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Semaine télé du 9 au 15 décembre 2017
publié le samedi 9 décembre 2017

Samedi 9 décembre 2017

20.40 : Le Tombeur de ces dames de Jerry Lewis (1961), Paramount Channel
À cette date, l’acteur (et récent réalisateur) n’était pas encore reconnu par la "grande" critique et il n’y avait guère que Robert Benayoun (et les spectateurs) pour le considérer autrement que comme un demeuré. Comme on écrivait alors dans un grand quotidien : "… un gâtisme précoce qui doit donner bonne conscience au plus attardé des Américains qui trouve plus bête que lui." Le décor, en forme de maison de poupée géante, est remarquable.

20.40 : Dark Places de Gilles Paquet-Brenner (2015), OCS Choc
Déjà passé il y a peu (septembre 2017). Mais les autres films proposés sur OCS à la même heure ont moins d’intérêt. Pour le plaisir de retrouver Charlize Theron (et Chloë Grace Moretz, bien sûr).

20.45 : Rien sur Robert de Pascal Bonitzer (1999), Club
On n’avait pas été très emballé à l’époque par cette peinture de la critique ciné vue de l’intérieur, pas pour des raisons morales, mais parce qu’on ne trouvait pas ça très convaincant. 17 ans après, la réussite de Tout de suite maintenant du même Bonitzer nous interpelle : et si on avait mal jugé le film, trop irrité par le numéro de Fabrice Luchini ?

20.45 : Remous d’Edmond T. Gréville (1935), Classic
Soirée offerte à ETG sur la chaîne - on reconnaît la patte de Tavernier là-dessous. On commence par son film le plus célèbre des années 30, le premier (et sans doute le seul) à aborder aussi frontalement un problème tabou au cinéma : l’impuissance masculine et la frustration féminine. Comme d’habitude chez Gréville, ce n’est jamais parfait mais toujours étonnant. Jean Galland et Jeanne Boitel sont excellents. Tavernier aime tellement le film qu’il en a mis un plan dans le générique récurrent de ses nouveaux Voyages dans le cinéma français.

21.00 : Red Knot de Scott Cohen (2014), Sundance TV
Déjà vu en janvier 2017, mais la promenade en bateau dans les paysages arctiques est si belle. Et le couple d’amoureux, Olivia Thirby et Vincent Kartheizer (le Peter Campbell de Mad Men), est touchant.

22.00 : Noose d’Edmond T. Gréville (1948), Classic
Le meilleur des films d’ETG après-guerre, tourné à Londres, avec des acteurs peu connus, Derek Farr et Carole Landis. Polar noir, très noir, et d’une facture extrêmement brillante : pas un plan qui ne soit surprenant, une inventivité permanente dans les cadrages (sans tape-à-l’œil) et un rythme qui laisse épuisé. Un régal.

22.25 : Jerry souffre-douleur de Jerry Lewis (1964), Paramount Channel
Entre deux chefs-d’œuvre, Dr. Jerry and Mr. Love et Les Tontons farceurs, The Patsy est un peu oublié. À tort, car c’est un bon concentré des qualités de Lewis réalisateur. Avec un générique empli de comédiens has been savoureux, Everett Sloane, Peter Lorre, John Carradine, Keenan Wynn - et Kathleen Freeman, son actrice fétiche, qui apparaît dans tous ses films.

22.50 : Killer Joe de William Friedkin (2011), Premier
Note du 19 septembre 2016 : "Au commandement : ’Tu ne rateras jamais un film de Friedkin’, on peut ajouter un autre commandement : ’Jamais ne négligeras un film avec Matthew McConaughey’". Deux raisons donc de voir (ou revoir) ce Killer Joe.

00.15 : Une vierge sur canapé de Richard Quine (1965), TCM
On ne peut pas dire que Sex and the Single Girl, titre original de cette comédie, soit trop souvent programmé - dernier passage le 8 août 2015. L’hommage à Lauren Bacall est un bon prétexte pour montrer de nouveau le film, même si les principaux rôles sont assurés par Tony Curtis et Natalie Wood. Mais il y a du beau monde : Mel Ferrer, Henry Fonda et notre cher Edward Everett Horton.

