Semaine télé du 7 au 13 octobre 2017
Salut les câblés !
publié le samedi 7 octobre 2017

Samedi 7 octobre 2017

20.40 : 21 nuits avec Pattie d’Arnaud & Jean-Marie Larrieu (2015), OCS Max
Les amateurs des films des frères y trouveront leur provende : le scénario est loufoque, les actrices (K. Viard, I. Carré) s’en donnent à cœur joie, on y parle sexe sans retenue, le village est typiquement français. Les autres trouveront peut-être que tout cela est bien forcé, que les confidences salaces sont pas mal lourdingues, que les habitants semblent sortis d’un téléfilm de terroir sur France 3 et que l’incongruité ne coule pas de source. Mais si l’on n’est pas cramponné à la suite de la série La Servante écarlate, à la même heure sur OCS City, on peut tenter le voyage.

20.45 : Caramel de Nadine Labaki (2007), Club
Pas passé depuis le 13 août 2016, pas vraiment une bonne date. Joli premier film (et pour l’instant, son avant-dernier) de l’actrice libanaise, sorte de variante de Women de Cukor, en version beyroutine : cinq femmes dans un salon de coiffure ; ce pourrait être superficiel, ça ne l’est pas.

20.45 : Macao, l’enfer du jeu de Jean Delannoy (1939), Classic
Le film ouvre le voyage à travers le cinéma français que Tavernier lance sur la chaîne, pour accompagner et illustrer la version longue (8 heures, en plusieurs tranches, la première ce soir à 19.05) de son documentaire - jusqu’en février 2018, ô joie. Commencer avec Delannoy est un pied-de-nez à la doxa critique qui a toujours tenu le cinéaste pour l’archétype du cinéma académique. Ce qui fut parfois vrai, mais pas toujours : la preuve, ce Macao bien enlevé, avec tous les ingrédients du film d’aventures d’époque. Stroheim étant interdit d’écran par les nazis, une seconde version fut tournée, avec Pierre Renoir à la place du grand Erich. Ce soir, c’est la bonne mouture qui passe.

22.15 : Rue de l’Estrapade de Jacques Becker (1953), Classic
Nouvel exemple de film peu connu d’un réalisateur célèbre, et qui constitue avec Édouard et Caroline (1951), un diptyque à savourer : comédies "bourgeoises" élégantes, avec les mêmes acteurs (Anne Vernon et Daniel Gélin). Et un beau regard sur le Paris des années 50.

22.25 : Meurtre d’un bookmaker chinois de John Cassavetes (1976), OCS Géants
Comme il s’agit du film qui continue à nous surprendre à chaque vision, on ne va pas renâcler. Mais à force de programmer du Cassavetes, les ressorts de la curiosité vont finir par se détendre.

22.35 : Rocco de Thierry Demaizière & Alban Teurial (2016), OCS Max
Documentaire sur l’étalon n° 1 du porno français. L’acteur s’y montre un peu plus compliqué que ses prestations purement athlétiques ne le laissaient penser.

23.55 : Les Sièges de l’Alcazar de Luc Moullet (1989), Classic
En parodiant le titre d’un film franquiste (Le Siège de l’Alcazar d’Augusto Genina, 1936), Moullet a tracé un tableau très drôle, malgré sa brièveté (55’), des différentes chapelles des cinéphiles des années 60 - sans doute le meilleur film qu’il ait tourné. Pour amateurs nostalgiques.

00.55 : Pressure Point de Hubert Cornfield (1962), TCM
Le film semble inédit en France (excepté quelques passages à la Cinémathèque dans les années 60). C’est dommage, car l’affrontement entre Sidney Poitier, psychiatre de prison, et Bobby Darin, prisonnier psychotique et nazi forcené, est réussi, sans clichés ni manichéisme. C’est le second le plus étonnant : Darin était très bon dans Too Late Blues de Cassavetes, ici il est impressionnant (la scène où il couvre les murs de sa cellule de graffitis, par exemple). Cornfield est un cinéaste à découvrir (Allô, l’assassin vous parle est un excellent thriller).

Dimanche 8 octobre 2017

20.40 : The Yards de James Gray (2000), OCS City
Dernier passage, le 15 octobre 2015. Une fois tous les deux ans, on peut reprendre une goulée de ce deuxième film d’un des cinéastes les plus convaincants du siècle qui commence. Presque vingt ans après, la distribution fait rêver : Mark Wahlberg, Joaquin Phoenix, Charlize Theron, Ellen Burstyn, Faye Dunaway, James Caan. Pas beaucoup de mauvais.

