Semaine télé du 3 au 9 octobre 2015
Salut les câblés !
publié le samedi 3 octobre 2015

Samedi 3 octobre 2015

20.40 : Master et Commander de Peter Weir (2003), TCM
Du grand et beau film d’aventures comme on aimerait en voir plus souvent. Peter Weir est un sacré réalisateur !

20.40 : Cours, Lola, cours ! de Tom Tykwer (1998), OCS Choc
Le troisième film de ce cinéaste tout à fait intéressant, et pas seulement pour son nom à faire gagner au scrabble.

20.45 : Comanche Station de Budd Boetticher (1960), Classic
Déjà recommandé en avril dernier. Mais depuis, on a pu lire dans le numéro d’été de JC n° 366-367, une belle étude d’Alain Pailler sur ce film et son cousin La Chevauchée de la vengeance. À regarder d’un œil en lisant l’article de l’autre.

22.35 : Big Jake de George Sherman (1971), Paramount Channel
Le grand John Wayne commençait à avoir un peu de mal à se bouger, mais retrouver Richard Boone, le "villain" absolu, est toujours un régal. Sherman est un petit-maître à explorer, cf. Comanche Territory ou Le Trésor de Pancho Villa.

23.00 : Marathon Man de John Schlesinger (1976), TCM
On l’a tous vu, depuis le temps. Mais comme il n’y a pas grand-chose de consistant à la même heure, pourquoi ne pas se laisser aller à en reprendre une goulée ? La scène de torture à la roulette de dentiste reste un grand moment. Début du cycle Laurence Olivier sur la chaîne. On n’a pas fini de s’extasier.

Dimanche 4 octobre 2015

20.40 : Violence et Passion de Luchino Visconti (1975), OCS Géants
La trilogie "allemande" du Maître, boursouflée et coquette, est fort ennuyeuse - et nous le maintenons même si ce n’est pas un avis partagé chez JC. Mais son retour final à l’intimité, ici, et dans L’Innocent, est superbe. Lancaster est aussi puissant que dans Le Guépard. Et Silvana Mangano, ah !

20.45 : La Fièvre dans le sang d’Elia Kazan (1961), Arte
Une bonne moitié des films de Kazan nous semble surestimée, mais quand il nous touche ainsi, c’est un grand moment. Le Fleuve sauvage et La Fièvre atteignent des sommets, et le couple Warren Beatty-Natalie Wood est inoubliable.

22.15 : Le Caméraman de Buster Keaton & Edward Sedgwick (1928), TCM
Sans doute le chef-d’œuvre de Buster, plus que Le Mécano de la Generale. Inusable. On l’a revu vingt fois sans que le rire s’apaise, ni l’admiration devant la mise en scène : la courbe décrite par la chute de l’échelle de BK lors de l’émeute dans Chinatown est un des plus parfaits mouvements que l’on connaisse. Décidément, 1928 est l’année la plus prodigieuse des 120 premières années du cinéma.

22.20 : The Wicker Man de Robin Hardy (1973), Classic
Pour ceux qui l’ont raté il y a deux semaines. Et de toutes façons, le film ne perd rien à être revu, au contraire.

00.20 : La Nuit du carrefour de Jean Renoir (1932), France 3
Le film - deuxième adaptation de Simenon après Le Chien jaune - est d’une étrange beauté brumeuse. À peu près incompréhensible, et pas seulement parce que Jean Mitry en a, au moment du tournage, égaré définitivement une bobine. Mais Pierre Renoir est un Maigret crédible et Winna Winfried une comédienne très rare.

Lundi 5 octobre 2015

20.40 : Blue Chips de William Friedkin (1994), Paramount Channel
Pas vu, mais la récente réédition du superbe Sorcerer a remis Friedkin sur le devant de la scène (ainsi que son livre de souvenirs). Le basket, c’est spectaculaire, et puis, il y a Shaquille O’Neal - on l’avait un peu oublié celui-là.

20.40 : Le Plongeon de Frank Perry (1968), OCS Géants
Certes, on l’a déjà promu en mai. Mais après avoir été privé durant 40 ans de cette perle hors norme, on peut s’en repaître à loisir. C’est la semaine Lancaster : vieillard chez Visconti, nageur métaphysique chez Perry, pirate bondissant à 22.15 (Le Corsaire rouge sur la même chaîne). Profitons-en.

20.50 : Une étrange affaire de Pierre Granier-Deferre (1981), Arte
Le réalisateur est un peu au purgatoire. Il serait temps de l’en faire sortir : ses 25 films pour le cinéma constituent une œuvre très cohérente, du Petit Garçon de l’ascenseur initial (1961) au Petit Garçon ultime (1995). Il a su adapter Georges Duhamel, Simenon, Drieu La Rochelle et ici, Jean-Marc Roberts. Tous les cinéastes français n’en ont pas fait autant ni aussi bien.