00.20 : Fais-moi peur de George Marshall (1953), Paramount Channel
Pour clore la soirée Lewis, un témoignage de la période où le tandem avec Dean Martin fonctionnait en continu (15 titres en 5 ans). Celui-ci est au niveau des autres, qu’ils soient signés Hal Walker, Norman Taurog ou Marshall : des véhicules anonymes pour mettre en valeur les duettistes. Précieux pour les amateurs.

Dimanche 10 décembre 2017

20.40 : Les Vikings de Richard Fleischer (1958), OCS Géants
Si on compte bien, cela ne fait que la neuvième fois qu’on le recommande, ce qui est à peine suffisant pour en goûter toutes les beautés. À suivre.

20.45 : Suspiria de Dario Argento (1977), Club
Le cinquième film d’Argento, lorsqu’il tournait sans quasiment respirer des films secouants. De L’Oiseau au plumage de cristal (1970) à Inferno (1980), sa décennie fut impressionnante. La malédiction de la reine noire va-t-elle encore frapper l’académie de danse fréquentée par Jessica Harper ? La suite en regardant ce premier volet de la trilogie des Enfers.

20.45 : Association criminelle de Joseph H. Lewis (1955), Classic
Le dernier film noir de Lewis - ne suivront que quatre westerns -, genre qui lui convenait parfaitement, cf. Gun Crazy et Cry of the Hunted. Il savait utiliser pleinement des vedettes du second rang, comme ici Cornel Wilde, Richard Conte et Brian Donlevy. Le scénario est signé Philip Yordan - qui ne faisait sans doute que prêter son nom, comme souvent.

21.00 : Un printemps à Paris de Jacques Bral (2006), Polar
Encore un cinéaste qui aurait dû tourner bien plus qu’il n’a pu le faire : six films en quarante ans, c’est misérable. Artisan complet - il est ici scénariste, réalisateur, monteur et producteur -, il traîne une scoumoune qui fait que même ses titres bien soutenus par la critique (Extérieur nuit et Polar) n’ont pas trouvé leur public. Et même Eddy Mitchell, pourtant à l’aise dans l’univers bralien, n’a pu sauver ce film.

22.50 : Ida de Pawel Pawlikowski (2013), OCS City
Un an et demi après son dernier passage, le film de PP n’a certainement rien perdu de son charme ni de sa beauté. Et comme durant chaque vision, on s’interrogera sur la fin de la novice : va-t-elle choisir l’enfermement ou retourner voir son musicien de jazz ?

23.35 : Le Traître d’Anatole Litvak (1951), Classic
Note du 1er mai 2017, jour où on défile sans regarder la télé : "Un film très peu connu de ce cinéaste sous-estimé, tourné dans une Allemagne pas encore reconstruite, sur un scénario signé Peter Viertel. Première apparition dans un film américain d’acteurs allemands qui vont compter : Oskar Werner, Hildegarde Knef, Hans Christian Blech, O.E. Hasse, Klaus Kinski, Gert Fröbe."

00.25 : L’Opinion publique de Charles Chaplin (1925), France 3
Retour au muet chez Brion, avec le seul film signé Chaplin dans lequel il n’apparaît pas, et qui suffirait à prouver qu’il n’était pas seulement un metteur en espace de son personnage mais un grand réalisateur. Et il n’y a pas à relever que la fameuse séquence du train figuré par les éclairages, mais toute la syntaxe narrative qui influença grandement les autres cinéastes du temps. Avec Edna Purviance, mais surtout Adolphe Menjou.

