Semaine télé du 1er au 7 août 2015
Salut les câblés !
publié le vendredi 31 juillet 2015

Samedi 1er août 2015

20.40 : Trois vœux de Martha Coolidge (1995), Paramount Channel
Certes, c’est un peu sucré, mais Patrick Swayze est bon, l’argument est sympathique comme tout, et le samedi soir est particulièrement propice aux feel-good movies.

20.40 : Promised Land de Gus Van Sant (2012), OCS Max
Le premier film américain sur le gaz de schiste ? À vérifier. En tout cas, un Van Sant d’excellente cuvée, dix coudées au-dessus de son dernier The Sea of Trees.

20.45 : Vulcano de William Dieterle (1949), Classic
Il est de bon ton, sous prétexte que Rossellini est mieux coté que Dieterle, de préférer Stromboli, du premier, avec la Bergman, à ce Vulcano, avec la Magnani, que le beau Roberto venait de quitter. Hors considération privée, le film de W.D., dépourvu de tout mysticisme confus, atteint une vérité plus forte que celui de R.R. et Anna y est bouleversante.

21.00 : The Girl from Nagasaki de Michel Comte & Ayako Yoshida (2014), Sundance Channel
La surprise du jour, inconnue : mais un film musical nippo-italiano-germano-américain avec Christopher Lee et Marianne Faithfull, ça ne court pas les programmes.

00.45 : Face au soleil levant d’Edward Dmytryk (1943), TCM
Le film n’est pas si courant et se place, chez Dmytryk, entre deux films de guerre intéressants, Les Enfants d’Hitler et Tender Comrade, récemment passé sur TCM. Tous les rôles japonais sont tenus par des Américains - en 1943, les nisei, Japonais de Californie, étaient regroupés dans des camps -, et Margo, actrice mexicaine, a du mal à passer pour une Tokyoite, mais il y a Robert Ryan.

Dimanche 2 août 2015

20.45 : La Vieille Dame indigne de René Allio (1965), Classic
À quoi bon présenter ce film dont le succès a surpris tout le monde, son réalisateur et son interprète (Sylvie, 82 ans, 53 ans de carrière). Son inspirateur, Bertolt Brecht, n’avait pas eu beaucoup de chance avec le cinéma et s’en est souvent plaint. Dommage qu’il soit mort neuf ans plus tôt.

20.50 : Les Bidasses en folie de Claude Zidi (1971), NT1
Les Charlots n’étaient pas au début aussi terrifiants que les films qui ont bouclé leur carrière, dans les années 80 et 90, le laissent croire (et sur scène, derrière Antoine, ils étaient assez drôles). Il y avait même une fraîcheur certaine dans ce cinéma pauvre, premier exercice de Zidi. Bon, on est loin des Marx, mais pas nulle part non plus.

00.00 : Suicide Fleet d’Albert Rogell (1931), TCM
C’est bien parce que l’on a décidé de ne louper aucun film de la RKO, car ce qu’on a vu de Rogell (entre autres, un lamentable Lil’ Abner) ne donne pas envie. Mais après tout, trois marins en bordée à New York, ça rappelle quelque chose, et découvrir Ginger Rogers à ses presque débuts, ça peut ne pas décevoir.

00.15 : India Song de Marguerite Duras (1974), Classic
Pour mémoire, car on sait bien que chacun l’a vu au moins cinq fois.

00.20 : L’Indésirable de Michael Curtiz (1915), France 3
Le plus ancien film de l’auteur (alors encore Mihaly Kertesz) que l’on connaisse, son dixième - suivront 162 autres… Sans doute la même copie, superbe, que celle passée à Bologne il y a quelques semaines. Prière de ne pas rater un tel incunable.

01.35 : Quai du Point du jour de Jean Faurez (1959), OCS Géants
À enregistrer. Faurez est un des oubliés les plus immérités du cinéma français et on attend que la Cinémathèque ou l’Institut Lumière lui rende hommage, afin de remettre enfin à leur place des films comme Service de nuit, Histoires extraordinaires ou La Vie en rose.

Lundi 3 août 2015

20.40 : Le Faiseur de pluie de Joseph Anthony (1956), Paramount Channel.
Très curieux film, théâtral, mais dans le bon sens du terme, et qui résonne comme du Tennessee Williams. Le Sud, la sècheresse, des personnages perdus, le désir, Burt Lancaster et Katharine Hepburn, chacun parfait.

