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Jeune Karl Marx (le) (2016)
de Raoul Peck
publié le mercredi 27 septembre 2017

par Sylvie L. Strobel
& Anne Vignaux-Laurent

Post-scriptum par Lucien Logette

Jeune Cinéma n°382-383, automne 2017

Sélection de la Berlinale 2017
Sortie le mercredi 27 septembre 2017


 


Si, en allant voir Le Jeune Karl Marx, on pouvait avoir quelque inquiétude, dès les premières images, on adhère. En effet, comme on le sait, le genre de la fiction biographique (écrits ou images) est hybride, donc périlleux, qui oscille entre les faits (à l’objectivité toute relative) et la narration (forcément subjective, si neutre soit-elle). Elle relève toujours d’un "pari" ou d’un "pacte" comme l’ont dit les bons auteurs.

Quand il s’agit de Marx, dont la représentation sociale navigue entre vache sacrée et Grand Satan, et dont l’œuvre est incontournable, les écueils à éviter sont tentants et nombreux - panégyrique ou propagande, anecdotes individuelles inessentielles (et inappropriées en l’occurrence, dans un univers où les forces sont collectives), liens paradoxaux entre vie et œuvre -, et on ne peut que redouter le regard acéré des marxologues, marxiens et autres marxistes autoproclamés, autant que celui des innocents, s’il en reste. (1)
Ce n’est pas la confiance en Raoul Peck qui faisait défaut. Son dernier film, sur James Baldwin, I’m Not Your Negro, sorti au mois de mai 2017, était un documentaire très réussi, mais la fiction, c’est autre chose.

On adhère

D’abord, les premières images, séduisantes parce que de facture classique, sont faciles à comprendre.
Dans une grande forêt de Rhénanie, de pauvres hères ramassent du bois à la sauvette, quand des cavaliers agressifs surgissent, les refoulent, les fauchent, les massacrent. Cruauté et système quasi-féodal, les conclusions des bien-pensants s’imposent.


 

Ce qui est intéressant - et rassurant -, c’est le deuxième niveau de lecture possible.
Cet épisode est à replacer dans son contexte. En Rhénanie prussienne, un des états de la Confédération germanique, le droit coutumier permettait aux pauvres de ramasser le bois mort tombé à terre pour se chauffer. Mais l’économie se modernisait, et il devenait clair que même le bois mort était source de revenus.
La Diète (le parlement) avait donc décidé de voter une loi dans l’intérêt des propriétaires fonciers, qui interdisait ce ramassage sans statut juridique et punissait les anciens "ayants droit" comme des criminels. Le mécontentement des paysans se manifesta partout dans les campagnes et les villages, cette nouvelle loi, non seulement les appauvrissait, mais elle allait aussi à l’encontre du droit naturel (et divin).
Le jeune journaliste Marx s’en indigna aussi, et, confronté à diverses problématiques juridiques, morales et sociales, argumenta, défendant une rationalité bien au-delà d’une pensée charitable, dans un article de la Rheinische Zeitung, à l’automne 1842 (2).


 

Ces quelques premières images font figure de prologue polysémique, et s’articulent sur le véritable début du film, la scène suivante, à Cologne, où les jeunes hégéliens débattent, dans le Club des docteurs, et où apparaissent Bruno Bauer, Max Stirner, Arnold Ruge et Moses Hess. Ces noms ne font que passer, ils sont là tout de même, et c’est ainsi que s’enracine solidement, dès 1842, la tranche de vie de Marx avant 30 ans (1843-1848) que Raoul Peck a choisi de raconter, avec les éléments à la fois biographiques et intellectuels qui se mettent en place pour caler le destin de l’homme historique qu’il va devenir. Il n’est ni dans les auberges, ni sur les barricades, ni dans les usines, il est rédacteur en chef d’un journal engagé avec les gens de sa classe. Rat de bibliothèque, il n’a aucune autre arme que les mots et les idées et pour cela, il sera censuré et exilé. Il ne changera jamais. S’attarder sur ces premières images, et sur leur efficacité érudite, n’est pas inutile car tout le film ensuite bénéficie de cette même exigence.