00.30 : Détective privé de Jack Smight (1966), TCM
Pas passé depuis le 16 décembre 2014. On a cru qu’un nouveau cinéaste de polar était né, les films suivants ont prouvé le contraire. Il n’empêche que l’adaptation (par William Goldman) du roman de John Ross Macdonald est remarquable et que le générique réunit, outre Bacall, Paul Newman, Julie Harris, Janet Leigh, Robert Wagner et Shelley Winters…

Lundi 11 décembre 2017

20.40 : The Big Picture de Christopher Guest (1989), OCS Géants
Seul film proposé par OCS (c’est la soirée des séries) et qui ne nous évoque rien : aucune date de sortie française, aucune édition DVD. On sait juste qu’il y a Kevin Bacon (ce qui est loin d’être une raison suffisante) et Jennifer Jason-Leigh (là, c’est mieux).

Un problème commence à se poser, celui de la difficulté à trouver dans les programmes proposés des films inédits ou même passés depuis plus de quelques mois. Entre les reprises constantes de Rocky, Terminator, Mad Max, on ne saura bientôt plus quoi indiquer. Ainsi, ce soir, sur les douze titres proposés sur le bouquet Ciné+, un seul est vierge de toute vision…

20.45 : Patton de Franklin J. Schaffner (1970), Classic
Pas léger, le biopic du chef de guerre. Mais le personnage ne faisait pas dans la légèreté - ce n’est pas ce qu’on lui demandait entre 1943 et 1945. C’est donc du lourd et du long (160 mn). Mais Schaffner était un cinéaste de valeur et le mausolée qu’il a taillé pour George C. Scott, extraordinaire dans la peau (médaillée) du général, peut se visiter sans crainte.

22.25 : L’Ange bleu de Josef von Sternberg (1930), Arte
Surprise : aucun passage noté depuis plus de trois ans. Il faut donc aller y voir. Le film a connu un succès international gigantesque et a permis à Marlene D. de décoller, à l’aide de son Pygmalion personnel. Important historiquement comme ces monuments qu’on oublie de visiter. La fascination de cette Lola Lola un peu joufflue et pas mal vulgaire est-elle encore perceptible ? Et le jeu d’Emil Jannings est-il toujours aussi plombant ?

23.45 : Bel-Ami de Declan Donnellan & Nick Ormerod (2012), OCS Max
Pas vu, mais peut-être intéressant : Maupassant (et c’est forcément meilleur que l’adaptation de Louis Daquin il y a 60 ans) + Uma Thurman et Robert Pattinson. À vérifier.

01.15 : Jimmy P. d’Arnaud Desplechin (2013), OCS Choc
Le film a surpris les amateurs de l’auteur, car il ne ressemblait à rien de ce qu’il avait signé jusqu’alors. L’adaptation du livre de Georges Devereux, Psychothérapie d’un Indien des plaines, était, d’après les spécialistes, fidèle. L’affrontement statique entre Benicio del Toro et Mathieu Amalric a effectivement moins de pep que les drames familiaux habituels.

01.55 : Offrande à la bien-aimée de Veit Harlan (1944), Arte
Arte relègue à pas d’heure les films du cinéaste, à jamais maudit par son Juif Süss. Ce film-ci est en revanche bien anodin, mélo en couleurs criardes (l’Agfacolor d’époque), avec un duo d’amoureux qu’on retrouve dans plusieurs titres (dont Le Lac aux chimères, également de Harlan, 1943), Carl Raddatz et Kristina Soderbaum, parfaite aryenne. À enregistrer pour avoir une connaissance un peu plus large de ce cinéma peu connu (mais on trouve de bonnes versions DVD éditées en Autriche).

Mardi 12 décembre 2017

20.40 : Soirée spéciale Andrew Niccol sur OCS Choc.
Aussi, même si les deux films sont passés plutôt souvent, on se doit de les signaler derechef.
D’abord Good Kill (2014) (note du 22 août 2017), et ensuite à 22.20, Bienvenue à Gattaca (1997) (note du 10 avril et du 5 novembre 2016).

20.40 : 747 en péril de Jack Smight (1974), Paramount Channel
Après Airport, la suite, encore plus bousculante. La moitié du Tout-Hollywood est réunie là, ce qui est pratique pour vérifier si l’on s’en souvient encore.

