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Semaine télé du 19 au 26 septembre 2015
Salut les câblés !
publié le vendredi 18 septembre 2015

Samedi 19 septembre 2015

20.45 : Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire de Brad Silberling (2003), Syfy
Certes, on l’a déjà recommandé en mars dernier. Mais la semaine est si peu riche en nouveautés notables que l’on va devoir faire ce qu’on évite d’habitude : se répéter. Donc : " Rien à voir avec le poète. Mais c’est un petit régal d’humour noir - Jim Carrey et Meryl Streep se lâchent et c’est excellent."

20.45 : Fanfan-la-Tulipe de Gérard Krawczyk (2003), Famiz
Le film a été assassiné au nom de son fameux modèle, la version de Christian-Jaque. Mais celle-ci n’avait pas été si bien accueillie par la critique pensante de l’époque - du cinéma populaire, pouah… Krawczyk n’a pas de réputation, sinon d’être l’homme des Taxi. En réalité, son Fanfan n’est mauvais du tout, Vincent Perez assure, et bien que Penélope Cruz n’affiche pas tout à fait autant d’appas que Gina L. jadis, le cahier des charges est rempli.

20.45 : Arizona Junior de Joel & Ethan Coen (1987), Club
Les presque débuts du tandem, pleins de promesses. Promesses tenues, car il n’y a pas eu de déceptions depuis (enfin, presque pas). Avec un Nicolas Cage tout jeunot et pas encore répétitif et un John Goodman déjà égal à lui-même.

22.05 : L’Épopée de l’Éverest de John Noel (1924), Club
Pas vu, mais un doc muet sur l’ascension du toit du monde, on ne demande qu’à voir, avec ou sans yéti.

22.35 : Red Eye, sous pression de Wes Craven (2005), Paramount Channel
Ce n’est pas parce que le cinéaste est mort récemment qu’il faut voir son film, mais parce qu’il s’agit d’un excellent thriller et que Cillian Murphy, si lisse et positif ailleurs, est ici d’une cruauté glaciale très sympathique.

Dimanche 20 septembre 2015

20.40 : Le Livre de la jungle de Zoltan Korda (1942), OCS Géants
Comment résister ? C’est bien mieux que le Disney, avec Sabu en Mowgli-la-grenouille, tout ça en Technicolor Kalmus d’époque.

20.45 : The Wicker Man de Robin Hardy (1973), Classic
Une perle inédite en salle, mais peut-être encore disponible en DVD. Au programme : une île, une communauté autarcique, un culte étrange, un peu d’érotisme, un peu de satanisme, Christopher Lee - un plaisir.

20.50 : Inside Man de Spike Lee (2006), HD1
On n’est pas toujours convaincu par les films de l’auteur, mais cette fois-ci, on a marché. Parce que Spike reste à ras du terrain, que l’attaque de la banque est excellemment filmée et qu’il y a Clive Owen et Denzel Washington.

22.15 : Les Mauvais Joueurs de Frédéric Balekdjian (2004), OCS Choc
Un bon premier film, avec des acteurs sûrs, Pascal Elbé et Simon Abkarian. L’auteur n’a pas tourné beaucoup depuis, et c’est dommage, car son Un monde à nous (2008) était pas mal du tout, ainsi que son téléfilm sur Francis le Belge.

00.25 : Monsieur La Souris de Georges Lacombe (1942), France 3
Lacombe demeure un réalisateur peu fréquenté. Plusieurs films réussis pourtant dans sa carrière, surtout durant la période 1938-1951, entre le dyptique "Café de Paris-Derrière la façade" et "La nuit est mon royaume". Et spécialement pendant l’Occupation, avec cette bonne adaptation de Simenon - un des grands Raimu du temps.

Lundi 21 septembre 2015

20.40 : Le Moine de Dominik Moll (2011), OCS Choc
Le superbe roman gothique de Matthew G. Lewis ne porte pas chance à ses adaptateurs : Buñuel n’a jamais pu monter son projet, Ado Kyrou a raté son film, et Moll n’a pas totalement réussi le sien. Mais reste toujours le sujet, magnifique.

