Samedi 1er avril 2017
20.40 : La Fille de Monaco d’Anne Fontaine (2008), OCS Max
La comédie à la française du samedi. Si l’on supporte Fabrice Luchini (mais il est très bien dans son rôle d’avocat) et Louise Bourgoin, passée du petit écran (Miss Météo sur Canal +) au grand. Ce qu’a signé la cinéaste est rarement indifférent.
20.40 : Le Secret derrière la porte de Fritz Lang (1948), OCS Géants
Ce n’est pas le plus célèbre de ses films des années 40, mais son adaptation d’un roman de Rufus King (bon auteur de polar bien oublié), mâtinée d’un soupçon de souvenirs de Rebecca et de Barbe-Bleue, tient la distance - grâce à Joan Bennett.
20.45 : Pas très catholique de Tonie Marshall (1994), Club
La réalisatrice n’a pas toujours été à la hauteur de ses ambitions (le ratage de France-Boutique), a parfois connu le grand succès pour des films qui n’en méritaient pas tant (Vénus Beauté Institut), et l’insuccès pour des titres qui ne le méritaient pas, tel Enfants de salauds ou celui-ci, dans lequel Anémone en détective privé(e) est très bonne.
22.20 : Killer of Sheep de Charles Burnett (1977), Classic
On ne connaît de Burnett que ce film (et un sur le blues produit par Scorsese en 2003), dont il était l’auteur complet (réal, sc, prod, mont, ph). Exemple parfait de film "indie", comme ce n’était pas encore la mode à l’époque, surtout pour un cinéaste noir. Indépendance qui lui permit de traiter du social - les abattoirs de Los Angeles - de façon juste.
01.00 : Femmes de luxe de Frank Capra (1930), TCM
L’intégrale d’avril 2017 sur la chaîne est consacrée à Capra. On sait que cette "intégrale" ne l’est jamais, mais au moins elle nous permet de revoir des titres souvent parmi les moins connus (comme dans le cas de Katharine Hepburn en février 2017). Commencer par Ladies of Leisure est une bonne idée : il s’agit du premier de l’excellente série qui fit de Barbara Stanwyck une star.
Dimanche 2 avril 2017
20.40 : Le Meilleur de Barry Levinson (1984), OCS Géants
Redford courait encore à l’époque. Et maniait encore la batte de base-ball. Faute de connaître le roman de Bernard Malamud, on ne dira rien de son adaptation. Mais la distribution est de haut niveau : Robert Duvall, Joe Don Baker et côté dames Kim Basinger, Glenn Close et Barbara Hershey !
20.45 : Discount de Louis-Julien Petit (2014), Émotion
Note du 27 décembre 2016 : "Un premier film ’social’ : des employés d’un supermarché en lutte contre leur patron décident de pratiquer la récupération collective des denrées et de les revendre à bas prix aux pauvres du coin (les Hauts-de-France). Les acteurs, inconnus mais remarquables, sont emmenés par Corinne Masiero, qui, malgré sa cinquantaine de films et téléfilms en moins de dix ans, nous étonne encore."
20.45 : Les Hommes de l’ombre de Lee Tamahori (1996), TCM
Polar classique, Los Angeles, années 40, etc. Mais on y rencontre Nick Nolte, Michael Madsen et Chazz Palmiteri, brochette fort appétissante + Melanie Grifith.
22.25 : The Devil’s Fire de Charles Burnett (2003), Club
Le film produit par Scorsese évoqué hier. Remarquable, comme tous ceux de la série "MS Presents the Blues-A Musical Journey".
23.25 : Un héros très discret de Jacques Audiard (1995), OCS Choc
À force de ne revoir que ses grands films plus tardifs, on oublierait qu’Audiard a commencé très fort, avec Regarde les hommes tomber (à 01.10, sur la même chaîne) et ce film, dans lequel Mathieu Kassovitz, décidément meilleur acteur que réalisateur, est remarquable.
00.25 : Tutti dentro d’Alberto Sordi (1984), France 3
Sordi a réalisé une vingtaine de films, dont on ne connaît rien (seul Poussière d’étoiles est sorti ici en 1982). C’est donc à une vraie découverte que Brion nous convie ce soir. Sordi en juge incorruptible confronté à Joe Pesci, on ne demande qu’à voir.