20.45 : Carol de Todd Haynes (2015), Émotion
Superbe - comment Haynes a-t-il pu rater autant son Musée des merveilles récent ? Cate Blanchett joue l’inverse de son personnage calqué sur Dylan de I’m Not There (2007) : tout en douceur et en passion retenue. Mais la grande révélation est Rooney Mara, pas vraiment repérée auparavant - son regard caméra lors de la séquence finale est inoubliable.

20.45 : Kandahar de Mohsen Makhmalbaf (2001), Club
Le film nous avait un peu décontenancé lors de sa sortie - un dispositif de scénario trop forcé ? Une sincérité pas très ferme ? Le handicap du prix œcuménique récolté à Cannes ? On ne sait. En tout cas, il est temps de le rattraper, éventuellement.

00.40 : Le Grand Sommeil de Howard Hawks (1946), TCM
Difficile de faire l’impasse tant The Big Sleep est exemplaire, scénario, réalisation, interprétation. Et, à chaque fois, on espère que tous les détails de l’histoire finiront par s’éclaircir - ce que ni Hawks ni les scénaristes n’ont pu faire.

02.05 : La Polka des marins de Hal Walker (1951), Paramount Channel
Ce que l’on écrivait plus haut à propos de Fais-moi peur est valable : chaque titre du couple Martin-Lewis, même peu recommandable pour les gens cultivés, est intéressant dans la perspective d’ensemble de leur trajet. Jerry a été fantassin, ici, il est dans la Navy, il sera bientôt parachutiste. Tous rôles qui ne pouvaient qu’accentuer son personnage ridicule - succès assuré.

Mercredi 13 décembre 2017

20.40 : Tale of Tales de Matteo Garrone (2015), OCS City
Note du 1er mai 2017, jour où, etc. : "Le réalisateur de Gomorra et de Reality a étonné tout le monde en quittant l’époque contemporaine pour plonger dans un univers fantastique, celui du Pentamerone de Basile, contes antérieurs à ceux de Perrault. Gros budget, grands acteurs, et grands résultats (cinq Donatello, les César italiens)."

20.40 : L’Appel de la forêt de William A. Wellman (1935), OCS Géants
Le roman de Jack London a connu une version platouille en 1972, signée Ken Annakin, dans laquelle Charlton Heston, malgré ses épaules, n’atteignait pas la cheville de Clark Gable dans cette adaptation (on ne connaît pas celle de Griffith, 1908, mais ses 16 minutes annoncées ne devaient pas rendre compte de grand-chose). Pas plus que Michèle Mercier à celle de Loretta Young ici. Mais tous les chiens-loups se valaient.

20.45 : The Big Short : le casse du siècle d’Adam McKay (2015), Premier
À ajouter dans la filmographie, destinée à grossir encore, de l’argent roi et des traders magouilleurs. On n’est pas certain de comprendre tous les mécanismes qui régissent cet univers (ni d’ailleurs de s’y intéresser), mais la fascination est de règle. Avec un quatuor de choc : Ryan Gosling, Christian Bale, Brad Pitt, Steve Carrell + Melissa Leo, la belle avocate de Treme.

20.45 : Les Enquêtes du département V : Profanation de Mikkel Norgaard (2014), Frisson
La deuxième des trois enquêtes du département V. La première est passée mercredi dernier, on peut espérer que la troisième, Délivrance, passera mercredi prochain. Toujours avec Nikolaj Lie Kaas et Fares Fares (le héros de Le Caire Confidential). Et toujours aussi réussi.

20.45 : La Belle de Moscou de Rouben Mamoulian (1957), Classic
Ultime film de Mamoulian, avant-dernières danses de Cyd Charisse, le remake de Ninotchka est sous le signe de la mélancolie. Quel plaisir pourtant… Astaire a toujours 25 ans, Cyd est éblouissante (la chorégraphie d’Eugene Loring est superbe, cf. le Red Blues dansé dans l’appartement collectif, à Moscou). Garbo apprenant à rire, c’était bien. Mais la commissaire politique découvrant les bas nylon, c’est pas mal non plus.

