Samedi 29 avril 2017
20.40 : Mon âme par toi guérie de François Dupeyron (2013), OCS Max
Pas passé depuis le 1er septembre 2015. La délicatesse habituelle de Dupeyron, trop tôt disparu, servie par des acteurs français parmi ceux que l’on préfère, Grégory Gadebois, Céline Sallette, Darroussin et Philippe Rebbot.
20.40 : Un illustre inconnu de Matthieu Delaporte (2014), OCS Choc
Note du 3 novembre 2016 : "Curieux film, non pas sur le dédoublement, mais sur la multiplication de personnalité. Matthieu Kassovitz est une sorte de Zelig, sans l’anonymat du héros de Woody Allen. Il s’identifie aux personnages qu’il rencontre. Jusqu’à se dissoudre. L’aspect kafkaïen des situations s’atténue au fil du film, mais tout cela demeure intrigant."
20.40 : Un cadavre au dessert de Robert Moore (1976), OCS Géants
Sur un astucieux scénario de Neil Simon, en forme de murder-party, les acteurs se régalent - et non des moindres : Peter Falk, Peter Sellers, David Niven, Alec Guiness, Maggie Smith et Eileen Brennan, avec Truman Capote himself en grand organisateur. De l’Agatha Christie en plus classieux.
20.45 : Birdy d’Alan Parker (1984), Club
Depuis l’Afghanistan et l’Irak, les traumatisés de retour du Vietnam semblent aussi loin que les rescapés de la Corée dans les années 50. Il n’empêche que certains films d’époque fonctionnent encore, grâce à la justesse de leur propos, et les deux éclopés, Matthew Modine et Nicolas Cage, demeurent émouvants.
20.45 : Malombra de Mario Soldati (1942), Classic
En pleine guerre, Soldati, comme il l’avait fait avec Le Mariage de minuit l’année précédente, échappe à la réalité, en situant son histoire dans un château perdu, à la fin du 19e siècle. Envoûtement et folie d’Isa Miranda, le film est un sommet du "calligraphisme". Sorti en France en 1948, il fut défendu par les critiques surréalistes de la revue L’Âge du cinéma.
21.00 : Set Fire to the Stars d’Andy Goddard (2014), Sundance Channel
Note du 8 janvier 2016 : "Pas vu, mais le sujet est appétissant, qui met en scène un épisode de la vie de Dylan Thomas. Comme, par ailleurs, le Goddard en question a signé plusieurs épisodes des saisons 2 et 3 de Downton Abbey, pourquoi ne pas lui faire confiance ?" On avait raison.
22.15 : Blade 2 de Guillermo del Toro (2001), Frisson
Honte à nous, mais le 2 est le seul film de la trilogie que nous connaissons. Entre L’Échine du Diable et Hellboy, le cinéaste reprend le super-héros (le seul Noir des Marvel Comics), incarné par Wesley Snipes, à la recherche de son père adoptif, Kris Kristofferson. Et toujours, l’impressionnant Ron Perlman, acteur fétiche de l’auteur.
22.35 : Loft d’Erik Van Looy (2008), OCS Choc
Pas vu, mais le cinéma belge flamand est une terre peu explorée. Pour découvrir que Matthias Schoenaerts existait, avant Audiard et Canet. Une curiosité : le réalisateur a fait un remake (The Loft) aux USA en 2014, également avec l’acteur.
22.55 : Le Mariage de minuit de Mario Soldati (1941, Classic
Pour respecter la chronologie, le film aurait dû passer avant Malombra - mystère de la programmation… Même romancier adapté (Antonio Fogazzaro), même éloignement temporel (1850), même écriture lyrique. Alida Valli est à la place d’Isa Miranda, mais l’atmosphère est identique.
Dimanche 30 avril 2017
20.40 : Hollywoodland d’Allen Coulter (2006), OCS Max
Note du 8 mars 2016 : "Enquête sur la mort de George Reeves, le Superman de la série télé de 1959. Tout sur les dessous du Hollywood du temps, bien orchestré par un réalisateur qui a fait ses classes dans les meilleures séries des années 90, X-Files, Soprano, Six Feet Under, Rome, et ça se sent."
20.45 : Trahison de Jeffrey Nachmanoff (2008), Premier
Avec tous ces films qui reposent sur le terrorisme, le FBI, la CIA, etc., on finit par se mélanger les souvenirs. Mais, bon, ce n’est pas une soirée électorale, on peut se laisser aller à regarder Don Cheadle et Guy Pearce, toujours excellents.
