Jeudi 22 février 2024

Micheline Presle (1922-2024) est morte, hier, le 21 février 2024.

Elle a eu une longue vie, une longue carrière aussi, au théâtre (1941-2007), à la télévision (1961-2012), et surtout au cinéma (1937-2016). On lui prête plus de 150 films, mais IMDB en a décompté 186.
Les hommages se multiplient, surtout dans la presse française. Dans la presse étrangère, elle n’est évoquée que par le Hollywood Reporter. En effet, ce qui aura manqué à son parcours, irrégulier mais très brillant en fin de compte, c’est une carrière internationale.
La femme, restée vive et pétillante, jusqu’à la fin, semble n’avoir vieilli que physiquement, quand on lit les témoignages qui affluent. L’actrice, elle, même si elle a été présente publiquement jusqu’en 2016, appartenait quand même à une génération historique.

Elle a été extrêmement populaire pendant une demi-douzaine d’années grâce à une des premières séries télévisuelles, Les Saintes chéries (1965-1971).

Mais dans les mémoires des cinéphiles lambda, elle se réduit peut-être à trois héroïnes.

* Micheline Lafaurie dans Falbalas de Jacques Becker (1944).

* Élisabeth Rousset dans Boule de Suif de Christian-Jaque (1945).

* Marthe Grangier dans Le Diable au corps de Claude Autant-Lara (1947).

On aimerait revoir le film de Henry-Jean Servat & Pierrick Bequet, Les Trois Glorieuses (2010).
Il était passé sur France 5, et on se souvient d’archives rares et d’entretiens alertes avec Danièle Darrieux (1917-2017), Michèle Morgan (1920-2016) et Micheline Presle (1922-2024)
C’est avec cette distance de temps qu’on peut mesurer le poids et l’ambiance d’une époque.

Bonnes lectures :

* Serge Toubiana & Micheline Presle, L’Arrière-mémoire, Paris, Flammarion, 1994.

* Stéphane Lambert & Micheline Presle, Di(s)gressions, Paris, Stock, 2007.

* Henry-Jean Servat, Les Trois glorieuses. Danielle Darrieux, Michèle Morgan, Micheline Presle, Paris, Pygmalion, 2008. Réédition en 2010.

* Sur France Culture.

* Sur France Inter.