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Duhamel, Antoine (1925-2014)
Brève
publié le jeudi 11 septembre 2014

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Journal de Ma’ Joad 2014 (Jeudi 11 septembre 2014)


 


Jeudi 11 septembre 2014

 

Mort de Antoine Duhamel (1925-2014).
Il avait 89 ans.
Quatre-vingt neuf années bien employées, puisque, outre la musique de quatre-vingt-quinze films, entre 1960 et 2007, il a signé une bonne centaine d’œuvres diverses, symphonies, concertos et opéras.

On avait croisé sa longue silhouette d’ermite, barbe et cheveux déployés, à l’Institut Lumière et à la Cinémathèque de Bercy lors de l’hommage que celle-ci lui avait rendu en 2008.

Son nom est associé à celui de Godard (Pierrot le fou), Truffaut (Baisers volés) et Tavernier (Daddy Nostalgie).
Pour Que la fête commence, il avait travaillé la musique d’après le manuscrit original de l’un des deux opéras composés par le neveu de Louis XIV, Philippe d’Orléans (dit "le Régent" ou "Monsieur") : Penthée. Pour cela, il avait été nommé aux Césars de 1976.


 



 


Mais Antoine Duhamel a musiqué bien d’autres films moins célèbres de cinéastes moins renommés mais que l’on n’admire pas moins : Pierre Kast, Philippe Condroyer, Franck Cassenti, Jean-François Adam ou René Richon.

Dans La Coupe à dix francs (1974), de Philippe Condroyer, il côtoie Anthony Braxton.

Aparte  : ce film, épatant, avait été, à l’époque, largement évincé par Les Doigts dans la tête de Jacques Doillon. On ne sait pourquoi : les deux films couraient, alors, dans la même catégorie. Le destin de Condroyer en aurait peut-être été changé. Mais les voies des dieux sont impénétrables.

Joli palmarès pour Antoine Duhamel, en tout cas.

D’autant qu’il portait une tache originelle : il était le fils de Georges Duhamel, l’auteur du fameux "le cinéma est un divertissement d’ilotes" qui a fait s’étrangler tant de générations de cinéphiles.

Les fils peuvent effacer les péchés des pères.



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