Semaine télé du 11 au 17 mars 2017
Salut les câblés !
publié le vendredi 10 mars 2017

Samedi 11 mars 2017

20.40 : Miles Ahead de Don Cheadle (2015), OCS Max
Certes, Don Cheadle n’est pas Miles Davis, pas plus que Forest Whitaker n’était Charlie Parker ni Kirk Douglas Bix Beiderbecke. Mais la musique est la vraie, et Herbie Hancock était là pour la superviser. Donc…

20.45 : Working Girl de Mike Nichols (1988), Club
Il y a presque trente ans, le film avait surpris et intéressé ; le regard qu’il portait sur le milieu des affaires - et le rôle des femmes dans le business - sonnait neuf. Depuis, on en a vu bien d’autres et la série Mad Men est passée par là. Mais il doit bien rester quelque chose de l’affrontement entre Melanie Griffith et Segourney Weaver.

20.45 : L’Eau à la bouche de Jacques Doniol-Valcroze (1960), Classic
Le premier film de celui qui fut un des critiques les plus intelligents des années 1945-1960, de L’Écran français aux Cahiers du cinéma, qu’il dirigea un temps. Ce marivaudage au château est sans doute ce qu’il a fait de meilleur, avec La Maison des bories. Et cette première musique de Gainsbourg pour le cinéma, très courte (elle tenait sur un 45 tours), était déjà une réussite.

20.45 : Beetlejuice de Tim Burton (1988), Comédie
Note du 19 mai 2016 : "Burton avait frappé juste dès ses (presque) débuts. Sa comédie horrifique, de bout en bout inventive, demeure un de ses meilleurs films. Et elle a permis de découvrir Michael Keaton, avant Batman et surtout Winona Ryder, parfaite dans son numéro d’ado gothique fatiguée de tout."

21.00 : Sparkle de Tom Hunsinger & Neil Hunter (2007), Sundance TV
Le film semble inédit en France - pas de traces dans les index. Les signataires nous sont inconnus, mais le fait qu’il soit interprété par Stockard Channing est une raison suffisante pour y jeter un œil.

22.10 : L’Auberge du dragon de King Hu (1967), Classic
Le cinéaste fait désormais figure, avec raison, de grand précurseur, mais ses films mirent du temps à faire leur chemin dans nos salles. Longtemps, notre connaissance de KH fut réduite au seul A Touch of Zen. Si cette auberge précède de trois ans ce chef-d’œuvre, tout y est déjà (comme dans L’Hirondelle d’or (1966) , également accessible en DVD).

22.15 : Sweeney Todd de Tim Burton (2007), TCM
À regarder, juste pour vérifier combien le réallisateur avait déjà perdu, en vingt ans - et c’était avant Alice et Big Eyes !

23.45 : Shokuzai - Celles qui voulaient se souvenir de Kyoshi Kurosawa (2012), OCS City
Le film est passé en novembre 2016, couplé avec son reflet Celles qui voulaient oublier. Pas de second volet ce soir, mais le film de Kurosawa existe suffisamment par lui-même pour mériter une nouvelle vision. L’argument : témoins, dans leur enfance, du meurtre de leur amie, quatre femmes, quinze ans plus tard, sont encore marquées. Les deux premières cherchent à se remémorer l’attentat.

00.15 : Mexican’s Spitfire’s Elephant de Leslie Goodwins (1942), TCM
Le dernier de la série, pour les fanatiques de complétude, car les premiers qu’on a vus ne volent pas très haut et Lupe Velez n’est ni Dolores del Rio, pour la beauté, ni Carmen Miranda, pour le délire exotique.

Dimanche 12 mars 2017

20.45 : La Route de John Hillcoat (2009) Frisson
Bonne adaptation du roman de Cormac McCarthy, un des plus forts sur le monde post-Apocalypse. Et on est prêt à voyager dans cet univers bouleversé, puisque c’est Viggo Mortensen qui nous conduit.

20.45 : Les Adieux à la reine de Benoît Jacquot (2012), Émotion
Jacquot tourne beaucoup, sans doute trop (vingt films, téléfilms et opéras en 15 ans) et les résultats sont en dents de scie. La preuve : après le peu supportable Au fond des bois, cette remarquable évocation de Versailles avant la chute. Comme c’est un excellent directeur d’actrices, Diane Kruger et Léa Seydoux sont en majesté.

20.45 : Dans la vallée d’Ellah de Paul Haggis (2007), TCM
L’Irak et les traumatismes du retour jouent désormais le même rôle que le Vietnam dans le cinéma des années 70 et 80. Il y a dix ans, le sujet n’était pas encore guetté par les clichés. Paul Haggis est un cinéaste fort intéressant (voir, outre ses films, ses séries pour HBO) qui a su utiliser au mieux Tommy Lee Jones.

