Biennale di Venezia, 57. Esposizione Internazionale d’Arte (13 mai-26 novembre 2017).
Werken de Bernardo Oyarzun (2017)
Jeune Cinéma en ligne directe
On les connaît mal, les Mapuche.
Au mieux, on sait qu’ils résident dans le sud du Chili, dans la région de l’Araucanie, vers Temuco, et aussi dans les faubourgs de Santiago.
On a peut-être entendu les excuses de Michelle Bachelet au peuple mapuche, le 23 juin 2017, avec quelques symboles en compensation des horreurs : instauration d’une Journée nationale amérindienne et création d’un ministère des Peuples amérindiens.
On s’est peut-être ému de la disparition du militant Santiago Maldonado, en août 2017.
Les anciens se souviennent du succès d’un roman qui racontait la vie de Orélie-Antoine 1er, né Antoine de Tounens (1825-1878), avoué de Périgueux, qui, au tournant de sa trentaine, devint voyageur et aventurier, mena plusieurs expéditions au Chili, fut "élu" roi par les Indiens Mapuche, et, de retour au pays, mourut, sans descendance à Tourtoirac.
* Jean Raspail, Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie, Éditions Albin Michel, 1981 (Grand prix du roman de l’Académie française).
À la télé, le 19 août 2017, on a vu apparaître le dernier successeur (non héréditaire donc) du roi Orélie-Antoine 1er, le prince Antoine IV, célébrant la fête nationale du royaume d’Araucanie, la fête de la sainte Rose de Lima.
La Dordogne au secours des Indiens Mapuche, maltraités par les Chiliens et les Argentins, via une ONG, pourquoi pas, si on ne les oblige pas à se convertir au catholicisme.
En 2017, les Mapuche sont à Venise, tout au bout de l’Arsenale, sous la houlette de l’artiste mapuche Bernardo Oyarzun.
Ils y font une manif, 1500 participants avec leurs masques rituels et 7000 noms de familles mapuche qui ont survécu, qui défilent en rouge sang sur l’obscurité des murs noirs de la salle du pavillon chilien : Werken (13 mai-26 novembre 2017).
Et c’est là qu’on fait vraiment leur connaissance.
JC en ligne directe