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Une saison blanche et sèche (1989)
de Euzhan Palcy (Brève)
publié le mardi 21 juillet 2015

Jeune Cinéma en ligne directe

Journal de Old Gringo (samedi 18 juillet 2015)

Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Nelson Mandela (1918-2013) et c’est le VIe Mandela Day, en français, la Journée internationale Nelson Mandela, proclamée par l’Unesco en novembre 2009.
La première célébration a eu lieu le 18 juillet 2010.

Mandela a consacré 67 ans de sa vie à lutter contre l’apartheid en Afrique du Sud.

Et il a gagné.

L’apartheid a été aboli le 30 juin 1991, et Mandela, après 27 ans de prison, est devenu Président de la République d’Afrique du Sud, entre 1994 et 1999.

C’est si rare une lutte si inégale, si persévérante, et qui finit par un happy ending, que cette fête est sans doute un des plus légitimes qui soient.

Chaque 18 juillet, chaque "citoyen du monde" est donc censé consacrer 67 minutes de son temps à une action qui soit de la même nature que la lutte de Mandela : pour la paix, pour la justice, pour l’égalité et la fraternité, pour la réconciliation, ce genre de choses.
Pour ce qui nous concerne, nous continuons à penser : No justice, no peace. Et sur la réconciliation : Pas avec n’importe qui.
Et pour l’instant pas de happy ending à l’horizon, nulle part dans le monde.

Quoiqu’il en soit, et bien qu’il vous soit probablement difficile de vous y rendre à temps, on tient à vous parler de trois jours importants, au Festival international du film de Durban. pour fêter la cinéaste Euzhan Palcy.


 

* Ce soir, samedi, pour la première fois en Afrique du Sud, en version restaurée, Une saison blanche et sèche de Euzhan Palcy (1989), avec Marlon Brando, d’après le roman de André Brink (1979, Prix Médicis).
Le film anti-apartheid, qui fête ses 25 ans, réalisé en 1987 dans des conditions dignes d’un roman d’espionnage (1), et bien évidemment interdit en Afrique du Sud pendant l’apartheid, n’a pourtant jamais été projeté depuis son abolition.


Une saison blanche et sèche par bande-annonce-film
 

* Demain, dimanche 19 juillet 2015, la cinéaste sera honorée lors des Simon Sabela Awards pour sa contribution exceptionnelle à l’industrie du cinéma en Afrique du Sud.

* Enfin, lundi 20 juillet 2015, c’est Rue Cases Nègres (1983), un film que André Brink (1935-2015) projetait en secret à ses élèves.

1. François Vila raconte ainsi cette épopée : "En 1987, pour la préparation de Une saison blanche et sèche, la cinéaste de Rue Cases Nègres risque sa vie, leurre les services secrets d’une Afrique du Sud au sommet de la répression, et entre à Soweto incognito avec le soutien du médecin personnel de Nelson Mandela.
Elle se fait passer pour une chanteuse à la recherche de choristes pour la réalisation de son nouvel album alors qu’elle interviewe en secret les victimes de l’apartheid. Chose exceptionnelle à Hollywood, elle parvient à convaincre la Metro Goldwyn Mayer d’engager des acteurs noirs sud-africains pour les rôles des protagonistes noirs du film. Ces acteurs véritablement exfiltrés seront engagés à Londres pour les rôles d’une comédie musicale factice, puis envoyés, depuis Londres, sur le tournage au Zimbabwe.
Pour cette production, la cinéaste ramène Marlon Brando sur les écrans dans le rôle de l’avocat anti-apartheid au x côtés de Donald Sutherland, Dame Janet Suzman, Susan Sarandon, Jürgen Prochnow, Michael Gambon, et la fine fleur des acteurs sud-africains : Zakes Mokae, John Kani, Winston Ntshona, Thoko Ntshinga pour ne citer que ceux là."

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