20.45 : Les Charognards de Don Medford (1971), TCM
Le réalisateur avait fait ses classes dans la télé des années 50, côté La Quatrième Dimension et Les Incorruptibles. Pas signe d’auteurisme, donc, mais un bon artisan, vite retourné à Columbo après deux films fort intéressants, dont celui-ci, surgi au moment de l’éclosion du western hollywoodien moderne et de sa violence renouvelée. Avec des acteurs pas vraiment habitués du genre, Oliver Reed, Gene Hackman et Candice Bergen.

22.35 : Mamoulian Lost and Found de Jean-Pierre Limosin (2017), Classic
Doc inconnu, mais rien de ce qui concerne ce réalisateur pas suffisamment célébré ne doit nous échapper.

00.30 : Les Passagers de la nuit de Delmer Daves (1947), TCM
Ça y est, on a fait le tour de tous les films prévus dans l’hommage à Lauren Bacall (celui-ci est passé le 3 décembre 2017). Plus besoin d’y revenir.

Jeudi 14 décembre 2017

20.40 : Le Dernier Train de Gun Hill de John Sturges (1958), Paramount Channel
C’est le moins connu des grands westerns de Sturges, et qui ne passe que peu (dernière fois le 29 septembre 2016). Douglas et Quinn, dans un affrontement costaud, et Carolyn Jones et ses grands yeux. L’épouse indienne de Kirk, violée et tuée, était interprétée par une Israélienne, Ziva Rodann, dont on ne sait pas grand-chose.

20.40 : Le Barbare et la geisha de John Huston (1958), OCS Géants
On le signale, pour prouver que même les grands cinéastes n’ont pas toujours travaillé dans le génie (et le suivant, Les Racines du ciel, est pire). Mais le film est rare - aucun passage sur le câble, pas de copie en circulation, pas d’édition DVD.

20.45 : Black Book de Paul Verhoeven (2006), Émotion
Note du 16 octobre 2016 : "Après une carrière internationale, l’auteur est revenu au pays, avec ce sujet ambitieux sur la Guerre et la Résistance aux Pays-Bas. Opération réussie, le film s’est retrouvée avec une brouettée de récompenses un peu partout."

20.45 : Le Sauvage de Jean-Paul Rappeneau (1975), Famiz
Rappeneau est un perfectionniste, ce qui explique sa lenteur à préparer un film et ses titres peu nombreux. Tous n’ont d’ailleurs pas vieilli au même rythme, mais celui-ci a conservé ses qualités comiques, surtout grâce à Catherine Deneuve.

20.45 : Frankenstein Junior de Mel Brooks (1974), Club
Tiens, on en parlait justement dans la colonne de droite du site, récemment, de cette parodie du mythe fondateur. Le film a eu un succès démesuré par rapport à son intérêt véritable (mais on avait connu le même engouement injustifié pour Le Bal des vampires de Polanski). Une bonne idée : faire interpréter Igor, l’assistant bossu, par Marty Feldman.

20.45 : Diane de Poitiers de David Miller (1955), Classic
Strictement pour amateurs de Lana Turner (et accessoirement de Roger Moore, alors dans sa période américaine). Le scénario de Christopher Isherwood méritait mieux que cette adaptation très traditionnelle.

20.55 : Top of the Lake : China Girl, Arte
Épisode 3 et 4 de la seconde saison, tous les deux réalisés par Ariel Kleiman (mais Jane Campion veille).

22.05 : L’Écume des jours de Michel Gondry (2013), OCS Max
Pas passé depuis le 24 février 2015 et on ne s’en plaint pas. La simplicité des héros de Vian écrasée sous vingt tonnes d’effets spéciaux, dans un contresens total. À voir pour le croire - et relire le roman illico.