20.40 : Soirée Gene Wilder, OCS géants
On note pour mémoire. Car il est curieux de consacrer une soirée à un acteur-réalisateur en programmant deux films qui valent plus au niveau des intentions qu’autre chose. Ni Nuit de noces chez les fantômes (1986), ni La Fille en rouge (1984), remake pâlichon de Un éléphant ça trompe énormément, ne méritent qu’on passe la soirée en leur compagnie.

20.45 : L’Affaire Al Capone de Roger Corman (1967), Classic
Corman, ayant épuisé les ressources d’Edgar Poe, revient au film de gangsters, qu’il avait fort bien abordé avec Machine-Gun Kelly (1958), offrant à Bronson son premier grand rôle. Ici, il emploie du beau monde, Jason Robards, Ralph Meeker, George Segal - comme il emploiera Shelley Winters, trois ans plus tard, pour Bloody Mama, avec la même réussite.

20.55 : Blade Runner de Ridley Scott (1982), Arte
Passage opportun au moment de la sortie de Blade Runner 2049, avec Ryan Gosling à la place de Harrison Ford. Alors, Denis Villeneuve plus fort que Ridley Scott ? On verra. Pour l’instant, vérifions comment l’original assume ses 35 ans. Dans notre souvenir, c’est une des plus justes adaptations de l’univers de Dick, quoique tous les romans de PKD soient, de toutes façons, plus troublants que leur transposition, même réussie.

22.30 : L’Étreinte du serpent de Ciro Guerra (2015), OCS City
Remarquable film colombien (dans le titre original, Le serpent est féminin), dérive au fil du fleuve d’un botaniste US et d’un chaman. Au fil du fleuve et du temps, un temps réversible. Prix CICAE à Cannes, prix à Sundance, tous mérités.

22.45 : Les Mondes de Philip K. Dick d’Yann Coquart & Ariel Kyrou (2015), Arte
Pas vu, mais forcément intéressant, l’écrivain devenant de plus en plus important à mesure qu’il s’éloigne. Toute son œuvre est à lire et relire.

00.15 : L’Assaut de Pierre-Jean Ducis (1936), France 3
Patrick Brion continue à traquer les titres hors circuit : qui se souvient de Ducis ? Un cinéaste sans grand relief, bon illustrateur de bons scénarios (Au son des guitares, 1936, ou Un fichu métier, 1938), plat metteur en images de mauvais scénarios (Le Cavalier Lafleur, 1934, Au soleil de Marseille, 1937). Ici, pièce de Henry Bernstein et interprétation de Charles Vanel aidant, on est dans la bonne gamme. De toutes façons, une découverte totale .

00.35 : Un coin de ciel bleu de Guy Green (1965), TCM
La programmation du cycle Sidney Poitier est très fine, n’ayant recours jusqu’à présent, qu’à des films peu connus de sa première période, signés Ritt, Cornfield, Petrie, etc. Rebelote ce soir, A Patch of Blue n’ayant pas laissé beaucoup de traces dans l’Histoire, son réalisateur non plus, alors qu’il a tourné des choses pas mal du tout, comme Lumière sur la piazza (1962) ou Jeux pervers (1968). C’était l’époque où la présence d’un acteur noir dans un film américain impliquait une démonstration morale et civique. Poitier est bien, comme toujours, mais c’est Elizabeth Hartman, première apparition, qui est mémorable. Lumet la mènera au sommet, l’année suivante, dans Le Groupe.

Lundi 9 octobre 2017

20.40 : You Don’t Know Jack de Barry Levinson (2010), OCS Max
Téléfilm inédit en salles, mais pas sur le câble (passé en décembre 2011). Pacino, médecin militant pour le droit de mourir dans la dignité, est remarquable. Levinson a dû chercher appui auprès de la chaîne HBO pour monter ce sujet encore trop brûlant à l’époque pour le cinéma US.

20.45 : Les Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec de Luc Besson (2010), Famiz
Recommander du Besson ! Pourquoi pas ? Il n’a pas toujours été le cinéaste mégalo-pachydermique qu’il joue à être. Il est vrai que depuis Subway, il n’a pas toujours correspondu à nos attentes. Mais de temps en temps… Est-ce l’ombre de Tardi qui l’a empêché de faire du Besson ? En tout cas, Louise Bourgoin colle, pour une fois, à son rôle. C’est moins "tardique" que Avril et le monde truqué, certes, mais ça passe.

