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Semaine télé du 12 au 18 septembre 2015
Salut les câblés !
publié le vendredi 11 septembre 2015

Samedi 12 septembre 2015

20.45 : Le Convoyeur de Nicolas Boukhrief (2003), Premier
Boukhrief a choisi, depuis une douzaine d’années, le thriller. Tant mieux, car il y réussit fort bien (voir, depuis celui-ci, Cortex et son prochain Made in France). La rencontre entre Dupontel et Dujardin offre quelques éclairs savoureux.

20.45 : Le Grand Paysage d’Alexis Droeven de Jean-Jacques Andrien (1981), Classic
Après un Léopard d’or à Locarno en 1975 pour Le Fils d’Amr est mort et ce très beau "documentaire poétisé", le réalisateur wallon s’est fait oublier durant vingt-cinq ans (depuis Australia) avant de signer l’an dernier un nouveau documentaire, Il a plu sur le grand paysage.

22.10 : Je sais où je vais de Michael Powell & Emeric Pressburger
Un très étrange film du tandem des Archers. La méconnue Wendy Hiller dans le brouillard de l’île Mull, archipel des Hébrides - Powell a toujours aimé fréquenter les confins, rappelons-nous The Edge of the World (1937) et Return to the Edge of the World (1978).

00.25 : Intermezzo de Gustaf Molander (1936), TCM
Le plus grand succès d’Ingrid Bergman au pays, dont Hollywood fit un remake (signé Gregory Ratoff et pas si mauvais que ça) dès son arrivée en Californie. Mais l’original est toujours préférable.

Dimanche 13 septembre 2015

20.45 : La Guerre des Rose de Danny De Vito (1989), Club
Scènes de la vie post-conjugale. Kathleen Turner et Michael Douglas nous avaient ravis à l’époque. Qu’en reste-t-il ?

22.15 : Total Recall de Paul Verhoeven (1990), OCS Choc
Le cinéma n’a découvert qu’après sa mort Philip K. Dick et son exceptionnelle richesse d’inspiration. Deuxième adaptation du maître, après Blade Runner. La douzaine qui a suivi n’a jamais égalé, même chez Spielberg (Minority Report), la puissance de ces deux premières.

22.40 : Mémoires pour Simone de Chris Marker (1986), Arte
Réalisé immédiatement après la disparition de Simone Signoret, le film est resté longtemps inédit, sans que l’on en sache la raison - le cinéaste avait ses secrets. 60 minutes markériennes, donc inestimables.

23.55 : Attila Marcel de Sylvain Chomet (2013), Premier
Chomet a abandonné l’animation qui lui avait apporté le succès (Les Triplettes de Belleville). On lui a reproché. Pourtant, son film est une jolie tentative d’échapper au mainstream du cinéma français : irréalisme décalé, incongruité poétique. Ce n’est pas parfait, mais c’est sympathique.

00.20 : Bethsabée de Léonide Moguy (1947), France 3
La chose est suffisamment curieuse et peu courante pour que l’on veille ce soir. Un mélo colonial d’après Pierre Benoit - l’héroïne obligatoire en A s’appelle Arabella, interprétée vaille que vaillle par Danielle Darrieux. Sable chaud, képis, c’était déjà poussiéreux en 1947. À savourer patrimonialement.

Lundi 14 septembre 2015

20.40 : Providence d’Alain Resnais (1977), OCS Géants
Pourquoi aller chercher plus loin ? Aucun film de la soirée ne vaudra celui-ci. On s’installe, avec un verre de Chablis, comme le vieil écrivain mourant et on admire les numéros de John Gielgud, de Dirk Bogarde, de David Warner et d’Ellen Burstyn. Indicible bonheur.

20.45 : Quai d’Orsay de Bertrand Tavernier (2013), Club
On imaginait difficile le passage de la fameuse BD de Blain & Lanzac. Tavernier s’en est fort bien sorti, grâce à une interprétation de première classe, Thierry Lhermitte évidemment, mais surtout Raphaël Personnaz et le grand Niels Arestrup.

20.55 : Mademoiselle Julie de Liv Ullman (2014), OCS City
La version d’Alf Sjöberg (1951), la même année que Elle n’a dansé qu’un seul été d’Arne Mattson, fit découvrir le nouveau cinéma suédois. Liv Ullman, qui connaît bien son Strindberg, en a fait une belle adaptation, avec une Jessica Chastain impeccable. Mais ne regrette-t-on pas un peu Anita Björk, si parfaite ?