Deuxième scène originelle du dispositif : à Manchester.
Là, Friedrich Engels, fils d’industriel, visite avec son père une filature révoltée (3), voit les conditions de travail des ouvriers et le traitement que leur inflige son père, aperçoit la meneuse, Mary Burns, et prend son parti. Il veut faire une enquête et écrire un livre. (4)


 

Son rapprochement de la classe ouvrière - son "initiation" pourrait-on dire - se fait avec le coup de poing qu’il encaisse, venu d’un vrai prolétaire, la circulation entre classe sociales se paie toujours, dans un sens comme dans l’autre.


 

On revient enfin à Paris, en 1844, où Marx vit en exil avec sa femme Jenny, née von Westphalen, intelligente et amoureuse, dans un appartement bourgeois. Il ne reste plus qu’à les faire se rencontrer, puisque ces trois là ne se quitteront plus.

Un film historique

Dès lors, le film suit un itinéraire chronologique, progressant par segments, comme les vraies vies avancent par étapes.

Il y a les événements et l’air du temps.
La rencontre de Proudhon, celle de Bakounine, les émeutes du faubourg Saint-Antoine ("qui ne sont pas la révolution"), la rupture avec l’éditeur Ruge, le nouvel exil en Belgique, les voyages à Londres, la fréquentation des artistes et de l’atelier de Courbet, et dans l’intimité, les enfants et la pauvreté.


 

Il y a surtout le rapport des deux intellectuels avec la Ligue des justes (avec le très mal connu Wilhelm Weitling que Raoul Peck met en lumière), en 1846 et 1847, qu’ils transformeront en Ligue des communistes, et dont le Manifeste de février 1848 constitue le texte fondateur.


 

Il y a aussi, au détour des conversations, quelques phrases-clés, ni cuistres ni indigestes, qui témoignent de la progression des idées : "Le peuple sait et sent la punition mais ne voit pas le crime, il se vengera" ; "Il y aura toujours plus de peuple que de police" ; "Les philosophes se sont contentés d’interpréter alors qu’il s’agissait de transformer" ; "Il y aura toujours des patrons et des ouvriers, c’est une phrase de capitalistes. Tout bouge" ; "La liberté pour les bourgeois ? Le jeu est truqué".

Il y a enfin le rapport à Proudhon, qui a dix ans de plus de pensée et d’expérience, et dont la descendance libertaire s’effacera progressivement, jusqu’à l’oubli, après l’écrasement de la Commune.


 


 

C’est à travers leurs discussions qu’apparaît, dans le film, un des outils majeurs de la pensée de Marx, la notion de "valeur" (d’usage et d’échange) issue de celle de "juste prix" du travail. Raoul Peck et Pascal Bonitzer, son coscénariste, offrent à Proudhon une place spéciale et des échanges relativement courtois avec Marx et Engels, sans insister sur l’incompatibilité et la rupture. (5)

Une méthode

C’est dans ce déroulement du temps qu’on comprend la deuxième habileté de ce récit au présent, tout en allusions et références.
Il n’y a ni flashback ni flashforward, pas d’explication, pas d’illustration, simplement des dialogues à la fois fluides, naturels et extrêmement précis, qui s’écoutent avec plaisir, et qui, si on y prête attention, disent tout ce qu’il y a besoin de savoir sur le passé, le présent et même - un peu - l’avenir de ces vies ordinaires de jeunes intellectuels militants.


 

On y évoque Trèves, les familles d’origine, on se souvient de la première rencontre, oubliée, de Marx et Engels, chez Bettina von Arnim autrefois. Engels y conseille à Marx de lire aussi les économistes, Jeremy Bentham, David Ricardo ou Adam Smith. Il évoque les dix enfants que Marx aura eus quand ils se reposeront enfin. Jenny sous-entend les ennuis de santé qu’il affrontera, lui comme toute sa famille.