20.45 : Le Merdier de Ted Post (1977), Classic
Sous son titre bien explicite, le film est un des plus justes sur la guerre du Vietnam. Réalisé un an après la déroute américaine, il montre tout à fait (bien qu’il se passe en 1964) comment celle-ci était inévitable. Lancaster, spécialiste des rôles de militaires obtus (rappelons-nous Sept jours en mai) est aussi bien en militaire intelligent, dépassé par les stratégies inadéquates imposées. Le titre original est superbe : Go Tell the Spartans, évoquant le cri de Léonidas aux Thermopyles.

22.25 : Le Locataire de Roman Polanski (1976), Paramount Channel
Déjà passé le 28 mai 2017. Mais eu égard au manque de concurrence à la même heure… Note du printemps : "Ah, la belle époque où l’auteur nous surprenait à chaque nouveau film, explorant toutes les voies qui s’offraient, signant chaque fois une œuvre différente mais portant sa griffe. Réunir Isabelle Adjani et Melvyn Douglas, Shelley Winters et Rufus, Jo Van Fleet et Bernard Fresson, quelle idée incongrue ! Mais digne du scénario de Roland Topor."

00.25 : Le Dernier Nabab d’Elia Kazan (1976), Classic
Ou la malédiction de F.S. Fitzgerald : pourquoi aucune de ses œuvres n’a-t-elle connu d’adaptations vraiment satisfaisantes ? Non que toutes soient ratées, il reste toujours, dans les divers Gatsby, dans Tendre est la nuit, dans Benjamin Button, ici également, des bribes, des traces, des échos de l’univers du romancier. Mais c’est comme pour Dick, l’original est toujours supérieur. Pour son ultime film, Kazan a réuni un casting canon (De Niro, Mitchum, T. Curtis, Nicholson, Jeanne Moreau même), mais c’est ainsi…

00.20 : La Bataille de la vallée du Diable de Ralph Nelson (1966), TCM
Même remarque que précédemment : Nelson est à classer dans la catégorie des "moins-bien-considérés-qu’ils-ne-le-devraient". Pour son premier western, avant Soldat bleu et La Colère de Dieu, il utilise Poitier sans que la couleur de sa peau intervienne : l’évolution des esprits (il y aura encore du chemin à parcourir) permettait de ne pas insérer une problématique raciale et d’employer l’acteur pour ses qualités propres.

Mardi 10 octobre 2017

20.40 : L’Armée des 12 singes de Terry Gilliam (1995), OCS Choc
Il fallait oser adapter La Jetée de Chris Marker pour en faire un film de SF "normal". Pourquoi pas, avec l’autorisation de l’auteur ? Le voyage dans le temps subjectif n’est pas une exclusivité markerienne. Mettre dans le coup des stars comme Bruce Willis et Brad Pitt et ne pas se faire dévorer, c’est la grande réussite de Gilliam (dont c’est peut-être le dernier film entièrement satisfaisant).

20.45 : Appelez-moi Mr. Tibbs de Gordon Douglas (1970), TCM
La programmation Sidney Poitier est avancée : après la reprise de Dans la chaleur de la nuit (19.00), voici le deuxième épisode des aventures de l’inspecteur Tibbs. Curieusement, par le jeu des sequels, le travail de Gordon Douglas, d’habitude exemplaire, est moins efficace que celui de Jewison, réalisateur pourtant moins régulier.

21.00 : Legacy de Thomas Ikimi (2010), Sundance TV
Film et réalisateur inconnus. Mais le rôle principal est tenu par Idriss Elba, raison suffisante pour y jeter un regard.

22.25 : Workers de José Luis Valle (2013), Club
Premier film réussi (il n’y a pas que la Nouvelle Vague colombienne, la mexicaine existe aussi), pour l’instant le seul que l’on connaisse de Valle. Les travailleurs de Tijuana ne sont pas mieux traités qu’ailleurs.

22.45 : soirée Audrey Estrougo, OCS Choc
Deux films de cette réalisatrice qui taille son chemin depuis une dizaine d’années. Un chemin personnel, sur des sujets "de société" : la prison pour La Taularde (2015) à 22.45), avec Sophie Marceau et le viol pour Une histoire banale (2014) à 00.25, avec Marie Denarnaud. Des films justes, intéressants, dans la ligne de ce jeune cinéma féminin français en bonne marche - Sciamma, Maïwenn, les sœurs Coulin, Zlotowski, Tardieu, etc.

00.00 : L’Organisation de Don Medford (1971), TCM
Et de trois Tibbs ! Dernier titre de la série cinéma, avant la reprise en série TV. Standard, plus proche de Douglas que de Jewison. Mais le scénario (signé James R. Webb) est inattendu, avec des voleurs de drogue aux motivations surprenantes.

