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À propos du 8 mars 2018
Brève
publié le jeudi 8 mars 2018

Jeune Cinéma en ligne directe

Journal de Louise Wimmer 2018 (jeudi 8 mars 2018)


 


Jeudi 8 mars 2018

 

Ces derniers mois, en 2017, les femmes ont effectué un grand bond en avant, et le féminisme a repris de bonnes couleurs.

C’est une bonne nouvelle, pas seulement pour les femmes blanches occidentales friquées, mais pour toutes les femmes, venues de toutes les oppressions, pour tous les genres, pour tous les pays, pour la Terre-mère même.


 


 

Ce 8 mars 2018, Journée internationale du droit des femmes, labellisée depuis 1977 (il y a 40 ans), n’est donc pas tout à fait comme d’habitude, et Clara Zetkin (1857-1933) doit se réjouir pour ses 260 ans.

Pas suffisamment de lauriers pour se reposer, chaque jour, on le constate, il faut continuer le combat car ça freine un peu partout, normal, certains z’ont peur pour leurs avantages acquis. Et il ne faut pas trop compter sur les gouvernements, ils se croient sujets de l’histoire, ils ne sont que des "hommes" de paille des forces sociales (i.e. nous autres). Bref il faut oser.


 

Mais on a bien le droit aussi de considérer les avancées avec fierté, se féliciter que les vents soient un peu favorables, et en profiter pour tenir bon la barre. Oui, on sait, on a lu Zazie.


 

Qu’on nous pardonne de ne pas utiliser l’écriture inclusive, dont le lourd ridicule, surtout quand il est systématique, est contre-productif, donnant des textes illisibles. En bons matérialistes, nous pensons que, dans le langage in progress, les mots féminins (ou neutres) s’imposeront d’eux-même, quand les faits-racines seront avérés.

Aujourd’hui, rejoignons ensemble, et désarmés pour l’instant, les multiples initiatives de ce jour (comme celles de tous les jours à venir).


 

À Paris, par exemple, à la République, à partir de 14h30, des stands, des regroupements, des marches.

Et ce soir on va au ciné.

À La Clef, cinéma tunisien au féminin en 8 courts-métrages.

* À 20h00 : Ayda de Fériel Haj Romdhane (2017) ; Post-violence de Amel Mokdad (2017) ; Briska de Nadia Rais (2017) ; Oui mais non de Inès Asri (2017) ; À suivre de Safa Tebini (2017) ; Home de Inès Ben Halima (2016) ; Cloch’art de Manel Katri (2016) ; Pomme d’amour de Cyrine Ben Chahla (2017).
La séance est suivie d’un cocktail.


 

Chaque séance de la journée est précédée de Ama de Julie Gautier (2018).


 

La Clef, 34 rue Daubenton, 75005 Paris.


On note que Le Courrier international vient d’éditer un hors série (n° 65) : Femmes un combat mondial.


 


Sinon, pas de mauvaises nouvelles très précises - à part les véritables guerres dans le monde -, mais de grandes inquiétudes tout de même devant la recrudescence des signes, crise économique reconductible, montée des inégalités partout, irruption de vieux fascismes zombies éculés, nouveaux périls écologiques… Si seulement on apprenait du passé !

Au Mémorial de la Shoah, une exposition August Sander : Persécutés / persécuteurs, des hommes du XXe siècle (8 mars-novembre 2018).

La société allemande vue par August Sander (1876-1964), Menschen des 20. Jahrhunderts, était surtout composée d’hommes et de peu de femmes.


 


 


 

Les femmes sont toujours en retrait pour les honneurs quand ça va bien. Les camps nazis, comme les échafauds, ont parfaitement respecté les quotas, dans les tourmentes.

* À 20h00 : Conférence inaugurale.
Avec Gerd Sander, Julian Sander, Werner Jung, Alain Sayag et Michel Guerrin.

Mémorial de la Shoah, 17 rue Geoffroy l’Asnier, 75004 Paris.



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