22.30 : Blancanieves de Pablo Berger (2012), Arte
Exercice de style ? Peut-être, mais particulièrement réussi. Le muet, le noir & blanc, The Artist les a remis à la mode. Encore fallait-il parvenir à les utiliser aussi remarquablement.

23.40 : La Graine et le mulet d’Abdellatif Kechiche (2007), Premier
Toujours le même problème avec l’auteur : s’il acceptait de couper 45 minutes de ses films, il signerait des chefs-d’œuvre. Tel quel, c’est passionnant (parfois), interminable (souvent), irritant (de temps en temps). N’empêche que ça existe fichtrement.

23.55 : À cœur joie de Serge Bourguignon (1967), OCS Géants
La chaîne a fait un effort méritoire en allant chercher ce film, le seul de Brigitte Bardot qui, à notre connaissance, n’a jamais été revu depuis sa sortie (et personne, parmi ceux qui l’ont vu à l’époque, ne s’est plaint de cet oubli). Étrange carrière pour Bourguignon : un Oscar d’emblée (Les Dimanches de Ville-d’Avray), deux gouffres irrémédiables (La Récompense et celui-ci) et plus rien…

Mardi 6 octobre 2015

20.40 : Money Train de Joseph Ruben (1995), OCS Choc
Petit polar new-yorkais dont on garde un souvenir plaisant - surtout parce que c’était la première apparition de Jennifer Lopez.

20.45 : Touchez pas au grisbi de Jacques Becker (1953), Paris 1ère
Il y a longtemps que l’on n’a pas revu les aventures de Max le Menteur. Juste pour vérifier combien le Paris des années 50 était une belle ville.

20.45 : Magic Mike de Steven Soderbergh (2012), Premier
Puisque l’on sait qu’il n’y aura plus d’autres films de Soderbergh, ne laissons rien passer, surtout lorsque c’est aussi drôle et sympathique que ces aventures de Channing Tatum en strip-teaseur.

20.45 : La Peine du talion de Henry Levin (1948), Classic
Western classique, qui a le mérite d’être inédit, ce qui n’est pas le cas des autres programmes de la soirée, Jeune et jolie, Munich, Phantom of the Paradise, Sens unique. Please, un peu de découvertes !

22.05 : Le Trou de Jacques Becker (1960), OCS Géants
Si l’on a commencé la soirée avec Becker, pourquoi ne pas la terminer avec le même ?

22.30 : The Raid 2 : Berandal de Gareth Evans (2014), OCS Choc
Ou alors, plutôt que les voies balisées du polar français, cette visite au polar indonésien, dont on ne sait rien…

Mercredi 7 octobre 2015

20.40 : Le Spécialiste de Sergio Corbucci (1970), OCS Géants
On n’est pas loin de mettre Corbucci au même niveau que Leone, l’autre Sergio. D’ailleurs il parvient à faire passer Johnny Halliday pour un acteur de western et à nous faire croire que Sylvie Fennec est une native du Nevada.

20.50 : Les Beaux Gosses de Riad Sattouf (2009), France 4
Pour tout dire, on a trouvé le film éprouvant, grossier, vulgaire, laid, mal écrit, mal interprété, tout ça. Devant le succès obtenu, on s’est dit que l’on avait raté quelque chose, mais jamais on n’a eu le courage d’y retourner. On attend d’autres avis.

20.45 : Prisonniers de Denis Villeneuve (2013), Premier
Le jour où sort Sicario, le dernier film de Villeneuve (polar tout à fait réussi), on peut reprendre une gorgée de son pénultième. Tout aussi réussi d’ailleurs, malgré ses quelques minutes de trop (2heures 30 pour un thriller, c’est un peu lourd).

20.45 : Les Opportunistes de Paolo Virzi (2013), Club
Le titre original, Il capitale umano, est beaucoup plus juste que le français, trop signifiant (et pas cohérent avec le sujet). Excellent tableau de famille, solide et brillant, découvert à Annecy l’an dernier. Valeria Bruni Tedeschi (à Annecy 2015 dans Latin Lover de Cristina Comencini) est bien meilleure dans les films italiens que dans ceux de par chez nous.

20.50 : La Planète des vampires de Mario bava (1965), Ciné FX
Le film est en VF (mais on n’en connaît pas d’autre). Lorsque Bava tournait de la science-fiction avec trois bouts de ficelle. Ça fera rire les habitués des trucages numériques, mais la poésie involontaire des nanars, ça existe toujours.

