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Woodstock 50
Brève
publié le jeudi 15 août 2019

Jeune Cinéma en ligne directe
Journal de Ellis & Neck 2019 (jeudi 15 août 2019)


 


Jeudi 15 août 2019

 

Woodstock, c’était il y a 50 ans exactement.
Dans les esprits d’alors, c’était un festival magnifique, mais qui, parmi des tas d’autres, se reproduirait. La monde ne pouvait qu’avoir compris le message. Ce fut unique, sans descendance, une apogée peut-être, après quoi ça ne peut que redescendre, et ça continue à brûler dans les mémoires.


 

En 1969, le festival devait avoir lieu à Woodstock, dans l’État de New York, il eut lieu finalement à Bethel, à 75 km de là, et garda son nom originel.
Il devait durer 3 jours (15-17 août 1969) et on comptait sur 50 000 spectateurs.
Il s’est prolongé jusqu’au matin du 18 août 1969, et il a accueilli un demi-million de personnes.


 

Tiens, on se réécoute Richie Havens (1941-2013), qui a fit l’ouverture, et dont les cendres ont été dispersées sur le site de Bethel.


 

Allez, on se remet aussi la sublime Grace Slick,qui fêtera ses 80 ans le 30 octobre 2019.


 

En 2019, les historiques voulaient fêter dignement cet anniversaire. Finalement la grande fête rêvée, Woodstock 50, longuement préparée, a été annulée le 31 juillet 2019, trop d’obstacles (le site, les autorisations, le financement, la programmation), Michael Lang a déclaré forfait.
"Woodstock 69, c’était une période d’idéalisme. Aujourd’hui, l’époque appartient aux gens d’affaires et aux réalistes."
L’histoire ne repasse pas les plats, et les gamins de l’époque, ils n’ont pas gagné.

Il y aura donc juste quelques concerts commémoratifs dans le vieux champ de Bethel Woods, devenu un parc bien propre, avec une plaque commémorative installée en 1984 et un musée ouvert en 2008.


 


 

Avec aussi un amphithéâtre en plein air où se se produiront, ces jours-ci, Arlo Guthrie, Santana ou Ringo Starr.
Pour ceux qui n’auront pas de billets, le site sera ouvert, ils auront juste 30 minutes pour faire le pélerinage et prendre un dépliant.


 


 


À Saline d’Arc-et-Senans, on célèbre l’anniversaire autrement : Woodstock Spirit 1969-2019 (15 juin-20 octobre 2019).


 

On se souvient de tout, y compris du contexte de cette époque "idéaliste" : guerre du Vietnam, assassinat des Kennedy, Mai 68, assassinat de Martin Luther King, émeutes de Chicago.


 

On envoie au futur les anciens messages, toujours valables, sous forme d’ateliers : Message to Love (comme Jimi Hendrix), Hang On to a Dream (comme Tim Hardin), Look Out (comme Sweetwater).
Et on désigne les justes perspectives : la nature, la musique, la liberté, l’émancipation, le rejet du consumérisme.


 


 

Saline Royale d’Arc-et-Senans, Grande Rue, 25610 Arc-et-Senans.


Et puis, il y a eu LE film, qui rapporta beaucoup plus que le festival lui-même (un désastre financier) mais qui, pour diverses raisons, a zappé Ravi Shankar, Grateful Dead, Janis Joplin, Creedence Clearwater Revival et Neil Young.


 

Jeune Cinéma le traita dans son article sur le Festival de Cannes 1970 et dans un numéro spécial, 52, février 1971 : Jeunes Américains.


 

* Woodstock de Michael Wadleigh (1970).
Oscar 1970 du meilleur documentaire et sélection officielle hors compétition au festival de Cannes 1970. Sortie le mercredi 17 juin 1970.


 

Bien plus tard et autrement, il y eut un autre film.


 

* Hôtel Woodstock (Taking Woodstock) de Ang Lee (2008).


 

Bonne lecture :

* Michka Assayas, Woodstock. Three Days of Peace and Music, + le film en version Blu-ray, GM Éditions, 2018.


 

Sur France Culture : Woodstock, l’éternel été (5 épisodes).



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