20.55 : French Cancan de Jean Renoir (1954), Arte
Le seul film de l’auteur, après son retour en France, qui tienne encore la distance, grâce à Gabin, au petit monde montmartrois peinturluré, à la chanson de Van Parys, au mouvement général - toutes choses disparues dans les autres, Carrosse ou Elena (sans aller jusqu’au naufrage du Déjeuner ou de Cordelier).
22.25 : La Chair et le sang de Paul Verhoeven (1985), TCM
Il y a trente ans, l’auteur n’était pas encore très bien considéré. C’était son premier film à sortir ici, depuis Turkish Délices, déjà avec Rutger Hauer, douze ans plus tôt. Et pourtant, sa recréation de l’univers du 16e siècle annonçait les qualité spectaculaires des films suivants.
23.20 : La Religieuse de Guillaume Nicloux (2013), OCS City
L’auteur, un des plus intéressants du moment, surgit toujours où on ne l’attend pas et s’attache à ne jamais réaliser le même film, comme trop de ses confrères. Passer derrière Rivette, il fallait oser ! Il a bien fait, car son adaptation de Diderot est tout à fait réussie. Pauline Étienne et Agathe Bonitzer, à l’ombre d’Isabelle Huppert, prouvent qu’elles font partie des actrices à suivre de près.
00.20 : I complessi de Dino Risi, Franco Rossi & Luigi Filippo d’Amico (1965), France 3
La grande époque du film à sketchs à l’italienne. Manfredi, Tognazzi et Sordi, chacun hilarant dans son numéro de complexé - avec mention spéciale à Sordi, impérial dans Il dentone, le sketch de d’Amico.
00.30 : L’Homme de la rue de Frank Capra (1941), TCM
Le film ne sortit en France qu’en 1947, après Arsenic et vieilles dentelles, pourtant postérieur, et fut reçu avec précaution. Le propos politique ne cadrait plus avec les préoccupations générales, et les films suivants de Capra, La vie est belle en tête, ne trouvèrent pas leur public. Révision conseillée - Cooper et Stanwyck sont parfaits.
Lundi 1er mai 2017
20.45 : Tale of Tales de Matteo Garrone (2015), Club
Le réalisateur de Gomorra et de Reality a étonné tout le monde en quittant l’époque contemporaine pour plonger dans un univers fantastique, celui du Pentamerone de Basile, contes antérieurs à ceux de Perrault. Gros budget, grands acteurs, et grands résultats (cinq Donatello, les César italiens).
20.45 : Le Traître d’Anatole Litvak (1951), Classic
Un film très peu connu de ce cinéaste sous-estimé, tourné dans une Allemagne pas encore reconstruite, sur un scénario signé Peter Viertel. Première apparition dans un film américain d’acteurs allemands qui vont compter : Oskar Werner, Hildegarde Knef, Hans Christian Blech, O.E. Hasse, Klaus Kinski, Gert Fröbe.
20.50 : La Règle du jeu de Jean Renoir (1939), Arte
S’il fallait ne garder qu’un seul film de Renoir, ce serait évidemment celui-ci. Il clôt une décennie extraordinaire pour le cinéaste, qui, déraciné (et naturalisé américain) n’atteindra plus jamais de tels sommets. Vite escamoté après sa sortie l’été 1939 : il fallut attendre 26 ans pour redécouvrir ce chef-d’œuvre (dans une version améliorée depuis).
20.50 : Quand la ville s’éveille de Pierre Grasset (1975), Polar
Unique film réalisé par un acteur qui n’avait joué que dans des films policiers, entre Du rififi chez les hommes et Le Deuxième Souffle (il cessa d’ailleurs toute activité dans le cinéma ensuite). Polar typique de ces années fertiles, avec Raymond Pellegrin et Marc Porel - et une musique d’Astor Piazzolla !
Mardi 2 mai 2017
20.40 : Un fauteuil pour deux de John Landis (1983), Paramount Channel
Note du 5 janvier 2016 : "Une comédie sociale, une des premières sur l’univers de la finance - trente ans déjà ! -, qui nous avait fort réjouis à l’époque. Le monde a vieilli depuis, on verra si le film a tenu le coup."
