fermé. Tout autour de la place de sages cars de flics et des passants paisibles.
Le Parisien annonce 2300 personnes pour Théo d’Aulnay.
Et pour tous les autres, nos enfants, passés par la moulinette de l’ordre républicain.
Contre la vérole du racisme qui jamais ne se résorbe.
Das la foule, les visages sont fermés, et malgré des recto-verso surprenants, l’ambiance n’est pas "bon enfant", mais lourdement grave
Il y a des tracts, des calicots, des drapeaux.
Il y a des slogans.
Il y a des vieux de la vieille, des étudiants, des célébrités (Lilian Thuram, Noël Mamère, Jean-Luc Mélenchon…), des médias, même CNN.
À la tribune, on égrène les noms des "bavures" des derniers mois.
On y ajoute le nom de Michael Brown. Nous sommes à Ferguson-sur-Seine.
La grande internationale de la haine qui s’étend, les descendants du KKK qui prolifèrent comme des lapins.
Mais surtout pas de violence, pas de casse, hein, il faudra du temps mais on y arrivera, puisqu’on vous le dit, suffit de voter, benfin voyons.
Il y a aussi des témoignages touchants, parfois non programmés.
Ceux qui racontent les chairs et les âmes humiliées dans le secret des parfaites légalités.
Il y a des discours langue de bois, inévitables, des paresseux crétins-z-et-crétines et tous ceux que ça irrite, les sempiternels appels au calme et au rassemblement et la lente montée d’adrénaline de ceux qui sont en première ligne, les jeunes impatients.
Comme d’habitude.
Comme le seront les réactions et les commentaires, attendus, archi-connus, suffit de savoir d’où "ça cause" et on peut le dire à leur place.
Personne ne lève les yeux pour voir, dans le ciel qui se couvre, la force inimaginable de "l’indignation" qui va déferler, un jour, ces "tensions" tsunamiques qui ne peuvent manquer d’advenir, là, maintenant et dans les temps à venir.
JC en ligne directe