Samedi 8 mars 2025

Depuis l’idée de Clara Zetkin (1857-1933) et l’officialisation, en 1977, par l’ONU, nul ne l’ignore plus, le 8 mars, c’est la Journée des femmes.

Il y a un moment que cette seule journée déborde vers tout le mois de mars. Et de toute façon, toute l’année, les femmes sont désormais assez présentes pour être visibles et être vues, et font assez de bruit pour être entendues et même écoutées. Avec la solidarité internationale, même les femmes les plus muettes (Afghanistan, Iran) sont intégrées dans le processus.
Pas toujours avec de vrais grands résultats, mais avec, tout de même, certains progrès, qui n’arrivent pas régulièrement mais par vagues, concrètes (comme l’intégration de l’IVG dans la Constitution française), ou intellectuelles, (comme la réflexion sur la notion de consentement et ses possibilités législatives).

Au point, d’ailleurs, qu’il est permis de se demander, si les mâles dominants ne se sont pas mis réellement à prendre peur, avec les résultats et les perspectives qu’on connaît en ce moment, cet énorme backlash masculiniste, qui culmine au plus haut niveau. Entraînant l’humanité dans le monde de la guerre.
Le rôle de la moitié du ciel devient alors crucial. En défendant ses intérêts, elle défend une nouvelle sorte de civilisation, et sans doute la survie humaine.

Petit rappel :

Aujourd’hui, en France, on commence par la Grève féministe qui rassemble principalement les signataires de l’Appel du 8 mars 2024 quasiment tout le monde fréquentable, et pas seulement l’avant-garde féministe habituelle : Planning Familial ; Nous toutes ; Osez le féminisme, ; la Fondation des femmes ou Organisation de Solidarité Trans.
Sont aussi de la partie, par exemple : Mouvement de la Paix ; Oxfam ; Attac ; la Fondation Copernic ; la CGT ; Syndicat de la Magistrature ; SKB ( Union des Femmes Socialistes Turquie...)

La Grève féministe, mode d’emploi et matériel.

Et bien sûr, aujourd’hui, c’est manifs, partout en France.
À Paris, rendez-vous place de la République à 14h00 vers la Place de la Madeleine.

Il y a aussi des initiatives particulières culturelles un peu partout.

Par exemple, à Orléans et dans toute la région, tout le mois de mars, le festival Festiv’elles donne la parole aux femmes.

Ce soir à Ingré :

* À 20h30, salle des fêtes Jean-Zay : Hystero de Marin Héraut (2025).

À Paris, dont dix événements gratuits ; À Rome, ou à New York où le Brooklyn Museum rappelle qu’il est fier d’abriter, depuis 2007, le Elizabeth A. Sackler Center for Feminist Art.

À Amsterdam, on va à l’Eye, rendre hommage au
Feministisch Filmkollektief Cinemien qui a ouvert la voie à la mise en avant des réalisatrices de 1974 à 1989 (6-26 mars 2025).

Bonnes lectures :

* Manon Garcia, Vivre avec les hommes. Réflexions sur le procès Pelicot, Paris, Flammarion, 2025.

* Rokhaya Diallo, Dictionnaire amoureux du féminisme, Paris, Plon, 2025.

Dimanche 9 mars 2025

À Rennes, commence le festival Ré·Elles 2025, 22e édition (9-16 mars 2025).

Ex-Doc au féminin, il a changé de nom pour ses 20 ans. Il ouvre le écran de Rennes aux luttes féministes, à la diversité, aux dénonciations contre les discriminations et contre les violences de genres.

Aujourd’hui, séance gratuite :

* À 17h00, Frac Bretagne : Si c’est ça le destin de Helga Reidemeister (1979).
En présence de Marion Bonneau.

Faites votre programme.

Lundi 10 mars 2025

À Zurich, au FilmPodium, les féministes sont là.
En Suisse, la culture cinématographique féministe a émergé à partir des années 1970.

Ce soir, une séance en deux temps, à partir de 18h15 :

* Film in worten (Le film en mots).
Présentation de la nouvelle revue en ligne de la Cinémathèque suisse : Caroline Schöbi, Linda Waack & Seraina Winzeler, éds : Textes sur les premiers films féministes en Suisse, Repérages n°1, janvier 2025.

Cette première édition a été réalisée en collaboration avec le Séminaire d’études cinématographiques de l’Université de Zurich.

Le n° 2 de Repérages en ligne paraîtra à l’automne 2025 : Film utilitaire Zurich : Histoires de villes, de campagnes, de films

* Un programme de courts métrages suivi d’une conversation avec Lea Bloch, Ella Rocca, Megane Brügger et Rahel Jung : La Gravidité de Jela Hasler (2023) ; Letzte nacht de Lea Bloch (2023) ; Maman danse de Mégane Brügger (2024) ; Crushed de Ella Rocca (2022).

 

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À Paris, aux 3 Luxembourg, c’est le cinéclub Le dernier mot de trop

 

Ce soir :

* À 20h30 : Des cris déchirent le silence de Natacha Thiéry (2024).
En sa présence.

 

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