00.30 : Rain or Shine de Frank capra (1930), TCM
La suite. Tous les premiers films parlants du cinéaste ont bien vieilli (mieux en tout cas que certains de ses "grands" films de la fin de la décennie). Ce n’est pas Stanwyk la vedette (elle reviendra l’année suivante dans The MIracle Woman), mais Louise Fazenda, star du muet qui ne retrouvera pas ensuite le même rang.
Lundi 3 avril 2017
Soirée "Séries US+24" sur le bouquet OCS.
Au choix, à 20.40, pour les amateurs : Black Sails, Big Little Lies ou The Walking Dead.
Et côté cinéma, que des titres passés il y a peu : Police et The Servant.
20.45 : Tout près de Satan de Robert Aldrich (1959), Classic
Ce n’est pas le meilleur film d’Aldrich, mais c’est un des moins souvent montrés. Jack Palance et Jeff Chandler en ex-soldats allemands démineurs : une fois la chose admise, on peut même accepter qu’ils soient amoureux de Martine Carol.
20.50 : Les Portes de la nuit de Marcel Carné (1946), Arte
Le film passe une fois par an, toujours vers la même date. Une fois par an, on peut donc revoir sans ennui le tableau ultra-noir que Carné et Prévert ont tracé du Paris de la collaboration. D’où l’échec (relatif) du film : la critique et le public n’avaient pas grande envie de se retrouver devant un miroir trop fidèle, place au pardon et à la mythologie du "tous résistants".
22.35 : Djinns de Hugues & Sandra Martin (2010), Frisson
Très curieux film, peu vu à la sortie et c’est dommage. Le regard sur la guerre d’Algérie échappe à la convention et plonge dans le fantastique, avec ces militaires confrontés à des êtres légendaires. Clément Cogitore, avec Ni le ciel ni la terre a tenté la même chose récemment (2015), sur la guerre en Afghanistan, mais avec moins de réussite.
00.45 : Le Dirigeable de Frank Capra (1931), TCM
On continue d’explorer le fonds Capra (bonne idée de présenter les œuvres dans l’ordre). Pas encore le retour de Barbara S., mais, à la place, Fay Wray qui n’avait pas encore appris à hurler de terreur dans la patte de King Kong.
Mardi 4 avril 2017
20.40 : Le Petit Lieutenant de Xavier Beauvois (2005), OCS Choc
Parmi la filmographie en dents de scie de l’auteur, et plutôt que sa vision pâteuse des moines de Tibérine, on garde une faiblesse avérée pour ce polar psychologique, qui préfigure maintes séries télé, mais a correctement vieilli. Nathalie Baye a décroché un César pour le film et ce n’était que justice.
20.45 : La Nuit des juges de Peter Hyams (1983), Club
Une ambiguïté certaine avec cette version "correcte" des films d’auto-justicier de Charles Bronson. Ici, c’est Michael Douglas, en juge énervé par la justice impuissante, qui rallie un club de vengeurs masqués. La morale triomphera, évidemment.
20.45 : Bravados d’Henry King (1958), Classic
Suite de la soirée justicière sur le bouquet Ciné+. Pas programmé depuis mai 2015. On peut donc revoir Gregory Peck à la poursuite des quatre voyous qui ont tué sa femme
20.45 : Copland de James Mangold (1997), TCM
Note du 4 octobre 2016 : "Le choc fut de découvrir que Stallone pouvait être un acteur et un anti-héros plausible, après vingt ans de rockyramboisme. Excellente description d’une "ville pourrie", comme aux vieux temps de Hammett. Et il n’y a pas que SS, mais De Niro et Harvey Keitel + Ray Liotta, ce qui n’est pas rien."
20.50 : Échec au gang d’Umberto Lenzi (1977), Polar
Le film est un nanar, comme la totalité de la production du réalisateur, et c’est une VF. Mais son héros, le Cubain Tomás Milián (1933-2017), qui a hanté tant de westerns italo-espagnols et de gialli, est mort le 22 mars 2017 et c’est une façon de saluer sa dispariiton.
22.10 : Felicidad de Daniel Burman (2014), OCS City
Pas vu, mais ce que l’on connaît de l’auteur (En attendant le Messie, Le Fils d’Elias) donne confiance.