Mercredi 11 octobre 2017

20.40 : Police Connection de Howard W. Koch (1973), Paramount Channel
Le titre français est racoleur, rappel insistant du film de Friedkin. Badge 343 est plus juste, mettant l’accent sur le flic héros, Robert Duvall, toujours impeccable. Koch est surtout connu pour ses séries TV, mais il avait signé à la fin des années 50 un très bon La Rafale de la dernière chance, avec Mickey Rooney.

20.40 : Premier contact de Denis Villeneuve (2016), OCS Max
Le réalisateur canadien est sur tous les fronts de l’actualité, et ce n’est que justice. De tout ce que l’on connaît de lui, depuis son Un 32 août sur la Terre (1998) surprenant et surtout Maelstrom (2000), qui nous fit découvrir Marie-Josée Croze, il n’a pas raté grand-chose, abordant aussi bien le film d’action (Sicario) que la SF comme ici.

20.40 : Dieu pardonne… moi pas ! de Giuseppe Colizzi (1967), OCS Géants
La mode vintage ne s’est pas encore emparé du tandem Terence Hill-Bud Spencer - 17 films entre 1967 et 1994, dont celui-ci est le premier. Il faut dire que leurs aventures en cow-boys, flics, camionneurs, etc., n’ont pas toujours atteint des hauteurs stratosphériques. Mais, signés Sergio Corbucci ou Marcello Fondato, leurs films étaient souvent drôles. On a un peu oublié celui-ci, mais on demande à (re)voir.

20.45 : Le Promeneur d’oiseau de Philippe Muyl (2013), Famiz
L’histoire est un peu prévisible dans sa progression (un vieux paysan emmène sa petite-fille citadine dans la campagne pour libérer son oiseau) et la gentillesse est parfois trop apparente. Mais un cinéaste français qui filme aussi bien la Chine profonde vaut d’être relevé. Muyl avait déjà bien traité les rapports aîné-enfant dans Le Papillon (2002).

20.45 : soirée Jacques Becker sur la chaîne Classic, sans doute dans l’optique "illustration du patrimoine français vue par Tavernier". Pas de films rares (difficiles à trouver chez Becker), mais du solide garanti : Goupi Mains-Rouges (1942) à 20.45, Falbalas (1945) à 22.25, Casque d’or (1951) à 00.15 et Rue de l’Estrapade (1953), à 01.50.

20.50 : Under the Skin de Jonathan Glazer (2013), Ciné FX
Faute de connaître le film, on n’avait pas signalé son précédent passage, il y a quelques mois. Après vision, il s’avère qu’il s’agit d’un produit étonnant, remarquable, rare, presque unique, tout ça. Scarlet Johansson est glaçante dans le rôle d’une extraterrestre qui exécute tous les hommes qu’elle prend en stop pour absorber leur personnalité. Le film du soir. Et en VO sur la chaîne !

22.05 : Loin des hommes de David Oelhoffen (2014), OCS City
Passé il n’y a pas si longtemps (9 mai 2017), mais on aime bien ce film courageux - et puis il y a notre Ben Cash. Note : "L’Atlas, novembre 1954, début de l’insurrection algérienne, un instituteur isolé et un paysan meurtrier qu’il doit amener à la ville. Une nouvelle de Camus à la base. Méfiance, donc. Eh non, le film est puissant, sobre, traversé d’un vrai courant de compréhension. Certes, les acteurs sont Viggo Mortensen et Reda Kateb, pas n’importe qui. Mais le film existe au-delà de leur interprétation."

00.40 : Le Vent de la violence de Ralph Nelson (1974), TCM
Poitier retrouve Nelson, mais le décor a changé : ce n’est plus l’Ouest, le vrai, mais l’Afrique du Sud. Le film, adapté d’un roman de Peter Driscoll, greffe un polar sur le contexte politique de l’apartheid. Difficile devant ce révolutionnaire noir emprisonné, puis libéré et remis en cellule, de ne pas évoquer la grande figure de Mandela. C’est l’avant-dernier film d’un cinéaste moralement irréprochable, qu’on souhaiterait pouvoir revisiter plus souvent.

Jeudi 12 octobre 2017

Soirée sinistrée sur tous les bouquets, sauf à revoir, en première partie, Made in France de N. Boukhrief (Frisson), L’Homme irrationnel de W. Allen (Club), West Side Story de Wise & Robbins (TCM), Rio Grande de J. Ford (Paramount) et Les Choses de la vie de C. Sautet (OCS Géants), tous passés récemment.
Idem pour la seconde partie, avec Seul sur Mars de R. Scott (Premier), L’École pour tous de É. Rochant (Famiz), Mr. Klein de J. Losey (Classic), Little Big Man de A. Penn (Paramount), L’Éclipse de M. Antonioni (OCS Géants). Help !