22.40 : Les Ruelles du malheur de Nicholas Ray (1949), OCS Géants
Le film est moins célèbre que le précédent de Ray, Les Amants de la nuit, parce qu’il roule sur des chemins plus fréquentés, ceux du film d’avocat et de procès. Bogart y est parfait, comme il le sera l’année suivante dans Le Violent du même cinéaste. John Derek un peu moins. Ne pas croire wikipedia qui fait durer le film 200 minutes ! En 100 minutes, tout est dit.

23.10 : Ronald Reagan de Clara & Julia Kuperberg (2016), Arte
Documentaire inconnu, mais le sujet est évidemment intéressant (comment un acteur aussi limité a pu devenir président) et les travaux déjà effectués par les réalisatrices sur Hollywood étaient pertinents.

00.20 : Charlie et la chocolaterie de Mel Stuart (1971), OCS Géants
"Cette première adaptation du roman de Roald Dahl passa à peu près inaperçue à l’époque et ce n’est pas le tapage fait autour de la nouvelle version qui a pu la sortir de l’oubli. Onze ans après Tim Burton, on peut enfin redécouvrir ce film charmant, d’une simplicité et d’une invention plaisantes, sans tape-à-l’œil ni surabondance d’effets spéciaux." (note du 24 décembre 2016)

Lundi 13 mars 2017

20.40 : Une semaine de vacances de Bertrand Tavernier (1980), OCS Géant
Le premier des films "familiaux" de l’auteur, avant Un dimanche à la campagne et Daddy Nostalgie. Une histoire avec des riens, une dépression, un arrêt d’enseignement, un retour au pays - Lyon -, une rencontre. Nathalie Baye colle au rôle et Tavernier est comme un poisson dans sa ville natale.

20.45 : Cube de Vincenzo Natali (1997), Frisson
Un grand titre dans la catégorie des films à frissons métaphysiques, type La Route parallèle. Six personnages enfermés dans le cube du titre et qui doivent unir leurs qualités pour en sortir. Un film aussi expérimental a fait presque un million d’entrées à l’époque. On n’a rien vu ensuite de Natali, qui semble ne plus travailler que pour la TV.

20.45 : China Doll de Frank Borzage (1958), Classic
La réédition justifiée des films de Borzage n’a pas encore atteint sa dernière décennie d’activité, effacée par ses chefs-d’œuvre muets et parlants. Même si les souvenirs que l’on a du Fils du pendu et de Simon le pêcheur sont pâlichons, il est peut-être temps de vérifier ce qu’il en est vraiment. En commençant pas celui-ci, même si Victor Mature est un handicap.

20.50 : Un homme de trop de Costa-Gavras (1967), Arte
Le film n’était plus accessible depuis longtemps. Un roman de Chabrol (Jean-Pierre). Un sujet éprouvé : quel est l’intrus, celui qui ne devrait pas être là, puisque les douze résistants condamnés à mort en 1943 et délivrés par le maquis se retrouvent à treize ? L’efficacité tenait surtout à l’interprétation qui réunissait le gratin des acteurs masculins du moment.

22.45 : Pioneer d’Erik Skjoldbjaerg (2013), Arte
Pas vu, mais on peut y aller en confiance, au regard de ce que l’on connaît du réalisateur, son Hold-up de 2010 et la série Occupied qui montrait la Norvège envahie par la Russie voisine.

00.40 : Première désillusion de Carol Reed (1948), TCM
Question : pourquoi passer à une heure aussi tardive un tel film, qui n’est pas loin d’être un chef-d’œuvre ? Graham Greene avait lui-même adapté sa nouvelle (déjà remarquable) et Reed réalisé un film sur le fil du rasoir - rien de plus difficile qu’un sujet avec un enfant comme héros. Pour une fois, le titre français ne trahit pas l’original (The Fallen Idol).

Mardi 14 mars 2017

20.40 : Green Zone de Paul Greengrass (2010), OCS Max
Note du 23 octobre 2016) : "Chaque film de Greengrass est surprenant, jamais semblable au précédent. Un cinéaste capable de passer de The Theory of Flight à la saga Bourne puis à cette description de la recherche des prétendues armes de destruction massive de Saddam, avec la même réussite mérite notre attention."

20.40 : La Fin du jour de Julien Duvivier (1938), OCS Géants
On peut le voir et le revoir et éprouver le même plaisir, le scénario de Charles Spaak (et de Duvivier) étant magnifiquement bâti, donnant à chacun des monstres (Jouvet, Simon, Francen) la tonalité qui leur convenait exactement. Et, dans les coins, tous les grands seconds rôles du temps - Ozeray, Dorziat, Sylvie, Fontan, Modot. Un festival.