22.35 : L. 627 de Bertrand Tavernier (1992), OCS Choc
Eh non, tous les films de Tavernier n’ont pas encore été programmés. Et on se demande pourquoi, dans le cas de celui-ci, excellente plongée dans le travail d’une équipe de la brigade des Stups, filmée à l’américaine, sans emphase, au ras du trottoir. Premier très grand rôle pour Didier Bezace.
00.20 : La Femme aux miracles de Frank Capra (1931), TCM
Stanwyck en prédicatrice de choc, qui, lors de son show, pratique quelques guérisons miraculeuses. Lorsqu’elle décide de lever le masque, tout tourne mal. Le personnage n’était pas une invention de Capra, mais inspiré par la fameuse Aimee McPherson, la première à lancer la mode des "miracle women".
Mercredi 5 avril 2017
20.40 : L’or se barre de Peter Collinson (1969), Paramount Channel
Une comédie ne peut pas faire de mal, surtout lorsqu’elle est réussie.. Le titre évoque la comédie des années 50, De l’or en barres, mais le titre original, The Italian Job convient mieux. Michael Caine et Noel Coward face à la mafia italienne, Raf Vallone et Rossano Brazzi. Daté, mais toujours savoureux.
20.40 : Toute la ville est coupable de R.G. Sprinsgteen (1966), OCS Géants
Le western est mauvais comme tout, mais mérite 5 minutes de vision, le temps de constater combien il était difficile de vieillir à Hollywood : Jane Russell, Dana Andrews, Lon Chaney Jr, Richard Arlen, c’est un festival de has been, conduit par un cinéaste qui a toujours œuvré à la chaîne.
20.45 : Titli, une chronique indienne de Kanu Behl (2014), Club
Du cinéma indien loin de Bollywood et les faubourgs de Delhi ne donnent pas envie de danser. Mais c’est une plongée qui nous en apprend beaucoup sur la société urbaine indienne. Une des découvertes de Cannes 2014.
20.45 : Le Château du dragon de Joseph L. Mankiewicz (1946), Classic
C’est étonnant, mais le film de JLM n’est jamais passé sur le câble ces trois dernières années. Le scénariste-producteur passe enfin derrière la caméra et entame une série de chefs-d’œuvre qui en font un des auteurs, au vrai sens du terme, les plus passionnants de tout le cinéma américain. C’est lui qui donnera à Gene Tierney, comme ici, ses plus beaux rôles.
22.30 : Thérèse Desqueyroux de Claude Miller (2011), Émotion
Seconde adaptation du roman de Mauriac, après celle de Franju au début des ’60s. Audrey Tautou n’est pas Emmanuelle Riva, Gilles Lellouche n’est pas Philippe Noiret et Anaïs Demoutier n’est pas Édith Scob, mais ils n’en sont pas loin. Et Mauriac, c’est toujours mieux au cinéma que dans un livre.
22.55 : Crossing Guard de Sean Penn (1995), OCS City
Note du 5 novembre 2015 : "Le réalisateur est parfois plus convaincant que l’acteur : les quatre films qu’il a signés sont parmi les plus notables que le cinéma américain nous a proposés depuis vingt-cinq ans - voir The Pledge ou Into the Wild. Celui-ci dépasse le sujet casse-gueule du simple film de vengeance, grâce à Nicholson, toujours étonnant lorsqu’il est maîtrisé par son directeur." Oublions son dernier film, The Last Face.
01.20 : La Blonde platine de Frank Capra (1931), TCM
Capra est réservé aux couche-tard ou aux lève-tôt (prochain passage le 10 avril 2017 à 06.30 !). Pas de Stanwyck ce soir, mais Jean Harlow dans son premier grand rôle après Les Anges de l’enfer (même si c’est Loretta Young qui est la vedette). On réduit l’actrice à sa couleur de cheveux, mais elle fut autre chose qu’une platinum blonde. À quand une intégrale sur TCM ?
Jeudi 6 avril 2017
20.45 : Killer Joe de William Friedkin (2011), Club
Pas programmé depuis septembre 2016. On peut donc reprendre une dose de Matthew Mc Conaughey. Dernier film (et sans doute ultime) du cinéaste. Pour les connaisseurs, on y voit Gina Gershon dans un petit rôle.