20.45 : soirée Mathilde Seigner, Émotion
Elle n’est sans doute pas l’actrice la plus surprenante apparue ces vingt dernières années, mais sa filmographie (nombreuse : plus de 60 films depuis 1994), sans recéler de chefs-d’œuvres, est d’une qualité convenable, et elle a su louvoyer entre le commercial facile (Camping) et le plus pointu (Miller ou Ruiz). De quoi lui assurer une popularité grand format. Les deux films du soir : Belle-maman de Gabriel Aghion, (1999) à 20.45 et Maman de Alexandra Leclère (2012) à 22.25). Ils illustrent bien son talent. C’est une nature, qui permet souvent de sauver les meubles.

20.45 : Le Cercle rouge de Jean-Pierre Melville (1970), Classic
Puisque le film est considéré comme le sommet de l’œuvre melvillienne, on n’en dira pas plus - mais on n’en pense pas moins.

20.50 : Hercule l’invincible d’Alvaro Mancori (1964), Ciné FX
Péplum tardif (les westerns italiens allaient débarquer), en VF, avec un héros (Dan Vadis) pas très bon, mais c’est la seule possibilité d’échapper aux programmes patrimoniaux ressassés de la soirée.

23.15 : Raging Bull de Martin Scorsese (1980), TCM
Déjà passé il y a une quinzaine. Manifestement reprogrammé pour saluer la disparition de son héros, Jake La Motta, que De Niro incarnait avec maestria.

01.25 : Graine de violence de Richard Brooks (1955), TCM
Ça y est, TCM a déjà épuisé son stock de films avec Sidney Poitier, puisqu’il ressert les plats. Mais on en aura bien profité ces deux dernières semaines.

01.50 : La Moustache d’Emmanuel Carrère (2005), OCS City
Il faut attendre le cœur de la nuit pour trouver un film qui, aujourd’hui, en vaille la peine. Vincent Lindon aux prises avec un problème d’identité de façade (bacchantes ou pas ?). Son roman semblait inadaptable, mais Carrère s’en est très bien sorti.

Vendredi 13 octobre 2017

20.40 : Les Ruelles du malheur de Nicholas Ray (1949), OCS Géants
Plus traditionnel dans sa forme (même si les films de procès sont très souvent passionnants) que le premier Ray, Les Amants de la nuit. Mais très tenu cependant, bonne illustration du génie imparfait du cinéaste : il y a toujours des failles dans ses films, c’est même ce qui les rend si attachants (surtout ceux de ses débuts). John Derek n’a jamais été un grand acteur, mais Bogart est bon pour deux.

20.45 : Le Passé d’Asghar Farhadi (2013), Club
Déjà vu, certes, mais pas depuis le 10 septembre 2015. Aussi, même si l’exercice est moins étourdissant qu’Une séparation et moins éblouissant que son suivant Le Client, Farhadi réussit haut la main son examen de passage dans le cinéma français.

20.45 : soirée John Carpenter, TCM
Encore une soirée Carpenter, comme celle de vendredi dernier, avec une Happy hour en prime, puisque Fog (1980) alors programmé très tardivement, passe dès 19.15. Ensuite, The Thing (1982), également réservé le 7 octobre 2017 aux insomniaques, puis, à 22.35, New York 1997 (1981), que nous réclamions et que voici. Les trois films sont du meilleur niveau.

22.45 : Réveil dans la terreur de Ted Kotcheff (1971), OCS Choc
Note du 25 mars 2017 : "Un chef-d’œuvre, qui nous dégoûta définitivement de toute idée de traverser un jour l’Australie, même si tout l’outback (titre de la VO) australien ne ressemble sans doute pas à Bundanyabba, ce village-cauchemar. Frissons garantis, sans effets spéciaux effrayants - juste un bar et de la bière."

00.05 : La Femme du dimanche de Luigi Comencini (1975), Classic
Si on ne l’a pas vu le 26 janvier 2017, le film vaut une visite. Le (premier) roman de Fruttero & Lucentini était superbe (comme presque tout ceux qu’ils ont signés de concert) et Comencini, bien aidé par Trintignant et Jacqueline Bisset, pourtant pas vraiment des Turinois de souche, en a fait une transposition tout à fait respectable.

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