 


 

Il y a aussi de nombreuses images sans paroles, mais fort explicites, comme le simple regard silencieux et ironique de Marx écoutant un tribun de rue, socialiste sentimental, parler de cœur et de fraternité (entre patrons et ouvriers, entre loups et agneaux ?).
Le poids de l’histoire est ainsi évacué de ce film érudit, au point de donner à ces vies une sorte de proximité familière, de sorte qu’il est aisé de transposer (ou de se reconnaître). Ces jeunes gens pourraient presque aussi bien être en jean et s’empoigner devant leurs ronéos.


 

Adhésion mais…

Il y a une reconstitution historique léchée et minutieuse des villes, des maisons, des choses, elle est revendiquée par Raoul Peck, qui veut offrir au spectateur "normal" une vérité de l’époque sans approximations, de la casserole à la nourriture, en passant évidemment par les décors.

Mais voilà, c’est beau et propre. Trop.
Certes, c’est à Londres, plus tard et hors la période choisie, que les Marx vont vraiment connaître une misère noire, pendant des années, au 64 Dean Street. Mais la différence, déjà, entre la maison de Paris et la maison de Bruxelles était un fil rouge possible qui aurait pu préfigurer ce destin de déchéance matérielle vaguement évoqué, et finalement négligé.
Certes aussi, ils étaient encore jeunes et insouciants, surtout préoccupés de leurs missions et peu atteints par les difficultés matérielles. Mais la question de l’argent qu’ils n’auront jamais gagné, qui ne leur arrivera que par don et héritage (tardif), joue un rôle capital, c’est le cas de le dire, dans les deux assez courtes existences de Jenny et Karl, alors qu’elle est traitée à la marge.

Trop propre. Même quand Engels découvre la Manchester des prolétaires, les images sont jolies. Pas de smog, pas de crasse, pas d’indigence, ni Zola, ni Dickens, nul souvenir de la rue expressionniste allemande. Comme si plus de naturalisme, voire plus de stylisation, prenait le risque d’un misérabilisme contre-productif.
Par amitié pour ce film, on peut imaginer que toute épouvante ou tout attendrissement du spectateur aurait été intempestif et paradoxal dans cette pensée hyper rationnelle qu’il s’agissait de mettre en valeur.
On a tendance à penser plutôt qu’il fallait plaire à ce spectateur "normal", qui, pas plus que le public des comédies musicales d’après la crise de 1929, n’a envie, le samedi soir, de recevoir l’haleine des faubourgs, bidonville, maladies et malheur visible.


 

Il y a aussi le personnage de Jenny Marx. (6)
Certes, le film lui donne toute sa place, celle d’une véritable interlocutrice face aux deux penseurs, surtout en ces débuts de mariage où elle n’est pas encore accablée par les soucis de l’intendance. Encore qu’on ne la voit jamais écrire, alors que, toute sa vie, elle servit de copiste à Marx qui avait une écriture illisible et, pour cette raison, ne trouva jamais non plus de boulot alimentaire de gratte-papier (c’est une scène du film).


 

La scène d’amour entre Karl et Jenny, au début, est tout à fait justifiée. Elle est pourtant juste un peu trop longue pour ne pas apparaître comme légèrement complaisante, une sorte de passage obligé en tant que telle. Alors même qu’elle a pour contrepoint, à la fin du film, le mini-dialogue entre Jenny et Mary sur la question des enfants. Mary la prolo ne veut pas d’enfant, afin de vivre libre et pauvre pour combattre. Jenny l’aristo, qui en a déjà eu trois (et qui en aura sept, quasiment tous les un ou deux ans), est interloquée. Cette piste-là non plus n’est pas exploitée.