Rien de bien neuf dans le créneau de 20.30 sur le bouquet Ciné+ et TCM, mais des titres lourds, toujours visibles : Million Dollar Baby (Émotion), Le facteur sonne toujours deux fois (Club), Les Douze Salopards (Classic), Fight Club (TCM).

Rien de très nouveau non plus dans le créneau suivant, sinon Detective Dee (Frisson, 22.20), Gremlins 23 (TCM, 23.00). On peut lire également.

22.30 : A Touch of Sin de Jia Zhangke (2013), OCS City
Pas passé depuis mai 2016, on peut donc reprendre une goulée d’un des plus grands films chinois contemporains.

Mercredi 15 mars 2017

20.40 : Cool World de Ralph Bakshi (1993), Paramount Channel
Brad Pitt des débuts sur les chaînes (voir à 22.30). Film hybride, mixte entre animation et acteurs, comme avait fait Zemeckis il y a peu. Bakshi, vingt ans après son Fritz the Cat de savoureuse mémoire, réunit Kim Basinger et Gabriel Byrne, en créateur de BD saisi par ses personnages. Une curiosité.

20.40 : Money Monster de Jodie Foster (2016), OCS Max
Moins de dix mois entre la sortie et le passage sur le câble, OCS accélère. Clooney en présentateur TV spécialiste (bidon) en placements financiers et Julia Roberts en directrice d’antenne. Un téléspectateur armé, mécontent d’avoir été floué et c’est parti pour 100 minutes tout à fait réussies dans le genre.

20.40 : La piel que habito de Pedro Almodovar (2011), OCS City
Si on ne l’a pas déjà vu lors d’un de ses précédents passages (quatre en deux ans), on peut se confier deux heures aux mains d’Antonio Banderas, chirurgien expert. Sans doute ce que le cinéaste a fait de mieux ces récentes années. On peut relire également Mygale, le roman de Thierry Jonquet qui a fourni l’argument.

20.40 : Le Vent de la plaine de John Huston (1959), OCS Géants
Déjà programmé, mais une fois par an seulement. Et de toutes façons, les films de Huston ne sont pas épuisés par une seule vision, surtout lorsqu’ils rassemblent une telle gerbe d’acteurs - Lancaster, Hepburn (Audrey), Lillian Gish…

20.45 : Les Mystères de Lisbonne de Raul Ruiz (2010), Club
Impossible, si l’on a regardé les trois premiers épisodes de ce téléfilm à tiroirs, de ne pas regarder les trois derniers, aussi beaux, inquiétants, inventifs, etc., etc.

20.45 : Une bible et un fusil de Stuart Millar (1975), TCM
Unique rencontre tardive entre John Wayne et Katharine Hepburn, 140 ans à eux deux, dans la suite des aventures de Rooster Cogburn, déjà apparu dans True Grit. Millar n’est pas Hathaway, il n’empêche que le spectacle demeure.

22.30 : Kalifornia de Dominic Sena (1993), TCM
Un peu oublié ce polar d’il y a presque 25 ans, d’autant qu’il ramassa un bide public (27 000 entrées en France), malgré Brad Pitt (qui n’avait certes pas encore atteint la célébrité). Le film est pourtant intéressant, dans la grande série des psychopathes et Cie. Juliette Lewis fait un bon numéro de tueuse en série.

Jeudi 16 mars 2017

20.40 : Du sang dans le désert d’Anthony Mann (1957), Paramount Channel
Curieusement, le film est inédit sur le câble, au moins depuis trois ans. Curieusement, car il s’agit d’un des plus beaux westerns de l’auteur, moins célébrés que ses Hommes de l’Ouest ou de la plaine. L’étoile en étain du titre original, c’est celle du shérif Anthony Perkins, un peu mou du genou devant les méchants du coin, Neville Brand ou Lee Van Cleef. Heureusement, Henry Fonda, anciennement du métier, veille. En noir & blanc, superbe.

20.40 : La Belle Équipe de Julien Duvivier (1936), OCS Géants
On sait bien que chacun l’a vu. Si on le cite, c’est simplement pour renvoyer les amateurs du cinéma français patrimonial vers le site du même nom, qui épluche régulièrement toute la presse cinéma des années 30 pour en sortir quelques perles.

20.45 : The Search de Michel Hazanavicius (2014), Frisson
Note du 29 septembre 2016 : "Le film a été flingué en vol à Cannes et ne s’en est pas remis, même si l’auteur l’a allégé ensuite de 20 minutes. Pourtant The Search ne manque pas de quelques beautés : le description de la guerre en Tchétchénie est une des plus crédibles que nous ayons vues. Même si le personnage de Bérénice Bejo est parfois envahissant, le film mérite d’être racheté."