20.40 : Alfie le dragueur de Lewis Gilbert (1966), OCS Géants
Comment a-t-il vieilli, ce portrait d’un obsédé misogyne ? Après Ipcress File, Michael Caine nous avait éblouis, par son cynisme et sa maîtrise à faire accepter un personnage révoltant. Cinquante ans plus tard, il est toujours là, et comment - on s’en rendra compte lors de la sortie de Youth de Sorrentino.

21.00 : Merci la vie de Bertrand Blier (1991), TV5
C’est le premier des trois films qu’Anouk Grinberg a tournés avec Blier. Elle y est extraordinaire et son duo avec Charlotte Gainsbourg est un des plus beaux numéros du cinéma de cette époque.

22.45 : Au fil du temps de Wim Wenders (1976), Arte
Wenders a-t-il jamais fait mieux que durant cette décennie 70 qui va de L’Angoisse du gardien de but à Nick’s Movie, via Alice dans les villes et L’Ami américain ? Non. Dans les road-movies de chevet, celui-ci est à mettre à côté de Macadam à deux voies et Point limite zéro.

00.50 : Professional Sweetheart de William A. Seiter (1933), TCM
Le RKO du jour. Seiter est un tâcheron, qui a fait un des moins bons Marx (Panique à l’hôtel), un des moins bons Astaire (Roberta), un des moins bons Laurel & Hardy (Les Compagnons de la nouba). Aura-t-il fait un des moins bons Ginger Rogers ? À vérifier. Mais il y a tout de même Zasu Pitts, Allen Jenkins, Franklin Pangborne et Edgar Kennedy, c’est-à-dire le gratin des seconds couteaux comiques des années 30.

Mardi 4 août 2015

20.40 : Retour à la bien-aimée de Jean-François Adam (1979), OCS Géants
Encore un cinéaste presque oublié à réhabiliter. M comme Mathieu, Le Jeu du solitaire, ce Retour, n’étaient pas des films très joyeux, mais on y trouvait un univers véritable, un peu austère, et très personnel. En bref, un auteur.

20.45 : Quartet de Dustin Hoffman (2012), Émotion
L’acteur a attendu ses 75 ans pour passer derrière la caméra. Pas vu, mais on peut faire confiance à Maggie Smith et Tom Courtenay pour emporter le morceau. De toutes façons, les films réalisés par un acteur sont toujours intéressants.

20.50 : Baby Cart 5, Le Territoire des démons de Kenji Misumi (1973), Action
Même si on a loupé les quatre précédents, on peut prendre la série en marche.

22.40 : Le tueur s’est évadé de Budd Boetticher (1956), TCM
Un film noir remarquable, moins brillant dans l’invention que La Chute d’un caïd, mais tout aussi réussi. Si Joseph Cotten ne sort pas de ses rails habituels, Wendell Corey est extraordinaire dans son rôle de gangster vengeur. Avec, pour les amateurs, Rhonda Fleming, entre ses deux fameux films avec Allan Dwan.

00.00 : Filles d’Amérique de George Nichols Jr et Wanda Tuchock (1934), TCM
Encore Ginger Rogers, en route vers le succès. Elle n’est pas en haut de l’affiche - c’est Frances Dee, bien oubliée, qui occupe le terrain -, mais le sommet est proche. On ne connaît pas bien Nichols, mais Le Retour de Peter Grimm, récemment passé sur TCM, valait le détour.

Mercredi 5 août 2015

20.40 : Ville sans loi d’Howard Hawks (1935), TCM
Un Hawks pas très connu, d’une période un peu heurtée pour lui (trois films non signés entre 1933 et 1936), entre comédie moyenne (Train de luxe) et film d’aviation peu rythmé (Brumes). Du coup, ce faux western, avec Miriam Hopkins, sur la ruée vers l’or paraît fort agréable.

20.40 : Golden Door d’Emanuele Crialese (2006), OCS City
Le film n’a pas été très soutenu par la critique, comme si on reprochait à son auteur le succès-surprise de Respiro. Il s’agit pourtant d’une fort belle variation sur l’émigration italienne (et Charlotte Gainsbourg est crédible, ce qui n’était pas joué d’avance) ; le passage à Ellis Island vaut son équivalent chez James Gray (The Immigrant).

