Hirokazu Kore-eda est un familier du festival de Cannes - cinq fois déjà, ses films singuliers ont été sélectionnés et souvent primés.
Son œuvre se distingue par une vision véridique de la société, dont il s’attache à dépeindre le quotidien avec simplicité et justesse, selon une approche presque documentaire.

Au Japon, un couple avec enfant vit séparé.
Lui est écrivain et gagne sa vie comme détective privé, sans parvenir à payer la pension alimentaire de son ex-épouse.
Un typhon va-t-il produire un miracle et rapprocher le couple désuni ?

Le scénario progresse par petites touches autour d’une femme âgée - la grand-mère du petit garçon - et d’une famille qui, peu à peu, se recompose.

Les caractères et les personnalités de chacun se révèlent, comme s’expriment intérêts, liens, convoitises et jalousies, affections et discordes. Tout cela se déroule dans la plus grande délicatesse, dans l’harmonie du jeu des acteurs, la simplicité des lieux, notamment de l’appartement où une grande partie de l’action se joue.

L’espace exigu renforce l’intensité des relations des personnages, les dialogues, très enlevés, sont remplis d’humour et de mélancolie.
Un film sensible d’où émane une atmosphère intimiste et familière très réussie.

Gisèle Breteau Sira
Jeune Cinéma, n° 374, été 2016

Après la tempête (Umi yorimo mada fukaku). Réal, sc, mont : Hirokazu Kore-eda ; ph : Yamazaki Yutaka & Oshita Eiji ; mu : Hanaregumi Shin-kokyu. Int : Hiroshi Abe, Yoko Maki, Taiyo Yoshizawa (Japon, 2016, 120 mn).