20.45 : L’Impasse de Brian De Palma (1993), TCM
S’il n’y avait pas Al Pacino et Sean Penn, le film serait-il aussi étonnant ? Mais à quoi bon poser la question ? Ils sont là tous les deux et si De Palma a été aussi bon avant, il ne l’a pas été depuis.

22.20 : Broken Flowers de Jim Jarmush (2005), OCS Max
Bill Murray à la recherche de sa belle jeunesse, accomplissant un pélerinage auprès de ses très lointaines ex, pour découvrir laquelle a eu avec lui un enfant, resté inconnu. Le sujet est mince, mais permet de croiser Sharon Stone, Tilda Swinton, Jessica Lange, Julie Delpy et Chloë Sevigny, ce qui n’est pas rien.

23.50 : Les Derniers Aventuriers de Lewis Gilbert (1969), Paramount Channel
Pour les raffinés qui ont le courage de veiller devant un nanar, reprenons la note du 8 février 2017 : "En tombant dessus au hasard des changements de chaînes, sans jamais suivre la continuité, on a vu apparaître des acteurs que rien ne semblait devoir apparier, Ernest Borgnine et Candice Bergen, Charles Aznavour et Olivia de Havilland, Rossano Brazzi et Leigh Taylor-Young… Sans que chacun donne l’impression de jouer avec les autres. Surprenant. Mais long (171 mn). "

Vendredi 17 mars 2017

20.40 : Le Fanfaron de Dino Risi (1962), OCS Géants
Le film fit un tabac à sa sortie. Toute l’Italie du boom économique était là, dans ce play-boy éblouissant, se grisant de mots et de gestes, entraînant dans son sillage un étudiant en droit bien sage. Gassman et Trintignant trouvèrent là des rôles mythologiques. Et beaucoup de spectateurs rêvèrent de rouler à leur tour dans une Lancia Aurelia B24 décapotable.

20.45 : Indian Palace : suite royale de John Madden (2015), Émotion
Indian Palace de 2011 connut un tel succès qu’il convenait de lui donner une suite. Donc, voici The Second Best Exotic Marigold Hotel, avec les mêmes protagonistes, Judi Dench et Maggie Smith, assurance d’un numéro d’actrices de haute volée - et toujours Bill Nighy.

20.45 : Hollow Man, l’homme sans ombre de Paul Verhoeven (2000), Club
Puisque Verhoeven est à l’honneur en ce moment, pourquoi ne pas revenir sur ce film pas très bien accueilli en son temps, histoire de vérifier si on l’avait mal regardé ? Malgré son titre, il ne renvoie pas à Adalbert de Chamisso et à son Peter Schlemilh, le premier personnage à avoir perdu son ombre, mais à un savant fou qui recherche l’invisibilité. Y parviendra-t-il ?

20.45 : Danger Immédiat de Phillip Noyce (1994), TCM
Soirée offerte à Harrison Ford, avec deux films du dernier siècle, mais qui n’ont pas vieilli pour autant, tant la paranoïa qui les anime, celui-ci comme le suivant, n’a pas d’âge. Ici, Ford appartient à la CIA, donc ce n’est pas d’elle que provient le danger. Quoique…

22.30 : Le Signe de Vénus de Dino Risi (1955), OCS Géants
Les films de Risi des années 50 sont moins souvent visités que ceux des décennies suivantes. Il est vrai qu’ils sont représentatifs d’une Italie qui faisait moins rêver. Pourtant, rien d’indifférent dans ces quelques titres, le diptyque Pauvres mais beaux et Belles, mais pauvres et celui-ci, avec Sophia et Vittorio.

23.05 : Frantic de Roman Polanski (1988), TCM
Le plus hitchcockien des films de l’auteur, avec même un petit quelque chose en plus, disons un peu d’humanité ou un intérêt pour ses héros (ici, Harrison Ford) que n’a pas souvent le Maître. Première rencontre de Polanski et d’Emmanuelle Seigner, il y en aura d’autres.

01.00 : Deux sœurs vivaient en paix d’Irving Reis (1947), TCM
Myrna Loy (42 ans) sœur de Shirley Temple (19 ans), est-ce crédible ? Et Cary Grant (44 ans) amoureux de la petite ? Inutile de se poser la question, nous sommes dans une comédie de la RKO, il suffit d’accepter l’argument. Après tant de films en socquettes et jupette ultra-courte, Shirley cherchait un second souffle - qu’elle ne trouva pas vraiment, puisqu’elle raccrocha deux ans plus tard. À part ça, le film est agréable.

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