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Surréalisme et astrologie
Brève
publié le samedi 11 janvier 2020

Jeune Cinéma en ligne directe
Journal de Abla 2020 (samedi 11 janvier 2020)


 


Samedi 11 janvier 2020

 

À Paris, à la Halle Saint-Pierre, dans le cadre des Rendez-vous de l’APRES, une après-midi dans le cosmos, organisée par Françoise Py : Le Surréalisme et l’astrologie.


 

De Ptolémée (vers 100-168) le savant à Gauquelin (1928-1991) le statisticien, en passant par Paracelse (1493-1541) le médecin, Galilée (1564-1642) le mathématicien et Kepler (1571-1630) l’astronome, avec un grand détour par Blanqui (1805-1881) le révolutionnaire et par Jung (1875-1961) le psy dissident, et jusqu’à André Barbault (1921-2019) le grand précepteur de nos générations (mort à cet automne, le 8 octobre 2019, à qui on rend hommage), ils sont innombrables, les scientifiques comme les amateurs, les érudits, les théologiens, les philosophes, les poètes, qui ont appris et pratiqué ce vieil art planétaire, évoluant selon les époques avec des codes variés selon les civilisations.


 

Sans compter les professionnels, les théoriciens chefs de file de nouvelles écoles, les rationalistes, les sociologues, les charlatans, les polémistes, les voyants et autres flâneurs.


 

L’astrologie est un curieux savoir venu de la nuit des temps, ni science ni technique, rejoint par la psychanalyse, compatible avec les croyances religieuses (entre liberté et fatalité), dont la philosophie pourrait, au 21e siècle, trouver son apothéose (les espèces vivantes - dont les humains - ne sont rien d’autre qu’une des couche terrestres, et donc des morceaux de ciel), et qui, paradoxalement, se dirige inexorablement vers une insignifiance et une extinction (tant les techniques de naissances naturelles sont trafiquées). Pour l’instant. Car nul ne sait comment il pourrait resurgir, comme une boussole, après cet éventuel collapse qui se profile.


 

André Breton, né le 19 février 1896 à 22h00, à Tinchebray (Orne), mort en 1966, n’aura pas connu cette perspective de fin du monde qui commence à hanter les consciences. Il savait pourtant que l’astrologie prenait aussi en compte cette éventualité, avec "l’éternel retour" de la Grande Année (26 000 ans).


 

Lui qui avait connu Freud et qui fricotait avec l’inconscient, éduqué par Paul Choisnard (1867-1930) avait appris l’astrologie (occidentale), avait établi son propre thème astral et celui de tous ses amis, celui de René Crevel, par exemple, ou celui de Philippe Soupault (et à l’époque, sans les ordinateurs, ça prenait du temps).


 


 

Pluton n’a été découvert que le 18 février 1930, et il avait dû le rajouter sur son propre ciel à 10°46 des gémeaux, conjoint à Neptune, ce qui avait dû le ravir.


 


 

Cela ne lui servait pas à faire des prédictions, mais à entrevoir l’invisible et à trouver, à travers images et mots, l’or du temps. Que Elisa B. ait eu "vénus en exaltation" avait sans doute contribué à son amour pour elle.


 

Aujourd’hui :

* À 15h30 : André Breton et l’astrologie.
Par Fabrice Pascaud.

* À 16h20 : André Barbault, l’astrologie au cœur de Fabrice Maze & Fabrice Pascaud (2019).
En leur présence.


 

Halle Saint-Pierre, 2 rue Ronsard, 75018 Paris.



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