20.40 : Nuit de noces chez les fantômes de Gene Wilder (1986), OCS Géants
Étrange idée de consacrer une soirée aux deux films réalisés par Gene Wilder, acteur comique dont on a peine aujourd’hui à imaginer le succès, Mel Brooks aidant, qu’il obtint dans les années 70 et 80. Comme le programme sur toutes les chaînes du câble n’a que peu d’intérêt ce soir, on peut découvrir ce film (son second) qui n’eut qu’une faible distribution en son temps.
20.45 : Les Aventures du baron de Munchhausen de Terry Gilliam (1989), Famiz
Septième (depuis Méliès) adaptation des récits de G.A. Bürger racontant les exploits de l’extraordinaire baron (devenu baron de Crac en français). Les trucages sont évidemment plus impressionnants que dans la version allemande de 1943 et Gilliam s’en donne à cœur joie dans le nonsense et le fantastique (il a gardé un de ses amis des Monty Python, Eric Idle).
22.00 : La Fille en rouge de Gene Wilder (1984), OCS Géants
Même raison de voir ce film que plus haut : il n’y a rien d’inédit ailleurs et le film a très mal marché en France - il faut dire qu’il s’agit d’un remake de Un éléphant, ça trompe énormément qui est loin de valoir l’original.
00.25 : Girl Rush de Gordon Douglas (1944), TCM
La chaîne n’a pas encore annoncé le héros de son "intégrale", mais au vu des quelques titres de cette semaine, il semble bien qu’il s’agisse de Robert Mitchum. Il n’est pas la vedette du film de ce soir, mais il y apparaît - il avait débuté l’année précédente et tournait là, déjà, son vingt-quatrième film. Celui-ci, vu il y a quelques années, ne nous a laissé aucun souvenir - bonne raison pour le revoir.
Mercredi 3 mai 2017
Soirée sans inédits sur le bouquet OCS.
On peut revoir Béliers et Détective Dee II, tous eux passés récemment, mais c’est bien tout.
20.45 : Le Voyage fantastique de Henry Koster (1951), Classic
Rarement programmé - en tout cas, bien moins souvent que le film du même titre de Richard Fleischer. Pas d’exploration interne du corps humain, mais un voyage en avion qui n’a rien de plaisant, puisque James Stewart, ingénieur aéronautique, est persuadé que l’appareil va se briser en vol. Dans l’avion, il y a Marlene Dietrich, dans un de ses derniers rôles importants - après L’Ange des maudits, l’année suivante, elle ne fera plus que des apparitions.
20.45 : Silverado de Lawrence Kasdan (1985), TCM
Un western à l’ancienne, troisième titre du cinéaste, après les excellents La Fièvre au corps et Les Copains d’abord. Le film est suffisamment bien fait (avec Kevin Costner, Scott Glenn, Danny Glover et Kevin Kline) et entraînant pour qu’on ait mis alors beaucoup d’espoirs dans son auteur. Espoir déçu : hormis son Wyatt Earp (1994), rien de ce qu’il a signé ensuite ne nous a convaincus.
20.50 : Les Caïds de Robert Enrico (1972), Polar
C’était la décennie du polar français, littérairement et cinématographiquement. Tout n’était pas bien, mais peu de films étaient indifférents. Ici, Enrico s’appuie sur un quatuor de choc - Reggiani, Constantin, Bouchitey, Bouise + Juliet Berto. Mais le roman d’origine est signé M.G. Braun, c’est-à-dire un écrivain à la chaîne. Le film suivant, Le Secret, sera tiré de Francis Ryck, d’une tout autre dimension.
22.10 : Nahid d’Ida Panahandeh (2015), OCS City
Le cinéma iranien est très habile à traiter des situations de couple délicates. Là, on est après Une séparation. Le couple a divorcé, mais la complexité du droit iranien ne permet pas à la femme de se remarier aisément. Un des grands films de la section cannoise Un certain regard il y a deux ans.
01.00 : Amoureuse d’Edward Dmytryk (1946), TCM
Titre curieux pour Till the End of Time, qu’on connaissait jusqu’à présent comme Jusqu’à la fin des temps. Mitchum n’est pas encore tout à fait la vedette (c’est Guy Madison, bien oublié), mais il se rapproche. Dès le film suivant, Lame de fond de Minnelli, ce sera fait.
