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Les Berceaux, op. 23 n°1 de Gabriel Fauré (1845-1924), poème de Sully Prudhomme (1839-1907).
Sully-Prudhomme premier prix Nobel de littérature en 1901, dreyfusard, et Gabriel Fauré, un des plus grands compositeurs français, que ces vieux messieurs très bien réussissent encore à nous émouvoir, c’est vraiment bien.
À chaque époque sa modernité.
Dans la deuxième moitié du 19e siècle, le Parnasse refusa les excès de lyrisme des romantiques, cultivant l’art pour l’art.
Est-ce que Clovis Trouille (1889-1975) fit autre chose ?
Voici une vidéo moderne : (Isabelle Sacquet et Madoka Huitric).
Hommage aux contemporains, Jean Esptein (1897-1953) et Dimitri Kirsanoff (1899-1957) :
* Les Berceaux de Jean Epstein (1931).
Par "L. Gaudin de l’Opéra comique".
Vérification faite, pas de L. Gaudin à l’Opéra comique, mais André Gaudin (1902-1986). Jacques Prévert disait : "Rien n’est plus menteur qu’un générique".
* Les Berceaux de Dimitri Kirsanoff (1936).
Cinéphonie de Émile Vuillermoz (1878-1960), par Ninon Vallin (1886-1961).
Et pour fredonner sous la douche, voici les paroles :
Le long du quai, les grands vaisseaux,
Que la houle incline en silence,
Ne prennent pas garde aux berceaux,
Que la main des femmes balance.
Mais viendra le jour des adieux,
Car il faut que les femmes pleurent,
Et que les hommes curieux
Tentent les horizons qui leurrent !
Et ce jour-là les grands vaisseaux,
Fuyant le port qui diminue,
Sentent leur masse retenue
Par l’âme des lointains berceaux.