20.55 : La Tendresse de Marion Hänsel (2013), Arte
C’est un peu de la dentelle, comme ce qu’a fait souvent la cinéaste. Mais la dentelle, lorsqu’elle est finement travaillée, ce n’est pas si mal. Et puis, il y a plein d’acteurs que l’on apprécie, Olivier Gourmet, évidemment, mais aussi Adrien Jolivet et Marilyn Canto.

00.40 : Blocus de William Dieterle (1938), Classic
Remarquable (comme presque tous les films de l’auteur). Le premier film hollywoodien (il n’y en eut guère d’autres) prenant parti pour l’Espagne républicaine - le scénario était signé James Cain, John Howard Lawson (un des futurs 10 d’Hollywood) et Clifford Odets, excusez du peu. Et Henry Fonda et son clair regard…

Jeudi 8 octobre 2015

20.40 : Mes meilleurs copains de Jean-Marie Poiré (1988), OCS Géants
Mais oui, Poiré, l’homme des Visiteurs et de Twist again à Moscou. Par quel petit miracle a-t-il pu tourner ce film remarquable sur l’amitié et les espérances trahies ? On ne sait, mais on peut admirer le numéro de Daroussin (son premier vrai rôle) et celui de Bacri - et la Québécoise Louise Portal en fantôme du souvenir.

20.40 : Terre damnée de John Farrow (1950), Paramount Channel
Un bon western de John Farrow, ce qui est presque un pléonasme. Ray Milland en colonel, on n’y croit pas tout le temps, mais il y a Hedy Lamarr dans un de ses derniers rôles. Scénario de Jonathan Latimer.

20.45 : L’Étoile du Nord de Lewis Milestone (1943), Classic
La lutte des paysans ukrainiens contre l’occupation nazie en 1941, avec Stroheim en méchant docteur du camp de prisonniers. Le film (scénario de Lillian Hellman) fait partie des quelques réalisés par Hollywood au moment de l’union sacrée contre l’Allemagne, avec Convoi pour la Russie. En 1947, la commission MacCarthy en fit remonter une nouvelle version, d’où les Russes avaient disparu… C’est la bonne qui passe ce soir.

22.45 : L’Apollonide, souvenirs de la maison close de Bertrand Bonello (2011), Club
Le film est somptueux, le premier de son auteur qui nous convainque totalement. Un regard sans complaisance, une brouette d’actrices excellentes - Adèle Haenel, Jasmine Trinca, Céline Sallette, Hafsia Herzi.

Vendredi 9 octobre 2015

20.40 : Le Château de l’araignée d’Akira Kurosawa (1957), OCS Géants
Une des plus curieuses adaptations de Macbeth, tragédie inépuisable, comme on l’a vu encore cette année à Cannes. Toshiro Mifune en samouraï assassin de son seigneur, en plein cœur du Japon, ça nous change de la lande de Cawdor et de la forêt de Dunsinane, mais quelle beauté !

20.45 : Habemus Papam de Nanni Moretti (2011), Club
En attendant, en décembre, Mia madre, voici l’avant-dernier Moretti, superbe et intrigant, que les récentes turbulences vaticanesques (un pape conservateur qui démissionne et un pape new look qui prend le pouvoir) font coller à l’actualité. Piccoli en futur pontife irrésolu est magnifique.

20.45 : Pain, amour et fantaisie de Luigi Comencini (1953), Classic
On ne parlait pas à l’époque de "comédie à l’italienne" et pourtant c’en était une et de qualité. Comment ont vieilli les rapports drolatiques de Vittorio et Gina ? À vérifier.

22.15 : New York 1997 de John Carpenter (1981), TCM
La vision par Carpenter de l’avenir de la Grosse Pomme était un peu précipitée, mais, dans sa violence et sa passion, le film est une réussite. On y a découvert Kurt Russell.

22.15 : Pain, amour et jalousie de Luigi Comencini (1954), Classic
Le souvenir qu’on en a n’est pas très net, pas plus que celui du troisième épisode, qui suit immédiatement. Bonne occasion de les renouveler.

23.45 : Pain, amour, ainsi soit-il de Dino Risi (1955), Classic
Le dernier volet du triptyque. Risi faisait ses classes, tout comme Comencini dans les précédents numéros. Cette fois-ci, Sophia a remplacé Gina - la comédienne est meilleure, mais son abattage moins grand que celui de la précédente.

00.00 : Westward Passage de Robert Milton (1932), TCM
La préhistoire de Laurence Olivier (son sixième film), avec Ann Harding, qui n’avait pas encore tourné Peter Ibbetson. Inconnu au bataillon, donc une vraie découverte.

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