21.00 : Léon Morin, prêtre de Jean-Pierre Melville (1961), TV5
Et si le vrai talent de Melville avait été ailleurs que dans ses polars hyper gonflés qui ont parfois si mal vieillis ? Le Silence de la mer, Les Enfants terribles et cette adaptation remarquable du roman de Béatrix Beck auraient suffi à lui faire une place dans notre histoire.

23.00 : Les Incorruptibles de Brian De Palma (1987), D8
C’est super-costaud, les stars - De Niro, Costner, Connery - y ont fait leur nid, De Palma est à son meilleur. Incontestable. Mais quand on revoit la série originelle, avec son noir & blanc sublime et ses épisodes dégraissés (48 minutes chrono), on se dit que la magie était là et pas ailleurs.

00.35 : La Nuit de la saint Jean de Gustaf Molander (1936), TCM
Pas à pas, TCM nous livre les films de Molander avec la Bergman. Tous, sauf erreur, inédits par chez nous.

Mardi 15 septembre 2015

20.40 : Quai du Point du jour de Jean Faurez (1959), OCS Géants
Le dernier film d’un oublié du cinéma français. Pas son meilleur, si l’on se souvient de Service de nuit ou du surprenant La Vie en rose, mais on ne chipotera pas devant Raymond Bussières (par ailleurs scénariste) en prolo des belles années. Ne désespérons pas Billancourt.

20.45 : Le Passager de la pluie de René Clément (1969), Paris 1ere
Eh oui, René Clément. Pourquoi pas ? Son effacement par la Nouvelle Vague fut injuste (quand on revoit Monsieur Ripois, on constate que les jeunes loups n’ont rien inventé, côté technique de filmage masqué dans la rue). Ce film n’est pas son chef-d’œuvre, mais on souhaiterait que tous les nouveaux polars aient la puissance et l’habileté de celui-ci.

20.45 : Le Sabre et la flèche d’André De Toth (1953)
Un western signé De Toth est toujours à regarder, surtout s’il est rare (la preuve, on ne l’a jamais vu).

20.50 : Moonrise Kingdom de Wes Anderson (2012), France 4
Pour les andersoniens, un petit régal. Pour les autres, qu’ils se laissent porter par les aventures saugrenues de ces îliens bizarres, les scouts fugueurs et le capitaine Sharp. Avec une distribution mirobolante, Bruce Willis, Edward Norton, Bill Murray, Frances McDormand, Tilda Swinton, n’en jetez plus.

22.10 : La danza de la realidad d’Alejandro Jodorowsky (2013), Club
Après vingt-trois ans sans avoir pu mener un film à bout, Jodo signe son retour. Retour à l’enfance, autobiographie fantasmée, etc. L’âge (il a 86 ans) ne l’a pas calmé, c’est toujours le même tohu-bohu panique sur l’écran.

Mercredi 16 septembre 2015

20.40 : La Fée de Dominique Abel, Fiona Gordon & Bruno Romy (2011), OCS City
Curieux trio, trois qui réalisent, deux qui interprètent, des films faits à la main, à la Tati, dont ils reprennent l’héritage de façon tout à fait modeste et sympathique. Des trois titres tournés, c’est peut-être le premier, L’Iceberg (2005) que l’on préfère, à cause de la surprise de la découverte. Il n’est pas au programme de la soirée qui leur est offerte, mais on pourra enchaîner avec profit sur celui de 22.15.

20.40 : Blindman, le justicier aveugle de Ferdinando Baldi (1971), OCS Géants
On le cite pour la curiosité de la chose : c’est le seul western dans lequel a joué Ringo Starr. On espère bien voir un jour L’Homme des cavernes, dans lequel il avait le rôle-titre.

20.45 : Blue Jasmine de Woody Allen (2013), Premier
En annonçant Match Point récemment comme le dernier bon film de son auteur, on avait oublié celui-ci - mais s’il n’y avait pas Cate Blanchett, le film serait-il aussi réussi ?

20.45 : Elle et lui de Leo McCarey (1957), Classic
Évidemment, c’est magnifique et on verse les mêmes larmes à chaque fois que l’on voit que Deborah Kerr ne rejoindra pas Cary Grant au sommet de l’Empire State Building. Mais on aime bien aussi la première version, quasi identique, parce que Irene Dunne, tout de même...

20.50 : Mademoiselle Chambon de Stéphane Brizé (2009), Arte
Le premier des trois films du cinéaste avec Vincent Lindon. Moins émouvant que Quelques jours de printemps, moins actuel que La Loi du marché, c’est pourtant celui que l’on préfère, par sa justesse, sa retenue et son interprétation sur le fil (surtout Sandrine Kiberlain).

