Jeune Cinéma en ligne directe
Journal de Ma’ Joad (Mardi 12 août 2014)
Mort de Robin Williams (1951-2014).
Alerte du New York Times à 1h25 du matin : "Robin Williams Oscar-Winning Comedian, Dies at 63".
Aux États-Unis, c’est une déferlante, même les républicains pleurent ce démocrate ostensible. Ce matin, c’est en Une de tous les médias français, ça court partout sur les réseaux sociaux. Même la concierge se dit en deuil.
"Hommages" partout, les images affluent, avec sa 1ère femme, sa 3e femme, - pas sa 2e femme, pourquoi ? -, ses enfants Zachary, Cody et Zelda, son double féminin, Mrs Doubtfire, etc.
Robin Williams, adulé par le "peuple", parce qu’il faisait rire et travaillait beaucoup pour la télévision, avait une réputation contrastée dans le monde de la critique.
Il avait pourtant travaillé avec Altman, Terry Gilliam, Spielberg, Coppola, Woody Allen, Gus Van Sant, que du beau monde, et travailler pour la télévision n’est pas a priori déshonorant.
Jeune Cinéma avait bien aimé, en 1985, Le Cercle des poètes disparus de Peter Weir (cf. JC n°198 de décembre 1989 et n°200 d’avril 1990). La revue était bien consciente que les feelgood movies n’étaient pas du goût de ces messieurs-dames aux esprits forts, qui préfèrent le terme de "guimauve", mais elle n’en avait cure.
Comme toujours, le clown était triste : voilà, ça sert à rien d’être aimé.
On se demande pourquoi Breton avait souhaité à Aube-Écusette "d’être follement aimée". Coquetterie (et aveuglement) de poète mâle, tout le monde sait bien que ce qui est intéressant, c’est d’aimer. Les autres, et surtout soi-même, en bon Narcisse.
Être aimé, "ça" ne vous parvient jamais.
Dommage d’ailleurs, faut bien le reconnaître.
Théoriquement, ça devrait être pas mal.