22.25 : Les héros n’ont pas froid aux oreilles de Charles Nemes (1978), Famiz
On garde une pensée émue pour ce qui fut un coup de cœur il y a bien longtemps. La bande du Splendid n’était pas encore aux commandes - Jugnot seul avait un premier rôle (avec Daniel Auteuil). Mais tous étaient là, dans les coins, panouille ou silhouette ; on peut s’amuser à dénicher Lhermitte, Clavier, Balasko, Lamotte et Blanc. En outre, le film, célébration dérisoire de petits employés, avait des qualités comiques certaines. Mais qu’est devenue Anne Jousset ?

Vendredi 15 décembre 2017

20.40 : Soirée des séries sur OCS City
Tous les amateurs les ont vues, mais on se doit de les signaler : suite de la saison 3 de Sur écoute (The Wire), à 20.40 mais reprise de la saison 1 de The Deuce, à 23.30.

20.40 : Storm in a Teacup de Victor Saville & Ian Dalrymple (1937), OCS Géants
On s’avoue vaincu : jamais vu ni entendu causer. Quoiqu’en ait écrit les méchants, la comédie anglaise était honorable et ce dès les années 30 et pas seulement chez Hitchcock. On ne connaît rien du premier signataire, mais Saville a tourné entre 1933 et 1940 une jolie série (First a Girl, Evergreen). Comme il y a cette fois Vivien Leigh et Rex Harrison, encore beaux et fringants, on peut y aller, curieux mais confiant.

20.45 : Dans Paris de Christophe Honoré (2006), Club
Une fois n’est pas coutume, Honoré touche juste. Parce qu’il n’y cultive pas (ou peu) ses habituelles affèteries, qu’il n’essaie pas de tirer au-dessus de ses possibilités. Film simple, de dérives parisiennes, et si Louis Garrel est peu supportable, les "vieux", Marie-France Pisier et Guy Marchand emportent le morceau.

20.45 : La moutarde me monte au nez de Claude Zidi (1974), Classic
Soirée Pierre Richard sur la chaîne. Ce film appartient à la bonne série comique de Zidi, lorsque l’on a cru qu’il apporterait un nouveau souffle à la comédie à la française, avec cette moutarde et La Course à l’échalote, son duo avec Jane Birkin étant très efficace.

21.00 : Hercule contre les fils du soleil d’Osvaldo Civirani (1966), Ciné FX
Un péplum une fois la semaine, c’est rafraîchissant. Celui-ci est tardif (à cette date, le western italien avait tout bouleversé dans le cinéma populaire), mais Hercule chez les Incas, il fallait l’inventer. Mark Forest est un colosse sans grand relief, mais il y a avec lui Giuliano Gemma, le héros des grands films de Duccio Tessari, Les Titans (1962) et Un pistolet pour Ringo (1965).

21.00 : Free and Easy de Jun Geng (2017) Sundance TV
La programmation de début de soirée de la chaîne est surtout consacrée aux films indépendants, US ou autres, passés au Sundance Festival et tous un peu formatés. Ce soir, une comédie chinoise, même si on ne sait rien du réalisateur, ça change un peu. On ne garantit rien, mais un peu d’aventure, pourquoi pas ?

22.15 : Je suis timide mais je me soigne de Pierre Richard (1978), Classic
L’acteur-réalisateur avait une grande inventivité pour ses titres (Je ne sais rien mais je dirait tout, etc.), pas toujours égale à celle appliquée dans ses films. Mais il est si sympathique et si méritant d’avoir tenté de créer un personnage à la Harry Langdon…

22.50 : Mort d’un commis-voyageur de Volker Scloendorff (1985), TCM
Passe régulièrement, une fois par an depuis 2014, mais pas encore cette année. Il était temps. Très bon numéro de Dustin Hoffman dans ce rôle qui a tenté tous les grands comédiens, bien après sa date d’écriture - on le voit avec Le Client d’Ashgar Farhadi en 2016.

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