20.40 : The Lost Moment de Martin Gabel (1947), OCS Géants
Unique réalisation de ce (futur) second rôle. Une rareté que l’on se réjouit de découvrir, même si l’idée de Robert Cummings et Susan Hayward en héros d’Henry James (c’est la premières des multiples adaptations de Les papiers d’Aspern) nos étonne un peu.

20.45 : Dieu seul le sait de John Huston (1957), Classic
La meilleure soupe, toujours dans les vieux pots. Le cinéaste, toujours aussi rigolard, réunit en vase clos Robert Mitchum et Deborah Kerr. Un GI rugueux et une nonne revêche, coincés sur une île, sur quoi cela va-t-il déboucher ? Huston seul le sait…

22.30 : Un homme nommé Cheval d’Elliot Silverstein (1970), TCM
Un des films fondateurs du "nouveau western". Richard Harris nous a laissé un extraordinaire souvenir de son personnage, aussi fort que dans Le Convoi sauvage l’année suivante. Silverstein a quasiment disparu ensuite.

Mardi 22 septembre 2015

Des remakes pénibles de La Panthère rose, Le Cœur des hommes 3 (Help !), un Stone (Tueurs nés) limite, un Renoir essoufflé (Le Carrosse d’or), Juno pour la sixième fois de l’année. What a boring night ! Et si on regardait des DVD ?

Ou alors, mais sans garantie :

20.45 : Ton heure a sonné de Ray Enright (1948), Classic
Un petit western, comme tous ceux qu’a signés Enright, classique, avec un Randolph Scott pas encore arthritique.

00.35 : La Proie du mort de Woody S. Van Dyke (1941), TCM
Un Bergman, certes, mais surtout un film de Van Dyke, réalisateur de grande qualité. Et c’est surtout un film d’hommes, avec Robert Montgomery en paranoïaque et George Sanders, pour une fois en bon garçon. Ingrid apprend à souffrir, trois ans plus tard, c’est Charles Boyer, dans Hantise qui prendra le relais.

Mercredi 23 septembre 2015

20.40 : Cent dollars pour un shérif de Henry Hathaway (1969), TCM
Les frères Coen ont eu beau faire, leur remake de True Grit n’a pas la puissance et l’aisance de l’original. Car Hathaway était un sacré réalisateur que l’on aimerait bien voir hommager par les institutions un jour.

20.40 : Night Moves de Kelly Reichardt (2013), OCS City
Dommage que la fin ne tienne pas les promesses des débuts, car le film est tout à fait intéressant (comme tout ce que fait la jeune Reichardt). En tout cas, à ranger dans la filmo de "l’écologie agressive".

20.45 : La Vie d’Adèle, chapitres 1 & 2 d’Abdellatif Kechiche (2013), Premier
Une Palme cannoise, en principe, ça se respecte. Mais on n’est pas forcé. Kechiche sera un grand cinéaste lorsqu’il aura compris qu’il n’y a pas besoin de 180 minutes pour dire ce qu’il a à dire - tout le monde ne peut pas être Nuri Bilge Ceylan - et que la force d’un artiste, c’est de savoir ordonner son propos sans se laisser griser par la facilité. Mais il y a Léa Seydoux et ses cheveux bleus.

20.55 : Love Is All You Need de Susan Bier (2012), Arte
Une rencontre entre deux paumés, un veuf et une malade, pas de quoi viser l’Oscar du scénario. Mais Susan Bier n’est pas une manchote et il y a Pierce Brosnan, toujours classieux, et Tryne Dyrholm, la Danoise que l’on préfère (avec Sidse Babette Knudsen).

23.00 : Plein Soleil de René Clément (1960), Classic
On a beau dire, c’était drôlement bien René Clément en ce temps-là. Delon, Ronet et Laforêt, le trio est daté mais n’a pas vieilli.