20.45 : Une femme disparaît d’Alfred Hitchcock (1938), Classic
C’est étonnant (bis), mais le film de sir Alfred ne semble pas avoir été programmé depuis 2014. Même si chacun le connaît dans le détail, il s’agit d’un des plus astucieux de sa période anglaise (entre nous, celle que l’on préfère). Il y a Margaret Lockwood, Dame May Whitty, mais, pour les amateurs d’acteurs excentriques, on y voit pour la première fois le duo Basil Radford-Naunton Wayne, deux gentlemen plus préoccupés par le cricket que par l’avenir de l’Europe, que l’on retrouvera dans plusieurs films jusqu’en 1943, toujours plus attentifs au sport qu’à la guerre (renseignements volés dans notre bible, Dictionnaire Hitchcock de Laurent Bourdon).
20.45 : Under Fire de Roger Spottiswoode (1983), TCM
Encore un inédit sur le câble. La guerre au Nicaragua, à travers des journaliste américains (Nick Nolte, Gene Hackman et Joanna Cassidy). C’est du costaud - et on est bien content de voir triompher la rébellion sandiniste.
22.25 : Big Fish de Tim Burton (2003), OCS Max
Note du 18 mai 2016 : "Revoir ce film permet d’oublier la dégringolade régulière de l’auteur depuis bientôt dix ans, allant de ce Big Fish au navrant Big Eyes (2014). Le dialogue père-fils Albert Finney-Ewan McGregor, la sorcière Helena Bonham Carter - et même Marion Cotillard, que du plaisir." Il suffit de remplacer Big Eyes par Miss Peregrine (2016), qui n’a pas redressé la barre Burton.
00.45 : Amour défendu de Frank Capra (1932), TCM
Le titre français souligne ce que l’américain, Forbidden, évoquait. C’est un pur film pré-code, avec adultère, enfant hors mariage, tout ce que l’écran US va bannir dès 1934. Capra alterne : un film avec Stanwyck, un film sans. Ici, elle est parfaite, avec ce vieux grigou d’Adolph Menjou, personnalité déplorable mais acteur impeccable.
Vendredi 7 avril 2017
20.40 : Matt Helm, agent très spécial de Phil Karlson (1966), OCS Géants
Les années 60, succès de James Bond oblige, ont vu fleurir des agents secrets du même calibre : Flint, incarné par James Coburn, et Helm, par Dean Martin - l’un et l’autre jouant ça de façon décalée et pas mal paresseuse. Le film n’est pas génial mais rend bien compte de l’atmosphère de ces belles années. Et il y a Stella Stevens, échappée des pattes de Jerry Lewis-Mister Love.
20.45 : L’Homme aux cent visages de Dino Risi (1960), Classic
Il ne s’agit pas d’une biographie de Lon Chaney, ainsi baptisé dans les années 20, mais d’une performance à tranformations de Gassman. Il mattatore, titre italien, ne se traduit pas par "tueur d’animaux", mais renvoie à un terme théâtral qui signifie "acteur qui en fait beaucoup pour attirer l’attention du public", ce qui est bien le cas avec le grand Vittorio.
21.00 : La Nuit de la grande chaleur de Terence Fisher (1967), Ciné FX
Pour les amateurs de VF (mais on ne connaît pas de VO accessible). La chaîne offre une soirée spéciale Terence Fisher, ce qui n’est pas une nouveauté en soi, mais avec des titres pas souvent montrés, comme celui-ci, toujours avec Christopher Lee et Peter Cushing mais hors contexte fantastique - une canicule due à des extraterrestres. Fisher a tourné peu de films de SF.
22.30 : L’Île de la terreur de Terence Fisher (1965), Ciné FX
Toujours en VF, mais ça ne gêne pas trop. Autre incursion du cinéaste dans la SF, juste avant le film de 21.00. Encore Cushing, seul face à une catastophe écologique (par bonheur limitée à une île) lancée par des monstres à tentacules (comme les triffids de John Wyndham), qui se reproduisent à vitesse V. L’homme va-t-il vaincre les bêtes immondes ?
01.20 : La Ruée de Frank Capra (1932), TCM
Très grand film sur la crise et ses conséquences. Walter Huston en banquier honnête (c’est un oxymore), trahi par ses associés et commanditaires. Les vingt dernières minutes, celles de la ruée du titre français (American Madness en VO), sont extraordinaires. Pas d’autre passage annoncé que celui-ci, bien tardif. Mais une excellente copie en DVD est disponible.