 

Pourtant, en sous-texte, il y a la question des méthodes de limitation des naissances de l’époque, sur lesquelles on a peu d’informations car elles sont restées dans le secret des alcôves. Aujourd’hui, on n’a que les courbes statistiques de démographie et on subodore les vieilles recettes mécaniques naturelles.
Mais dans la vie de Marx, si la question des femmes ne l’a guère intéressé, les enfants ont pris toute leur place, ils naissaient et ils mouraient beaucoup, il en était affecté. "Heureux qui n’a point de famille", écrivait-il à Engels, ajoutant qu’il était plus doué pour faire des enfants que pour gagner de l’argent. D’une façon générale, la question de la population est au cœur de leur réflexion et on ne peut ignorer la polémique avec Thomas Malthus. (7)

À la jolie manière du film évoquée plus haut, quelques mots suggérés au coin d’une phrase sur cet aspect biographique auraient pu jouer un rôle politique et proposer une mise en perspective au spectateur d’aujourd’hui.

Changement de ton

Les dernières images du film évoquent les journées de février 1848 à Paris, sans s’y attarder : Marx et Engels sont à Bruxelles, ils s’attendaient à des soulèvements en Allemagne, et y retournent, ce n’est plus leur histoire directe.
Des images fixes d’ouvriers intemporels en couleurs sont accompagnées par la lecture du Manifeste en voix off. Cela permet de réentendre sa brûlante actualité et ses mots d’aujourd’hui : Un spectre hante l’Europe… Mais elles modifient le ton du film, et c’est comme s’il avait brusquement changé d’écriture, le film historique devenant tract.

Arrive enfin, pour le générique de fin, Bob Dylan, et on ne peut s’en plaindre. Quoique, rétrospectivement, au 21e siècle, il puisse être considéré comme symbolisant les possibilités d’une belle époque, apogée dudit capitalisme, et il n’est pas interdit de penser ce choix comme paradoxal, voire démagogique.
Quant aux images d’actualités qui l’accompagnent, mêlant Guevara, Thatcher, Mandela, Kennedy ou Reagan, elles semblent, maladroitement, parler d’un temps figé à la fin du 20e siècle.

Vers un Marx II ?

Ces réserves n’enlèvent pas grand-chose à ce beau film, qui pourtant, d’une certaine façon, laisse un peu sur sa faim. On a envie d’en savoir plus : que sont devenus les héros de cette jeunesse ? Que sont devenues les idées abandonnées, qui étaient pourtant encore fécondes ? Dans ce 19e siècle-là, qu’est-ce qui pourrait irriguer autrement notre 21e siècle flageolant ?

Raoul Peck déclare avoir voulu "revenir aux fondamentaux" et il a réussi son pari dans l’honneur. Pas de didactisme, mais de précieux "éléments pour". Il rappelle que Marx est aussi peu responsable du goulag que Jésus-Christ des massacres de la Saint-Barthélemy et ça va mieux en le disant. Et quand on lui demande : "Que faire ?", il dit : "Pensez maintenant, c’est votre tour".

Pour cela, et dans cette perspective "pédagogique", peut-être ne serait-il pas inutile de songer à un prolongement.
Après tout, le spectateur "normal" l’a largement démontré ces dernières décennies, il est très sensible aux suites et aux séries.

Sylvie L. Strobel & Anne Vignaux-Laurent
Jeune Cinéma n°382-383, automne 2017


 

Post scriptum

par Lucien Logette

L’emploi d’une chanson de Bob Dylan pour habiller un générique ou une séquence - on l’a vu récemment avec It Ain’t Me Babe gesticulé par Marion Cotillard dans Les Fantômes d’Ismaël - est devenu une tarte à la crème cinématographique : imdb répertorie sept cent-neuf films dans ce cas depuis 1965, dont soixante-deux ces deux dernières années.
On ne s’en plaindra pas, la bonne parole devant toujours être portée au loin.
Encore faut-il que la chanson choisie soit pertinente et constitue un écho, un commentaire, implicite ou non, une ponctuation, ce qu’on voudra, en phase avec les situations évoquées.

L’arrivée de Like A Rolling Stone dans les dernières minutes, si elle fait plaisir à nos oreilles, ne colle ni avec les images montrées (la succession de "grands hommes" de la fin du 20e siècle), ni avec le sens général du film. Le héros de la chanson n’est pas un porteur de révolution, c’est une épave ballotée, un "Napoléon en haillons", sans conscience d’une quelconque lutte. Ce n’est pas le working-class hero de la chanson de John Lennon, mais un perdant, même pas magnifique, le pendant du Mr. Jones de Ballad Of A Thin Man  : tout juste un individu qui ne comprend rien à ce qu’il se passe.