21.00 : Mikey and Nicky d’Elaine May (1976), Sundance Channel
Si l’on sait que Mikey est John Cassavetes et Nicky Peter Falk, on voit tout de suite où l’on est et où l’on va. Mais Elaine May (rappelons-nous le joli The Heartbreak Kid) ne se fait pas dévorer par ses deux complices et le film s’insère très bien dans la filmographie cassavetienne.

22.15 : Rumba de Dominique Abel, Fiona Gordon & Bruno Romy (2008), OCS City
Voir plus haut.

00.35 : The Count of the Old Town d’Edvin Adolphson (1935), TCM
Ce n’est pas du Molander, mais de l’Adolphson (un inconnu pour nous). En tout cas, c’est toujours Bergman, dans son premier rôle répertorié, quoique petit.

Jeudi 17 septembre 2015

20.40 : Jicop le proscrit d’Henry Levin (1957), Paramount Channel
Levin n’est pas un grand réalisateur, mais il a parfois tourné des bonnes choses, comme Voyage au centre de la terre ou Ramdam à Rio, une petite perle pour amateurs de films tordus. Ce Jicop-là en fait partie, grâce à un Jack Palance superbe.

20.40 : Un grand patron d’Yves Ciampi (1951), Histoire
Après le docteur Schweitzer, le professeur Delage. Pierre Fresnay n’en finit pas d’exercer (on attend "Le Défroqué" avec impatience). Ici, il y a au moins Pierre Véry au scénario.

20.45 : L’Étrange Histoire de Benjamin Button de David Fincher (2008), Émotion
La nouvelle de Fitzgerald - l’histoire d’une vie littéralement à l’envers - semblait intransposable autrement qu’en animation. Fincher est pourtant parvenu à en faire un film et remarquable - merci à Brad Pitt et Cate Blanchett, décidément la plus grande.

20.45 : La Comtesse de Hong Kong de Charlie Chaplin (1967), Classique
Délicat d’en dire du mal, et même d’en penser. Mais pourtant… Il faut savoir arrêter une carrière. Chaplin, avec Un roi à New York avait déjà joué les prolongations. Ici, juste le plaisir de voir la rencontre de Brando et de la Loren.

23.45 : Heimat, une chronique allemande d’Edgar Reitz (1981), Arte
Épisodes 6 et 7, les années 1955 et 1956.

00.10 : Only One Night de Gustaf Molander (1939), TCM
Pourquoi un titre anglais ? Puisqu’il s’agit de En enda natt, dernier film suédois avant Hollywood, et dernière rencontre de Bergman et de Molander (avant un court métrage en 1967, Smycket, d’après La Parure de Maupassant).

Vendredi 18 septembre 2015

20.40 : L’Homme qui voulut être roi de John Huston (1975), TCM
Kipling + Huston+ Sean Connery + Michael Caine = une des plus belles œuvres de son auteur. Ah, l’Empire britannique, ça avait de la gueule… Un souhait annexe : revoir un jour Sinful Davey, délectable "petit" film écossais tourné en 1969, que tout le monde semble avoir oublié.

20.40 : Midi, Gare centrale de Rudolph Maté (1950), Paramount Channel
Un polar exemplaire, respectant les trois unités. Sans doute le meilleur film de Maté (mais d’après un très bon roman de Thomas Walsh).

20.40 : Le Narcisse noir de Michael Powell & Emeric Pressburger (1947), OCS Géants
Encore un chef-d’œuvre pour les Archers, situé dans un Himalaya plus vrai que nature, entièrement reconstruit en studio. Des nonnes comme Deborah Kerr et Jean Simmons, on en redemande. Sans oublier David Farrar, toujours excellent chez P & P.

22.15 : Les Infidèles de Mario Monicelli et Steno (1953), Classic
Un Monicelli méconnu, qui, huit ans avant La dolce vita, dresse un portrait terrible de la haute société romaine. Le cynisme de Monicelli et de Steno (pessimisme d’après-guerre des 50’) précède l’ironie de Fellini (redressement moral des 60’). Mais toujours la même scission des classes. Avec Gina Lollobrigida, May Britt et Marina Vlady.

22.15 : Damsels in Distress de Whit Stillman (2011), OCS City
Après Metropolitan la semaine dernière, le dernier film de Stillman. Avec Greta Gerwig (qui ne tourne pas uniquement avec Noah Baumbach, heureusement).

00.50 : Quand la chair est faible de Per Lindberg (1940), TCM
Après Intermezzo de Ratoff, Ingrid est revenu tourner ce film (inconnu) à Stockholm. Sans doute le dernier film suédois du programme Bergman.

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