Jeudi 4 mai 2017
20.40 : L’Homme des vallées perdues de George Stevens (1953), Paramount Channel
Encore Shane. Eh oui, car la soirée ailleurs est sinistre, qui se contente de repasser les plats. Et puis, on commence à se pencher, il était temps, sur le réalisateur, longtemps vilipendé. Note du 2 novembre 2016 : "Foin des accusations, académisme, manichéisme, etc. Shane demeure un grand western. Alan Ladd est figé ? Le Bien n’a pas besoin d’expression. Jack Palance, tout en noir, est archétypal ? Le Mal est absolu. Le couple Van Heflin-Jean Arthur est un peu poisseux de bons sentiments ? C’est l’Amérique des pionniers, profonde et éternelle. À rejeter en bloc ou à accepter de même. Et on persiste à vivre les événements avec les yeux du jeune Brandon de Wilde."
20.45 : Bon voyage de Jean-Paul Rappeneau (2003), Famiz
Plus vraiment une découverte, puisque programmé au moins deux fois en trois ans. Mais l’exode de juin 1940 a rarement donné lieu à une comédie et comme celle-ci est fort plaisante…
20.45 : Jamais de la vie de Pierre Jolivet (2015), Club
On aime bien le cinéaste, qui poursuit sans faillir son chemin personnel - le fait qu’il ne soit pas considéré comme un auteur lui permet d’échapper au piège : on n’attend pas qu’il prouve à chaque nouveau film qu’il a un univers. Pourtant c’est dans la douzaine de titres qu’il a signés depuis trente ans que l’on perçoit le mieux la société française.
20.50 : The House at the End of Time d’Alejandro Hidalgo (2013), Ciné FX
Film inconnu et en VF. Mais un film d’angoisse venant du Venezuela, ça ne court pas les écrans. On peut donc y jeter un œil interrogatif.
22.15 : Chantons sous la pluie de Gene Kelly & Stanley Donen (1952), OCS Géants
Comment faire l’impasse sur une "soirée Gene Kelly", même si les deux films choisis ont été vus chacun des dizaines de fois (à 00.00, Brigadoon de Minnelli) ? En coda, à 01.45, un documentaire dont on ne sait rien, Gene Kelly, le novateur. À enregistrer.
22.25 : Adama de Simon Rouby (2015), OCS City
Film d’animation sur un sujet curieux, le voyage en France d’un petit Africain, pendant la Première Guerre mondiale, pour rejoindre son grand frère, combattant à Verdun. Couleurs franches, lignes claires, intéressant, malgré un mouvement pas toujours maîtrisé.
00.35 : Le Médaillon de John Brahm (1946), TCM
Toujours Mitchum, pas encore au top - Brian Aherne et Gene Raymond le précèdent sur l’affiche -, dans un polar astucieux de Brahm, réalisateur peu célébré mais solide, sur un scénario à tiroirs de Sheridan Gibney (qui travailla pour Dieterle et McCarey). Pour les amateurs de Laraine Day, s’il en reste.
Vendredi 5 mai 2017
20.40 : Oliver Twist de Roman Polanski (2005), OCS Max
Encore une soiré pas très folichonne sur le bouquet OCS, le film étant passé il y a quelques mois (mais c’était le 1er janvier, jour peu favorable à l’attention).
20.40 : Le Vieil Homme et l’enfant de Claude Berri (1967), OCS Géants
Pour mémoire, car dans la catégorie "film surestimé", il est là et bien là. Mais il est rare désormais de voir Michel Simon - même s’il ne fait pas ici dans la demi-mesure.
20.45 : Alien, le huitième passager de Ridley Scott (1979), Frisson
Le plus étonnant, c’est que l’on ne retrouve pas trace du passage de ce chef-d’œuvre depuis 2014. Le premier de la série et le meilleur des cinq films (le sixième est prévu pour cette année) - pourtant dus à, dans l’ordre, Cameron, Fincher, Jeunet et Scott de nouveau. Rien n’a depuis égalé le choc de la première apparition du monstre.
20.45 : soirée Brian De Palma, TCM
Pas d’inédits, évidemment, mais du lourd, toujours agréable à revoir.
Dans le désordre chronologique, mais il faudra faire avec : Mission : Impossible (1996, 20.45), Pulsions (1980, 22.40), Les Incorruptibles (1987, 00.25), Carrie au bal du diable (1976, 02.25).
Rien d’autre ?
Non, sauf à revoir Cloro (21.00, Sundance TV), Lost River (21.30, OCS City), La Vie de famille (22.05, OCS Géants), Frankenstein Junior (22.10, Classic), Les Nouveaux Sauvages (22.30, Premier), Birdy (22.35, Club), The Thing (22.40, Frisson), tous récemment programmés.
Vivent les DVD. !