Prendre ce titre, sous prétexte qu’il est emblématique de l’époque de sa création - alors que The Times They Are A-Changin’ ou I Shall Be Free auraient été bien plus cohérents - est un choix paresseux.
Comme d’ailleurs la série de célébrités censées illustrer la postérité marxienne, qui semblent sorties d’un montage tout préparé - "en trente secondes, accumulez les mythes qui ont marqué la période (pourquoi celle-ci et pas les dernières années du 19e ?) et on ramasse les copies".
Cette coda inutile - signature lourdaude du producteur ? - ne contrebalance pas les indéniables qualités du film, heureusement, mais voilà, il importait que ce fût dit.

Lucien Logette
Jeune Cinéma n°382-383, automne 2017

1. Les "biographies" stricto sensu de Marx ne sont pas si nombreuses.
On peut citer :

* Franz Mehring, Karl Marx. Geschichte seines Lebens. Leipziger Buchdruckerei, Leipzig 1918 ; Karl Marx. Histoire de sa vie, traduction, avant-propos, chronologie et bibliographie de Jean Mortier, Bartillat, 2009.

* Maximilien Rubel, Karl Marx. Essai de biographie intellectuelle, Éditions Rivière, 1971, réédition Klincksieck, 2016.

* Jonathan Sperber, Karl Marx, homme du 19e siècle, traduction de David Tuaillon, Paris, Piranha, 2017.

2. Cf. Daniel Bensaïd, Marx, le vol de bois et la question de la propriété  ; Marx et le vol de bois. Du droit coutumier des pauvres au bien commun de l’humanité (2007).

3. La famille Engels est originaire de Barmen (Wuppertal), et le père Engels a fait fortune dans le textile, en Allemagne et en Angleterre.

4. Ce sera Die Lage der arbeitenden Klasse in England, Leipzig, éditions Otto Wigand, 1845 ; en français, La Situation de la classe ouvrière en Angleterre en 1844. Ce n’est pas le premier ouvrage de ce type : le rapport de Louis-René Villermé (1782-1863), Tableau de l’état physique et moral des ouvriers employés dans les manufactures de coton, de laine et de soie date de 1840.

5. Pierre-Joseph Proudhon, Système des contradictions économiques ou philosophie de la misère (1846). - Karl Marx & Friedrich Engels, Misère de la philosophie, Bruxelles (1847).

6. H.F. Peters, Die rote Jenny. Ein Leben mit Karl Marx (Jenny la rouge), Munich, Kinder Verlag, 1984 ; traduction de Léa Marcou, Paris, Mercure de France 1986. - Françoise Giroud, Jenny Marx, ou la Femme du diable, Paris, Robert Laffont, 1992.

7. Cf. Thomas Malthus, Essai sur le principe de population (1798) ; Garnier-Flammarion 1992.
Malthus pensait la démographie naturellement exponentielle, avec une limitation des subsistances produites par la Nature.
Marx la pensait régulée par l’économie avec la certitude d’un progrès de la science et de l’éducation.
Prouhon aurait déclaré : "Il n’y a qu’un homme de trop sur terre, c’est M. Malthus".
Les œuvres et leurs idées sont toujours à replacer dans leur époque, avec leurs branches mortes qu’on peut brûler mais aussi avec leurs bourgeons passés inaperçus et leurs tiges bouturables.


Le Jeune Karl Marx. Réal : Raoul Peck ; sc : Raoul Peck, Pascal Bonitzer ; ph : Kolja Brandt ; mont : Frédérique Broos ; mu : Alexei Aigui ; déc : Benoît Barouh, Christophe Couzon. Int : August Diehl, Stefan Konarske, Vicky Krieps, Hannah Steele, Olivier Gourmet, Alexander Scheer (France-Belgique-Allemagne, 2016, 118 mn).



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