Jeudi 24 septembre 2015

20.40 : Géant de George Stevens (1955), TCM
Difficile d’y échapper, même si l’écran TV n’est pas le meilleur support pour cette saga du pétrole. On continuera à regarder James Dean tant que l’on n’aura pas éclairci le mystère : pourquoi ce garçon nous fascine-t-il encore, alors que ses capacités d’acteur n’étaient pas extraordinaires (son jeu dans À l’est d’Eden est d’un maniérisme accablant). La cinégénie ne se décrète pas, ni le mythe.

20.40 : Bonjour toubib de Louis Cuny (1956), Histoire
Après le docteur Schweitzer, le docteur Forget, beaucoup moins fameux. Cinéma des années 50, un peu néoréaliste à la Le Chanois, observant précisément le petit peuple de Paris. Et pas si mal que ça, d’ailleurs. Noël-Noël y est même très bien dans son rôle de médecin de quartier, sans gloire et sans argent. Le scénario est signé Jean Cosmos, ce qui explique la justesse du point de vue.

22.15 : Du sang dans le désert d’Anthony Mann (1957), Paramount Channel
Le moins célébré des grands westerns de Mann des ’50s. Il a pourtant le charme du noir & blanc, un scénario carré de Dudley Nichols, et derrière Fonda et Perkins, la bonne galerie des sales gueules de ces années-là, Neville Brand, John McIntyre, Lee Van Cleef. En cherchant bien dans les coins, on arrivera même peut-être à repérer la silhouette de Snub Pollard, comique oublié de la troupe de Mack Sennett.

23.50 : Heimat, une chronique allemande d’Edgar Reitz (1984), Arte
Dernière épisode de la première série, qui traite de l’année 1982. Arte affiche une numérotation différente de l’originale : il semblerait que la chaîne les a regroupés, puisque cette Fête des vivants et des morts porte ce soir le numéro 7 alors qu’elle porte le numéro 11 dans le coffret DVD. Mais l’essentiel est de les avoir vus, en attendant les treize de la saison 2 et les six de la 3. Quel bonheur…

Vendredi 25 septembre 2015

20.40 : Outland de Peter Hyams (1981), TCM
La chaîne propose ce mois-ci un hommage à Sean Connery, avec quelques titres seulement, hélas. Mais on le suivra avec un plaisir intact, sur le satellite de Jupiter de ce permier film ainsi que plus tard, sur la lande écossaise.

20.40 : Une question de vie ou de mort de Michael Powell & Emeric Pressburger (1946), OCS Géants
Très ambitieux, le premier film des Archers après la guerre. Et pas sûr que la partie qui se passe au ciel échappe toujours au kitsch et à la pâtisserie décorative. Mais David Niven assure, la série d’acteurs britanniques, Roger Livesey, Marius Goring, Raymond Massey, est au complet. Le film aux USA s’est intitulé "Stairway to Heaven" : effectivement, l’escalier qui monte au Ciel est une trouvaille visuelle superbe, image onirique inoubliable. Il y a aussi Kathleen Byron, qu’on retrouvera encore plus troublante dans Le Narcisse noir l’année suivante.

20.45 : Rush de Ron Howard (2013), Frisson
On n’imaginait pas Ron Howard tourner un film sur la course de F1 - ni Daniel Brühl en Niki Lauda. Mais pourquoi pas ? Si le réalisateur n’est pas un auteur, c’est un artisan extrêmement qualifié, qui a su traiter justement tous les sujets qu’on lui proposait. Et le film sur les courses n’est pas facile à rendre crédible - Hathaway, Hawks et Frankenheimer ne s’en sont pas très bien sortis. Ici, chapeau ! On s’y croirait.

22.30 : Highlander de Russel Mulcahy (1986), TCM
Suite des aventures de Sean Connery, mâme si ce n’est pas lui l’unique héros, puisque c’est le transparent Christophe Lambert qui mène la barque. Mollement, comme d’habitude, mais le film, tourné là-bas et là-haut, est étonnant, bien plus que les sequels qu’on n’arrive même plus à compter (cinq ou six ?)

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