20.45 : La Belle Vie de Jean Denizot (2013), Club
Un père en cavale, avec ses deux fils. L’histoire, réelle, a inspiré également Cédric Kahn (Vie sauvage, 2014), mais c’est ce premier film qui nous a le plus touché.

20.50 : Top of the Lake, série de Ja,e Campion et Garth Davis (2013), Arte
Pour ceux qui auraient raté la première diffusion de cette remarquable série réalisée en partie par Jane Campion (ce soir, l’épisode 1), en partie par Garth Davis (épisodes 2 et 3).

00.00 : The Little Minister de Richard Wallace (1934), TCM
L’inconnu RKO du soir. De nouveau Katharine Hepburn, d’après une pièce de J.M. Barrie, l’auteur de Peter Pan. On ne demande qu’à voir.

Jeudi 6 août 2015

20.40 : Des enfants gâtés de Bertrand Tavernier (1977), OCS Géants
Un "petit" film : histoire d’immeuble et de voisinage. Ce pourrait être sans intérêt, c’est tout le contraire, et dans ce film sans ambition démonstratrice, Tavernier touche très juste. À savourer bien jusqu’au bout, pour entendre la superbe chanson Paris jadis, signée Sarde et Caussimon, et chantée par Rochefort et Marielle (qui ne sont pas dans le film).

20.45 : La Grande Ville de Satyajit Ray (1963), Classic
Comme d’habitude avec Ray : on a déjà vu, on regarde cinq minutes pour voir si ça tient et c’est parti pour deux heures.

22.30 : Les Portes de la nuit de Marcel Carné (1946), OCS Géants
Quel mal a-t-on pu dire de l’ultime collaboration (reconnue) Prévert-Carné ! Et pourtant, le film est une grande chose, malgré Montand, très mauvais, et Nathalie Nattier, encore pire. Mais il y a tout ce qui se passe autour, l’odeur pas très nette des lendemains de la guerre, et Carette et Saturnin Fabre et Brasseur et Reggiani et Bussières ; un des plus beaux génériques du temps - et le décor de Trauner.

22.45 : La prima bella cosa de Paolo Virzi (2010), OCS Max
Pour ceux qui persistent à affirmer que le cinéma italien n’existe plus. Avec Stefania Sandrelli en grand-mère (comme le temps passe !) et le grand Valerio Mastandrea en fils aimant et coincé. Un plaisir.

00.20 : Treize femmes de George Archainbaud (1932), TCM
Connu également sous le titre Hypnose. Curieux polar à l’ancienne, avec vengeance hindoue, tout ça. Parmi les treize, il y a Irene Dunne, Mary Duncan (la belle femme au corbeau de Borzage), Kay Johnson et Myrna Loy, dans sa période méchante (elle venait d’incarner la fille de Fu-Manchu).

Vendredi 7 août 2015

20.40 : Vacances romaines de William Wyler (1953-, TCM
Certes, "À bas Wyler, vive Ford !"... Il n’empêche que l’escapade d’Audrey Hepburn sur la Vespa de Gregory Peck est toujours aussi plaisante à suivre. Du pur divertissement, et alors ?

20.40 : Le Réveil de la Sorcière rouge d’Edward Ludwig (1948), Paramount Channel.
Le film fut longtemps invisible, donc considéré comme une perle du second rayon. Redécouvert, il se révéla être, non un chef-d’œuvre, mais un film d’aventures maritimes (la sorcière du titre est le nom d’un bateau) tout à fait sympathique, avec un John Wayne pas encore fossilisé et une Gail Russell déjà en beauté.

22.15 : Monseigneur de Roger Richebé (1919), OCS Géants
Puisque la chaîne Histoire semble avoir mis fin à ses nanars du jeudi soir, on peut se consoler en voyant le film de celui que Henri Jeanson appelait "Pauvrecé", ici, à la fois scénariste, réalisateur et producteur. Bernard Blier fait ce qu’il peut, tout comme Fernand Ledoux et Maurice Escande, très Comédie-Française. Heureusement, il y a Yves Deniaud et Paul Frankeur.

00.15 : Police montée de David Howard (1938), TCM
On ne sait rien du réalisateur, ni du film, sinon que sa vedette en est Rita Hayworth (son vingt-deuxième film en trois ans !) et son partenaire George O’Brien (accumulant les séries B après avoir été l’interprète en muet de Ford, Hawks et Murnau). On en saura plus bientôt.



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