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Petit Prince (le) (2015)
de Mark Osborne (Brève)
publié le mercredi 29 juillet 2015

Le Petit Prince de Mark Osborne (2015)

Jeune Cinéma en ligne directe
Journal de Old Gringo (mercredi 29 juillet 2015)

Sélection officielle du festival de Cannes 2015
Sortie le mercredi 29 juillet 2015


 

Dans les sorties de ce mercredi 29 juillet 2015, il y a le cas du Petit Prince de Mark Osborne (2015), sélection officielle du festival de Cannes 2015

Ce livre était peut-être charmant, à l’origine. Rappelons qu’il date de 1943.

Et puis il est devenu un succès interplanétaire, et Saint-Ex est devenu un saint.

NDLR : Tous les saints (comme tous les anges d’ailleurs) sont, par définition, des agents doubles, puisque intermédiaires entre les dieux et les humains (qui ne valent pas grand chose).

Les adaptations phonographiques, musicales, théâtrales, cinématographiques se sont multipliées. Même Stanley Donen s’y est mis en 1974.

Que cette bluette soit devenue une leçon de philosophie universelle portée aux nues cosmiques "à l’usage des nuls", que cette philosophie se soit épanouie sur les mugs, t.shirts et autres innombrables produits dérivés, a eu pour principal résultat de l’éventer de ses charmes d’origine, qui se sont révélés, somme toute, assez fragiles.

En 2015, Mark Osborne en fait un film d’animation de plus.


 


 


 

On a apprécié le clin d’œil initial du scénario : la création de "l’Académie Werth".
En effet, Le Petit Prince est dédicacé à Léon Werth, cher à nos cœurs, qui était à l’opposé même de l’idée d’académie et de contrainte.
Et l’idée de la perspective moderne est pertinente.

Dans cette nouvelle version "animation" du livre, le scénario est bien peu inventif, qui recycle une kyrielle de situations devenues des clichés : la société grise des adultes, le conditionnement dès l’enfance, la puissance de la marginalité, la force du rêve, la révolte contre l’ordre établi, le syndrome de Peter Pan, etc., avec, en plus, le petit prince, tarte à la crème exaspérante avec sa poésie à deux centimes.

On peut essayer de l’oublier et savourer la réelle beauté du graphisme et de l’animation.
S’il n’y avait pas la partie désertique – passage obligé de l’adaptation – avec l’insupportable blondinet du titre, ce serait même très bien, l’inventivité du dessin effaçant la convention de l’histoire.

Nous sommes parfaitement conscients que ce point de vue est iconoclaste.
Les icônes sont faites pour être déboulonnées.

Jeune Cinéma en ligne directe (juillet 2015)

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